Catégorie : Féminismes

L’hypersexualisation sociale

— Par Culture Égalité —

hypersexualisationFemme : objet de séduction

Durant des décennies, la femme a été considérée comme une mineure ou un objet, une chose que l’on possède et qui peut être « punie », «  dirigée », « utilisée ».

L’éducation des filles, à qui on concédait un minimum de culture, était essentiellement basée sur la valorisation de la bonne épouse et de la bonne mère. D’où l’instauration en France, sous le régime de Vichy, de la « fête des mères » qui institue, encore aujourd’hui, la fécondité comme valeur nationale.

Les luttes féministes, particulièrement durant les années 70, ont permis aux femmes d’obtenir des droits fondamentaux : vote, travail, égalité des salaires, contraception, avortement… Par ces luttes, elles ont entrepris de rejeter la domination masculine et de se réapproprier leur corps.

Aujourd’hui, ces avancées considérables et, particulièrement, la libération sexuelle ainsi que les acquis de la lutte pour l’égalité entre les sexes, sont utilisés contre les femmes par les marchands qui font d’elles uniquement des objets de séduction.

C’est pourquoi le thème de cet article est «  l’hyper sexualisation sociale ».

→   Lire Plus

Affaire Bellamy : indignation de Culture & Egalité

deni_justiceCe jour, l’association féministe Culture Égalité souhaite exprimer son indignation face au verdict prononcé contre l’UFM dans l’affaire qui l’oppose depuis 2011 au colonel de gendarmerie Bellamy.

En 2010, l’épouse de ce dernier vient demander secours à l’Union des Femmes de la Martinique, car elle se dit victime de violences physiques et séquestration de la part de son mari. L’union des femmes, agit, comme d’habitude, avec discrétion et apporte son soutien à la femme victime. La justice ayant rendu un jugement pour le moins curieux – plaignante déboutée, mari reconnu victime de violences (sic) – l’UFM s’indigne publiquement contre un tel verdict. Entre temps, le mari « victime » a été muté en France par sa hiérarchie.

Le colonel Bellamy estimant qu’en portant atteinte publiquement à sa présomption d’innocence, l’UFM est responsable de sa mutation,  attaque l’association. La justice de notre pays vient de lui donner raison et condamne l’Union des Femmes à lui verser 10.000 euros de dommages et intérêts.

 Soutenir une femme victime de violences, s’élever publiquement contre un jugement que l’on trouve inique, serait donc un délit ?

→   Lire Plus

Contre les violences envers les femmes, chacun(e) peut agir!

— Par Rita Bonheur, présidente de l’UFM (Union des Femmes de la Martinique) —

je_taime_jetetueIl y a 10 ans, le 13 juin 2005, la population martiniquaise apprenait avec horreur qu’une jeune femme était immolée, en plein centre-ville, à 7h du matin, pour avoir voulu se séparer de son compagnon violent.
Douleur insoutenable, pour sa famille. Condamnation quasi-unanime de toutes et de tous, manifestations, marche silencieuse … Mais aussi peur pour d’autres femmes victimes de violences qui étaient menacées du même sort, à qui leur bourreau disait « sé mem bagay la kay rivé-w, ou kay wè » .
Depuis, le 13 juin est devenu à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique, Journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple, en mémoire de toutes ces femmes assassinées en Martinique, et pour toutes ces femmes qui ne peuvent vivre en toute liberté…
Mais la violence continue à tuer, à défigurer, à blesser le corps et le mental, à faire souffrir :
– femmes tuées par leur compagnon ou ex-compagnon.
– femmes très grièvement blessées, marquées à vie
– femmes, dont beaucoup souffrent en silence ou sont contraintes à se taire de peur de représailles, encore victimes au quotidien de violences dans ce couple, qui au lieu d’être un lieu d’épanouissement, représente un lieu de souffrance.

→   Lire Plus

L’appauvrissement des mères après une séparation n’est pas simulé !

— Par un Collectif —

mere_celibSuite à une séparation, les parents qui n’ont pas la garde de leurs enfants s’appauvriraient-ils davantage que les parents gardiens ? C’est ce que montrerait une étude réalisée par Pierre-Yves Cusset et Mahdi Ben Jelloul, publiée le 18 juin, et dont de nombreux médias ont repris les conclusions sans en interroger la validité. Or, ce constat pour le moins surprenant va à l’encontre de tous les résultats statistiques sur l’évolution des ressources des parents suite à une séparation : sans exception, ils montrent un appauvrissement bien plus fort des parents gardiens (qui sont la plupart du temps les mères). Le contraire serait étonnant pour celles et ceux qui ont en tête les données sur la pauvreté des familles monoparentales, composées à 85 % d’une mère et de ses enfants. En revanche, il réjouit les associations de pères, qui se sentent légitimées dans leur croisade contre une justice qui servirait avant tout l’intérêt des « bonnes femmes ».

Malgré ses atours de scientificité (à grand renfort de chiffres) et son apparence de sérieux (elle provient du Commissariat général à la stratégie et à la prospective – France stratégie -, organisme rattaché au Premier ministre qui fait des recommandations au gouvernement), le constat présenté à partir de cette étude est donc faux.

→   Lire Plus

Pères solo, pères singuliers ?

— Par Huguette Emmanuel Bellemare, Sylvie Javaloyes, militantes de Culture Égalité —

peres_solo15 à 20% des personnes élevant seul leur(s) enfant(s) sont des hommes, nous dit-on ! Il nous faut saluer leur courage et leur audace, car ce sont, sinon des héros (des millions de femmes en font autant depuis des milliers d’années), du moins des pionniers !

Alors d’où vient ce regard soupçonneux qui, selon leurs affirmations, pèserait sur eux dans les actes de la vie courante, par exemple lorsqu’ils vont chercher leurs enfants à l’école ou à la crèche ?

D’abord, pendant des siècles, s’occuper des enfants a été « le rôle naturel » des femmes, leur raison d’être. Aussi, même quand elles vivent en couple, c’est elles qui en ont presque uniquement la charge dans la vie quotidienne (suivi de la santé, de la scolarité…). Enfin, pour de nombreuses raisons, ce sont surtout elles qui se sont retrouvées à vivre seules avec eux (plus de 5 fois plus souvent que les hommes, encore aujourd’hui). Il est normal, donc, qu’un père seul avec enfant suscite la curiosité… Mais en réalité, passé le premier étonnement, la plupart s’attirent – de la part du public féminin, du moins – sympathie et compassion, voire zèle et dévouement (en langue martiniquaise, soutirance) !!

→   Lire Plus

Les fous d’Allah et les trafiquants de drogue

— Par Michel Herland —

11 janvier 2015 Paris, Place de la République

Les événements tragiques du mois de janvier 2015 ont provoqué chez quelques intellectuels classés à gauche une réaction paradoxale, que l’on peut identifier au communautarisme le plus extrême : l’État ne devrait pas seulement une forme de respect minimale aux cultures minoritaires, y compris les religions (ce qui est conforme au consensus national), il deviendrait comptable de la survie culturelle de chaque communauté. Qui plus est, nous serions, nous les Occidentaux, et les Français en particulier, collectivement responsables de ces événements et l’islam n’aurait rien à y voir.

Il suffit pourtant de réfléchir un tout petit peu pour comprendre que si les politiques suivies en  France sont, pour partie au moins, à l’origine, d’un certain nombre des difficultés que rencontrent beaucoup de membres de la minorité musulmane, ces politiques ne sont pas responsables du djihad ici ou ailleurs. D’une part parce que la montée de l’intégrisme musulman est un phénomène global. D’autre part parce que, en France même, les ratés de l’assimilation ne se sont pas tous rangés sous la bannière d’un islam revanchard et cruel.

→   Lire Plus

Dans l’audiovisuel, des inégalités hommes-femmes discrètes mais persistantes

obs_met_audiovisuSelon une étude, les femmes restent plus exposées à la précarité que leurs homologues masculins

Des inégalités  » pas spectaculaires « , entre les femmes et les hommes. C’est l’une des conclusions d’une étude que publie mardi 23 juin l’Observatoire des métiers de l’audiovisuel. Des équipes du Centre d’études sociologiques et politiques Raymond-Aron (Cespra) ont effectué pendant deux ans une  » véritable plongée dans les dynamiques de carrières, de mobilités entre secteurs ou entre métiers  » de l’audiovisuel.

Dans un milieu vaste, qui va du spectacle à l’information, marqué par une précarisation continue (le nombre de contrats se multiplie et leur durée moyenne s’effondre), les femmes parviennent à capter une place croissante. Elles demeurent toutefois minoritaires (40 %) et plus exposées que leurs homologues masculins aux situations d’instabilité et de vulnérabilité.

L’étude révèle ainsi que  » les femmes changent moins de catégories  » : elles sont 11 % seulement à être passées du statut de technicien à celui de cadre entre 2000 et 2011, contre 18 % des hommes. La sous-représentation des femmes dans les parcours gagnants s’explique par des  » facteurs discrètement discriminants « , pointe l’étude.

→   Lire Plus

Halte à la misogynie raciste

— Par Françoise Vergès, et Gerty Dambury & collectif —
sexisme_racismeChaque jour en France, une misogynie renforcée de racisme s’exprime. Son but est de blesser et de nuire, d’offenser et de porter atteinte au plus intime. Il y a les « Sale noiraude », « T’es une Black moche, même pas baisable », et « T’as quoi sous ton voile ? », mais aussi de manière plus perverse, plus perfide, les « Vous êtes sûres que vous savez faire ça ? », « Vous avez vraiment les compétences ? ».

Soyons claires : nous ne parlons pas ici des racistes que les médias aiment épingler, ceux de l’extrême-droite.

Nous parlons ici de femmes et d’hommes qui signent des pétitions humanitaires et dénoncent le racisme, qui ont défilé le 11 janvier,qui clament haut et fort leur amour de l’Afrique et des Africains, qui organisent débats et colloques sur « L’Autre », qui citent Voltaire, Lévinas, ou Ricoeur, mais qui sont convaincus, profondément convaincus, qu’ils savent mieux ce qui est bon pour « nous ». Nous parlons ici plus précisément du monde de la culture, des directeurs de théâtre, des metteurs en scène, des professionnels des musées… tout ce monde qui véhicule l’idée d’une culture française fixe et atemporelle et regarde avec ignorance assumée, indifférence ou mépris, ce que nous proposons, ce que nous créons, ce que nous imaginons.

→   Lire Plus

Journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple : le 13/06/2015

13 juin 2005—13 juin 2015 : il y a 10 ans, Sandra …

violence_contre_les femmes-1— Par l’UFM —

Contre les violences envers les femmes, chacun-e peut agir !

Il y a 10 ans, ce 13 juin 2005, la population martiniquaise apprenait avec horreur qu’une jeune femme était immolée, en plein centre-ville, à 7h du matin, pour avoir voulu se séparer de son compagnon violent.

Douleur insoutenable, pour sa famille. Condamnation quasi-unanime de toutes et de tous – manifestations, marche silencieuse … Mais aussi peur pour d‘autres femmes victimes de violences qui étaient menacées du même sort, à qui leur bourreau disait : « sé mem bagay la kay rivé-w, ou kay wè ».

Depuis, le 13 juin est devenu à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique, Journée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple, en mémoire de toutes ces femmes assassinées en Martinique, et pour toutes ces femmes qui ne peuvent vivre en toute liberté.

Des manifestations ont rassemblé des centaines de femmes et d’hommes, et nous avons dit « plus jamais ça »…

Mais la violence continue à tuer, à défigurer, à blesser le corps et le mental, à faire souffrir :

femmes tuées par leur compagnon ou ex-compagnon.

→   Lire Plus

Le plaisir au féminin

Adeline Fleury, ancienne collaboratrice au JDD, fait l’éloge de la jouissance féminine.

jouissance-400La jouissance féminine, « vaste programme » aurait dit le général de Gaulle, qui n’a pas toujours été le « bonnet de nuit » qu’on imagine. Le Petit Éloge que lui consacre Adeline Fleury est un livre courageux (l’auteure s’y expose), argumenté (elle s’y confronte aux grands textes), écrit avec finesse et audace. Elle y avoue avoir attendu ses 35 ans pour découvrir la plénitude sexuelle, cette jouissance à propos de laquelle le philosophe Jean-Luc Nancy écrit : « Jouir, c’est s’échapper à soi-même. » Le point crucial concerne moins le caractère tardif de cette métamorphose que l’émerveillement généré par cette révolution.

Le livre suit un double chemin : 1/Adèle raconte sans détour cet épanouissement, du premier émoi quand la main de « l’homme électrochoc » se pose sur son jean jusqu’aux ardeurs les plus extrêmes ; 2/Adeline s’interroge : d’où vient l’effroi qui peut tenir en lisière la jouissance féminine, et qui fit passer les femmes pour des sorcières, des hystériques, des épileptiques? La peur de l’homme devant cette incandescence qui pourrait se révéler insatiable ; l’angoisse des femmes sur leur propre plaisir.

→   Lire Plus

En prison dans son couple?

lempriseJournée martiniquaise de lutte contre les violences dans le couple.

Projection de « L’emprise » suivie d’un débat salle de la Mutualité, 46 bd du Gal de Gaulle ( FdF) à 18 h avec Nathalie Driguez avocate, Fred Galva psychologue, Louis Jehel psychiâtre, Cinthya Petit psychologue

L’EMPRISE fait le récit d’un terrible drame, adapté du bouleversant livre-témoignage Acquittée d’Alexandra Lange, paru aux Editions Michel Lafon.

Malgré de nombreuses campagnes de prévention, malgré des faits divers tragiques relayés presque quotidiennement par les médias, malgré des témoignages, malgré des articles ou livres, malgré le travail d’associations, de la justice ou de spécialistes, le fléau de la violence conjugales ou des violences commises sur les femmes en général n’est pas engagé sur une pente décroissante notable, bien au contraire. Au pire, il stagne, au mieux, il baisse dans des proportions anecdotiques. On estime aujourd’hui que près d’une femme tous les trois jours, succombe à des actes de violences conjugales. 146 en 2013. C’est trop. Beaucoup trop. Un bilan révoltant qui s’est retrouvé mis en lumière pour la énième fois en mars 2012, avec le procès d’Alexandra Lange, une mère de quatre enfants qui a comparu dans le box des accusés aux assises de Douai pou le meurtre de son mari.

→   Lire Plus

Le dur combat de la pilule abortive

— Par Caroline Constant —

ru-486« L’Autre Pilule, un combat pour les femmes« , (Voir en Replay sur Arte). Le film de Simone Halberstadt-Harari revient sur l’histoire tourmentée de la pilule RU-486, 
un traitement inventé en 1982 qui continue à provoquer des passions.

Un million de Chinoises la prennent chaque année et la moitié des avortements en France sont pratiqués grâce à elle, la petite pilule magique inventée par le professeur Étienne-Émile Baulieu en 1982, le RU-486. La productrice Simone Halberstadt-Harari a revêtu, le temps d’un documentaire, la casquette d’auteur. Pour un film qui lui tenait très à cœur depuis longtemps, et qu’elle a d’ailleurs eu du mal à imposer : le récit, de 1982 à aujourd’hui, des péripéties qui ont prévalu au développement de cette molécule, à sa mise sur le marché et aux débats passionnés qu’elle a suscités depuis sa création, en France comme ailleurs dans le monde. La productrice s’est concentrée sur trois pays, où le RU-486 a créé débats et polémiques : la France, l’Allemagne et les États-Unis.

La violence des commandos anti-IVG

→   Lire Plus

Egalité professionnelle : ne pas reculer !

egalite_professionnelle9 femmes politiques, dont 8 anciennes ministres, publient une tribune pour dénoncer le recul du gouvernement sur l’égalité professionnelle femmes – hommes.

Voir aussi le communiqué de « Culture Egalité » ci-après.

Sur de très nombreux points, souvent sur l’essentiel, nous sommes en désaccord. Pourtant, en signant ce texte ensemble, nous voulons porter un message commun : la puissance publique ne peut reculer sur l’égalité professionnelle.
Dès 1972, l’égalité salariale entre femmes et hommes est affirmée dans notre droit. En 1983, le principe général de l’égalité professionnelle allant du recrutement à la rupture du contrat de travail est posé. Au fur et à mesure des années et souvent sous l’impulsion européenne, de nombreux projets et propositions de lois ont enrichi et précisé ce cadre légal devenant plus incitatif et contraignant, afin qu’employeurs et organisations syndicales se saisissent du sujet.
Force est de constater que ces outils sont encore insuffisamment utilisés dans les entreprises. Malgré l’élévation du niveau de formation des femmes, les écarts de salaires restent importants, même à poste égal. De nombreuses femmes restent cantonnées dans des métiers moins valorisés, où les bas salaires et la précarité de l’emploi sont souvent la règle.

→   Lire Plus

Les Martiniquaises votent pour la première fois le 27 mai 1945

— Par George Arnaud et Huguette Bellemare, Association Culture Egalité —
vote_femme_972En France, l’ordonnance du 21 avril 1944 prise par le gouvernement provisoire du général de Gaulle à Alger stipule que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes » . Les femmes martiniquaises n’ont pas été en pointe, comme les femmes françaises, pour le droit de vote. Entre 1848 (abolition de l’esclavage) et 1945, la tradition des luttes féministes est moins forte qu’ailleurs mais réelle. Les femmes continuent à être actives et entreprenantes pour sortir de leurs conditions, comme elles l’ont été pendant la servitude. Elles ont toujours eu un rôle décisif dans les luttes sociales, comme dans toutes les confrontations sociales de par le monde et dans l’histoire.
En France, en 1848, la mobilisation des féministes est certaine. En Martinique la préoccupation est surtout le devenir économique et social des nouvelles libres. Les femmes sont très actives dans les campagnes électorales schoelchéristes, bissettistes, pécoulistes et dans la vie politique et sociale, de 1848 à 1852. Après le coup d’état du 2 décembre 1851 en France, le suffrage universel masculin est supprimé : c’est la mort programmée de toute vie politique.

→   Lire Plus

Filles et garçons dans l’académie de Martinique : l’égalité en marche

Les « jeudi de la mixité » : métiers de l’informatique

 garcon_fillele 21 Mai 2015 de 8h30 à 11h30

Service statistique – études prospectives – SSA,

Délégation académique à la formation professionnelle initiale et continue – DAFPIC

Service académique d’information et d’orientation – SAIO

Dans l’académie de Martinique les filles et les garçons ont des parcours scolaires qui traduisent un niveau de réussite relativement différencié.

Ce constat s’observe dans les décisions d’orientation prises à la fin de la 3ème et dans la proportionnalité filles/garçons tout au long des années lycée. Il est aussi la traduction d’un investissement scolaire marqué par une appartenance liée au sexe des intéressés.

Les choix de poursuites d’études sont significatifs de représentations très stéréotypées dans toutes les filières analysées dans le présent document.

  • A l’issue de la 3ème, les filles ont un taux de passage en 2nd GT bien meilleur que celui des garçons (71,1% contre 53,6%).

  • Le taux de passage plus élevé des filles vers la 2nde GT est significatif d’un meilleur niveau de performance des intéressées à tous les niveaux de scolarité dans le second degré.

→   Lire Plus

«Nous, femmes journalistes politiques et victimes de sexisme…»

sos_sexismeNous ne sommes pas la Génération Giroud. Au tournant des années 70, la cofondatrice et rédactrice en chef de l’Express, première femme à diriger un grand hebdomadaire généraliste, avait mis le pied à l’étrier d’une flopée de ses jeunes et belles congénères. Entre cliché machiste et efficacité éditoriale, Françoise Giroud était alors persuadée que les hommes politiques se dévoileraient plus facilement face à des femmes. Quarante ans plus tard, nous, la génération de femmes journalistes chargées de couvrir la politique française sous les présidences Sarkozy et Hollande, vivons au quotidien cette ambiguïté, souvent entretenue par les hommes politiques.

Aux «Quatre-Colonnes», la petite salle où circulent députés et bons mots au cœur de l’Assemblée nationale, c’est un député qui nous accueille par un sonore : «Ah mais vous faites le tapin, vous attendez le client.» Ou un autre qui nous passe la main dans les cheveux en se réjouissant du retour du printemps. Au Sénat, c’est un parlementaire qui déplore que nous portions un col roulé et pas un décolleté. C’est un candidat à la primaire face à une grappe de micros masculins qui décide de nous répondre un jour d’été «parce que elle, elle porte une jolie robe».

→   Lire Plus

Le pouvoir hypnotique de la domination

Le 29 avril 1945, les femmes votent pour la première fois !

— Par Maud Vergnol —

domination_masculine-2C’était il y a soixante-dix ans jour pour jour. C’était hier. La fin de l’exclusion civique des femmes, et le début d’un admirable mouvement d’émancipation. Mais l’insidieuse offensive patriarcale qui refait surface aujourd’hui n’a rien à envier à ses inspirateurs du siècle dernier, pour qui « séduire et être mère, c’est pour cela qu’est faite la femme ». Le 24 mars, l’eurodéputé du Front national Dominique Martin ne disait rien d’autre en proposant d’encourager les femmes à « revenir au foyer » avec un salaire parental d’éducation pour lutter contre le chômage et améliorer l’éducation des enfants. C’était il y a quelques semaines… Le langage est plus policé. Les arguments plus sournois. Mais « le pouvoir hypnotique de la domination », comme le nomme Virginia Woolf, est toujours agissant. « De Wall Street aux champs de canne à sucre, les normes entre les deux sexes se font au détriment des femmes », relève un rapport de l’ONU publié lundi, qui s’inquiète de l’effet dévastateur des politiques d’austérité sur l’égalité hommes-femmes.

→   Lire Plus

« We want Sex Equality », le mercredi 29 avril de 18h00 à 21h00

A la salle case à vents – Atrium – avec le partenariat de ciné woulé

we_want_sex_equality

Comment avancent les droits des femmes dans le monde du travail ?

Au printemps 1968 en Angleterre, une ouvrière d’une succursale de Ford, sous l’impulsion de son supérieur et partant d’une simple demande d’augmentation de salaire promise par sa direction depuis longtemps pour elle et ses collègues, va mener un mouvement visant à instaurer l’égalité de salaire entre les hommes et les femmes…

We Want Sex Equality ou Les Dames de Dagenham au Québec (Made in Dagenham) est un film britannique réalisé par Nigel Cole et sorti en 2010 (2011 en France). Scénarisé par William Ivory, ce film historique traite de la première grève des ouvrières de l’usine automobile du constructeur américain Ford à Dagenham, ainsi que des négociations que conduisirent ses meneuses pour obtenir une complète égalité salariale entre hommes et femmes, notamment auprès de la secrétaire d’État travailliste Barbara Castle⋅ Il met en scène Sally Hawkins dans le rôle principal, ainsi que Daniel Mays, Miranda Richardson et Rosamund Pike⋅

La véritable histoire de « WeWant Sex Equality »
La grève
Pour la première fois en Angleterre, des femmes décident de faire grève.

→   Lire Plus

Où sont les femmes ? Pas dans les programmes du bac

— Par Eric Nunès —

femme_ecrivain« Surtout pas d’impasse ! » Ce conseil aux lycéens, à quelques semaines du bac français, les professeurs le répètent comme un leitmotiv. Il existe pourtant un type de sujet auquel les élèves de terminale littéraire échappent, depuis plus d’une dizaine d’années : l’étude de l’œuvre d’une femme.

Ce constat indigné, c’est la blogueuse Maureen Wingrove, illustratrice et auteure de bande dessinée, qui le fait dans un post drôle et corrosif, bien illustré, intitulé « Femmes de lettres, je vous aime ». La blogueuse a fait ses recherches sur le site de l’éducation nationale. Sous l’improbable onglet « Programmes limitatifs de littérature pour le baccalauréat », elle trouve archivées douze années de programme littéraire. A quels genre d’auteurs a été « biberonnée » plus d’une génération de futurs spécialistes en lettres, langues et sciences humaines ?

Un coup d’œil sur les programmes lui permet de se rendre compte que les lycéens ont été appelés à se plonger dans tous les styles de toutes les époques. De l’antiquité au XXe siècle, conteurs, poètes, romanciers, dramaturges ont rythmé dix années de programme.

→   Lire Plus

Avis sur le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun

harcelement_sexisteL’Avis du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) relatif au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles dans les transports en commun, dit «harcèlement de rue» :
 définit le phénomène de harcèlement sexiste et des violences sexuelles dans l’espace public,comme étant des manifestations du sexisme qui affectent le droit à la sécurité et limitent l’occupation de l’espace public par les femmes et leurs déplacements en son sein. Le harcèlement sexiste dans l’espace public se caractérise par le fait d’imposer tout propos ou comportement, à raison du sexe, de l’orientation ou de l’identité sexuelle supposée ou réelle d’une personne, qui a pour objet ou pour effet de créer une situation intimidante, humiliante, dégradante ou offensante portant ainsi atteinte à la dignité de la personne. Le harcèlement sexiste peut prendre des formes diverses comme des sifflements ou des commentaires sur le physique, non punis par la loi, ou des injures, punies par la loi. Les violences sexuelles sont définies par la loi dans toutes leurs manifestations. Elles recouvrent l’exhibition et le harcèlement sexuel ainsi que les agressions sexuelles (mains aux fesses, «frottements», etc.)

→   Lire Plus

Famille, travail : les mères n’en peuvent plus !

Une femme sur deux ne peut pas compter sur son conjoint en cas de problème et une sur quatre a été obligée de refuser une promotion professionnelle

Concilier vies privée et professionnelle reste encore un défi pour les femmes qui continuent ainsi à 64 % de se débattre pour trouver une solution de garde en cas de maladie d’un enfant, contre 7 % des hommes, selon un sondage Ipsos/Elle Active publié jeudi. Activités extra-scolaires, vacances, gestion des urgences à l’école, devoirs : beaucoup de femmes avouent organiser tout, toutes seules ! Près d’une mère active sur deux (45 %) affirme ne pas pouvoir compter sur son conjoint en cas d’urgence concernant un enfant, et 51 % des femmes cadres supérieures.

Un peu moins d’une femme sur deux dit pouvoir compter sur sa mère (46 %). Une femme sur quatre reconnaît également avoir déjà refusé une promotion professionnelle en raison des problèmes d’organisation et de garde d’enfants. 31 % ont aussi constaté des effets négatifs sur leur évolution au sein de l’entreprise après un congé maternité. L’enquête montre néanmoins que les femmes sont globalement aussi satisfaites que les hommes (68 % contre 69 %) de leur vie au travail ou de leur épanouissement professionnel.

→   Lire Plus

Lutter contre le voile à l’université, un combat pour les femmes

— Par Annie SUGIER Présidente de la Ligue du droit international des femmes (LDIF) et Linda WEIL-CURIEL Secrétaire de la Ligue du droit international des femmes (LDIF) —

hijebCe qui est discriminatoire et stigmatisant, ce n’est pas de refuser que le voile soit porté mais au contraire de l’afficher.

On ne peut qu’être secoués de rire devant la prose accusatrice d’un lot d’universitaires dans une tribune publiée le 9 mars dans Libération envers notre Secrétaire d’Etat au droit des femmes coupable d’avoir laissé échapper qu’elle «préférait qu’il n’y ait pas de voiles à l’université» partageant en cela une opinion certainement majoritaire dans le pays.

Haro ! Voilà que ces propos illustreraient une «question qui n’a fait qu’instrumentaliser à moindres frais les droits des femmes au profit de politiques racistes, aux relents paternalistes et colonialistes – définissant pour les femmes de bonnes manières de se libérer, blanchissant une partie des associations féministes en les dédouanant de s’engager contre le racisme y compris dans leurs propres rangs, et inversement, en permettant à des associations dites ‘communautaires’ d’assimiler le féminisme au bras armé de vos politiques islamophobes».

→   Lire Plus

Le féminisme, projet libérateur

— Texte collectif Un appel à « un souffle de liberté pour toute la société » —

feminismesDans la France de 2015, les défis en matière d’égalité hommes-femmes posés à l’enseignement supérieur et à l’ensemble de la société sont gigantesques. Aujourd’hui encore, des clichés sexistes biaisent l’orientation universitaire et professionnelle de milliers d’étudiantes (seulement 27 % de femmes en écoles d’ingénieurs). Aujourd’hui encore, l’intimidation, le harcèlement sexuel et le viol sont des pratiques courantes dans les campus, sans que ces atteintes faites aux femmes ne soient sanctionnées en conséquence. Aujourd’hui encore, des soirées sexistes régressives se déclinent dans les facs avec des images dégradantes des étudiantes. Et pourtant, nous pouvons en finir avec tout cela. Les propositions et les expériences nouvelles existent : mettons un terme à la répartition genrée des filières et brisons les clichés par le travail d’éducation. Permettons l’égalité salariale réelle par le cadrage des diplômes. Adoptons des lois protégeant les victimes d’agressions sexuelles, comme la Californie ces derniers mois, et travaillons avec les associations étudiantes, avec les universités, pour faire reculer le sexisme et les atteintes aux personnes !

→   Lire Plus

L’une danse, l’autre pas, toutes créent !

— Par Janine Bailly —
lune_creee_lautre_pasOui, il est vrai que, depuis quelques années, les « journées de … » font florès. Il est vrai aussi qu’une Journée de « la » Femme, c’est bien peu, c’est bien court, et peut-être n’est-ce que l’occasion, une fois au moins dans l’année, de se donner bonne conscience. Mais foin des esprits chagrins ! Moi qui suis femme, avec ou sans majuscule, je n’ai pas boudé mon plaisir, profitant de ces deux jours déclinés au féminin : oui, sous le titre « L’art se fait femme », c’est bien pendant deux jours que la Région nous a ouvert ses locaux, ajoutant à la date traditionnelle du 8 mars la totalité du samedi 7.
Oserais-je avouer, sans m’attirer les foudres de mes consœurs, qu’à mon goût certaines créations m’ont paru quelque peu ordinaires, en comparaison d’autres superbement abouties ? Mais comme le dit un adage célèbre, l’essentiel n’est-il pas de participer ? Bravo à toutes donc, les douées, les audacieuses, les timides, les bavardes, les taiseuses, les femmes de bonne volonté ! Bravo car moi, qui ne crée rien, je ne peux que vous dire mon admiration !

→   Lire Plus

De Gouges face aux goujats…

— Par Cécile Bertin-Elisabeth —

olympe_de_gougesLaissez-moi vous conter une histoire, celle de la Révolution et des droits de l’homme…
Liberté, égalité, fraternité… Vous connaissez ?
Tiens, où sont passés les « E » : LibertéE, égalitéE, fraternitéE, masculinisés ? Virilisés ou étouffés ? Guillotinés eux aussi, sacrifiés à l’autel d’un masculin qui se prend pour le divin ?
Université, sans E aussi ? Une université, deux îles : Guadeloupe et sa Vierge de Guadalupe, Martinique de Matinino, l’île aux femmes, une Guyane et le coeur de Soeur Javouhey ?… Tous ces féminins Unis Amis Grandis.
Liberté, égalité, fraternité… Vous connaissez ?
*1789. Oui, bien sûr, la Révolution française et surtout la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Qui ne connaît pas ? Qui se soucie que les femmes ne votent pas ?
*1791 : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. D’où me sortez-vous ça ? Connais pas…
Mais si, rappelez-vous : Olympe de Gouges, celle qui a eu l’audace d’affirmer : « La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune » …
Cette phrase, vous la connaissez, vous qui semblez l’inverser en ces temps troublés où vous criez à gorge déployée « Haro sur Mencé!

→   Lire Plus