Catégorie : Echos d’éco

Capitalisme papers

— Par Robert Saé —

papers_panamaPuisque les médias du monde entier font leurs choux gras du Panama Papers, profitons-en pour évoquer quelques réalités.

1/ Des révélations instrumentalisées

11,5 millions de documents analysés ! Un très faible pourcentage de noms livré au public parce que, nous dit-on, certaines données personnelles doivent être protégées. Les révélations ne concernent que 1 % de ceux qui sont impliqués dans l’évasion fiscale. Ni les entreprises, ni les ultra-riches États-uniens ne sont pointés du doigt. Une analyse à froid permettra de constater que les informations mises en avant sont celles qui permettent de déstabiliser les adversaires des impérialistes occidentaux. Les présidents Poutine et Assad ne sont pas cités dans les documents mais ils sont, particulièrement, sous le feu des projecteurs, « leurs proches » et des membres de « leur clan » étant concernés. Par contre, les noms du roi d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Nayef Al Saoud, et du Président Ukrainien, Pero Porochenko figurent, eux, sur la fameuse liste mais les commentaires à leur sujet sont rares : ce sont des bras armés de l’occident ! Quant au président Argentin Mauricio Macri, ayant été missionné pour ramener son pays sous la coupe des fonds vautour, il faut le laisser travailler en paix !

→   Lire Plus

EDF : le courant ne passe plus !

surtensionLe 17 février dernier, un incident sur le réseau d’EDF a endommagé un grand nombre d’appareils chez plusieurs clients d’EDF. Certains ont quasiment tout perdu. EDF reconnaît l’incident mais le traitement des dossiers nous interpelle.
En effet, appartient-il aux sinistrés – notamment quand ils ont tout perdu (four, congélateur, réfrigérateur, machine à laver le linge et la vaisselle, ordinateur, etc…) d’attendre la venue et la décision d’un hypothétique réparateur, de payer ses services et d’attendre le bon vouloir d’EDF en conservant par devers soi les « pièces à conviction » ? Nous dénonçons aussi ce soupçon de tricherie que les propos d’EDF laissent percevoir à l’égard de sa clientèle.
Disons-le tout net, nous attendons des excuses pour avoir laissé entendre que les pertes d’appareils pouvaient n’être que des « allégation » de la part des consommateurs : on ne jette pas l’opprobre sur toute sa clientèle ! Mais, nous attendons aussi et pour le moins une réduction de l’abonnement proportionnée – d’une manière générale pour toute coupure – au temps d’interruption du service. Si EDF peut prélever 18 euros en cas de retard de paiement, il pourrait payer 18 euros en sus d’une réduction d’abonnement pour toute interruption !

→   Lire Plus

Appels & SMS : suppression des frais d’itinérance vers la France le 30/04/2016

 itinerance-2La réforme a été adoptée en octobre 2015, dans le projet de loi relatif à la modernisation du droit de l’Outre-Mer.

Initialement, les frais devaient disparaître au 1er janvier 2016 mais, comme toujours, le gouvernement a accepté la demande des opérateurs : la date a été repoussée au 1er mai 2016.
Il faudra donc attendre encore un peu pour ne plus avoir à payer plus, mais c’est déjà ça.
Toutefois, attention : le roaming (frais d’itinérance) ne sera supprimé que pour les appels et les SMS.

Or la quasi totalité des forfaits mobiles incluent la possibilité d’un volume de téléchargement permettant d’aller sur internet pour faire une recherche sur Google, consulter ses mails, regarder une vidéo… Le terme « data » signifie en anglais « données » et les forfaits data précisent donc  le volume maximal de données que l’on peut télécharger. Petit cadeau supplémentaire aux opérateurs le gouvernement n’a pas prévu d’inclure dans le régime transitoire du 30 avril 2016 les données téléchargées ( data).

Pour ces données internet ( data, en 3G ou 4G), les frais d’itinérance resteront donc en vigueur.

→   Lire Plus

La force toujours de regarder demain

— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Réalisateur, Écrivain —

martinique_europe_amerikLa Martinique n’est pas seulement un lieu, mais un acte qui arrache sur le chaos d’un milieu, des forces qu’elle condense, qu’elle rend visibles, qu’elle transforme.
Préparer un avenir pour ce pays, c’est prioritairement arrêter son dépérissement économique; c’est stopper le processus qui la conduit insensiblement mais inexorablement à la catastrophe.
Impérativement, tirer cette collectivité territoriale du mauvais pas où la conduit la vieille politique héritée du pacte coloniale. La contradiction va s’exercer et éclater au grand jour entre la forme politique nouvelle et la réalité économique, sociale, administrative qu’on n’aura pas eu le courage de modifier et qui, elle, reste post-coloniale. Ce pays est mal adapté de par sa structure aux conditions générales de l’économie moderne. Ce qu’il faut, c’est une véritable révolution économique; en tout cas, « quelque chose de neuf « , avait déjà réclamé en son temps Aimé Césaire.
Le vendredi 18 mars la ministre des outre-mer inaugurait dans son ministère le 70ème anniversaire de la départementalisation…A ce sujet, comment faire en sorte que l’histoire ne soit pas qu’une banque de données commémoratives?

→   Lire Plus

Felwine Sarr : «L’Afrique n’a personne à rattraper»

— Par Catherine Calvet, (recueilli par) —
felwine_sarrDe plus en plus, notre système capitaliste semble atteindre ses propres limites. Une croissance infinie dans un monde fini ne serait qu’un mythe. Face à cette impasse, un économiste sénégalais propose que l’Afrique apparaisse enfin comme une alternative, plutôt que comme une éternelle subalterne.

Felwine Sarr est un jeune économiste, enseignant à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis, au Sénégal. Passionné de philosophie et de science sociales, il est aussi romancier, musicien, éditeur. De ce profil atypique vient sûrement l’originalité de son dernier essai Afrotopia, publié chez Philippe Rey le 10 mars. Selon lui, le continent continue d’être perçu au travers du regard extérieur, occidental : «sous-développé», en retard, toujours en position inférieure. Faut-il décoloniser notre façon de voir l’Afrique ? Un objectif que Felwine Sarr adresse surtout aux Africains, les premiers concernés.

S’affranchir des critères occidentaux, ça veut dire quoi ?

Il s’agit de sortir de critères qui instaurent une dominance de l’économie, des catégories qui ne sont que quantitatives, statistiques, comparatives, et de réfléchir à une réalité en train de se faire et qui est mue aussi par de l’immatérialité.

→   Lire Plus

Jeunes de Martinique et Guadeloupe : une situation existentielle en clair-obscur.

— Par Jean-Marie Nol —

obscur_clairTribune —De ce qui suit, il n’existe aucune statistique fiable, et on ne peut le comprendre que par ce qu’on entend, partout, où qu’on soit et à qui qu’on parle.
La Martinique et la Guadeloupe peuvent encore croire qu’elles sont un formidable lieu d’attraction pour le tourisme surtout depuis la désaffection d’autres destinations touristiques pour cause de terrorisme ; elles attirent en effet un plus grand nombre de touristes (Pour les vacanciers en quête de dépaysement total et surtout de chaleur, ce sont les DOM qui, cette année encore, se placent en tête des destinations sur Abritel.fr : Guadeloupe en tête avec des réservations en hausse de 23 %, suivie de la Martinique (+9 %) et de la Réunion (+15 %)… Mais ces gens-là ne font que passer, dans le pays quoique de plus en plus de retraités métropolitains de la classe moyenne s’y installent ! La réalité est tout autre dans un autre domaine ; la Martinique et encore plus la Guadeloupe se vident de leurs meilleurs jeunes, alors que dans le même temps ne reste pour beaucoup que la « lie » (les oisifs et les violents ) .

→   Lire Plus

La « loi travail » ne réduira pas le chômage

— Par collectif —
chomage_jeuneNon, la baisse des coûts du licenciement ne fera pas gagner la bataille de l’emploi, comme le croient ceux qui défendent le projet El Khomri. Il y a urgence à changer de politique économique.

Le débat sur le projet de loi El Khomri a focalisé l’attention sur les coûts de -licenciement, proposant une réforme en profondeur des prud’hommes. Priver un travailleur de la protection d’un juge et y substituer un barème n’est pas anodin. C’est le rapport de l’employé à l’employeur qui en est profondément affecté. C’est sans doute pour cette raison que 70 % des Français – de droite et de gauche – y sont opposés. L’opinion publique n’a certes pas forcément raison, et il y a la place pour un -débat raisonné, sans a priori. C’est celui que nous proposons dans ce texte.

Le chômage a augmenté du fait de la crise et de la politique macroéconomique qui l’a accompagnée. En 2007, le taux de chômage français était de 7 %. La crise l’a propulsé à 10 %. En 2011-2012, une légère reprise économique semblait se dessiner.

→   Lire Plus

Réforme du droit du travail : « Non à la double peine pour les femmes »

— Tribune signée par un collectif de militantes féministes, de chercheuses et de syndicalistes sur le site inegaleloitravail.fr

double_peineUne fois de plus, le gouvernement oublie les droits des femmes. Le préambule de l’avant-projet de loi rappelle que « le principe d’égalité s’applique dans l’entreprise. L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes doit y être respectée ». Voilà pour la théorie, et c’est bien le minimum quand on sait que les femmes continuent de gagner en moyenne un quart de moins que leurs homologues masculins et que la France se classe 132e en matière d’égalité salariale sur 145 pays. Le problème, c’est que cette déclaration de principe n’est accompagnée d’aucune mesure pour rendre enfin l’égalité effective.

Surtout, le projet de loi repose sur l’inversion de la hiérarchie des normes et fait systématiquement primer les accords d’entreprise sur les accords de branche ou la loi. Ce principe est fondamentalement nuisible à la lutte pour l’égalité professionnelle, qui n’a avancé qu’imposée par la loi et sous la pression des luttes féministes. Ajoutons que les femmes sont plus nombreuses dans les TPE/PME, où il y a moins d’implantation syndicale, et donc moins de possibilité de négocier et de se mobiliser.

→   Lire Plus

«L’emploi ne doit plus s’évaluer sur des critères masculins»

— Entretien réalisé par Latifa Madani —

balima-vittinLes différences salariales persistent dans le monde, affirme l’Organisation internationale du travail (OIT). Que 171 pays aient ratifié la convention de 1951 sur l’égalité des rémunérations n’empêche pas les emplois d’être déterminés par le genre plutôt que la compétence. Entretien avec Cécile Balima-Vittin du département des normes internationales du travail au BIT.

HD. Que révèlent les inégalités salariales persistantes entre hommes et femmes ?

Cécile Balima-Vittin. La majorité reste sur le concept de « à travail égal, salaire égal », au lieu du principe qui va plus loin de « salaire égal pour travail de valeur égale », que défend l’OIT. Même si l’emploi est différent, la valeur est égale. Nous l’appelons équité salariale. Les hommes et les femmes doivent percevoir une rémunération égale, non seulement pour un travail identique ou similaire, mais aussi pour un travail de valeur égale.

Or, nous constatons de façon récurrente un écart résiduel « inexpliqué », injustifié, entre le salaire des hommes et celui des femmes, une fois éliminées les causes dites objectives : scolarité, expérience, secteur d’activité, nombre d’heures… Une partie de l’écart salarial pourrait être résorbée par des politiques agissant sur ces causes.

→   Lire Plus

C’est indéniable , les femmes ont pris le pouvoir en Guadeloupe et non en Martinique , alors quelles en sont les causes et conséquences pour l’avenir ?

— Par Jean-Marie NOL —

En cette veille de la journée internationale de la femme du 8 Mars , l’inexorable montée en puissance des femmes en Guadeloupe est une réalité qui s’impose actuellement à l’ensemble de la société guadeloupéenne . les femmes mènent la danse en Guadeloupe .En Martinique ,elle piétine aux portes du pouvoir . Dans les deux cas , elles concilient pourtant savoir et pouvoir . Partout, elles sont désormais plus influentes et plus diplômées que les hommes.De plus , elles occupent actuellement des positions fortes au sein des organismes ou se situent les lieux de pouvoir (politique , économique et culturel ) . On peut citer pour la Guadeloupe en politique, Georges Pau Langevin (ministre ) ,Lucette Michaux – Chevry (présidente de l’agglomération du sud et ancienne ministre ) ,Josette Borel Lincertain (présidente du conseil Général ),Marie Luce Penchard (maire de Basse-Terre et ancienne ministre ) ,Gabrielle Louis- Carabin (maire du moule et député ) ,et bien d’autres …!!! ,et dans le secteur économique ,Colette Koury (présidente de la CCIG),Marie-Paule Bélénus-Romana(directrice générale de la SEMSAMAR, dont la condition sociale est digne d’un dirigeant homme de multinationale avec un salaire de 1 million d’euros par an !

→   Lire Plus

Pour un autre Code du travail (document intégral)

— Collectif —

code_du_w_newUn autre Code du travail est possible, qui soit à la fois plus simple, plus court, plus protecteur et mieux adapté à notre temps. Pour démontrer ceci, le groupe de recherche PACT, « pour un autre Code du travail » , s’est attelé à la rédaction d’un projet complet de Code du travail.

L’avant-projet de loi El Khomri est présenté comme le modèle sur lequel un nouveau Code du travail doit être écrit. Or, ce projet ne simplifie rien. Le livre sur le temps de travail qu’il refond augmente même en volume. Seuls sont allégés les droits, pourtant déjà bien fragiles, des salariés. Cette pente-là est bien connue, c’est celle sur laquelle le droit du travail glisse depuis une trentaine d’années. Notre projet vise à démontrer que cette pente n’a rien d’une fatalité et qu’un autre Code du travail est possible, qui soit à la fois plus simple, plus court, plus protecteur et mieux adapté à notre temps.

Pour démontrer ceci, le groupe de recherche PACT, « pour un autre Code du travail » s’est attelé à la rédaction d’un projet complet de Code du travail.

→   Lire Plus

Le politique doit inventer le futur : Pourquoi ça va coincer aux Antilles si on ne bouge pas ?

— Tribune deJean-Marie Nol* —
revo_num-1Dans un proche avenir ,une énorme déflagration économique et sociale nous menace , c’est celle du numérique conjuguée à la réduction de la dépense publique. Nous aurons encore beaucoup plus de temps libre pour nos loisirs, mais nettement moins de travail !!!
Avec la révolution numérique , la plupart des secteurs aux Antilles perdraient des emplois , excepté l’éducation, la santé, et l’environnement . La robotisation va toucher « les classes moyennes, y compris les classes moyennes supérieures ». La brutalité de la mutation à venir est sans commune mesure .
Les défis posés à notre modèle social sont donc immenses. D’autant que la classe moyenne des services représente le « cœur de la démocratie ». Si on ne fait rien, la défiance envers les élites va encore augmenter, avec des impacts politiques graves. Le numérique a déjà remis en cause le modèle de la presse et de la musique. On fait comme s’il s’agissait de cas isolés. Il n’y a aucun débat politique sur le sujet, alors qu’il faudrait anticiper, qualifier, dire la vérité… Il faut créer un électrochoc dans l’opinion dès maintenant, expliquer qu’un grand nombre de métiers seront potentiellement touchés .

→   Lire Plus

A3C : La Lettre du mois de février

amer_orangeAssociation des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe
4 impasse des Colibris
lotissement Pointe Savane
97231 Le Robert
Pointe Savane, le 19/02/2

QUAND LA GESTION DES DÉCHETS DEVIENT INDIGNE

 

Dimanche 31 janvier 2016, M. et Mme T. se rendent à la décharge de la Zone du Bac à Trinité. Ils y rencontrent un autre habitant du voisinage que nous appellerons R. et dont le véhicule comprend un certain nombre de pièces de métal. Comme R., M. et Mme T. sont refoulés parce qu’ils viennent jeter des pièces de métal.

L’explication qui est donnée est que l’entreprise qui collectait le métal, refuse de continuer, semble-t-il pour des questions de coût et d’écoulement.

Et, une fois de plus, nous découvrons qu’il y a les intentions et la réalité. Les entreprises sont ce qu’elles sont, mais le problème de fond est et reste – qu’on le veuille ou non – politique. Et pas seulement sur le plan des grands discours, mais aussi concernant la mise en œuvre de ces principes généraux. Si nous ne trouvons pas d’entreprises sur place, il faut les faire venir ou passer des contrats y compris de sous-traitance ou de franchise.

→   Lire Plus

Un million d’enfants souffrent de sévère malnutrition en Afrique

afrik_malnutritionJOHANNESBURG/NAIROBI/TORONTO, le 17 février 2016 – L’UNICEF a annoncé aujourd’hui que près d’un million d’enfants en Afrique orientale et en Afrique australe ont besoin d’un traitement contre la malnutrition sévère aiguë. Deux années de pluies et de sécheresses imprévisibles combinées à l’un des phénomènes El Niño les plus puissants en 50 ans causent des ravages chez les enfants les plus vulnérables.

Dans la région, des millions d’enfants sont exposés à la faim, au manque d’eau et au risque de maladie. Cette situation se trouve aggravée par la hausse des prix, qui oblige les familles à adopter des mécanismes d’adaptation draconiens, comme sauter des repas et vendre leurs biens.

« Le phénomène climatique El Niño va régresser, mais ses effets sur les enfants, dont beaucoup vivaient déjà au jour le jour, se feront sentir pendant des années. Les gouvernements réagissent avec les ressources dont ils disposent, mais il s’agit d’une situation sans précédent. La survie des enfants dépend des mesures prises aujourd’hui », a déclaré Leila Gharagozloo-Pakkala, la directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique orientale et l’Afrique australe.

Le Lesotho, le Zimbabwe et la plupart des provinces de l’Afrique du Sud ont déclaré l’état d’urgence en raison des pénuries croissantes de ressources.

→   Lire Plus

L’appel de 80 économistes pour « sortir de l’impasse économique »

— Par Collectif —

alternativeIl est possible de réenchanter l’avenir, y compris en matière économique. Tel est le sens de cet appel. La gravité de la situation l’exige : nous tenons aujourd’hui à souligner ensemble en tant qu’économistes – par-delà nos sensibilités très diverses – que des alternatives crédibles existent pour sortir de l’impasse.

Le chômage, la précarité, la difficulté à boucler ses fins de mois, marquent la vie de millions de nos concitoyens. Aux souffrances de la vie matérielle s’ajoutent la perte d’espérance, le sentiment que l’avenir est bouché pour notre pays et nos enfants. Les élections régionales ont, après bien d’autres, sonné l’alarme. Les causes de la désespérance sociale ne sont pas qu’économiques, mais nul espoir ne renaîtra si la donne ne change pas en la matière.

Que faire ? Les partisans du libéralisme économique plaident pour réduire plus drastiquement encore la dépense publique, démanteler le droit du travail, remettre en cause la pourtant si indispensable réduction du temps de travail et diminuer le coût du travail par la compression des salaires et des prestations sociales. Cette thérapie de choc a été appliquée en Europe du Sud (Espagne, Grèce, Portugal…).

→   Lire Plus

Les dessous peu reluisants du trafic maritime

porte_conteneurs-3Dans sa case le Monde en face, France 5 diffuse ce soir une enquête édifiante sur le transport par bateaux de marchandises.

La distance parcourue, de nos jours, pour la fabrication d’une simple veste est de 48 000 kilomètres. Le coton est récolté aux États-Unis, avant d’être envoyé en Inde où il est tissé et teint, tandis que les boutons sont acheminés du Vietnam… Autrement dit, comme souligné dans cette enquête passionnante de Denis Delestrac, « le “made in” se limite à la dernière étape d’un long périple ». Périple dont tous les tenants et aboutissants ne sont pas forcément connus du grand public. « Beaucoup de gens pensent que les entreprises vont en Asie du Sud-Est parce que la main-d’œuvre y est moins chère. Ce n’est pas tout à fait vrai », avance l’un des intervenants du documentaire, Mark Levinson, auteur de The Box : comment le conteneur a changé le monde (Max Milo, 2011). Ce n’est pas tout à fait vrai, ou plutôt, ce n’est qu’une partie de la vérité. « C’est en réalité le coût très bas du transport qui a rendu possible l’utilisation de cette main-d’œuvre bon marché », explique, en substance, le chercheur américain.

→   Lire Plus

VALCACO, rencontre et échange avec l’un des producteurs de l’association…

— Par Myriam Barthélémy —

valcaco-400Il y a un an presque jour pour jour que l’association VALCACO vit le jour le 6 février 2015 au matin dans les locaux du PARM (Pole Agroalimentaire Régional de La Martinique)!
10 producteurs de cacao de Martinique se sont réunis en présence de la Chambre d’Agriculture et des chocolatiers LAUZEA et ELOT pour la création de l’association des producteurs de cacao de Martinique dénommée VALCACO. La présidente de l’association Kora BERNABE, son bureau et les membres fondateurs ont dorénavant pour mission le développement d’une filière cacao d’excellence de Martinique.
L’association des producteurs de cacao de Martinique a été créée dans le but de relancer une filière cacao d’excellence en Martinique. Elle regroupe des producteurs, des transformateurs ainsi que des acteurs.
Culture patrimoniale, elle était il y a encore quelques années presqu’oubliée et disparaissait progressivement du paysage martiniquais. C’est l’occasion aujourd’hui de pouvoir redonner ses lettres de noblesse à un cacao qui fut réputé au XVIIème siècle et très apprécié de la noblesse des cours européennes. La Martinique a produit pendant des années des milliers de tonnes de cacao qui étaient ensuite exportées vers l’Europe.

→   Lire Plus

La fondation Raja, porteuse d’espoir pour les femmes et l’environnement

fondation_raja

Danièle Kapel-Marcovici, PDG du groupe Raja, se bat pour le droit des femmes sur tous les fronts. Cette année, sa fondation porte la voix des femmes à travers des projets liés à l’environnement. La dotation est de 400 000 euros.

« La bataille du climat ne se gagnera qu’avec les femmes. Pas seulement parce qu’elles représentent la moitié de l’humanité ou qu’elles sont en première ligne face aux effets du changement climatique. Grâce à leurs connaissances et leur savoir-faire, elles sont des actrices du changement incontournables pour s’adapter face aux évolutions du climat », déclare Danièle Kapel-Marcovici. Cette femme de 69 ans, militante féministe depuis les années 70, défend depuis plus de 30 ans le droit des femmes au sein de son entreprise. Un groupe européen, spécialisé dans les solutions d’emballage pour les entreprises, ayant réalisé environ 460 millions d’euros en 2015. Son action pour cette cause se concrétise à travers sa fondation, créée en 2006. Son objectif est de défendre les droits des femmes en France et partout dans le monde. Pas moins de 800 000 euros sont attribués chaque année à des associations menant des actions sur le terrain, en France, en Afrique, en Amérique latine et en Asie.

→   Lire Plus

Inégalités : selon Oxfam, 62 personnes possèdent autant que la moitié de la planète

— Par Emmanuel Tellier —
inegalites_monde-2A quelques jours de l’ouverture du forum économique mondial de Davos, Oxfam, l’ONG britannique, publie son enquête annuelle sur la répartition des richesses dans le monde. Des chiffres qui signent une effrayante accélération des inégalités.

Année aprés année, les militants britanniques d’Oxfam perfectionnent cet art dont ils sont déjà les pratiquants les plus émérites dans le milieu des Organisations non gouvernementales : appuyer là où ça fait mal avec un sens de la formule qui claque – et du timing – à nul autre pareil. Rituellement, les communicants d’Oxfam (1) profitent du « World Economic Forum », le grand raout ultracapitaliste hivernal de Davos pour publier leur enquête annuelle sur la répartition (façon de parler) des richesses dans le monde. Sans surprise, les chiffres du rapport 2016 ont tout pour marquer les esprits.

Notable nouveauté : la vice-présidente d’Oxfam, Winnie Byanyima, ne se contentera pas cette fois d’un passage express par Davos pour secouer les consciences à coup de prises de parole intempestives. Non, cette année, elle sera présente en Suisse (du 20 au 23 janvier) en qualité de « coprésidente » de l’événement économique, donc très officiellement invitée à partager les observations de son organisation.

→   Lire Plus

Nouvelle victoire pour le droit à l’eau

droit_a_l_eauSelon la Fondation France libertés : « Les distributeurs d’eau continuent à brutaliser les plus démunis dans une optique exclusivement commerciale. ».

Selon la fondation France Libertés, la société Saur a été condamné par le tribunal d’instance de Limoges (Haute-Vienne) pour avoir réduit le débit de l’eau dans un logement.

Depuis la décision du Conseil constitutionnel en mai 2015 d’interdire les coupures d’eau dans les résidences principales, réduire le débit de l’eau l’est également. Selon l’ordonnance de référé datée du 6 janvier dernier, le tribunal d’instance de Limoges (Haute-Vienne) a condamné le groupe de gestion des services d’eau Saur à près de 3 600 euros d’amende et à rétablir un débit d’eau normal sous astreinte de 100 euros par jour de retard.

La société Saur avait réduit le débit d’eau le 14 octobre 2015 dans le logement des deux femmes qui contestaient une facture de 587,65 euros. C’est la fondation France Libertés, partie civile dans ce dossier, qui a annoncé cette décision.

Alors que les coupures d’eau sont interdites par la loi, la réduction du débit « maintiendrait un accès sanitaire à l’eau potable et garantirait donc le droit à un logement décent », avait argumenté Saur pour justifier sa décision, selon l’ordonnance.

→   Lire Plus

Le délabrement de l’économie du Venezuela s’accélère

venezSur fond de lutte politique, l’hyperinflation et la chute des prix du pétrole minent un pays très dépendant de ses exportations de brut

Le premier bras de fer entre le président vénézuélien, Nicolas Maduro, et son opposition, majoritaire au Parlement depuis mardi 5 janvier, est engagé. Il a pour enjeu la Banque centrale du Venezuela (BCV). Par décret-loi, signé cinq jours avant l’investiture de la nouvelle assemblée, M. Maduro s’est arrogé le droit de nommer le directoire et le président de la BCV, sans l’accord du pouvoir législatif.

Le 7 janvier, la Table de l’unité démocratique (MUD), qui regroupe tous les partis d’opposition, a fait savoir qu’elle entendait déroger à la norme et défendre l’autonomie de l’institution monétaire.  » Ce n’est pas un jeu, la situation est très grave « , a souligné l’économiste José Guerra, un des nouveaux députés de la MUD.

Sur fond d’effondrement des prix du pétrole, le délabrement de l’économie vénézuélienne s’accélère. Le gouvernement Maduro continue, lui, de se poser en victime d’une  » guerre économique  » menée par ses adversaires politiques. La chute du produit intérieur brut (PIB), qui s’était établie à – 4 % en 2014, s’est amplifiée en 2015 à – 8 %, voire à – 10 % ; en fait, personne ne sait avec certitude.

→   Lire Plus

Report de la suppression des frais d’itinérance ( roaming) entre la France et les DOM en mai 2016 !

itinerance-2La réforme a été adoptée en octobre 2015, dans le projet de loi relatif à la modernisation du droit de l’Outre-Mer.
Initialement, les frais devaient disparaître au 1er janvier 2016 mais, comme toujours, le gouvernement a accepté la demande des opérateurs : la date a été repoussée au 1er mai 2016.
Il faudra donc attendre encore un peu pour ne plus avoir à payer plus, mais c’est déjà ça.
Toutefois, faites attention : le roaming n’a été supprimé que pour les appels et les SMS. Pour les données internet (en 3G ou 4G), il faudra attendre encore, car les députés n’ont pas légiféré sur la question ; les frais d’itinérance resteront donc en vigueur.
Ce n’est pas comme si en 2015, la data faisait partie intégrante de l’utilisation d’un téléphone, n’est-ce pas ?

Les usagers du téléphone mobile se déplaçant au sein de l’Union européenne verront leurs frais d’itinérance ou « roaming » disparaître à compter du 15 juin 2017, ont annoncé les institutions après la conclusion d’un accord intervenu cette nuit entre le Parlement européen et les Etats membres. Les consommateurs paieront un prix identique pour les appels, les SMS et les données mobiles où qu’ils se rendent dans l’UE.

→   Lire Plus

Economie : ce qui va changer en 2016.

eco_2016Chaque 1er janvier apporte son lot d’augmentation de tarifs et d’entrée en application de mesures nouvelles. Le 1er janvier 2016 ne déroge pas à la règle.
Cette année, comme lors des précédentes, des changements interviennent tant pour les consommateurs que pour les salariés.
Fin des frais d’itinérance entre l’hexagone et les Territoires Outremer. Initialement, les frais devaient disparaître au 1er janvier 2016 mais, comme toujours, le gouvernement a accepté la demande des opérateurs : la date a été repoussée au 1er mai 2016. Toutefois, faites attention : le roaming n’a été supprimé que pour les appels et les SMS. Pour les données internet (en 3G ou 4G), il faudra attendre encore, car les députés n’ont pas légiféré sur la question ; les frais d’itinérance resteront donc en vigueur. 
Le prix du timbre, emblématique de la hausse du coût de la vie, augmente de 0,68 à 0,70 centimes pour la lettre non prioritaire.
Les motards devront arborer un élégant gilet fluo.
En matière de logement, le prêt à taux zéro concernera plus de ménages et les nouveaux permis de construire des bureaux et lieux publics devront prévoir des bornes de rechargement pour les voitures électriques.

→   Lire Plus

Paméla Obertan reçoit le prix Paul-Painchaud 2015

pamela_obertanLe Prix Paul-Painchaud* a été créé en 2010 par le comité de direction de l’Institut québécois des hautes études internationales (HEI) pour souligner les 40 ans de la revue Études internationales. Ce prix est remis annuellement pour le meilleur article paru dans la Revue Études internationales. D’une valeur de 1000 $, il est attribué au printemps sur recommandation d’un jury formé des membres du comité éditorial de la Revue.

Lauréate 2015

La diplômée Paméla Obertan (LLM 2006, LLD 2011) remporte le Prix Paul-Painchaud 2015 pour son article publié en septembre 2014 dans la revue Études internationales : « Gagner de l’influence dans une négociation asymétrique. Le cas de la coalition de PVD au Conseil des ADPIC de l’OMC ».

Résumé de l’article : Dans une institution internationale comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC) où les relations sont fortement asymétriques, les pays les plus faibles sont structurellement défavorisés. Toutefois, ils peuvent combattre cette tendance en formant des coalitions, comme le suggère la littérature théorique. C’est cette voie qu’ont choisie à l’OMC de nombreux pays en voie de développement. Avec le temps, leurs coalitions sont devenues beaucoup plus efficaces pour contrer les prétentions des pays plus puissants à durcir la réglementation sur les brevets.

→   Lire Plus

COP21. Des négociations sans faim

Par Maureen Jorand, CCFD-Terre Solidaire et Peggy Pascal, Action contre la Faim. —
secheresse-2Ne nous voilons pas la face, l’agriculture est l’un des premiers secteurs émetteurs de gaz à effet de serre. Paradoxalement, les agriculteurs, et en particulier les petits paysans sont aussi les premiers à souffrir des impacts des dérèglements climatiques. Faut-il par ailleurs rappeler que jusqu’à 600 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim dans le monde d’ici à 2080 à cause du changement climatique ? Faut-il encore répéter que la faim reste la première cause de mortalité au monde et que les impacts des dérèglements climatiques vont considérablement réduire les progrès effectués ces dernières années. Nous n’avons pas le droit de faire marche arrière!

Hier, les Etats ont décidé de supprimer de l’article 2 (objectifs de l’Accord) la mention de « sécurité alimentaire » et de se limiter à reconnaitre l’impact des dérèglements climatiques sur la « production alimentaire ».

→   Lire Plus