À la Une: la guerre des gangs en Haïti menace le système hospitalier

La presse haïtienne de ce week-end évoque une pénurie de carburant et de matériels médicaux à Port-au-Prince, qui mettent la vie des patients en danger. Ces pénuries sont des conséquences directes de la guerre des gangs qui se poursuit à Martissant et dans d’autres quartiers de l’agglomération de la capitale haïtienne, écrit Le Nouvelliste. Selon le journal, la route nationale numéro 2 est « bloquée depuis 25 jours » ce qui empêche « l’approvisionnement des centres hospitaliers ». Le Nouvelliste souligne que les « forces de l’ordre incapables de rétablir l’ordre abandonnent ces axes routiers aux bandits. Résultat : la circulation des personnes et des produits de toutes sortes se font difficilement et à haut risque ». D’après le journal, les hôpitaux St-Luc et St-Damien qui comptent 300 lits dont 65 patients Covid-19 sous oxygène « sont les premiers à avoir officiellement lancé un appel à l’aide face à une pénurie de diesel, carburant indispensable au bon fonctionnement de ces deux institutions ».
Soupçon d’irrégularités dans l’achat d’un vaccin indien au Brésil
Au Brésil, une affaire suspecte d’achat de vaccin fait les gros titres de la presse. Tout est parti d’un témoignage devant la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la pandémie par le gouvernement de Jair Bolsonaro, peut-on lire dans Folha de Sao Paulo. Un responsable du ministère de la Santé a révélé des irrégularités dans l’achat du vaccin indien Covaxin, un produit qui n’a pas encore été homologué au Brésil. Selon ce haut fonctionnaire, l’entreprise brésilienne qui devait importer le médicament l’aurait proposé à un prix dix fois supérieur à la valeur du marché.
Ce fonctionnaire affirme avoir reçu des pressions de ses supérieurs pour valider le paiement, ce qu’il a refusé de faire, d’après O Estado. Le journal révèle que cette entreprise brésilienne chargée de l’importation du vaccin a vu son chiffre d’affaires exploser grâce aux contrats conclus avec le gouvernement. Alerté sur cette affaire, le président Jair Bolsonaro avait promis de saisir la police fédérale, mais ne l’a jamais fait. Ces révélations ont amené l’opposition de gauche à appeler à une nouvelle journée de manifestations samedi prochain contre le président d’extrême droite. Avec toujours le même mot d’ordre, à savoir que Jair Bolsonaro soit destitué. Et avec l’espoir, selon Carta Capital, de rallier aussi une partie du centre-droit à ces actions anti-Bolsonaro.
Covid-19 : des prisonniers américains en détention à domicile obligés de retourner en prison
Aux États-Unis, des prisonniers renvoyés chez eux à cause de la pandémie du Covid-19 devraient bientôt retourner dans leurs cellules. Une situation que certains appréhendent. C’est un reportage à découvrir dans le New York Times sur une conséquence plutôt inconnue de la pandémie : des milliers de prisonniers qui purgeaient des peines relativement légères ont été renvoyés chez eux, en détention à domicile. Une décision prise par l’administration Trump pour freiner la propagation vertigineuse du virus dans les établissements pénitentiaires. Mais avec l’amélioration de la situation sanitaire, les prisonniers sont appelés à retourner dans leurs cellules. C’est le cas de Wendy Hechtmann, condamnée pour trafic de stupéfiants : « Si je retourne en prison, je ne verrai plus mes garçons grandir », explique-t-elle au New York Times. Le président Joe Biden avait promis de réformer le système pénitentiaire, en ouvrant la voie à plus de détention à domicile. Mais pour l’instant, aucun changement n’est en vue. Et l’ordre de retourner en prison pourrait tomber à la fin du mois.  
Une journée de deuil national au Canada ?
Les voix se multiplient pour appeler à une journée de deuil national après la découverte de tombes anonymes sur le site d’un ancien pensionnat pour enfants autochtones. 215 sépultures à Kamloops, 751 tombes non identifiées à Cowessess, ces découvertes ont bouleversé le pays, écrit le journal Le Devoir. Au point que certains souhaitent que le 1er juillet prochain, date de la fête nationale, soit transformée en journée de deuil. D’après Le Devoir, « d’un océan à l’autre, des dizaines de célébrations ont déjà été annulé ou remplacées par des commémorations ». À Montréal par exemple, une marche se tiendra en mémoire des enfants morts dans les pensionnats. Selon un historien cité par Le Devoir, depuis sa mise en place la fête nationale a été contestée par de diverses communautés. « Il y a des choses à célébrer dans ce pays, comme une certaine qualité de vie mais il faut se rappeler que tous les Canadiens n’en bénéficient pas », conclut l’historien.
Sourc : RFi