— Entretien réalisé et traduit de l’anglais par Sophie Joubert —
Imbolo Mbue est née à Limé, au Cameroun anglophone en 1982. Son premier roman, « Voici venir les rêveurs » (Belfond) est paru fin août en France et dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis. Il raconte l’histoire d’un couple d’immigrés camerounais à New-York. Imbolo Mbue est aujourd’hui citoyenne américaine et vit à Manhattan.
C’était votre premier vote pour une élection présidentielle depuis que vous êtes citoyenne américaine. Qu’avez-vous ressenti ?
Imbolo Mbue. Ce n’était pas seulement mon premier vote en tant que citoyenne américaine, c’était tout simplement la première fois de fois de ma vie que je votais. J’attendais cela depuis le jour de ma naturalisation, j’imaginais une expérience formidable et joyeuse. Ca n’a pas été le cas. La campagne a été tellement sale et laide que j’avais hâte que le 8 novembre arrive, je ne pouvais pas en entendre davantage. Cependant, quand le jour de l’élection est arrivé, j’étais très émue, consumée par l’angoisse du résultat. Je me suis sentie un peu mieux après avoir voté mais quand les résultats ont commencé à arriver, je ne pouvais pas faire face.

Après Delphine de Vigan en 2015 pour « D’après une histoire vraie », les lycéens couronnent « Petit pays » de Gaël Faye de leur Goncourt.
Avec Alchimie
Il n’existe pas d’hommes qui soient vertueux à tous les moments de leur existence. Plus une personnalité politique, intellectuelle ou humanitaire s’exprime dans la durée, plus il risque de dévier aux valeurs qui l’ont construite. Et, dans le cas contraire, plus elle a des chances de se rattraper. Je l’ai récemment relevé pour Gandhi qui s’était révélé un théoricien raciste avant de devenir l’humaniste qu’on a connu. J’ai ainsi comparé le jeune disparu Frantz Fanon, à l’image immaculée, et le vénérable Aimé Césaire, dont la dernière phrase n’avait pas franchement ravi tous ses fidèles : « Nous avons besoin de vous [la France] car c’est grâce à vous que nous survivons ». Reste que le buste de Gandhi continuera de siéger dans la ville de Césaire alors que, chargée par de faux historiens, Joséphine n’y a pas droit de citer. Mais les critiques qui visent l’écrivain Raphaël Confiant tiennent à ses sorties de route, pas à sa longévité politico-littéraire. De sorte que bien de ceux qui ne supportent pas les écarts de l’homme public restent amoureux de son œuvre.
Voici les lauréats des principaux prix littéraires de 2016:
Le ciel des Antilles était en pleurs
Rien ne sera plus jamais comme avant.
Le prix Goncourt a été attribué à Leïla Slimani pour le roman « Chanson douce » (Gallimard). Il s’agit du deuxième roman de l’auteure.
Le prix littéraire Médicis 2016 a été attribué mercredi à l’écrivain français Ivan Jablonka, 43 ans, pour son livre « Laëtitia ou la fin des hommes » (Seuil). Le livre avait déjà obtenu le « Prix littéraire du Monde » 2016
Terre aride, une histoire d’amour, par Elieshi Lema. Traduit de l’anglais par Fernand Fortuné. Editions Présence Africaine, 264 pages, 20 euros.
Avec ce roman, Rabih Alameddine nous propose une variation sur la vie du lettré. Un lettré bien particulier et attachant…
Le prix Femina est décerné à Marcus Malte, pour son roman Le garçon (Zulma). Il semble que les dames du jury aient voulu distinguer une petite maison d’édition.
Charlotte Delbo
Marie NDiaye, l’histoire d’une obsession
Oh, daigne, mon amour
Traduction : Traduit de l’italien par Chantal Moiroud.
Le dernier des nôtres
Pour la saison théâtrale 2016/2017, l’association Textes en paroles lance un appel à écriture théâtrale.
Disparu mercredi à l’âge de 90 ans, Dario Fo, écrivain et dramaturge italien, prix Nobel de littérature en 1997, était l’un des auteurs italiens les plus novateurs et un homme de théâtre anticonformiste que l’obtention des plus prestigieuses distinctions n’avait pas assagi.