— Par Raphaël Vaugirard —
Suite de l’article :Pour une nouvelle approche des questions démographiques (1/2)
Il ne faut pas sous-estimer les flux de retour d’individus et de familles qui sont aussi une réalité. Les motivations observées sont : la retraite, le rapprochement familial de conjoints, les mutations d’agents de la fonction publique et autres. Contre toute attente, dans la période 1980-90, on a vu apparaître un gonflement significatif des flux de retour. H. DOMENACH a observé que de 1.500 retours, dans les années 1970, le processus s’est constamment accéléré pour atteindre 3 à 4000/an pour la Martinique dans les années 1980. Ce phénomène a été dénommé « rémigration ». Au point qu’en 1990, l’INSEE pronostiquait, « si ces tendances observées se maintenaient… », l’hypothèse d’une Martinique de 500.000 habitants en 2020 ! En plus des motivations citées plus haut, cette « rémigration » s’expliquait aussi par les difficultés croissantes d’absorption de MO de l’économie française (la France a atteint les 2 millions de chômeurs incompressibles en 1982). Ces difficultés se doublaient du sentiment de rejet et de xénophobie lié à l’irruption du Front National de J.M.