Catégorie : Féminismes

Féministes, nous ne voulons pas du Front national. Nous votons Emmanuel Macron !

Femmes et hommes féministes, nous avons initié et soutenu la mobilisation « Sexisme, pas notre genre ! ». Au premier tour de l’élection présidentielle, nous avons voté pour différents candidats. Aujourd’hui, nous appelons à faire obstacle à l’extrême droite et à voter pour le seul candidat qui peut mener le combat pour l’égalité: Emmanuel Macron.

L’élection de Marine Le Pen serait à la fois une défaite et un danger pour les femmes. Il ne suffit pas d’en être une pour défendre leurs droits. Le programme du Front National en est la négation même. Qu’on songe ainsi à l’avortement qualifié de « confort », à la stigmatisation des femmes étrangères, que la préférence nationale à l’emploi exposerait à une dramatique précarité, ou encore à l’instrumentalisation raciste du combat contre l’oppression religieuse, ignorant la détresse sociale de nos concitoyennes des quartiers populaires…

Dans le programme du FN, l’avortement est qualifié de « confort ».

Les droits conquis de haute lutte par les femmes sont toujours fragiles. Dans un contexte international de montée des tentations réactionnaires et des extrémismes religieux, le risque d’un retour en arrière est réel.

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15° congrès de l’UFM : A l’offensive pour un mieux-être des femmes dans une société plus juste et plus solidaire !

Le 15° congrès de l’UFM  s’est tenu le samedi 8 avril, dans une ambiance constructive et riche en discussions. Il a permis de dresser un bilan des actions réalisées depuis le dernier congrès de 2014, et de définir les orientations pour les 3 ans à venir.

Un bilan riche

En 3 ans, l’UFM a mené de nombreuses actions ou participé à des initiatives, dans les orientations qui avaient été définies : la dénonciation du sexisme au quotidien avec notamment les publicités, les violences envers les femmes, les femmes dans le monde du travail, l’Histoire, … tout cela par différentes formes : des rencontres-débats, projections de films, colloques, formations, expositions, tenues de stands, émissions médias, des articles, tracts, informations par sa newsletter et sur son site et son Facebook…, et en privilégiant des partenariats avec d’autres associations, structures ou communes.

Environ 1 500 femmes ont été reçues pendant cette période par l’équipe de l’Espace d’Ecoute, d’Information et d’Accompagnement et l’Accueil de Jour, et plus de 150 interventions en établissements scolaires par les chargées de prévention ont touché près de 5 000 élèves.

Le travail important et l’engagement des salariées a ainsi été souligné.

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Droits humains. 200 millions de femmes excisées

— Par Adrien Rouchaleou —

L’excision consiste à enlever à une fille une partie de son sexe. On lui coupe de manière plus ou moins importante le clitoris et les petites ou les grandes lèvres. C’est considéré comme une violence dans de nombreux pays car ses conséquences sont très graves. Dans le monde 6 filles sont excisées chaque minute, cela concerne tous les continents et une multitude de pays.

Deux chercheuses de l’Ined se sont penchées sur la réalité des mutilations génitales féminines. Si le phénomène semble en recul, des motifs d’inquiétude demeurent.

En 2016, elles auraient été au moins 200 millions. Dans une étude rendue publique hier, l’Institut national d’études démographiques (Ined) se penche sur la réalité des mutilations génitales féminines dans le monde. Les chercheuses Armelle Andro, de l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, et Marie Lesclingand, de l’université Côte-d’Azur, ont recensé toutes les données disponibles sur la question pour dresser un état de la situation.

L’Unicef a identifié 30 pays dans lesquels l’excision est pratiquée, avec toutefois une prévalence très variable : 30 en Afrique constituant une bande centrale traversant le continent d’ouest en est, auxquels s’ajoutent le Yémen, l’Irak et l’Indonésie.

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Egalité femme-homme au travail : la France 8ème d’un classement inédit

Dix entreprises françaises sont présentes dans le top 50 d’un classement inédit des sociétés favorisant le plus l’égalité homme-femme dans le monde, l’Hexagone se plaçant à la huitième position, selon un rapport de l’organisation à but non lucratif Equileap diffusé mardi.

L’étude de l’organisation basée à Amsterdam et Londres porte sur un peu plus de 3.000 sociétés dont la capitalisation boursière individuelle dépasse 2 milliards de dollars, dans 23 pays développés.

Elle se fonde sur 19 critères mesurant les progrès des entreprises en matière d’égalité homme-femme, prenant en compte notamment l’égalité des salaires ou encore les politiques promouvant l’égalité des sexes.

Selon les résultats, 10 sociétés françaises sont présentes dans le top 50 et 15 si l’on prend en compte le top 200.

Le géant des cosmétiques L’Oréal ouvre le bal du classement mondial. Suivent ensuite le leader mondial de service aux entreprises Sodexo, qui se hisse à la 4e place et Société Générale (14e).

Le géant de l’énergie Engie, classé 27e, est talonné par le groupe nucléaire Areva et la banque BNP Paribas. Biomérieux (39e), Sanofi (44e), Orange (49e) et Air Liquide (50e) complètent le tableau.

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Non, le 8 mars, ce n’est pas la journée de la femme !

Edito de Fanm Ouvè zié’w (FOZ) spécial 8 mars.

  « La » femme, c’est un fantasme masculin et ce choix du singulier en dit long sur les arrière-pensées plus ou moins conscientes… et conservatrices ! Car « la journée de la femme », ça fait un peu fête des mères… ou Saint Valentin ! Or, nous refusons la récupération de cette journée (aussi) à des fins commerciales, avec des pubs proposant de nous « fêter » par un cadeau ou des fleurs… sans doute pour mieux nous faire oublier l’ampleur des inégalités et des injustices qu’il nous reste à combattre.
Le 8 mars, c’est la journée internationale de luttes pour les droits des femmes du monde entier !
Aussi avons-nous choisi de consacrer ce FOZ spécial 8 mars aux conditions de vie des femmes dans notre pays. En Martinique, les femmes modestes cumulent de multiples désavantages : Elles sont reléguées dans les travaux les moins considérés et les moins rémunérés : soins, ménage, commerce… avec des horaires fractionnés et décalés (travail du dimanche ou horaires tardifs…). Elles sont le plus souvent seules à s’occuper des enfants, ainsi que des personnes âgées.

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Élodie

— Par Huguette Emmanuel Bellemare de Culture Egalité

Samedi midi, je rentre dans la pharmacie de ce centre commercial pour y faire un achat rapide. Une vendeuse m’accueille avec le sourire, m’écoute attentivement, me pilote jusqu’au bon rayon, me propose un produit, m’en explique les avantages, l’utilisation… Alors, charmée de son amabilité, en prenant congé, je lui souhaite bon week-end, ajoutant :

  • C’est pour bientôt ? Il est presque 13 heures !

  • Ah non Madame, j’ai encore plusieurs heures de travail cet après-midi !

  • Ah ?… Mais vous récupérez lundi ?

  • Hélas, Madame, je n’ai que dimanche !

  • Mais vous avez des enfants ? Comment faites-vous ?

Alors, elle lâche tout : les deux enfants, un garçon de 12 ans, une fille de 9 ans, qu’elle élève seule, le père s’étant fait la malle. Les difficultés pour les récupérer à l’école et les problèmes de garde le samedi ou les soirs où elle finit après 20 heures :

  • Et encore, j’ai de la chance, j’ai de bonnes voisines, des parentes qui m’aident. Mais imaginez mes collègues qui doivent payer quelqu’une sur un salaire modeste et confier leurs enfants à une personne qu’elles ne connaissent presque pas !

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Yolaine

— Par Sylvie Javaloyes pour Culture Egalité —

« Yolaine » s’est présentée à la maison des syndicats et je l’ai reçue. Elle travaille depuis de nombreuses années sur une petite exploitation d’une commune du sud. Elle est postée au conditionnement de la banane. Elles sont une vingtaine de femmes payées au SMIC, sans aucun autre complément de rémunération bien sûr.

Sur leur lieu de travail il n’y a ni toilettes, ni douche, ni réfectoire, plus clairement aucun point d’eau ne serait-ce que pour se laver les mains. Elles doivent faire leurs besoins « dans les fourrés » …Et quand elles sont malades, qu’elles ont leurs règles ?… Des toilettes de chantier, enfin une seule, ont fini par être installées car il devait y avoir une visite de la médecine du travail. Chaque jour ces femmes arrivent en tenue de travail et repartent sans avoir pu se doucher et se changer

Ces conditions de travail abjectes sont déjà difficiles à vivre en tant que telles, elles sont une atteinte à la dignité de ces femmes. Mais elles ont aussi une incidence directe sur leur condition de vie en dehors du travail.

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Gisèle

 — Par George Arnauld pour Culture Egalité —

Mercredi 16h45, je m’arrête pour récupérer une femme en stop. Nous sommes au haut de Terreville. Elle a raté le bus de 15h… Puis celui de 16h, pour être allée faire pipi dans les fourrés !

Elle sort de 3h de ménage. Elle en est à sa 2e maison. Je la dépose à Schœlcher où elle doit faire encore 2 heures de ménage. Elle finira à 19H. Alors elle prendra le bus pour Fort-de-France puis pour le Lamentin (si elle ne les rate pas !) et là un ami viendra la chercher pour rentrer chez elle au Robert. Où elle arrivera à quelle heure ?!

On l’appellera Gisèle, et des Gisèle, il y en a des centaines qui traversent la Martinique pour aller vers les beaux quartiers gagner leur vie – et ceci à quel prix ! Le temps passé à attendre des bus correspond à plus de la moitié du temps de travail et il n’est pas payé ! Ceci dans l’indifférence totale de celles et de ceux qui sont en charge de la capacité des citoyens et citoyennes à se déplacer.

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Fabienne

— Par Sylvie Javaloyes de Culture Egalité —

« Fabienne » travaille pour une société de nettoyage. Elle est embauchée par l’intermédiaire de Pôle Emploi. Elle prend son poste dès le début du mois de décembre ; durant 3 semaine est considérée en « formation », et l’employeur est indemnisé. A l’issue de ces 3 semaines, l’entreprise l’embauche en CDI à temps partiel. Après 3 semaines de formation sans rémunération, elle est encore soumise à une période d’essai de 2 mois car l’employeur s’octroie toujours la possibilité de rompre le contrat sans contrepartie.

En poursuivant la lecture du contrat, on constate que le planning de travail est supérieur au nombre d’heures total qu’elle est censée effectuer, qu’elle peut être en même temps sur 2 chantiers différents. Quand elle demande la modification du contrat, on lui répond « de ne pas en tenir compte » et l’employeur ne le modifie pas. Ce contrat précise encore que la salariée « s’engage à prévenir à l’avance de tout retard ou absence, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement ». Donc elle doit prévoir la veille qu’elle sera malade, qu’il y aura des embouteillages inhabituels… !

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Racisme et sexisme : Solidarité pour les femmes migrantes

Par Muriel Ameller pour Culture Égalité —

Culture Égalité, depuis sa création, s’oppose à toutes les formes d’oppression, de domination vécues par les femmes, et mène de front, entre autres, la lutte contre le sexisme et celle contre le racisme. Car le racisme envers les femmes migrantes ne se dissocie pas des questions liées au genre, aux rapports sociaux construits hiérarchiquement dans les sociétés où le patriarcat est le ciment des systèmes politiques.

Le sexisme et le racisme sont des certitudes basées sur la prétendue infériorité d’un sexe sur l’autre, d’une communauté sur une autre. Ainsi dans le sexisme, les femmes sont celles qui subissent ces représentations négatives et les oppressions qui en découlent (violences, exploitation, discriminations, inégalités..) et les migrantes sont celles qui subissent la double peine et les injustices qui s’y attachent : bas salaires, disqualifications au travail, chantage aux papiers de séjour, exploitation sexuelle… s’ajoutant à ce que nous avons vu plus haut.

On sait aujourd’hui que les femmes ne s’expatrient pas seulement pour suivre leur mari. Elles quittent leur pays parfois seules, souvent dans des conditions (économiques, politiques…) difficiles.

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Lettre ouverte aux candidates et candidats martiniquais-e-s

Les militantes de Culture Egalité

Madame la Candidate,

Monsieur le Candidat,

Vous êtes certainement sensible à ce fait que, dans un contexte international réactionnaire, entre Brexit, élection de Trump et autres montées des extrêmes-droites en Europe, les peuples et plus particulièrement les femmes ont toutes les raisons d’être inquiètes pour leur avenir.

Comme vous le savez, les différentes crises économiques que nous traversons depuis déjà 40 ans ont toutes été le prétexte de nous faire avaler que la remise en cause de nos droits était le seul moyen d’y remédier. C’est ainsi que, tout au long de ces 40 années, en France, l’Assemblée Nationale a voté des lois qui :

  • favorisent la progression de la précarité, de la pauvreté, en remettant en cause le principe du contrat de travail à durée indéterminé et en élargissant le recours aux CDD, à l’intérim et en créant pléthore de contrats de travail précaires…

  • consacrent la baisse de nos droits à la santé par le déremboursement des médicaments, la fermeture d’hôpitaux, de maternités…

  • détruisent le tissu de services publics, ce qui nuit plus particulièrement aux personnes les plus fragiles et les plus isolées…

et la liste est encore longue.

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Affaire Baupin : des femmes « fières » d’avoir témoigné sur des agissements « d’un autre temps »

L’enquête ouverte en mai 2016 pour agressions et harcèlements sexuels contre le député écologiste a été classée sans suite, les faits étant prescrits.

— Par Raphaëlle Besse Desmoulières —

Leur réaction commune est tombée en fin de journée. « La honte change de camp », se sont félicitées, lundi 6 mars, les quatre femmes politiques qui avaient mis en cause le député écologiste de Paris, Denis Baupin, pour harcèlement et agressions sexuels, malgré le classement sans suite de l’enquête par le parquet de Paris.

Dans l’après-midi, le procureur de Paris, François Molins, a en effet annoncé dans un communiqué qu’« il apparaît que les faits dénoncés, aux termes de déclarations mesurées, constantes et corroborées par des témoignages, sont pour certains d’entre eux susceptibles d’être qualifiés pénalement. Ils sont cependant prescrits ». Autrement dit, c’est le caractère ancien des faits qui a entraîné cette décision, et non le caractère infondé des accusations.

« Exposer le désarroi »

En mai 2016, Isabelle Attard, députée écologiste du Calvados, Sandrine Rousseau, dirigeante d’Europe Ecologie-Les Verts, Elen Debost, maire adjointe EELV du Mans, et Annie Lahmer, conseillère régionale EELV d’Ile-de-France, ainsi que quatre autres femmes qui avaient témoigné de façon anonyme, avaient dénoncé, dans Mediapart et sur France Inter, les agissements de M.

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Le féminisme a désormais son Maitron(*)

— Par Marion d’Allard —

Dictionnaire des féministes, France XVIIIe- XXIe siècle

Direction de Christine Bard avec Sylvie Chaperon.
Éditions PUF, 1 700 pages, 32 euros.

Date de parution 15/02/2017
EAN 978-2130787204
ISBN 2130787207
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À la fois biographique et thématique, cet ouvrage est au féminisme ce que le Maitron est au mouvement ouvrier. Cette immense entreprise est née d’un constat. Celui d’une lacune. En France, point de recueil biographique consacré aux ­féministes et au mouvement d’émancipation des femmes, épine dorsale pourtant de l’évolution de nos sociétés. Pour les auteures, la tâche s’est avérée complexe, car « il n’y a pas de définition valable en tout temps et en tout lieu du féminisme, lequel est une forme de résistance à une oppression généralisée, certes, mais toujours dans des contextes spécifiques », expliquent Christine Bard, professeure à l’université d’Angers et auteure de nombreux ouvrages sur l’histoire des femmes, et Sylvie Chaperon, professeure à l’université de Toulouse-Jean-Jaurès, spécialiste de l’histoire du féminisme et de la sexualité. Ce dictionnaire, fourni des centaines de notices où se côtoient parcours de vie militante et grands ­courants de pensée et d’action, deviendra référence.

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Le 8 mars de l’U.F.M.

8 mars 2017 : Droits des femmes, droits universels : une lutte permanente


La journée internationale de lutte pour les droits des femmes est l’occasion de dénoncer les inégalités, les discriminations, les violences dont sont victimes les femmes, encore aujourd’hui dans bien des domaines.

Mais cette journée est aussi pour montrer la solidarité qui est nécessaire pour faire reculer cette situation, et aller vers une société avec plus de progrès, de respect et de dignité pour les femmes comme pour les hommes.
Le contexte politique, social et économique et la réalité de la situation des femmes en Martinique, tant au travail que dans les autres champs, justifient encore davantage l’expression de cette nécessité d’actions collectives et solidaires.

Pour ce 8 mars 2017, l’Union des Femmes de Martinique a porté l’accent sur les partenariats, les initiatives communes, porteuses de projets à plus long terme déjà en cours ou en construction. Avec tous les acteurs/actrices de la vie sociale qui pensent, comme nous, qu’il faut travailler à des changements en profondeur sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, poser des actes positifs, des démarches responsables dans notre société martiniquaise.

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Le 8 mars de Culture Égalité

— Culture Egalité —
Programme de l’association Culture égalité pour ce 8 mars, journée internationale de lutte des femmes. 
Face à la montée des pensées rétrogrades et une menace pour les droits des femmes, ce 8 mars 2017 est d’une importance particulière.

 Programme : 

 Mercredi 8 mars de 9h à 16 heures : l’égalité en jeux : 
Jeu de piste avec les élèves de l’école primaire de Chateauboeuf. Partenaire la FCPE (association de parents d’élèves). Avec la collaboration de la ville de Fort-de-France
 
Mercredi 8 mars à partir de 19h : Misik, pawol pour dwa fanm. Soirée festive. Au garage popular, 116 rue Lamartine. Avec des artistes solidaires
 
Mercredi 8 mars à 11H à l’hôpital du Lorrain : conférence-exposition « Femmes rebelles et marronnes ». manifestation organisée par le CEGOSH 
 
Jeudi 9 mars de 9H à 11h : Evolution des droits des femmes pour les jeunes de la JDC (Desaix)
 
Vendredi 10 mars à 11h : hôpital du Marin, conférence-exposition « Femmes rebelles et marronnes ». manifestation organisée par le CEGOSH 
 
Vendredi 10 mars à 18h  : Sexisme, comprendre pour agir.

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« F(l)ammes » : il n’y a pas de gens ordinaires

— Par Selim Lander —

Merci, monsieur Ahmed Madani pour cette démonstration enthousiasmante portée par dix jeunes femmes de toutes couleurs et de toutes conditions, comme on dit, mais plutôt typées immigrées, même s’il y a parmi elles une Guadeloupéenne qui a toutes les raisons de se revendiquer française d’ancienne lignée. Quoi qu’il en soit, si l’on dit qu’il n’y a pas de gens ordinaires, ces jeunes femmes en particulier, on ne veut pas insister sur leurs différences apparentes qui les distinguent des Françaises dites (horresco referens !) « de souche », la peau noire des unes, les cheveux frisés des autres (il n’y a  pas d’Asiatiques parmi elles) : elles ne sont pas ordinaires comme l’est chacun d’entre nous, parce qu’elles ont chacune une histoire qui les rend uniques.

Nous sommes tous intéressants mais nous ne sommes pas tous capables de le montrer. Le grand mérite d’A. Madani est d’avoir su insuffler à chacune de ces dix jeunes femmes la force de s’exprimer avec une éloquence de bon aloi, sans gommer l’identité de chacune et surtout sans atténuer une émotion constamment palpable.

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Les femmes beaucoup plus affectées par le suicide ?

— Par l’UFM —

Vendredi 13 janvier dernier, l’UFM était présente à la salle Camille Darsière de la CTM pour écouter et partager les savoirs et les pratiques des professionnels en matière de suicide.

Ce drame nous affecte de plus en plus. Il est la conséquence des souffrances trop longtemps refoulées pour certain-es, et trop souvent incomprises par un environnement indifférent voire hostile à ces fragilités .

Plus de 70 suicides par an, pire que le réseau routier en Martinique.

Les chiffres cités par le Pr Jehel sont éloquents : pour l’OMS (1), le suicide est une urgence mondiale avec 800 000 cas par jour. Tous les 10 jours on enregistre ici un suicide et tous les 3 jours, une tentative de suicide chez les adolescents.

Si les hommes, passant plus fréquemment l’acte (80 %), sont 2 fois plus suicidaires que les femmes, les facteurs de risques sont plus prégnants chez les femmes.

Outre les témoignages poignant exposés lors de cette conférence, on a pu constater que les femmes étaient sur-exposées aux suicides :

la violence, notamment conjugale, la dépression qui intègre un potentiel suicidogène, la dépendance augmentaient les taux de suicides.

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Solidarité avec la Women’s March du 21 janvier !

L’UFM participe à l’appel féministe unitaire

Le 21 janvier 2017, au lendemain de la prestation de serment de Donald Trump, des féministes et des défenseurs des droits humains marcheront pour les droits des femmes, à Washington et dans d’autres villes du monde.

Alors que le nouveau président des Etats-Unis s’apprête à appliquer l’idéologie violemment sexiste, lesbophobe, homophobe, xénophobe et raciste qu’il a défendue durant toute sa campagne, il faut se mobiliser et réagir !
– Trump envisage de nommer à la Cour suprême William Pryor, un juge qui considère que « l’avortement est la pire abomination de l’histoire du droit ».
– Son vice-président, Mike Pence, promeut ouvertement des thèses créationnistes.
– Son principal conseiller, Steve Bannon, publie sur son site des messages racistes et misogynes haineux.
– Il veut aussi détruire la loi sur la santé dite Obama Care.
– L’équipe de Donald Trump a déjà demandé au Département d’Etat la liste des programmes et des fonds dédiés à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes à l’étranger. Cette demande spécifique (faite également sur deux autres sujets : le terrorisme et le changement climatique), interroge sur la future politique des Etats-Unis en matière d’égalité femmes – hommes au niveau international.

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Figures de Femmes des Outre-mer, Histoire nationale, Enjeu local »

Du 13 au 17 décembre 2016 en Martinique et à Paris

L’association couleurs karayb, en partenariat avec le ministère des Outre-mer et le Conseil économique social et environnemental organisent du 13 au 17 décembre 2016 au palais Iéna l ‘expo-conférences « Figures de Femmes des Outre-mer, Histoire nationale, Enjeu local ».

Ce projet a pour ambition de mettre en lumière l’œuvre encore trop méconnue, de ces femmes d’hier et d’aujourd’hui dans la construction de notre socle patrimonial identitaire et culturel. Ce projet veut célébrer ces héroïnes des Outre-mer, architectes de la construction des Outre-mer mais aussi de cette France de la diversité. C’est la semence versée pour la naissance d’un espoir incroyable de construire une société des droits et d’égalité, celle des hommes et des femmes, ultramarins, celle de l’histoire merveilleuse et sacrée de chaque être humain. L’histoire doit une justice à la mémoire collective, la société lui doit la reconnaissance.

Programme en Martinique et à Paris

Martinique :

• Jeudi 15 décembre 2016 à 18 h :

Soirée littéraire « Quand Malraux rencontre Césaire » avec Joseph Jos, auteur de l’ouvrage « Quand André Malraux rencontre Aimé Césaire », éditions Idem.

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« Rebelles et Maronnes » de la Caraïbe et des Amériques

Culture Égalité est une association féministe martiniquaise réservée aux femmes. Elle a pour objectif d’amener les femmes à lutter pour :

l’égalité des hommes et des femmes
les droits humains spécifiques des femmes
l’instauration d’une société martiniquaise démocratique et solidaire

L’association présente aujourd’hui au public un carnet de notes illustré présentant 7 femmes de la Caraïbe et des Amériques qui se sont battues à toutes les époques de notre histoire : contre la conquête, comme Anacaona, contre l’esclavage, comme Solitude, Flore ou Harriet, contre la colonisation et le racisme, comme Lumina…

Ce sont des femmes de tous les pays de la Caraïbe ou des Amériques : la Haïtienne Marie-Jeanne, la Martiniquaise Lumina, la Sainte-Lucienne Flore, l’afro-américaine Harriet….

Des femmes de toutes les conditions sociales : Reines comme Anacaona, esclaves comme Marie-Jeanne, libres comme Lumina, déportées à peine débarquées comme Nanny…

Elles ont combattu les armes à la main, parfois enceintes et n’ont pas hésité à se faire meneuses, à la grande et soi-disant vertueuse indignation des racistes, esclavagistes et colonialistes de tout poil, Mais elles ont dû aussi affronter les moqueries, la défiance de leurs propres compagnons d’armes.

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Libération immédiate de Jacqueline Sauvage

— Par Karine Plassard —
jacqueline_sauvageGrâce totale pour Jacqueline Sauvage !

Nous venons d’apprendre avec effroi et colère que le tribunal d’application des peines a rejeté la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage, allant à l’encontre de l’avis de la Procureure et des experts. Mais aussi et surtout en allant à l’encontre de la décision présidentielle d’accorder une grâce partielle à Jacqueline Sauvage.

Le Président de la République avait voulu ainsi montrer que la condamnation par deux fois de Madame Sauvage a 10 ans de prison ferme assortie d’une peine de sûreté de 5 ans n’avait pas pris en compte un contexte humain au regard de ce qu’avait vécue cette femme, qui rappelons-le, a été victime pendant 47 ans de violences, coups, humiliations par son bourreau.

La grâce partielle permettait de relever la peine de sûreté, et de déposer la demande de libération conditionnelle immédiatement. Or la justice et la magistrature, bafouées dans leur honneur par cette grâce ont décidé qu’il n’en serait pas ainsi, et que la place de Jacqueline Sauvage reste la prison.

Cette même justice qui jamais n’entend les victimes de violences, cette même justice qui laisse des pères tuer des enfants malgré les alertes des mères, comme nous l’ont démontrées les affaires récentes d’infanticides et de meurtres de femmes !

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25 novembre : en mémoire des sœurs « Mariposas »

Journée internationale contre les violences faites aux femmes

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Campus de Schoelcher le vendredi 25 novembre de 11h à 14h.

Caravane sur les communes du nord caraïbe le samedi 26 novembre 2016. Départ 8h au 116 de la rue Lamartine. (Culture Égalité)

*****

UFM :

– Jusqu’au 26 novembre à la bibliothèque de Sainte-Luce : L’exposition « contre le sexisme au quotidien » traite des images véhiculées par les publicités, chansons sexistes, pornographie…
Visible aux heures d’ouverture de la bibliothèque
– Vendredi 25 novembre de 12h à 14h
Echanges, discussion de rue dans la rue piétonne de Fort de France
2 émissions radio sur RCI avec Rodrigue :
– Vendredi 25 novembre de 15h à 17h : « T’aimer oui, t’appartenir non », contrôle ou amour ?
– Mercredi 30 novembre de 15h à 17h : « non, c’est non ? »
Jusqu’au 1er décembre, plusieurs manifestations de tous les partenaires auront lieu dans le cadre de la campagne : affiches, dépliants, expo, débats, interventions en établissements scolaires, débats en radio, rencontres avec la population.

Les sœurs Mirabal, Patria, Minerva et María Tereza, furent héroïnes et martyrs de la lutte contre le dictateur Rafael Trujillo, qui dirigea la République dominicaine de 1930 à 1961.

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Une dizaine de médias s’engagent contre les violences faites aux femmes

— Par Laurence Mauriaucourt —
violences_femmesLe Collectif de femmes journalistes pour une juste représentation des femmes dans les médias et l’égalité professionnelle dans les rédactions, est à l’origine d’une Charte. L’Humanité en est signataire aux côtés d’une dizaine de médias déjà engagées France Télévisions et France Medias Monde, France info, France inter, Mediapart, Elle, Causette, Libération, Les Nouvelles News, Alternatives économiques.

Chaque année, plus de 216.000 femmes sont victimes de violences de la part de leur ancien ou actuel conjoint, et 84.000 femmes sont victimes de viols ou de tentatives de viols. Les violences faites aux femmes sont un fait de société. Le collectif Prenons la une a établi quelques recommandations pour permettre un traitement journalistique le plus juste possible.
11 outils à l’usage des journalistes:

1- Bannir les termes «crime passionnel» ou «drame familial». Ils minimisent l’acte de l’agresseur en le considérant comme emporté par l’amour et la passion. Si ces termes sont employés par les avocats de la défense ou la police, le journaliste doit les employer entre guillemets et les présenter comme un argument d’une des deux parties.

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« Des femmes et des hommes »

22 novembre 2016 à 18h à l’ESPE Pointe-des-Nègres

des_femmes__des_hommesDans le cadre du Mois du Doc Martinique.

Document d’histoire récente poursuivant un objectif de véracité mais aussi objet d’art sensible et bouleversant, « Des femmes et des hommes » porte un regard lucide sur les discriminations dont sont encore largement victimes les femmes sur toute la planète et propose d’envisager l’égalité comme une voie première de progrès économique et social pour toutes et tous.

« Des femmes et des hommes » relaient la parole de militantes, sur tous les continents, de toutes confessions, de toutes les sphères culturelles ou économiques. Un vaste panorama et une conclusion universelle : la terre tournerait plus rond si les femmes étaient égales aux hommes.

Ce film n’est pas seulement une ode à la cause des femmes, il est un défi. Réalisé grâce à la solidarité de nombreux professionnels du cinéma, cadreurs, preneurs de son, régisseurs, etc, il a été tourné sur tous les continents, à la rencontre de militants-es de l’égalité entre les sexes. Et a pu voir le jour grâce à une utopie, un média philanthropique et participatif, avec appel aux dons : le « projet imagine » conjugué à celui des « Héros humbles », avec le soutien de ONUFEMMES, l’entité des Nations unies dédiée à l’autonomisation des femmes.

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Non, monsieur Sarkozy, les femmes n’ont pas toujours été libres…

—Par Helena Noguerra, Actrice, grande tige dadaïste et féministe —

liberte_femme… et la liste des droits et des libertés à conquérir est encore longue : égalité de salaire entre les femmes et les hommes, réglementation du porno, et pourquoi pas un duo présidentiel. Chabadabada.

Non, monsieur Sarkozy, les femmes n’ont pas toujours été libres…

Cher monsieur Sarkozy,

Quand vous dites, le 9 octobre, au Zénith de Paris : «La femme n’est soumise à aucune pression vestimentaire parce que chez nous, en France, la femme est libre depuis toujours.» De quelle liberté parlez-vous ?

Non, parce que, juste pour faire un point :

– Jusqu’en 1800, nous n’avions pas le droit de porter le pantalon.

– Jusqu’en 1907, nous n’avions pas le droit de disposer de nos salaires.

– C’est seulement en 1924 que nous avons enfin eu le droit de passer le bac.

– En 1938, l’incapacité juridique des femmes est levée. Et nous pouvons enfin aller à l’université, avoir une carte d’identité ou un passeport sans l’autorisation de notre mari, mais il peut toujours nous interdire de travailler.

– Jusqu’en 1944, nous n’avions pas le droit de vote.

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