— Par Jean-Marie Nol, économiste —
L’autosuffisance alimentaire est bien une chimère en Martinique et en Guadeloupe comme le montre l’exemple de Cuba. Malgré les projets politiques mis en place par le régime révolutionnaire, Cuba n’a jamais pu prétendre à l’autosuffisance alimentaire. Après la chute de l’URSS et la fin de l’aide soviétique, le seul moyen pour nourrir les Cubains était d’acheter des ressources sur le marché mondial.L’autonomie alimentaire est la capacité à générer des revenus suffisants, grâce à l’agriculture et à d’autres activités non agricoles, pour répondre aux besoins alimentaires d’une population. Actuellement pour l’alimentation de sa population, Cuba dépend à 70% de l’extérieur. Les Cubains ont faim ! Aujourd’hui Cuba est au bord du gouffre alimentaire. Les mesures anti-castristes de Donald Trump, la crise sanitaire et la désorganisation d’un système à bout de souffle ont plongé l’île dans un marasme sans nom. La Havane n’est plus qu’une immense file d’attente, en quête désespérée d’un peu de nourriture, d’où l’explication en partie des manifestations d’une partie de la population actuellement en cours sur l’île. Cette explosion sociale qui se déroule présentement à Cuba est le reflet de ce que j’écrivais dans mon dernier article.

L’assassinat du Président d’Haïti Jovenel Moïse nous rappelle que la situation autour de nous, dans les Antilles, est loin d’être satisfaisante.
Poète, dramaturge et auteur haïtien, Jean D’Amérique, 26 ans, livre à «Libération» son regard sur l’assassinat de Jovenel Moïse et sur l’état de son pays. Il est l’auteur de cinq livres dont son premier roman, «Soleil à coudre» (Actes Sud), paru en mars.
Une poudrière prête à sauter à tout instant. Voilà comment les économistes voient la société française et Antillaise. Plusieurs ingrédients détonnants montrent qu’une explosion sociale suivi d’un désordre politique peut survenir dans les prochaines années. Plusieurs indicateurs attestent de l’existence de très fortes tensions dans la société en 2021 : Crise sanitaire du Covid, réchauffement climatique, crise de sens de la technologie et du numérique, crise économique, financière, et sociale en vue, crise de la dette, décroissance irrémédiable en cours, crise migratoire en accélération tant dans l’Hexagone qu’en Guadeloupe avec la situation chaotique de Haïti, crise identitaire, crise de l’autorité de l’Etat, crise du vivre ensemble avec la montée exponentielle de la délinquance et de criminalité, Etc….Toutes ces crises menacent les fondements de la société française et par voie de conséquence guadeloupéenne. Alors, qui, pour défendre encore la démocratie menacée dans ses soubassements historiques ? Qui sont ces populistes en France et en Guadeloupe qui se veulent des démocrates mais au détriment des intérêts bien compris d’un peuple qui ne participe plus à la vie démocratique du pays par le vote?
Après” l’oncle Picsou” qui tenait les cordons de la bourse si serrés qu’il en asphyxia l’économie, au bénéfice (rendons lui cette justice !) des finances de la CTM qui accusent in fine un excédent record, voici venu le temps du Père Noêl avec son programme fourre-tout de 13 axes et 207 propositions tout azimut.«Qui trop embrasse mal étreint»! dit le proverbe, concentrer l’action sur trois ou quatre grandes priorités ,dont en première urgence la lutte contre la baisse démographique ,au lieu de disperser celle-ci dans toutes les directions est la clé du succès et la base d’une saine gestion. Ce n’est hélas pas la voie retenue dans le projet proposé. L’ennui ,c’est que comme chacun sait, les promesses n’engagent que ceux qui ont la naîveté d’y croire et les prennent pour argent comptant; l’argent, le mot qui fâche est lâché : pas l’ombre du moindre chiffrage susceptible de crédibiliser ce catalogue à la Prévert ,mélangeant allègrement les responsabilités de l’Etat et celles des collectivités locales ,sans vraie cohérence entre des objectifs souvent contradictoires (ainsi d’une vaste zone commerciale de dépotage de containers projetée à Ducos, pour rivaliser avec celle de Jarry en Guadeloupe, à rebours du discours récurrent sur le Développement endogène, ou encore de l’accent mis sur la bétonnisation et l’artificialisation des sols à outrance ( logements, routes, équipements divers) au détriment des surfaces agricoles, destinées à assurer l’autosuffisance alimentaire de la population, pourtant préconisée.
Ainsi donc, Serge Letchimy devient le deuxième président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) avec une voix de majorité. Il redevient en quelque sorte le
RADI (Rasanbleman pou Diyite Ayiti) crie sa douleur et son indignation devant l’assassinat d’un membre de la Coordination de RADI, la journaliste, militante, féministe, Antoinette Duclaire. Dans la nuit du mardi 29 juin au mercredi 30 juin, des motocyclistes armés ont abattu Antoinette Duclaire ainsi que le journaliste Diego Charles à Christ-Roi.

Brasilia – Le président brésilien Jair Bolsonaro n’en finit pas de voir sa gestion de la pandémie lui porter du tort. Vendredi, le parquet a ouvert une enquête sur des accusations portées contre lui pour avoir omis de signaler une tentative de corruption dans l’achat de vaccins.
Depuis 
Dans le Nevada, une “Alliance des familles” a demandé, début juin, que les professeurs d’école portent des
Citoyens POUR MILA
Première partie: Quels avancées et quels obstacles?
– par Janine Bailly –
La presse haïtienne de ce week-end évoque une pénurie de carburant et de matériels médicaux à Port-au-Prince, qui mettent la vie des patients en danger. Ces pénuries sont des conséquences directes de la guerre des gangs qui se poursuit à Martissant et dans d’autres quartiers de l’agglomération de la capitale haïtienne, écrit Le Nouvelliste. Selon le journal, la route nationale numéro 2 est « bloquée depuis 25 jours » ce qui empêche « l’approvisionnement des centres hospitaliers ». Le Nouvelliste souligne que les « forces de l’ordre incapables de rétablir l’ordre abandonnent ces axes routiers aux bandits. Résultat : la circulation des personnes et des produits de toutes sortes se font difficilement et à haut risque ». D’après le journal, les hôpitaux St-Luc et St-Damien qui comptent 300 lits dont 65 patients Covid-19 sous oxygène « sont les premiers à avoir officiellement lancé un appel à l’aide face à une pénurie de diesel, carburant indispensable au bon fonctionnement de ces deux institutions ».
Faisant écho à un article paru dans la presse où l’échec d’Alfred MARIE-JEANNE, ce dimanche soir, est plus que suggéré, la vraie question peut se poser de savoir quel aura été son bilan politique. On peut s’y coller même si, nouveau miracle, la liste conduite par AMJ sortait en tête ce soir. L’issue de l’élection n’y changera pas grand-chose. Pour la commodité de l’exercice on pourrait comparer ce bilan à celui d’Aimé CESAIRE, les 2 hommes étant les acteurs les plus emblématiques de la politique martiniquaise depuis 1946. CESAIRE est quasiment entré dans l’histoire tandis que le second, qui lui avait prédit d’être jeté aux poubelles de l’Histoire, a toujours souhaité y entrer. C’est cela la rivalité entre les deux hommes et l’intérêt qu’il y a à les comparer.
Aujourd’hui en Guadeloupe la démocratie est prise dans un redoutable cercle vicieux. Les élections régionales et départementales ne font pas exception : à chaque scrutin, un nouveau record d’abstention. Les Guadeloupéens , qui ont longtemps tout attendu depuis l’ère de la départementalisation du politique (« trop », disent certains), n’en espèrent plus rien. Plus de 60 % des électeurs inscrits ne sont pas allés voter aux deux tours des élections régionales et départementales . Ce chiffre est révélateur d’un nouveau rapport à l’expression politique dans lequel le vote et les institutions n’occupent plus un rôle central. Nos élus, censés avoir prise sur le réel, semblent désormais s’y cogner. L’enseignement principal des élections régionales et départementales ,outre la reconduction attendue du président de région sortant, c’est sans aucun doute le taux d’abstention, qui est un taux record. On aurait tort de ne pas voir le mouvement tellurique en dessous qui est tout simplement le désamour, le désintérêt, le désarrimage profond d’une grande partie des guadeloupéens pour la chose électorale.
On ne peut que déplorer le mécanisme de mise en œuvre de la loi de juillet 2011 créant la collectivité territoriale de la Martinique (CTM). Les anomalies statutaires sont les fruits amers de dispositions empruntées à une collectivité de l’article 74 de la constitution, que les électeurs martiniquais avaient refusée. Ainsi donc, des statuts prévus pour un petit gouvernement issu de l’article 74 ont été transcrits à la hâte pour la CTM, collectivité de l’article 73. Ces dispositions qui ont voulu sauver la mise aux élus perdants du « 74 » ont donné naissance à un monstre institutionnel dont on ne sait pas vraiment qui des deux présidents est le véritable président de la CTM. 
L’espérance trahie
Les gangs, en majorité du G-9, ont conquis et renforcé leurs positions depuis plus de deux semaines. Ce week-end, ni les menaces du directeur a.i. de la police Léon Charles, ni les envolées du Premier ministre a.i. Claude Joseph, ni la prise de parole du président Jovenel Moïse n’ont empêché le pillage systématique de trois entrepôts sur la nationale numéro un, à proximité des principaux ports commerciaux et du terminal pétrolier de Varreux.
La liste RÈSPÉ félicite chaleureusement les 658 électrices et électeurs courageux et lucides qui l’ont choisie parmi les 14 listes de ce scrutin.