— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —
La circulaire de janvier 2019 du ministère de l’Éducation nationale d’Haïti annonce-t-elle une mesure d’aménagement linguistique ?
Publiée sur Facebook le mercredi 23 janvier 2019, une circulaire du ministère haïtien de l’Éducation nationale annonce que ce ministère a décidé que « (…) le créole sera objet d’évaluation dans toutes les séries du secondaire rénové, au terme des quatre années d’études du secondaire rénové, à partir de l’année académique 2018-2019. » En effet, « C’est à travers une circulaire rendue publique [sur Facebook] en date du 23 janvier 2019, que le ministre de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MÉNFP), Pierre Josué Agénor Cadet, a annoncé que l’épreuve du créole est désormais obligatoire en classe terminale du secondaire rénové. Selon le ministre, cette décision prend effet à partir de cette année académique 2018-2019. » (Le National, 24 janvier 2019). Cette circulaire, qui n’était pas accessible sur le site du ministère de l’Éducation nationale au moment de la rédaction de cet article, marque-t-elle une avancée significative dans l’aménagement linguistique en salle de classe et plus largement dans le système d’éducation en Haïti ?

Ya no será
J’étais descendu à Marseille pour écrire un reportage sur l’exode des opposants politiques et des juifs de toute l’Europe pendant l’hiver quarante. Après quelques jours de recherche, je suis en mesure d’envoyer mon article:
Nou pé pa ritjilé
Moun ki wousouvrez adan travay yo, té dwett sav ki pa ni ayen ka dégradé’w, lè’w ka palé kréyol, épi pa ni ayen ka fè’w ped valè’w, lè yo ka palé kréyol ba’w, si moun lan pa la ka jouré. Pa ni lanng dégradan.
Qui est
Matnik an tan tala sété an gran chan kann
Dé-twa mo a sonjé pou la nouvel ané
C’est la fin de deux mille dix-huit !
Kouté pli souvan
Ils sont mutins les Mutins, ces habitants d’un DOM imaginaire des Caraïbes, mutins dans les deux sens du terme. Révoltés d’abord, rebelles, insoumis, puisque le roman nous replace dans la grande grève et les émeutes de 2009 aux Antilles, à l’époque du président Sakko, contre la pwofitasyon, autrement dit l’exploitation outrancière dont les habitants se sentent victimes, levés à la fois contre les patrons locaux et l’Etat français employeur. Mais mutins aussi dans l’autre sens, espiègles, taquins, malicieux, badins, notamment au plan des mœurs, et surtout sexuelles, galipettes, cabrioles et culbutes, dont le livre nous fait part le plus crûment et innocemment du monde.
Née en Guadeloupe en 1937, l’écrivaine Maryse Condé doit recevoir le 9 décembre à Stockholm le prix Nobel alternatif de littérature, une récompense décernée par une nouvelle académie composée d’intellectuels suédois. Une consécration internationale pour celle qui fut la première présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage.
Indignez-vous ! disait Stéphane Hessel dans son essai publié en 2010. Un ouvrage d’une trentaine de pages, qui affirme que l’indignation n’est rien d’autre qu’une forme de résistance, c’est en quelque sorte le ferment de l’« esprit de résistance ». Son livre est publié dans la collection : “Ceux qui marchent contre le vent”. Hessel nous y exhorte à avancer à rebrousse vent, à ne pas aller moutonnement sur le boulevard de nos habitudes, en tous cas, vers celles que nous sommes tentés de prendre.
Murs… Murs… Murs… Murs !
— Par
Charlòt ki ka fè pòpòt di : « Fòk nou fè an laribot ! »