— Par Jean-Jacques Régibier —
C’est en février 1916, en violente réaction contre les horreurs de la guerre, que surgit dans un cabaret de Zurich le mouvement Dada. Internationaliste dès son origine – des dizaines d’artistes du monde entier y participeront – le dadaïsme s’affiche d’emblée comme une contestation radicale de toute la culture dominante jugée complice du massacre, mais aussi de tout l’ordre social qui l’a rendu possible. Il inspirera de nombreux courants artistiques du XXème siècle, comme le surréalisme et le Pop Art. Toute l’année, la ville de Zurich fête la révolution Dada.
Faut-il n’y voir qu’une coïncidence ? C’est dans la même rue malfamée du vieux Zurich que des artistes exilés fondèrent le mouvement Dada, à quelques mètres seulement de l’appartement où avait trouvé refuge, au même moment, un autre exilé qui allait lui aussi devenir célèbre, Lénine. Un des fondateurs de Dada, Marcel Jacno, se souvient même l’avoir vu dans le cabaret improvisé qui servira de base au groupe : « Dans la fumée épaisse, au milieu du bruit des déclamations ou d’une chanson populaire, il y eut des apparitions soudaines comme celle de l’impressionnante figure mongole de Lénine, encadré d’un groupe.

Imre Kertész, survivant du camp d’extermination d’Auschwitz et prix Nobel de littérature 2002, est décédé jeudi à l’âge de 86 ans.
Jim Harrison, l’écrivain américain qui qualifiait son pays de « Disneyland fasciste » s’est éteint à l’âge de 78 ans, a-t-on appris dimanche 27 mars. Cet amoureux des grands espaces et des bons vins laisse une œuvre considérable : quatorze romans et dix recueils de poésie.
Le mardi 19 janvier 2016 se tenait la soirée d’ouverture des Rencontres pour le lendemain à la Médiathèque du Saint-Esprit, autour de la vie et l’œuvre de Monchoachi. Le public, nombreux et attentif, était heureux de re-découvrir cet immense poète qui se fait discret depuis de nombreuses années, se retirant dans les hauteurs du Vauclin pour mener son œuvre poétique.
(Pour la réhabilitation d’une stèle à Gilbert Gratiant).
Le slam est une forme de lecture poétique considérée comme un mouvement d’expression populaire, initialement en marge des circuits artistiques traditionnels, aujourd’hui largement reconnu et médiatisé. C’est un art du spectacle oral et scénique, focalisé sur le verbe et l’expression brute avec une grande économie de moyens, un lien entre écriture et performance.
L’écrivain congolais occupera la chaire de création artistique du Collège de France. Cette haute distinction est une première pour un romancier. L’auteur de « Verre cassé » profitera de cette « tribune » pour mettre à l’honneur la littérature africaine. Parallèlement, le Salon du livre de Paris, du 17 au 20 mars, rend hommage à Pointe-Noire, sa ville de naissance.
Philippe Claudel, Éric Emmanuel Schmitt, Emmanuel Carrère, Carole Martinez, Alain Mabanckou seront présents au Salon du livre et interviendront au cours de débats. Sélection.
Ce mardi 8 mars 2016, jour dédié aux Femmes, c’est dans la Salle du Conseil que Didier Laguerre, maire de Fort-de-France nous recevait, femmes et hommes au coude à coude, pour une soirée littéraire inédite. Quel plus beau lieu aurait-il pu nous ouvrir, autre que cette salle toute chargée de symboles et riche d’un supplément d’âme ? Sous quelle égide tutélaire autre que celle d’Aimé Césaire aurait-il pu placer cette rencontre originale et chaleureuse ? En prélude à la soirée, il trouva les mots justes, rappelant que ce jour n’était pas un jour de fête mais bien un point de départ, point de convergence des combats passés et des combats à venir pour la conquête des droits des Femmes. La ville de Fort-de-France ne sera d’ailleurs pas en reste, qui a signé le matin même la Charte Européenne des Droits des Femmes, s’inscrivant ainsi dans une dynamique qui vise à l’égalité entre tous. Le plan par lequel la ville s’engage, pour la période 2016/2020, ne porte-t-il pas le joli titre créole de Fanm Kon Nonm, Tout Moun sé Moun ?
Janvier 2016. A Los Angeles, assis sous un tableau du grand artiste congolais Marcel Gotène, l’énergique romancier de «Black Bazar» manipule un bouquin austère: «le Collège de France. Cinq siècles de recherche libre». C’est pour préparer sa propre entrée au Collège. Alain Mabanckou vient d’y être élu à la chaire annuelle de création artistique, qui avait jusqu’ici accueilli des gens comme les compositeurs Pascal Dusapin et Karol Beffa, le paysagiste Gilles Clément, ou encore l’artiste Anselm Kiefer. Lui sera le premier écrivain. Il prononcera sa leçon inaugurale le 17 mars.
Un petit matin, de Simonne Henry Valmore. Éditions Vents d’ailleurs, 104 pages, 16 euros.
C. L. R. James. La vie révolutionnaire d’un « Platon noir » Matthieu Renault. Éditions la Découverte, 232 pages, 19,50 euros.

La
Grand intellectuel italien, l’écrivain Umberto Eco, décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 84 ans, était un universitaire, linguiste et philosophe, qui a connu la gloire mondiale avec un thriller médiéval et érudit, « Le Nom de la rose ».
— Par Roland Sabra —
Considérant M. Ernest Breleur, je dirais ceci.
Dans «Murmures à la jeunesse», essai d’une petite centaine de pages, l’ancienne ministre de la Justice affirme son opposition à cette mesure controversée, portée par le gouvernement qu’elle vient de quitter.
Résistante, journaliste et romancière, Edmonde Charles-Roux, décédée mercredi soir, qui partagea près de vingt ans la vie du maire socialiste de Marseille Gaston Defferre, cachait sous ses allures de grande bourgeoise un cœur à gauche, une volonté de fer et les passions d’une rebelle. Edmonde Charles-Roux avait été la présidente des Amis de l’Humanité.
Une extraordinaire aventure humaine
L’auteur de «Vendredi ou les Limbes du Pacifique», Michel Tournier, 91 ans, est mort lundi à son domicile de Choisel, dans la vallée de Chevreuse (Yvelines). «Il est décédé à 19 heures ce (lundi) soir», entouré de ses proches, a précisé son filleul, Laurent Feliculis, que l’écrivain considérait comme son fils adoptif.
Guadeloupe