Un rapport de « Human Rights Watch » sur la liberté de mobilité des femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Appel à l’élimination des restrictions discriminatoires
Un rapport de Human Rights Watch met en lumière une problématique critique qui sévit au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : les entraves à la mobilité des femmes imposées par des lois et des politiques discriminatoires. Dans ces régions, les femmes sont confrontées à des limitations sévères qui restreignent leur liberté de mouvement, exigeant l’aval d’un tuteur masculin pour voyager à l’intérieur de leur propre pays ou à l’étranger. Cet enjeu a été amplifié par un incident survenu en septembre 2020 à l’aéroport de Qatar, où une mère de cinq enfants s’est vu refuser l’accès à un vol sans le consentement de son tuteur masculin, suscitant l’indignation tant de ses proches que des défenseurs des droits humains.

Malgré l’argumentation souvent avancée en faveur de ces règles patriarcales au nom de la protection des femmes, elles ont, en réalité, des conséquences profondément dégradantes et exposent les femmes à des risques de violence domestique. Il est largement documenté que ces restrictions sont utilisées par certains hommes pour exercer un contrôle, voire de la manipulation et du chantage, sur les femmes. Ces mesures vont à l’encontre des lois nationales et des normes internationales en matière de droits de l’homme, qui garantissent l’égalité des sexes et la liberté de mouvement pour tous.

Le rapport étudie en détail la situation dans une vingtaine de pays de la région et révèle les différentes formes de restrictions auxquelles les femmes sont soumises en matière de mobilité. Outre les limitations aux voyages intérieurs et internationaux, il met en évidence les contraintes en lien avec les déplacements accompagnés d’enfants. Certains pays exigent que les femmes obtiennent l’approbation d’un tuteur masculin pour obtenir un passeport, voyager à l’étranger ou quitter leur domicile. Il est toutefois crucial de noter que ces contraintes entrent en contradiction flagrante avec les lois nationales qui garantissent l’égalité des sexes, ainsi qu’avec les engagements internationaux relatifs aux droits de l’homme, dont la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).

Face à cette réalité préoccupante, le rapport émet plusieurs recommandations à l’intention des gouvernements de la région. Il appelle à l’abolition de toutes les restrictions discriminatoires touchant la mobilité des femmes, y compris celles liées à la tutelle masculine. Les pays sont vivement encouragés à instaurer des réglementations qui garantissent le droit des femmes à voyager librement à l’intérieur et à l’extérieur de leur pays, sans nécessiter l’autorisation d’un tuteur masculin. Par ailleurs, le rapport souligne l’importance cruciale d’accorder aux femmes le droit d’obtenir des passeports pour leurs enfants et de voyager avec eux de manière égale aux hommes.

Bien que des progrès aient été constatés dans certains pays, comme l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, où des lois exigeant l’obéissance des femmes envers leurs maris ont été abrogées, il reste encore de nombreuses nations qui maintiennent des lois et des politiques discriminatoires qui entravent les droits fondamentaux des femmes. En conclusion, le rapport insiste sur l’urgence d’éliminer ces restrictions pour garantir l’égalité des sexes, les droits de l’homme et la dignité des femmes dans ces régions. Il implore les gouvernements de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ces pratiques, qui maintiennent les femmes dans une position de dépendance et de vulnérabilité, en violation directe de leurs droits fondamentaux.

 

Source : d’après le rapport de HRW avec ChatGPT