— Par Michel Herland —
« Mainstream for ever »
Jacques Brasseul, Petite Histoire des faits économiques (des origines aux subprimes), collection « U », Armand Colin, 2e éd., Paris, 2010, 320 p. Par Michel Herland.
Jacques Brasseul est l’auteur, chez le même éditeur, d’une Histoire des faits économiques et sociaux magistrale, en trois volumesi. Il en a tiré une édition condensée, une Petite Histoire (2001) dont il nous donne aujourd’hui une version augmentée. Pour qui souhaite s’instruire (ou se rafraîchir la mémoire) sur les différentes étapes qui ont conduit l’humanité depuis les temps primitifs jusqu’à aujourd’hui, cette nouvelle Petite Histoire rédigée par un spécialiste incontesté du domaine est le choix qui s’impose.
Cette deuxième version, bénéficiant d’une centaine de pages supplémentaires par rapport à la précédente, l’auteur a pu ajouter divers compléments, sous la forme d’une série d’encadrés qui apportent un éclairage nouveau à l’exposé principal et, surtout, il a pu ajouter un chapitre entier consacré à l’évolution économique des origines jusqu’au début de la révolution industrielle, ce qui faisait l’objet du premier volume de sa « grande » histoire et qui n’avait pas trouvé sa place dans la version précédente de la Petite Histoire.



Il y a sans doute de plus grands malheurs que le chômage pour des gens qui peuvent travailler. Personne ne croit qu’il existe dans notre pays de solution miracle qui permette de résoudre ce problème dans des délais prévisibles. C’est dire qu’aucun chômeur martiniquais conscient ne se fait d’illusion. Mais il y en a qui n’en dorment pas. Parmi les femmes notamment. Elles se battent tous les jours pour en sortir. Elles dépensent certaines semaines plus que les ASSEDIC ne leur versent d’indemnité. Elles cherchent depuis 7 mois, de Dillon à Terres Sainville, en passant Redoute et Chateauboeuf, un local pour exercer un métier qu’elles connaissent, qu’elles ont pratiqué pendant vingt ans pour la plus grande satisfaction de leur clientèle et…de leur employeur. Ou elles n’en trouvent pas.






Ce n’est qu’un début… Pourquoi les bourses plongent-elles? On connait l’origine de la crise actuelle : la déréglementation et/ou le détournement des règles des activités de crédits dans le monde de la finance. Les banques pour échapper à ce qui restait de réglementation en ce qui concerne l’octroi de crédits, notamment dans l’immobilier, ont créé des succursales, des sociétés annexes, qui démarchaient les plus pauvres et leur refourguaient des crédits, en dehors de tout contrôle, dont elles savaient qu’ils étaient irrécouvrables. Ce qui à leurs yeux n’étaient pas bien grave puisqu’elles avaient la claire intention de s’en débarrasser au plus tôt. Elles les ont donc soit dissimulé hors bilan, soit revendus, cachés dans des paquets beaucoup plus présentables, à d’autres banques ou des compagnies d’assurances. Elles se sont donc arnaquées entre elles. Dès lors comment faire confiance à une consœur qui se fait si facilement rouler tout en roulant les autres? Le marché interbancaire, marché sur lequel les banques se refinancent mutuellement à court terme se tarit. Aucune ne veut prêter à une voisine dont on risque d’apprendre dans les heures qui suivent la faillite et donc l’impossibilité de recouvrer la créance.


Voilà un ouvrage en passe de devenir un manifeste de la décroissance, sans doute en raison de la plume et de l’habileté de S. Latouche, même si, nous le verrons, il n’est pas sans laisser quelques zones d’ombre.


DMS était le nom d’un modèle économique utilisé par l’INSEE pour faire des prévisions. Ce sont aussi les initiales de Daniel Marie-Sainte vice-président du Conseil Régional
La volonté collective de coopération est indispensable pour atteindre la qualité. Mais elle est aussi le moyen indépassable de régulation des souffrances individuelles et de contrôle des dérives.
Le « caïdat » et les organisations mafieuses commencent à coloniser les zones exclues de la prospérité.
Aucune production, aucune entreprise, aucune organisation, aucune armée ne serait opérationnelle si les travailleurs exécutaient les ordres. Travailler suppose toujours des infractions aux règlements, aux procédures, aux prescriptions.