Mayak, complexe nucléaire en Russie.
Au coeur de la nuit, un commando tchétchène fait irruption dans l’un des entrepôts du site et s’enfuit avec deux cargaisons d’Uranium hautement enrichi. Le nouveau cauchemar de l’Humanité commence.
Tomás Noronha est en vacances aux Açores lorsque Frank Bellamy, directeur des Sciences et de la Technologie de la CIA, prend contact avec lui. Le jeune et talentueux cryptologue portugais doit les aider à déchiffrer un message d’Al Qaïda qu’ils ont intercepté et qui pourrait être une menace planétaire.
Quarante ans plus tôt, en Égypte, Ahmed est un jeune garçon pieux et particulièrement brillant. Il a 7 ans lorsqu’il est présenté au cheik Saad qui lui enseignera le Coran et les fondements d’un Islam modéré et pacifique.
Ahmed grandit, il étudie dans l’une des plus grandes universités islamiques du Caire et se lie d’amitié avec un professeur charismatique qui lui présente un autre Islam, celui du Djihad et de la guerre contre les infidèles. Le petit garçon est devenu un jeune homme. Son âme reste partagée entre les discours de ses deux maîtres spirituels, jusqu’au jour où il décide de prendre le chemin de la radicalisation.
Catégorie : En librairie
En librairie, Littératures
« Manuel d’exil. Comment réussir son exil en trente-cinq leçons » de Velibor Čolić
«Fraîchement restauré, le foyer de demandeurs d’asile à Rennes me fait penser à mon lycée. Une grande porte vitrée, d’interminables couloirs, sauf qu’ici au lieu des salles de classe on a des chambres pour les réfugiés. Dans le hall central il y a une carte du monde avec les petits drapeaux du pays des résidents. La misère du monde s’est donné rendez-vous à Rennes en cette fin d’été 1992.
Je suis accueilli par une dame aux énormes lunettes. Elle parle doucement en me regardant droit dans les yeux. Je saisis que je vais avoir une chambre simple, pour célibataire, que la salle de bains et la cuisine sont communes et que j’ai droit à un cours de français pour adultes analphabètes trois jours par semaine.
Je suis un peu vexé :
– I have BAC plus five, I am a writer, novelist…
– Aucune importance mon petit, répond la dame. Ici tu commences une nouvelle vie…»
Après avoir déserté l’armée bosniaque, le narrateur se retrouve sans argent ni amis, ne parlant pas le français, dans un foyer pour réfugiés. Dans une langue poétique, pleine de fantaisie et d’humour, Velibor Čolić aborde un sujet d’une grande actualité et décrit sans apitoiement la condition des réfugiés, avec une ironie féroce et tendre.
En librairie, Littératures
« L’exil » de Çiler Ilhan
Prix de l’Union Européenne pour la littérature 2011
Ils ont subi toutes sortes de violences. Ils n’ont le droit d’exister ni dans leurs corps ni dans leurs âmes. Se conformer à leur âge, parler leur propre langue dans leur propre pays ou épouser la personne qu’ils aiment leur est interdit. Leur enfance et leur intimité leur ont été volées, comme leur a été refusé le droit de vivre leur vie.
Quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, on les reconnaît tous, ces gens ordinaires dont le destin peuple les pages glacées des magazines. Ils disent à la fois l’exil, le crime, la vengeance, les pleurs ou le retour. Avec ce récit universel, intime et bouleversant, sans concession, dans la lignée de Hakan Günday, la jeune auteur turque Çiler İlhan, qui, avec ce livre, a reçu le prix de l’Union européenne pour la littérature 2011, donne un visage et une voix aux victimes de l’exil et de l’injustice, sans jamais perdre espoir en l’humanité.
L’AUTEUR
Née en 1972, Çiler İlhan a étudié les relations internationales et les sciences politiques à l’université du Bosphore.
En librairie, Littératures
« Ce qui désirait arriver » de Leonardo Padura
Titre original : Aquello estaba deseando ocurrir
Langue originale : Espagnol (Cuba)
Traduit par : Elena Zayas
En quelques mots, on y est. Cuba, La Havane, comme un regret sans fond, comme la musique d’un vieux boléro. Un doigt de rhum Carta Blanca (quand il en reste), soleil de plomb, solitude. Magie des décors qui n’ont pas besoin de description, ou si peu.
Les héros de Padura sont des tendres ; ils se heurtent à la société, au destin, au temps qui passe ; à ce désir qu’ont les choses, souvent, d’arriver contre notre gré, sans nous consulter. Ainsi, les toits qui s’effondrent, les pénuries de rhum, le départ intempestif d’êtres aimés.
On trouve de tout dans ce recueil de nouvelles, amours bêtement gâchées, soldat en fin de mission à Luanda, archange noir, nuits torrides, jeunes gens désœuvrés, fonctionnaires désabusés, souvenirs cuisants…
En librairie, Jeunesse
« Planète migrants » de Sophie Lamoureux et illustré par Amélie Fontaine
Un livre indispensable pour comprendre un des principaux enjeux du monde d’aujourd’hui.
Depuis la fin du XXe siècle, les flux de migrations se sont multipliés. Aujourd’hui, on estime qu’un humain sur trente a quitté son pays de naissance. Pour des raisons économiques, politiques, climatiques… il n’existe plus un endroit sur Terre qui ne soit pas concerné. Ces mouvements de population suscitent de nombreux débats dans les pays d’accueil comme la France. Pourtant, la France est traditionnellement un pays d’immigration massive. Ce documentaire clair et précis propose un rappel historique de ce phénomène et détaille les questions et enjeux actuels auxquels les pays développés doivent répondre.
Journaliste de formation, Sophie Lamoureux a travaillé pour plusieurs médias avant de se consacrer essentiellement à l’édition jeunesse. Aux éditions Actes Sud Junior, elle est l’auteur de plusieurs documentaires dans la collection “À petits pas”, L’Immigration, La Politique, La Presse, Les Indiens d’Amérique, Les Grandes découvertes ainsi que Le Livre des jeux, Sur la piste du soldat inconnu, Sur la piste des héros de l’ombre et Planète migrants. Elle vit dans le Sud-Ouest.
Arts Plastiques, En librairie
« Martinique des mornes » par Philippe Bourgade
Archiver la tendresse…
–— Par Raphaël Confiant
Il y a d’abord cette rondeur maternelle, l’impression d’être en permanence sous mille regards bienveillants et à mesure-à mesure que l’on suit la montée de la trace, entre goyaviers sauvages et halliers aux noms inconnus, la certitude d’être vivant, là, au beau mitan du pays.
Le Morne est donc éternité impassible.
Il charroie avec allégresse – ô têtue ! – des fragments de lumière, des éclats argentés et tout un scintillement infini que capte miraculeusement l’objectif de Philippe Bourgade. Ce sont rigoles, ravines, torrents, rivières, tout ce qui nous ramène au royaume enchanté de l’enfance. Fugacement. La lessivière au bord de l’eau, accroupie dans l’eau, devient négresse féerique. Elle invente un chanter muet, des gestes qui subjuguent l’homme revenant de son jardin créole. Et lui de kokiyé les yeux de tendresse.
Car l’entre-jambes de la négresse, assise sur une roche, n’est point du tout obscène, pas plus que n’est hilarante la traversée, bas du pantalon relevé et jupe remontée, du couple de vieux-corps, qui brave les gués faussement calmes pour s’en aller prier à l’église.
En librairie
Bob/ Des ombres et des lueurs/ Mon ami Pierrot
Nassuf Djailani, Criss Niangouna, Faubert Bolivar
Trois pièces. Trois pays. Trois auteurs. Les Comores. Le Congo-Brazzaville. Haïti. Et pourtant, non pas la même histoire, mais la même question : la violence est-elle le dernier recours contre l’injustice politique ? Ces trois auteurs y répondent chacun à leur manière, en traitant des faits les plus tragiques de l’actualité récente de leurs pays, mais en n’oubliant pas ce que le théâtre peut opposer à la barbarie engendrée par le chaos : le langage, la poésie et le logos comme un long chant destiné à témoigner, à faire réfléchir, à faire agir.
Bob de Nassuf Djailani, Des ombres et des lueurs de Criss Niangouna, Mon ami Pierrot de Faubert Bolivar : des écritures neuves, nécessaires et essentielles, pour appréhender les bouleversements de l’aire francophone en ce début de XXIe siècle.
Né à Port-au-Prince en 1979, Faubert Bolivar est poète, dramaturge et essayiste. Récipiendaire en 1996 du Prix Jacques Stephen Alexis pour sa nouvelle Faux-Lit, il a reçu en 2013 le Prix Marius Gottin d’ETC-Caraïbe pour sa troisième pièce en créole Mon ami Pyero. ( lire le compte-rendu de lecture publique ici)
Journaliste et écrivain, originaire de Mayotte dans l’archipel des Comores, Nassuf Djailani collabore régulièrement à des revues littéraires telles que Po&sie, Mange Monde, Riveneuve Continents ou Ubu – Scènes d’Europe.
En librairie
« Le bout du monde est une fenêtre » d’Emmelie Prophète
—Par Alexis Viardot —

Prix Carbet des Lycéens 2016. Critique primée.
Le bout du monde est une fenêtre est un roman écrit par l’haïtienne Emmelie Prophète. Je dois avouer qu’après avoir lu la quatrième de couverture, je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de lire une histoire avec des « dialogues sans mots ». Mais Le bout du monde est une fenêtre est un roman bien plus profond que cela : il regorge de symboles. L’implicite et le non-dit dominent largement. L’auteur semble vouloir nous laisser naviguer entre nos propres interrogations et interprétations : c’est réussi. Chaque élément du livre a un sens, une signification à déchiffrer et rien ne nous laisse nous cantonner à la première impression. Le livre montre plus qu’il n’en dit et apprécier ce livre à sa juste valeur, c’est savoir lire entre ses lignes et déchiffrer les messages que l’auteur a placés avec subtilité. La plume et l’écriture d’une justesse inouïe nous inondent de détails sur la vie des personnages, sur les lieux, les habitudes des habitants et tant d’autres informations, véritable oasis pour notre imaginaire.
En librairie
L’enfant et le quimboiseur, roman de Véronique Lordinot

Dans le huis clos d’une maison de campagne, un petit collégien est maltraité par sa mère. À quelques mètres de chez eux, vit un vieil homme taciturne et énigmatique, Monsieur Zouti. Son refuge : une case minuscule délabrée et à moitié engloutie par la forêt.
Un soir après la classe, l’enfant découvre dans les bois un étrange spectacle. Le vieux Zouti seraitil l’artisan de cette mise en scène insolite au parfum de rituel occulte ? Pour élucider le mystère, le petit collégien bouscule les conventions, dans un monde rural qui s’efforce de passer sous silence son héritage magico-religieux.
Entre peur et fascination, le narrateur livre au lecteur un récit à la fois empreint de tendresse, de souffrances et d’éveil à la vie sur fond de vérités révélées et révélatrices…
Véronique Lordinot, originaire de Sainte-Marie en Martinique, signe ici son tout premier roman. Cette passionnée de l’écriture et de l’image a exercé, pendant une vingtaine d’années, le métier de journaliste sous le pseudonyme de Véronique Malidor.
Très tôt, elle séduit un lectorat choisi, à qui elle dévoile sa plume en rédigeant des portraits et des nouvelles centrés sur la vie de ses lecteurs.
En librairie, Littératures
Les derniers jours d’un condamné mort pour ses idées
— Par Sophie Joubert —
Prix Goncourt 2016 du premier roman, Joseph Andras retrace les derniers jours de Fernand Iveton,le seul Européen guillotiné pendant la guerre d’Algérie, qui fut militant communiste.
De nos frères blessés, de Joseph Andras. Éditions Actes Sud, 144 pages, 17 euros. Fernand Iveton n’a tué personne. Il avait tout juste 30 ans lorsqu’il a été torturé et condamné à mort pour avoir posé une bombe dans son usine. Nous sommes à Alger, en 1956. La guerre sans nom a commencé deux ans plus tôt. Français d’Algérie anticolonialiste, délégué CGT, membre du Parti communiste algérien rallié au FLN, il veut alerter l’opinion sans intention de tuer. L’explosif est désamorcé, ne faisant ni dégât ni victime. Fernand Iveton est mort le matin du 11 février 1957, avec deux de ses camarades algériens, après une journée de procès sommaire et une demande de grâce rejetée par le président René Coty et François Mitterrand, alors garde des Sceaux. « Iveton demeure comme un nom maudit (…). On se demande comment Mitterrand pouvait assumer ça », écrivent l’historien Benjamin Stora et le journaliste François Malye dans François Mitterrand et la guerre d’Algérie, cité en exergue.
Aimé Césaire, En librairie, Politiques
Une édition lacunaire
— Par Kora Véron —
Annoncée depuis plusieurs années, l’édition des Écrits politiques d’Aimé Césaire était attendue avec curiosité. Désinvolte, dépourvu de l’apparat critique indispensable à l’appréhension d’écrits politiques, ce travail se signale surtout par ses lacunes manipulatrices.
Aimé Césaire, Écrits politiques (1935-1956). Édition établie et présentée par Édouard de Lépine⋅ Nouvelles Éditions Jean-Michel Place, 428 p⋅, 23 €
Le lecteur gourmand se précipite sur la table des matières⋅ Qu’y a-t-il au menu ? Impossible de le savoir avec précision. Il y reconnaît les titres de textes bien connus, comme « Nègreries : jeunesse noire et assimilation », ou Discours sur le colonialisme⋅ Mais à ces titres authentiques sont mêlés des titres inventés par l’éditeur⋅ Ainsi, « Hommage au cri de l’invincible espérance. Cinquième anniversaire du 18 juin 1940 » devient « Ve anniversaire de l’appel du général de Gaulle prononcé le 18 juin par Aimé Césaire, maire de Fort-de-France » dans la version retenue par Édouard de Lépine⋅ Plus étonnant encore, les interventions de Césaire à l’Assemblée nationale se voient attribuer un titre, plus ou moins romancé (par définition, un discours parlementaire n’a pas de titre)⋅ La table des matières ne mentionnant pas l’origine des textes, le lecteur alléché doit tourner les pages pour savoir, par exemple, à quoi renvoie : « Les troupes coloniales ne méritent pas le déshonneur d’être traitées en troupes prétoriennes »⋅ Aura-t-il le plaisir de découvrir un texte qu’il ignorait ?
En librairie
« Asou latolérans »
Voltaire Traité sur l’intolérance
ASOU LATOLERANS
Texte bilingue en français et en créole
Traduction de Rodolf Etienne
Publié en 1763, le “Traité sur la Tolérance” de Voltaire, inscrit invariablement au coeur de son époque mouvementée, ressurgit infailliblement dans l’universalité du temps et de l’espace de la modernité, nous rappelant sans cesse les atavismes, les errances et les faiblesses de la condition humaine.
Lire aussi l’entretien accordé à Madinin’Art par Rodolf Etienne
A l’heure où les humanités, multiples, se rencontrent, se croisent et s’entrecroisent, se chevauchent parfois, s’entrechoquent et se conjuguent dans un mouvement inaliénable, incessant, irréversible – créolisation du monde1 ? -, le “Traité sur la Tolérance” de Voltaire répond indubitablement, comme un écho clair et distinct, à nos pires peurs d’un monde dominé toujours par le fanatisme, le dogmatisme.
Premier adepte du “despotisme éclairé”2 aux côtés de son grand ami Frédéric II de Prusse, Franc-maçon tardif – il fut initié le 7 avril 1778, à l’âge de 84 ans -, Voltaire fut incontestablement l’un des plus brillants esprits de son époque, dévoué qu’il fut aux causes humaines les plus progressistes de son temps.
En librairie
« Les anges du désir », un roman, Michel Redon
Un roman. Pas une histoire mais des histoires : une rencontre amoureuse, à Cayenne, de nos jours, écrite par une femme, Hélène. En fait, une histoire à quatre mains, cocasse, surprenante mais harmonieuse, un peu comme une partition de piano. L’écrivain, Claude, écrivant l’histoire d’Hélène qui écrit celle de Marie et de Julien. Chaque écrivain, le réel et le créé vit l’histoire de ses propres désirs… Jusqu’à ce que les récits s’enchevêtrent et que Claude rencontre – ou croit rencontrer – l’un de ses personnages…
Vous l’aurez compris, tout cela orchestré par la plume d’un auteur joueur voire taquin qui entraîne ses lecteurs à la découverte d’un tableau à plusieurs lectures pour faire apprécier la notion de désir.
MOTS DE LECTEUR :
« Ce que l’on aime dans ce roman c’est la liberté, sinon légèreté, du narrateur principal qui mène, si l’on ose dire, son lecteur par le bout du nez. Celui qui tient la plume a le pouvoir… C’est néanmoins avec un réel plaisir que l’on suit l’évolution des états d’âme des personnages qui, à quelques égards, nous renvoient immanquablement à nos propres questionnements sur d’éventuelles relations amoureuses en cours ou passées.
Arts Plastiques, En librairie
EROICA, un roman sur l’alchimie entre Basquiat et New York
— Par Dominique Daeschler —
Troisième ouvrage publié chez Grasset du jeune auteur Pierre Ducrozet, Eroica nous entraîne dans le New York des squats, dans Harlem et le South Bronx. Un New York respiré, sniffé à en perdre la vie par Basquiat, entre ciel et trottoir.
« Le garçon est sorti de l’imagination du garçon. C’est sa plus belle création. Mais gaffe garçon. Ca glisse aussi dans la fiction ».
Le ton est donné, le pari posé. Pierre Ducrozet possède l’écriture pressée des jeunes gens d’aujourd’hui : on s’y émerveille de faire une phrase avec sujet-verbe-complément ! Cependant cette écriture à l’américaine, cinématographique en diable(les champs, contre-champs y remplaçant toute analyse psychologique), est héritière, dans ses qualités descriptives, d’un Dos Passos, ce qui n’est pas un mince compliment. Ecrit le plus souvent à la première personne (c’est Basquiat qui parle), comme un scénario, avec beaucoup de dialogues, l’auteur nous entraîne dans l’intimité de Basquiat, nous donnant l’impression de le suivre à la trace.
A New York, après les tags signés SAMO « comme de grands sacs de réel emballés », Basquiat devient Jay et célèbre en un an (81-82).
En librairie
« 2028 L’affaire Jean-Mohamed Galmot », un roman d’André Paradis
Qui est ce Jean-Mohamed Galmot qui débarque en Guyane quelques jours avant le centième anniversaire des événements de 1928 ? Serait-il la réincarnation de Jean Galmot ? Étrange, oui, vraiment, ce qui arrive à Jean-Mohamed en cette année terrible de 2028 où il devra tout simplement sauver le monde… Mais est-ce encore possible ? Et d’ailleurs, de quel monde s’agit-il ?
André Paradis a écrit ici le roman que personne n’attendait.
Une nouvelle vérité (et définitive !) sur l’Eldorado ?
MOTS DE LECTEUR :
« Si l’on ne se trouve pas proprement dans un roman de science-fiction à la Aldous Huxley ni semi-prophétique à la George Orwell, l’on est quand même plongé dans une intrigue à la fois étonnante et inquiétante d’une Guyane et plus largement de l’Amazonie et du monde de 2028, dévorés par la société dite de consommation et les organisations mafieuses. Une façon pour l’auteur de proposer ‘‘un monde possible’’ si les bons choix ne sont pas faits par la population guyanaise et les représentants qui, ici, ne sont qu’illusion de pouvoir. Non sans un humour rafraîchissant et une ironie piquante, l’auteur nous livre dans ce roman les charmes d’une nature et la beauté d’un environnement confrontés à la course au profit néfaste des êtres humains… »
*****
***
*
Extraits croustillants (la larme à l’oeil ou l’eau à la bouche, au choix)
Quand même, il me fallut pas mal de temps pour oser l’ouvrir, ce livre.
En librairie
Rodolf Étienne : « Aujourd’hui encore, nous avons affaire à un lectorat créole quasi analphabète… »

A l’occasion de la publication du Traité sur la tolérance » de Voltaire qu’il a traduit en créole Rodol Étienne nous a accordé un entretien.
Madinin’Art : Le Traité sur la tolérance connaît un succès de librairie non démenti à ce-jour, suites aux attaques terroristes qui ont bouleversé la France en 2015. Vous publiez aujourd’hui une traduction en créole. La première question qui vient est : quelle nécessité avez-vous éprouvée pour ce faire?
Rodolf Étienne : Ce texte est une commande de l’éditeur Idem Editions. Son directeur, qui est un ami personnel et pour qui j’ai un grand respect pour son engagement littéraire et éditorial, m’a présenté le texte en me demandant si cela m’intéresserait. Et c’est à partir de là que tout semble provenir de la magie. Parce que ce texte, après ma première lecture, répondait parfaitement aux questionnements liés à la langue, sur plusieurs aspects essentiels, que je me posais justement. J’étais justement en pleine réflexion et écriture d’un colossal exposé sur les problématiques de traduction créole que je devais présenter à l’Université Birmingham en Angleterre. Le projet n’a pas abouti, je me suis consacré à la traduction du Traité sur la Tolérance.
En librairie
« Moun lakou », un roman de Marie Léticée
Sommes-nous vraiment qui nous sommes ?
Ce roman, empreint de tendresse et de nostalgie, est l’histoire d’une petite fille qui grandit à la cour Monbruno, dans une Guadeloupe d’antan, entre souvenirs et questionnements. Dans ce milieu défavorisé mais pourtant loin d’être miséreux, l’enfant questionne sa place dans cet univers de lakou ou « quartiers pauvres » dans lequel elle évolue. Progressivement, elle intériorisera les différents éléments qui peut-être constitueront la personne qu’elle deviendra dans le futur…
MOTS DE LECTEUR :
« Ce roman, un délicat voyage dans les souvenirs d’une île d’avant la modernisation. Le goût des plaisirs simples : des jeux en plein air, des plats préparés pour survivre, des relations directes avec autrui et surtout ses voisins. Bref, une régression qui n’érige pas le passé en élément parfait d’une époque ou d’une existence, mais plutôt comme déclencheur de sourires et de questions sur soi même. »
En librairie
« Nègre marron itinéraire d’un enfant du ghetto » un roman de Jessi Americain
Antoine descend d’une grande famille de guerriers boni, ces Marrons du Surinam qui ont fui les plantations et ont ensuite résisté aux troupes coloniales hollandaises pour s’établir définitivement en Guyane française durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
Le petit garçon grandit dans un environnement où prédominent la culture et l’imaginaire marrons et s’efforce de résister aux tentations diverses des ghettos amazoniens de Soholang, Saint-Laurent-du-Maroni en bushinenguetongo.
Cette quête de soi, de connaissances et de réussite, dont il a soif, le transporte de son ghetto de Soholang à la capitale française Paris quand il intègre Sciences Po, la célèbre école de la rue Saint Guillaume. Il sera également, durant ce parcours initiatique, confronté à la belle et terrible réalité des rues de Colombie, avant de revenir au point de départ… changé.
MOTS DE LECTEUR :
« Le roman de ce jeune auteur bushinengue lève le pan d’un voile sur une culture riche mais encore trop méconnue de Guyane. À la manière de Zobel dans La Rue Cases-nègres, il propose la vision, innoncente mais pas naïve, d’un narrateur enfant aux prises avec un environnement pauvre, par moments hostiles, révélateur du fonctionnement de cette société.
En librairie
« Échappée belle », un roman de Valérie Siracus
Laurence, jeune femme active, quitte le foyer familial pour s’installer dans son propre appartement. Au cours d’une soirée chic, elle fait la connaissance de Mike, jeune responsable commercial au charme dévastateur, qui la séduit immédiatement grâce à sa joie de vivre et sa galanterie. Elle partage avec insouciance sa vie de fêtes et de prestige.
Mais, jour après jour, le portrait de Prince Charmant moderne de Mike s’écaille laissant deviner un être manipulateur, spectre d’une vie pleine de paillettes, qu’elle n’aurait jamais imaginé. Aveuglée par son amour pour lui, elle le laisse l’entraîner sur la pente d’une dangereuse addiction à la cocaïne.
C’est alors pour cette jeune femme, une inexorable descente aux enfers.
Quand les voies de l’amour et de l’ambition vous mènent sur les chemins de la dépendance, être fort c’est parfois savoir demander de l’aide…
MOTS DE LECTEUR :
« Un délice. Un personnage féminin qui se débat pour survivre à un amour vorace et néfaste. Une jeune femme qui pourrait être votre voisine, votre fille, votre petite amie… Une jeune créole, aux prises avec les tentations de ce siècle, les bonnes et les moins bonnes rencontres et dans la difficulté de faire la différence entre possession perverse et amour véritable.
En librairie
« L’archipel des nomades », un roman de Louison Cazal
L’origine de la lignée de Jean-Paul Irta le condamne bien avant sa naissance.
À Fort-de-France, où elle vivait pauvrement, Rosemaine sa tante, séduite par la promesse du BUMIDOM, avait besoin, comme vous et des milliers d’autres Antillo-Guyanais, de rêves. Un jour, elle partit s’installer dans une ville provinciale où avec son ami, ils résidaient modestement dans un des nombreux immeubles taillés les uns aux pieds des autres comme d’immenses pans de roches.
La possibilité d’obtenir un logement décent lui parvint rapidement grâce à un contrat sur le foetus que portait sa soeur Théodora. Par ce truchement, Rosemaine réussit à programmer un rapprochement familial et retourna récupérer Jean-Paul à peine sortie des entrailles de sa mère pour le ramener en France hexagonale.
Dans un univers de tentations et d’engrenages néf as tes, Jean-Paul lui, en grandissant, tentera d’éviter la spirale infernale : problèmes d’argent et avec la justice, secrets autour de sa propre identité mais aussi et par dessus tout de ne plus être la cible
des opportunistes du système défaillant…
MOTS DE LECTEUR :
« On ne saurait faire plus actuel que ce roman et son intrigue des années 70 : des individus ayant traversés la mer, à qui l’État français et organismes locaux ont promis des conditions de vie meilleures mais qui se retrouvent parqués dans des immeubles-cages à po ules, inadaptés e t insalubres, où règne l’insécurité et persistent des lendemains plus qu’incertains.
En librairie
Luz adapte « Ô vous frères humains », d’Albert Cohen
Luz adapte « Ô vous frères humains », d’Albert Cohen, qui traite de l’antisémitisme, presque un an après Catharsis, album dans lequel l’ancien dessinateur de presse racontait la tuerie de Charlie Hebdo. Dans les deux cas, c’est toujours la haine qui est à l’origine de tout.
Après 25 ans de carrière le dessinateur Luz ne travaille plus aujourd’hui pour la presse, hormis pour Groland. Le 7 janvier 2015, il arrive en retard à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo. Il rapportait son témoignage dans un album exutoire, Catharsis (mai 2015), où il exorcisait son traumatisme en s’ouvrant par le dessin à l’expression de ses émotions intérieures. Il adapte aujourd’hui Ô vous frères humains, d’Albert Cohen, un livre à part dans l’œuvre du romancier. En noir et blanc, cette partition graphique, presque muette, explore à la limite du fantastique cette première confrontation d’un enfant avec l’antisémitisme dans une rue de Marseille, le jour de ses dix ans.
Dans Catharsis, en vous mettant en scène, vous parliez de votre désir d’adapter Shining, de Stephen King. Pourquoi finalement avoir choisi ce livre d’Albert Cohen ?
Education Formation, En librairie
Hadriana dans tous mes rêves
Étude critique par Jérôme Poinsot
RENÉ DEPESTRE
Hadriana dans tous mes rêves
HONORÉ CHAMPION PARIS – 201
Jacmel (Haïti) en 1938, à l’époque des réjouissances du Carnaval, Patrick Altamont, le jeune narrateur, nous conte deux évènements qui se produisent en simultané : d’abord la fin de sa très chère marraine Germaine Villaret-Joyeuse, puis les noces de l’éblouissante Hadriana Siloé, laquelle tombe raide morte au pied de l’autel à la minute où elle prononce le oui sacramentel.
Mais nous sommes en pays vaudou où le rituel des métamorphoses permet de mêler les horreur de la mort aux rires de la fête. Et si Hadriana, l’héroïne française du récit, est enterrée en grande pompe dans sa belle robe de mariée, elle ressuscite aussitôt sous la forme d’une zombie, l’une des formes mythiques du destin des Haïtiens. Autour de ce thème lié aux mythes de l’esclavage et de la colonisation, symbole de l’ambiguïté du réel-merveilleux dans les cultures de la Caraïbe, l’humour et l’imagination du conteur se débrident pour éclairer le vécu haïtien dans sa fantaisie, sa sensualité, son surréalisme démonté, son désordre toujours hallucinant…
- Collection ENTRE LES LIGNES
- Format 11 X 17,6 CM
- Nombre de volume 1
- Nombre de pages 136
- Type de reliure BROCHÉ
- ISBN 9782745331007
- Date de publication 17/03/2016
- Lieu d’édition PARIS
- Indic.
En librairie
« Peaux échappées » un roman de Cindy Marie-Nelly
Vous ne sauriez être insensible à cette histoire ou plutôt ces histoires…
— Fais la fière, fais l’arrogante, mais tu ne vaux pas mieux que moi, chienne ! Le temps va te le montrer ! Je jure sur la tête de ma mère, la prêtresse de son village, que tes filles seront toutes des chiennes, flattées puis rouées de coups, comme toi, négresse !
SARAH – Tour Mermoz, Aubervilliers, Ile de France, Réveillon de Noël 2008
— Son ancêtre esclave a été maudite par une sorcière africaine, mec ! Mais attention ! Pas une malédiction genre « Tu vas mourir ». Non ! Une malédiction qui dit « Tu seras malheureuse en amour. Toi et toutes tes filles, vous allez galérer.
Pour Rose, Sarah et les autres, aimer ou être aimée appelle larmes, cris et sang. Toutes ces femmes semblent partager un même destin mais tentent désespérément de connaître le bonheur par delà ce qui semble être une fatalité.
Parce qu’être heureux ça se décide et qu’aimer ne tient qu’à sa propre volonté, les unes après les autres, souvent dans la douleur, devront vivre malgré tout et malgré le poids des mots…
MOTS DE LECTEUR :
« L’auteur nous livre ici avec une force douce incroyable et un talent littéraire indéniable un texte ambitieux et captivant.
En librairie
« Rialta ou la nostalgie de l’amour », un roman de Michel Redon
Adrien est le propriétaire d’un tableau qu’il a récemment acheté lors d’une exposition de peinture haïtienne : le portrait d’une femme nue allongée sur un canapé rouge. Il le place aussitôt dans sa chambre. Ce qu’il ne sait pas, c’est que la femme nue a une histoire. Elle est Rialta, fille de Saint-Domingue, belle femme toujours amoureuse et aimée, qu’un peintre haïtien un peu sorcier a enfermée dans un tableau en faisant son portrait en 1928. Depuis, elle vit dans le tableau. Elle raconte ses amours d’autrefois et aussi celles qu’elle a regardées au gré de ses changements de propriétaire Santo-Domingo, Port-au-Prince, Salvador de Bahia, Londres, l’Italie, Paris… Mais quand elle découvre Adrien, elle sait que c’est lui sa nostalgie de l’amour. Simple image d’aquarelle certes mais jalouse, elle chasse une à une les femmes qu’il rencontre, jusqu’à la venue de Génie…
Ce roman à l’écriture à la fois agréable et sensuelle nous fait redécouvrir la beauté du désir, de l’amour et nous propose, à travers l’équilibre tendre des personnages hommes et femmes, de nous laisser porter bien volontiers par la nostalgie de l’amour…
MOTS DE LECTEUR :
« Un véritable coup de cœur ce récit, de la littérature comme on aime !
En librairie
« La mission sacrée du prince Ouanilo », un roman de Patrice Louis
L’histoire de l’exceptionnel Ouanilo est transatlantique…
Voilà un homme né prince au royaume du Dahomey, exilé en Martinique où il noue des amitiés lycéennes, il devient notable naturalisé à Bordeaux en 1916. Africain ayant fait le choix de la France, il tourne le dos à son passé mais reste fidèle au roi son père. Deux notions de civilisation en un seul être, sa vie sera consacrée à faire revenir Béhanzin au continent natal. N’ayant pas réussi à le faire de son vivant, il ramènera son cercueil.
Patrice LOUIS a commencé à écrire le roman du fabuleux destin du prince Ouanilo en Martinique et l’a achevé au Bénin, l’ancien Dahomey, avant de se réinstaller dans l’Hexagone — auteur transatlantique.
MOTS DE LECTEUR :
« Ce roman, constitué de faits historiques avérés, replace le prince Ouanilo dans un contexte propice à la réflexion. Entouré de ses trois amis chacun représentant un milieu de la société martiniquaise – le béké, le blanc France et le créole noir – ils se lancent avec une innocence toute relative dans ce qui semble être un tableau comparatif de mœurs…
Ce texte permet de mener habilement une réflexion sur la notion d’équilibre entre savoir et civilisation de deux grands pôles, l’Afrique et l’Occident et aussi quelque part de questionner la légitimité de l’un par rapport à l’autre et des idées répandues.
