Épandage aérien sur les terres de Guadeloupe déjà empoisonnées!

par Harry J. DURIMEL

—Un groupement de planteurs de bananes vient de déposer une nouvelle demande de dérogation pour pratiquer encore l’épandage aérien sur nos terres de Guadeloupe, déjà gorgées de poisons.

 

A l’heure où les lobbies bananiers s’organisent et s’entourent d’onéreux conseils parisiens, grâce à l’aide financière publique dont ils bénéficient, nous ne pouvons laisser aux associations de défense de l’environnement le soin d’exprimer, seules, le questionnement et les angoisses légitimes de la population guadeloupéenne quant à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture et à la contamination avérée de la chaîne alimentaire ( eau, ignames, patates, carottes, burgots, ouassous… etc ).

 

Il me paraît urgent que nos collectivités majeures, la Région et le Département, s’emparent de la question et ouvrent de toute urgence un débat sur l’avenir de l’agriculture en Guadeloupe.  Ce sera l’occasion de soulever, entre autres, les questions suivantes :

 

–          La place des pesticides et autres intrants chimiques ;

–          La diversification agricole et le développement du marché intérieur ;

–          L’état des lieux et perspectives du développement de l’Agriculture biologique ;

–          La nécessaire réforme de la PAC ( politique agricole commune de l’Union Européenne )

–          Le contrôle de l’importation ;

–          L’inventaire du patrimoine foncier régional…etc

 

Je ne doute point, chers collègues, que  cette question constitue pour vous une véritable préoccupation, comme c’est le cas pour moi, d’autant plus que nos concitoyens nous  ont accordé leur confiance, en votant pour nous et qu’ils attendent de nous que nous les protégions et que nous défendions l’intérêt général.

 

Aussi suis-je convaincu de votre entière adhésion à cette démarche, en votre qualité d’élu, de représentant du peuple.

 

Bien entendu pour mieux appréhender cette problématique et bien nous entendre sur cette démarche, je propose  que nous nous réunissions à la Région afin de discuter préalablement des modalités du débat que souhaitons voir ouvrir.

 

Je vous invite donc à signer le document ci-joint, afin qu’il soit déposé dans une huitaine de jours au cabinet de la Présidente du Conseil Régional.

 

Je reste à votre disposition pour de plus amples renseignements et vous prie de me croire votre bien dévoué collègue.

 

 

Harry J. DURIMEL