Catégorie : Féminismes

Carbet de l’Égalité

Samedi 18 juin à 17h30 au Téat Otonom Mawon

Au temps de nos ancêtres Caraïbes, le carbet était le centre où se déroulait la vie sociale et politique du village. Les hommes s’y retrouvaient pour fumer, boire, palabrer et traiter les affaires du village. L’entrée en était en principe interdite aux femmes et aux enfants !
Les femmes l’investissent aujourd’hui pour déconstruire cette société d’inégalités entre les femmes et les hommes.

« On ne naît pas femme, on le devient »

nous dit Simone de Beauvoir dans une formule aussi célèbre qu’apparemment paradoxale. Que voulait-elle dire par là ? Quel rôle historique cette affirmation a-t-elle joué dans le féminisme ? En quoi peut-elle inspirer, enrichir notre militantisme aujourd’hui ?

Parlons-en samedi 18 juin à 17h30 au Téat Otonom Mawon
Tel : 0696 199 158

George Arnauld: Au temps de nos ancêtres Caraïbes, le carbet était le centre où se déroulait la vie sociale et politique du village. Les hommes s’y retrouvaient pour fumer, boire, palabrer et traiter les affaires du village. L’entrée en était en principe interdite aux femmes et aux enfants !

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Journée mondiale de l’hygiène menstruelle le 28 mai 2022

« Elles sont dans le rouge » :  campagne de l’UFM pour la journée mondiale de l’hygiène menstruelle

La communauté internationale commémore chaque 28 mai une Journée mondiale consacrée à l’hygiène menstruelle.

Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) estime qu’en Afrique 66% des filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’être confrontées à leurs premières règles, ce qui rend l’expérience négative, et parfois traumatisante. La même source indique que sur le continent africain, une fille en âge de scolarisation sur dix s’absente régulièrement de l’école pendant ses règles.

Rompre le silence
L’instauration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle remonte à 2014. Son but est de rompre le silence et à diffuser l’information pour permettre à la communauté en générale et à la communauté scolaire en particulier de communiquer et d’échanger sur l’amélioration de la gestion de l’hygiène menstruelle.

Cette journée a aussi pour but d’interpeller les décideurs afin d’améliorer les infrastructures sanitaires en milieu scolaire dans le but d’augmenter la fréquentation scolaire des filles, leur participation et leur maintien à l’école, même pendant leurs règles.

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Émission d’un timbre à l’effigie de la Mulâtresse Solitude

L’Union des femmes de Martinique et le club philatélique Philapostel, ont annoncé la sortie, ce vendredi 13 mai, du timbre à l’effigie de la Mulâtresse Solitude, femme guadeloupéenne, résistante au rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe.

Solitude, de son prénom Rosalie, née vers 1772 en Guadeloupe et morte le 29 novembre 1802 sur la même île, est une figure historique incarnant a posteriori la résistance des esclaves noirs luttant contre le rétablissement de l’esclavage en 1802. À la suite de l’échec du mouvement de résistance de Louis Delgrès face aux forces coloniales, elle est condamnée à mort à l’âge de 30 ans.

Biographie historique
Solitude a bien une historicité mais on ne connaît ni sa mère, ni son année de naissance, ni le sexe de son enfant, ni sa condition avant 1794 (libre de couleur ou esclave). Le peu qu’on sait tient à une quinzaine de lignes dans l’Histoire de la Guadeloupe d’Auguste Lacour, publiée en 18581. Enceinte, elle est capturée en un lieu inconnu à une date inconnue après la défaite et le sacrifice de Delgrès puis exécutée au lendemain de son accouchement.

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«Une double peine» : face aux discriminations au travail, les femmes lesbiennes contraintes à la loi du silence

— Par Mathilde Seifert avec AFP —

Au travail, les femmes lesbiennes hésitent à faire leur coming out. 

Si le sexisme au bureau est loin d’être éradiqué, l’orientation sexuelle constitue également une discrimination supplémentaire. Au point que les femmes lesbiennes gardent souvent le silence sur leur vie de couple.

Elles évoquent «une double peine» : au travail, les femmes lesbiennes hésitent à faire leur coming out. Quel que soit le secteur professionnel dans lequel elles évoluent, ou leur position dans la hiérarchie, elles craignent les remarques déplacées, l’incompréhension ou tout simplement les discriminations. «Ça passe par une petite remarque ou un regard. Ça semble peu, mais c’est une petite pierre qui s’ajoute dans mon “sac à dos”», confie à l’AFP Aurore Foursy, 39 ans, cadre dans une entreprise agroalimentaire. «C’est un peu la double peine. Si en plus du sexisme, on vit avec une femme, on est davantage marginalisées».

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Si 80 % des lesbiennes disent avoir confié être homosexuelles à une poignée de collègues, elles sont moins d’un tiers à l’avoir évoqué devant leurs supérieurs hiérarchiques, selon les résultats d’une enquête Ifop réalisée auprès de 1400 personnes pour l’association L’Autre cercle, qui lutte contre les discriminations au travail des personnes LGBT.

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« Dans la Famille Roptus, j’appelle… » : marche théâtralisée sur la vie se Lumina Sophie

Samedi 7 mai à 11h25 Circuit Manikou sur la route des Pitons
Projet de l’association Culture Égalité
Programmée au Festival Lézard TiShow

Nous avons le plaisir de vous annoncer que nous sommes programmés dans le cadre du festival des arts de rue du Carbet les Lezard Tishow le samedi 7 mai 2022.
Nous vous proposons, dans un cadre naturel, le temps d’une déambulation de 45 mn d’assister à la prestation théâtrale de trois comédiennes venues incarner trois générations : Reine-Sophie : la grand-mère de Lumina, esclave ; Zulma : la mère de Lumina, esclave qui a connu l’Abolition et Lumina, née libre et personnage central de l’insurrection du Sud en 1870.
Les spectateur.trices suivent le parcours d’un pèlerinage symbolique qui leur offre, au milieu des bois, une triple rencontre avec trois personnages féminins. Bien-sûr le public est conscient qu’il s’agit d’une interprétation, mais porté par des comédiennes professionnelles et sachant que ces femmes ont bel et bien existé, le trouble d’une vérité s’installe au milieu de la résonance de la forêt, comme une rencontre avec nous mêmes.`
Textes : Huguette Bellemare et Hervé Deluge (adaptés des ouvrages de Gilbert Pago)
Mise en espace : Hervé Deluge
Comédiennes : Reine Sophie : Appolline Steward ; Zulma : Sarah-Corinne Emmanuel ; Lumina : Rita Ravier
– Évènement Gratuit et ouvert à tous.tes

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De la passion du jeu à l’engagement féministe

Tandis que la crise sanitaire a particulièrement impacté les femmes, Coralie Franiate et Isa terrier, créatrices d’outils ludiques de sensibilisation aux enjeux environnementaux et sociétaux ont mis à profit le confinement pour créer « le jeu des 1000 pas », destiné à lutter contre les obstacles qui freinent les carrières féminines.

— Par Eugénie Barbezat —

«  J’ai été évincée d’un processus de recrutement où j’étais finaliste au moment où j’ai annoncé à mon futur employeur que j’étais enceinte.» Une femme sur dix cache sa grossesse le plus longtemps possible par crainte de réaction négative de son employeur », énonce Thomas. Il lit la carte rouge que Ben vient de déposer sur son jeu afin de ralentir sa progression vers un cumul de 1000 pas qui lui permettraient de remporter la partie. Pour pouvoir avancer de nouveau, Thomas devra dégotter une carte verte, qui propose une piste de solution au problème soulevé. Mais en attendant, à la table des 4 amis venus ce jeudi soir au Social Bar, à Paris où étaient organisées des sessions du « jeu des 1000 pas », la discussion est amorcée. 

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Horaires atypiques de travail : les femmes peu qualifiées de plus en plus exposées

—  Par Anne Lambert, Laetitia Langlois

Les horaires atypiques de travail, tôt le matin, le soir, la nuit, le samedi et/ou le dimanche, ont progressé ces dernières décennies suite aux lois favorisant la modulation du temps de travail et étendant le recours dérogatoire au travail dominical. Quelles catégories socioprofessionnelles ont été les plus touchées par cette évolution ? Les femmes ont-elles été affectées de la même façon que les hommes ?

Les inégalités sur le marché du travail ont longtemps été examinées au travers des seules questions du statut d’emploi, du salaire et de la durée du travail. La répartition des heures et jours de travail dans la semaine soulève également d’importants défis pour les familles et la santé des salariés [1, 2, 3]. Si la « journée de bureau » s’est progressivement imposée comme la norme de référence au cours du XXe siècle, les horaires standards sont numériquement en recul. En 2019, 37 % des salariés de l’Union européenne travaillent ainsi habituellement en horaires non standards, c’est-à-dire le soir, la nuit, le samedi et/ou le dimanche. Plusieurs évolutions ont favorisé le développement des horaires atypiques de travail : l’essor de l’économie numérique et du travail à la demande, aussi appelée « ubérisation » de l’économie ; le vieillissement de la population et la hausse des besoins en matière de soins aux personnes âgées ; les changements dans les modes de vie et de consommation ; la dérégulation du temps de travail.

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Il y a 50 ans, une pilule pas facile à faire passer

— Un texte de Myriam Chopin et Olivier Faron, historiens. —

Il a fallu cinq ans pour que la pilule contraceptive autorisée par la loi Neuwirth en 1967, devienne réalité en France. Une véritable révolution qui a permis aux femmes en maîtrisant leur fécondité, de libérer leur sexualité et de conquérir la souveraineté sur leur corps. Un peu tombé dans l’oubli, ce symbole fort de la lutte féministe est aujourd’hui remis en question, au profit d’une contraception sans danger et d’une responsabilité partagée avec les hommes.

On associe généralement l’histoire de la pilule contraceptive à deux lois phares : celles portées respectivement par Lucien Neuwirth en 1967 et Simone Veil en 1974. Pourtant, 1972 est bien la véritable année de libéralisation de son accès car c’est de mars que datent les derniers décrets d’application de la loi Neuwirth. Il aura fallu cinq années pour que la libéralisation annoncée devienne réalité, pour que les femmes puissent enfin maîtriser leur fécondité. Cinq années pour que la société française connaisse une formidable révolution culturelle et sociétale, aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. La pilule permet en effet de rompre avec des siècles de contraception incertaine et essentiellement portée par des hommes recourant soit au coït interrompu, soit au préservatif.

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Événement : Hors des Murs et animation au Fuji Sushi

Vendredi 25 mars, dès 17h30

— Communiqué de presse de Culture Égalité —
Dans le cadre d’un partenariat avec Culture Égalité, la ville de Fort-de-France invite sa population à découvrir les rues, places et bâtiments qui portent des noms de femmes, le vendredi 25 mars à 17h30.

Le départ se fera au siège de Culture Égalité au 158 rue Victor Hugo. Nous nous rendrons au Marché de poissons « Man Zouzou », puis nous nous dirigerons vers l’avenue Jean-Jaurès pour découvrir l’immeuble Olga Mesnil. Nous continuerons ensuite vers la place Toto Bissainthe, rue Bolivar, pour se diriger vers la place Paulette Nardal et enfin nous arriverons à l’avenue Rosa Parks, sur le bord de mer. Une biographie de ces femmes sera lue sur chaque site.

Nous terminerons cette marche par une animation quizz au restaurant Fuji pour découvrir d’autres femmes de Fort-de-France. Des petites surprises attendront les gagnant.es. Nous vendrons également nos productions autour de femmes qui ont marqué l’histoire de la Martinique.

Nous vous attendons nombreuses et nombreux, pour découvrir ces femmes trop souvent effacées par l’histoire. Rendez-vous le vendredi 25 mars, dès 17h30 au 158 rue Victor Hugo et dès 18h30 au restaurant Fuji Sushi au 46 rue Ernest Desproges.

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Inceste : il a pris 14 ans… elles ont pris perpète !

— Par Culture Égalité —
Après une semaine de procès éprouvante pour les victimes, leur famille, le verdict est tombé : 14 ans de prison pour ce grand-père indigne qui a été reconnu coupable des faits que ces fillettes, devenues femmes, n’ont eu de cesse de dénoncer.
Oui, nous, à Culture Égalité, nous sommes satisfaites et nous sommes fières d’elles, car elles ont brisé le silence et leur courage a payé… elles ont été crues… la machine judiciaire s’est enfin mise en route et même si cela a été long, difficile, à rebondissements, même si parfois, par découragement, elles auraient pu être tentées de laisser tomber… Elles ont gagné leur combat contre ce pédocriminel !
Oui, nous sommes satisfaites, car cette victoire doit donner confiance à d’autres enfants, à d’autres femmes qui se taisent, qui ont peur…
Oui, nous sommes satisfaites, car ceux et celles qui savent et qui se font complices du bourreau, qui ferment les yeux alors que des générations d’enfants sont violentées au sein de la famille… oui ceux-là et celles-là sauront que se taire aussi est criminel.

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État des lieux des droits des femmes guadeloupéennes

— Par Claudine Blasco, membre de la Ligue des Droits de l’Homme en Guadeloupe —

Article basé sur le rapport 2021 du ministère chargé de l’égalité femmes hommes,

8 Mars 2022 État des lieux des droits des femmes guadeloupéennes

« Vers l’égalité réelle entre les hommes et les femmes »

Aujourd’hui les femmes guadeloupéennes représentent 52,8% de la population de la Guadeloupe.et 40% d’entre elles ont plus de 50 ans d’après le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies.

Droits politiques et économiques et sociaux

Elles sont donc majoritaires sur nos îles et pourtant d’après le dernier rapport du ministère français chargé de l’égalité entre les hommes et les femmes, dans les Outre-mer, le taux d’emploi des femmes est partout inférieur à celui des hommes. Elles sont minoritaires en tant que maires, mais majoritaires en tant que mères seules, deux fois plus qu’en métropole. Et qui dit mère isolée dit précarité, chômage, temps partiel, difficultés dans la vie quotidienne.

Aux hommes le pouvoir politique et économique aux femmes le silence et la pauvreté .

Droit à la santé

Le recours à l’IVG est plus fréquent chez nous qu’en métropole.

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Plus diplômées que les hommes, les femmes perçoivent des salaires moins élevés

— Par Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee) —

Sommaire

  1. Les femmes sont davantage diplômées
  2. Les femmes accèdent moins souvent à des postes de cadres et sont moins rémunérées
  3. Les femmes vivent plus souvent seules, avec ou sans enfant(s)
  4. Encadré 1 – Près de 9 femmes sur 10 travaillent dans le tertiaire
  5. Encadré 2 – L’index de l’égalité professionnelle

En 2017, 1,7 million de femmes et 1,6 million d’hommes vivent en Bretagne. Plus nombreuses, les femmes sont en particulier largement majoritaires (58 %) parmi les personnes âgées d’au moins 65 ans. Cela s’explique par une espérance de vie à la naissance bien supérieure : 85,2 ans contre 78,7 ans.

Les différences et inégalités entre les personnes des deux sexes s’observent dans de nombreux autres domaines : l’éducation, le marché du travail, les conditions de vie (figure 1). Ainsi, les femmes sont plus diplômées, mais elles occupent moins souvent des postes de cadres.

Les femmes sont davantage diplômées

Les filles présentent de meilleurs résultats scolaires. En particulier, en Bretagne, elles ont un taux de réussite au bac général supérieur de trois points à celui des garçons.

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Des hommes contre le patriarcat

— Par Héloïse, pour Culture Égalité —

Comment des hommes en viennent-ils à s’engager contre le patriarcat ? Que peut faire un homme, dans sa vie quotidienne, pour participer à la lutte féministe ?

Un combat paradoxal

Cet engagement paraît d’abord improbable, car contraire à leurs intérêts. Les hommes tirent des avantages matériels et symboliques du patriarcat : une vie plus libre, agréable et intéressante, un sentiment de puissance et de supériorité, un accès plus important au pouvoir, aux loisirs, aux richesses, à la parole, à l’espace public. L’égalité est une menace pour l’identité masculine. Comme l’expliquent Francis Dupuis-Déri et Victoire Tuaillon, « on ne peut pas être un vrai homme dans un rapport égalitaire avec une femme », « parce qu’être un homme, c’est d’abord dominer ». De plus, s’impliquer dans une lutte perçue comme féminine, c’est prendre le risque d’être assimilé aux femmes, donc d’être méprisé. Le terme créole « makoumè », qui vient de « ma commère » (marraine, amie), illustre bien ce rejet du féminin : il est utilisé pour se moquer des hommes non virils, efféminés ou homosexuels.

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Égalité femmes-hommes: grande cause, petit bilan

— Par Oxfam-France —

En amont de la journée internationale des droits des femmes et à cinq semaines du premier tour de l’élection présidentielle, les organisations féministes Oxfam France, Equipop et Care France publient un nouveau rapport dressant le bilan de la « grande cause nationale du quinquennat » d’Emmanuel Macron.

Cette étude, réalisée avec la participation d’associations expertes des droits des femmes telles que la Fondation des Femmes, le Planning familial et ONE France, fait le point sur ces cinq dernières années marquées par de nombreux mouvements sociaux et vagues de mobilisation avec notamment, l’onde de choc #MeToo.

Le verdict est sans appel : le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron est largement insuffisant.

Egalité femmes-hommes : les chiffres-clés du quinquennat

  • La politique en faveur de l’Egalité femmes-hommes représente 0,25% du budget de l’Etat
  • En moyenne, 1 femme est tuée par son conjoint ou ex-conjoint tous les 3 jours sous le quinquennat d’Emmanuel Macron
  • Il manque 230 000 places de crèches en France, et 40% des parents d’enfants de moins de 3 ans sont sans solution de garde
  • La France est 26ème sur 30 au classement des pays donateurs de l’aide vers les droits des femmes
  • Près de 2 millions de femmes et de filles font face à des difficultés d’accès aux protections hygiéniques pour des raisons avant tout financières.

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Le masculinisme et le bureau du SMTVD !

— Par Culture Egalité —

L’association féministe Culture Egalité dénonce fortement la composition du bureau du SMTVD (Syndicat martiniquais de traitement et de valorisation des déchets) élu ce mercredi 9 février : un président, 5 vice-présidents – pas une femme !

Celles-ci sont… devinez quoi ? assesseures, c’est-à-dire qu’elles sont auprès de ces Messieurs les Titulaires pour les assister, les suppléer, au besoin ! Et là, elles sont 2 femmes sur 3… CE QUI FAIT AU TOTAL 2 FEMMES SUR 9 ELU.ES. On se croirait dans un autre siècle !

La loi sur la parité existe depuis 2001, arrachée par les féministes. 21 ans après, là où il n’y a pas d’obligation légale, elle n’est pas respectée. Et aujourd’hui, ici, en Martinique, en particulier, il faut encore rappeler à ces messieurs du monde politique que les femmes ont toute légitimité pour prendre leur part aux affaires publiques. RIEN N’EST FAIT POUR LEUR PERMETTRE D’ACCEDER AUX RESPONSABILITES (PARTAGE DES TACHES DOMESTIQUES, CRECHES, HORAIRES DES REUNIONS…). AU CONTRAIRE, les hommes en sont encore au stade de ne supporter que l’entre-soi dans l’exercice du « pouvoir ».

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Avec Culture Égalité s’émanciper par le corps et par l’esprit

Culture Égalité participe à la quête d’autonomie et de liberté des femmes. Les 4 et 5 février 2022, elle a organisé un week-end visant à développer nos savoirs et à fortifier nos corps. C’était, d’abord, la redécouverte de Suzanne Roussi Césaire, figure longtemps oubliée, ensuite, une marche hors de nos murs, réels ou idéologiques, ainsi qu’une invitation à occuper l’espace public.

La rencontre :

C’est avec une grande curiosité qu’une trentaine de femmes et trois hommes ont écouté, échangé avec Huguette Emmanuel Bellemare sur la vie de Suzanne Roussi Césaire. Cette écrivaine et essayiste a participé à la revue Tropiques, et a mené la résistance aux pressions et à la censure de l’amiral Robert durant la période pétainiste. Elle fut aussi militante communiste, vendant l’« Humanité » le dimanche sur les marchés parisiens. Mais également enseignante d’avant-garde. Elle était aussi mère de six enfants, et l’épouse d’Aimé Césaire.

            Culture Égalité a réédité en l’enrichissant le Karbé Fanm n°1 afin de faire connaître cette femme qu’on a voulue dans l’ombre de son mari et de quelques autres grands intellectuels mâles. Elle représente un modèle pour nous, pour notre jeunesse.

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Jane Léro, née il y a 106 ans : ça se fête!

Ce mardi 8 février à l’UFM – 17 rue Lamartine, à FdF.

L’Union des Femmes de Martinique célèbre le 106e anniversaire de Jane Léro, une des fondatrices de l’UFM et pionnière du mouvement féministe en Martinique

Venez découvrir l’exposition et l’ouvrage consacrés au destin singulier de Jane Léro, cette militante qui a contribué à faire avancer la cause des Martiniquaises.

  • Rencontrez de 10h à 16h les autrices en dédicace. Cécile Celma, Catherine Hémart, Camille Pancarte et Marie-Josèphe Hardy-Dessources Sellaye ont effectué un travail de recherche remarquable pour immortaliser l’héritage de Jane Léro.
  • Expo visible jusqu’au vendredi 11 fevrier.

Infos :  www.uniondesfemmesmartinique.com

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Jane Léro (8 février 1916 – 17 juillet 1961) est une militante féministe et communiste martiniquaise.

Biographie
Jane Apolinaire Léro grandit avec ses sept frères et sœurs dans une famille de petits commerçants originaires de Lamentin en Martinique. Adolescente, elle intègre le Pensionnat colonial des jeunes filles de Fort-de-France. En 1938, Jane Léro obtient le prix d’honneur en mathématiques et en sciences du lycée Schoelcher3. Elle souhaite alors poursuivre ses études supérieures en France, mais seuls ses deux frères Etienne et Thélus, y sont autorisés.

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Marie-Claire Chevalier, figure de la lutte pour le droit à l’avortement, est morte

Marie-Claire Chevalier avait été jugée pour avoir avorté après un viol à l’âge de 16 ans. Défendue par Gisèle Halimi, sa victoire avait rendu possible la légalisation de l’IVG, trois ans plus tard.

Marie-Claire Chevalier, défendue par Gisèle Halimi lors du retentissant procès de Bobigny pour avortement illégal en 1972, est décédée dimanche à 66 ans des suites d’une longue maladie, a-t-on appris mardi 25 janvier auprès de sa famille.

Marie-Claire Chevalier, qui vivait dans le Loir-et-Cher, était devenue une figure de la lutte pour le droit des femmes après son procès à l’automne 1972, dont l’issue avait contribué à rendre possible la loi Veil autorisant l’IVG en 1975. Son avocate de l’époque, Gisèle Halimi, avait alors remporté une éclatante victoire dans un retentissant procès pour avortement au cours duquel cinq femmes étaient jugées. Mineure, Marie-Claire Chevalier avait avorté après un viol et son violeur l’avait dénoncée. Quatre autres femmes, dont sa mère, avaient été accusées de complicité ou de pratique de l’avortement.

La mère de la jeune fille, Michèle Chevalier, avait eu l’idée de faire appel à Me Halimi après avoir lu «Djamila Boupacha», un ouvrage de l’avocate sur une militante algérienne violée et torturée par des soldats français.

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Le site de l’Union des Femmes de Martinique fait peau neuve

Après plusieurs mois de travail, l’équipe de l’UFM est extrêmement fière de vous présenter son nouveau site web :

https://uniondesfemmesmartinique.com.

L’UFM vous invite à le découvrir sans tarder sa nouvelle plateforme, réalisée par une agence digitale martiniquaise. Entièrement repensé et redesigné, orienté expérience utilisateur, cet outil permettra une meilleure information du public et singulièrement des femmes sur les phénomènes de violences. Par ailleurs, il met davantage en avant nos missions, nos valeurs et nos actions militantes.

Une nouvelle interface plus attractive et plus accueillante

En gardant à l’esprit notre mission et nos valeurs, nous avons conçu un site web à notre image. Il reprenant la nouvelle identité visuelle de l’UFM, le nouveau site propose, grâce à une interface chaleureuse, une navigation plus agréable et plus fluide aux internautes. L’habillage graphique, modernisé, comporte plus de photos et de couleurs. Résultat : le design, l’ergonomie et le dynamisme du site valorise une information claire dans un univers graphique apaisant et vivant.

Une navigation en fonction de ses besoins

Organisée par type de cible, l’information est accessible rapidement que l’on souhaite se renseigner pour soi-même, dans le cadre de son travail ou par simple curiosité.

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Célébration de la Journée Internationale des Droits Humains

« Karayib, an sel rasin ! »

— Par Culture Égalité —

Les Droits Humains sont plus que jamais bafoués en ces temps de repli sur soi, de nationalisme exacerbé, de rejet de l’autre. Haïti, nos sœurs et frères de la Caraïbe, étaient au cœur de cette soirée.

Cette journée internationale des droits humains a rassemblé, le 11 décembre 2021, au dernier étage de l’Hôtel Impératrice, à Fort de France : le Mouvement du Nid, l’ASSOKA, les Amazones, Kap Caraïbe, ESA, Cellule Action et l’association Culture Egalité, organisatrice de cet événement.

Comme chaque année depuis trois ans, celle-ci a remis son prix des droits humains. Ce prix avait été décerné en 2018, à Danièle Magloire, féministe haïtienne, en reconnaissance de son engagement indéfectible pour le respect des droits des femmes – droits humains ; en 2019, à Huguette Bellemare, membre de Culture Egalité, pour son travail de vulgarisation sur le matrimoine américain et caribéen ; et en 2020, à l’ASSOKA, pour l’aide militante et juridique apportée aux migrant.es caribéen.nes… Cette année c’est le « Mouvement du Nid » représentée par Lavinia Ruscigni et son équipe qui est mis à l’honneur pour l’accompagnement sans relâche de femmes migrantes privées de droits et contraintes à la prostitution pour survivre.

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« Les menstruations, Let’s talk about it” de Yolanda Naranjo

C’est à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique (UFM) et l’Atelier le Point Rouge que Yolanda Naranjo s’est vue offrir une résidence d’artiste centrée sur le thème des menstruations. Le féminisme ne s’est intéressé aux règles que depuis peu. Le corps féminin a souvent été un point aveugle de la pensée féministe aux prises avec la domination patriarcale. L’émancipation supposait de nier les spécificités pour atteindre un idéal égalitaire neutre qui en réalité proposait, masqué, le masculin comme neutralité. Cette invisibilisation des règles était soutenue par les discours religieux. Les religions sémitiques (notamment juives et musulmanes) associent différentes croyances et interdits aux règles. Les femmes sont considérées en état d’impureté rituelle lorsqu’elles ont leurs règles. En Islam, pendant son cycle menstruel, la femme musulmane n’a pas le droit de faire sa prière ni son jeûne ni d’avoir un rapport sexuel (avec pénétration) avec son mari. Par ailleurs, pendant le pèlerinage de la Mecque, la circumambulation lui est interdite. Ces restrictions, ces interdits ne sont pas l’exclusivité des monothéismes, sikhisme, jaïnisme, hindouisme etc. y concourent eux aussi. Les menstrues des femmes étaient taboues hier et elles le sont encore aujourd’hui.

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Motion adressée au Préfet de Martinique

Monsieur Stanislas Cazelles, Préfet de la Martinique

Les associations signataires, réunies ce 11 décembre 2011 à Fort-de France, à l’occasion de la journée internationale des Droits Humains, dénoncent les conditions d’accueil et de séjour réservées aux personnes migrantes qui arrivent en Martinique.

Elles rappellent que ce sont les guerres, les crises politiques, économiques, ou encore sanitaires, les discriminations diverses qui contraignent des hommes et des femmes de tous âges à quitter leurs pays dans l’espoir d’un avenir meilleur et souvent même pour sauver leur vie.

Aussi, les différentes associations qui accompagnent les personnes migrantes – quels que soient l’origine, le statut, le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle de celles-ci – dénoncent les entraves de plus en plus nombreuses qui se dressent face à ces personnes dans l’exercice effectif de leurs droits et appellent l’État Français et plus particulièrement le Préfet de la Martinique à montrer plus de considération humaine dans le traitement des dossiers car il n’est pas conforme aux droits humains de ne plus recevoir ces personnes et de les faire attendre durant des délais inacceptables les réponses à leurs demandes ; de multiplier des récépissés sans autorisation de travailler – ce qui les condamne à la précarité et les jette à la merci de violences économiques et sociales.

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Exposition de Yolanda Naranjo  » Let’s talk about it »

Les menstruations source d’inspiration

L’Union des Femmes de Martinique et L’Atelier Le Point Rouge vous proposent de couvrir l’exposition « Let’s talk about it » de Yolanda Naranjo ce samedi 18 décembre 2021, au parc de Tivoli (Fort-de-France) à 10h. Ses créations artistiques portent sur le thème des règles.
Programme :
• 10h00 : inauguration
• 10h15 : visite guidée avec Yolanda Naranjo

L’artiste plasticienne,Yolanda Naranjo, originaire de La République dominicaine installée en Grèce, est actuellement en résidence d’artiste en Martinique dans le cadre de la 3e biennale rencontre-échange de l’UFM en partenariat avec L’Atelier Le Point Rouge.
Ses créations artistiques traitent de la thématique des règles. Selon elle, la stigmatisation des menstruations est une situation permanente qui touche des centaines de milliers de femmes sur toute la planète. Encore aujourd’hui, ce processus naturel du corps féminin fait l’objet de discrimination, il est considéré comme impur, sale, pour n’en citer que quelques-uns ; il est entouré de honte, ce qui peut avoir un grand impact psychologique.

Les euphémismes utilisés à propos des menstruations sont un voile qui prolonge le malaise à ce sujet.

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L’avocat Alex Ursulet mis en examen pour viol

Accusé de viol par une ancienne stagiaire, l’avocat Alex Ursulet a été mis en examen, jeudi, pour « viol par personne ayant autorité » et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé une source judiciaire, ce vendredi, confirmant une information de Mediapart.

Une plainte pour « viol » et « harcèlement sexuel » a été déposée le 25 septembre 2019 par une femme qui avait effectué un stage dans le cabinet parisien de ce pénaliste réputé, ancien défenseur du meurtrier en série Guy Georges ou de l’ancien maire de Grenoble Alain Carignon, en janvier 2018.

Une confrontation avec la plaignante

Dans sa plainte, elle raconte y avoir été violée par Alex Ursulet, après un déjeuner où ce dernier se serait montré pressant. Elle produit des attestations de témoins et des copies de SMS. Me Ursulet avait de son côté porté plainte pour « dénonciation calomnieuse », mais aussi pour « faux » et « tentative d’escroquerie au jugement ».

Après deux jours de garde à vue en juin 2020 et une confrontation avec la plaignante où « chacun (était) resté sur ses positions », selon le commentaire à l’époque d’une source proche du dossier, le parquet avait ouvert une information judiciaire pour « viol par personne ayant autorité » et demandé sa mise en examen.

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10 décembre 2021 : Journée Internationale des Droits Humains. Solidarité avec nos sœurs d’Haïti!

Fin des viols, des violences et libération de Novia Augustin!

En Haïti, la violence contre les femmes prend des dimensions extrêmement alarmantes. Quasi quotidiennement, les femmes sont victimes de kidnapping, d’extorsion, d’assassinat politique, de viols et de massacres.
L’Union des Femmes de Martinique été alertée par les féministes haïtiennes de son réseau, de la recrudescence des viols perpétrés par les gangs en Haïti, aggravés par des actes de barbarie atroces (viols en réunion, tortures, mutilations, mariages forcés…).
Les femmes agressées sont réduites au silence : « dans les quartiers, une personne qui a subi un viol est affligée d’une étiquette, et donc les femmes intègrent l’idée de ne pas en parler. »
Ces actes viennent s’ajouter à l’insécurité et à la violence extrêmes déjà existantes au quotidien.
Les organisations en charge de ces femmes victimes sont dépassées par l’horreur de certains cas.
La liste des femmes kidnappées, massacrées, assassinées est longue. On se souvient de l’assassinat d’Evelyne Sincère par les gangs armés et celui d’Antoinette Duclaire par des mains politiques. Jusqu’à présent la lumière n’est pas faite sur aucun de ces deux crimes crapuleux.

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