Avec Un jardin de silence, Thomas Jolly, L. (Raphaële Lannadère) et Babx portent le souvenir de Barbara au présent. Entre poésie et humanité.
— Par Gérald Rossi —
Sur le rideau de scène s’écrit le nom du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, qui va remettre un prix à une jeune auteure interprète. Nous sommes en juin 2011, c’est la 30e édition de la Fête de la musique. Tribune, micros, pots de fleurs, tout y est. Même le ministre, sauf que nous sommes au théâtre, et que c’est Thomas Jolly qui a passé le costume. Il ne singe pas les gesticulations vocales mais s’inspire de la couleur des mots, des abysses de sens, des volutes de phrases qui s’oublient à peine entendues. Et c’est d’une drôlerie formidable. Thomas Jolly enfilera plusieurs habits dans ce spectacle inclassable qu’il a mis en scène. Jamais il n’imite, toujours il grossit le trait, jusqu’au-delà de l’absurde. Toute de noir vêtue, lunettes en prime, souvent devant un micro, comme en récital, L. (Raphaële Lannadère) lui donne la réplique, enfin si l’on veut : c’est bien mieux que cela.

Avec Kris Hitchen, Debbie Honeywood, Rhys Stone

Spectacle présenté en public à Montsinery le 12 octobre en GUYANE
— Par Roland Sabra —
« Le Jeune Ahmed »
La Hip-hop se met au service de la création chorégraphique. Le vendredi 25 octobre 2019, la salle Frantz Fanon de Tropiques Atrium accueille 3 créations hip-hop qui vont faire bouger les lignes et chambouler les corps. Rendez-vous 20h.
L’être et le faire. Faire ce que l’on est et/ou être ce que l’on fait. Mati Diop et Atlantique symbolisent à merveille cette dialectique. La réalisatrice a la double nationalité. Elle est fille du sénégalais Wasis Diop et d’une mère française. Elle passe son enfance à Paris et renoue avec le Sénégal à l’âge adulte. Entre père musicien et oncle comédien, scénariste et réalisateur, Djibril Diop Mambéty, auquel elle consacra son moyen métrage Mille soleils, elle se découvre cinéaste très attentive à la bande son. Son film Atlantique dont l’action se situe à Dakar a décroché le Grand prix au Festival de Cannes. Ada, une jeune femme de 17ans est amoureuse de Souleymane, manœuvre sur un chantier dakarois et s’apprête à épouser, contre son gré et sur les recommandations intéressées de sa famille, Omar un riche playboy installé en Italie. Souleymane travaille mais comme d’autres ouvriers n’a pas été payé depuis trois mois. Quand, après avoir quitté le chantier, il retrouve Ada il flirte avec elle mais ne lui dit rien de son projet de quitter le pays pour l’Espagne sur un bateau de fortune avec une dizaine d’autres garçons déshérités.
Cinemawon fait sa rentrée avec une projection du film documentaire : Mon ami Fela de Joel Zito Araujo. Une soirée où Cinemawon invite le public à aller à la rencontre de l’icône de la musique et leader politique Fela Kuti. La projection sera suivie d’un échange avec Carlos Moore, intellectuel afro-cubain.
Après avoir longtemps chanté dans les bars en guitare-voix, le jeune artiste strasbourgeois Arthur Ely, qui cet été a fait sensation sur la grande scène des Francofolies de La Rochelle, sort “En 3 lettres”. Un album où il évoque sans pathos les désillusions de l’existence entre mélancolie, humour, chanson, hip-hop et influences littéraires. A découvrir en live lors de son concert au Théâtre des Étoiles à Paris, le 27 novembre, suivi d’une grande tournée au printemps.
De Simon Stone
Avec Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Patrick Timsit
Né à Colombes, en région parisienne le 14 novembre 1973, Stéphane Castry est un bassiste, compositeur, arrangeur et directeur musical d’origine Guadeloupéenne. Artiste prolifique, il a bâti son expérience sur de nombreuses collaborations musicales tant aux Antilles que sur la scène internationale. Avec son style très « colorature », son jeu d’une grande technicité et son groove unique, il a su gagner la reconnaissance de ses pairs et de son public.
L’Œil d’or du meilleur long métrage documentaire Cannes 2016
Date de reprise 12 juillet 2006 (1h 35min)
Plus que jamais les absents ont toujours tort. La salle Frantz Fanon était remplie, allez disons à moitié mais le plaisir a débordé de l’enceinte des murs de Tropiques-Atrium. Elles étaient déjà venues en 2016, invitées par le percussionniste guadeloupéen Roger Raspail, dans le cadre du Martinique Jazz Festival. Un an plus tard elles formaient le duo UM ( non ce n’est pas l’acronyme de Unaccompanied Minor et cela se prononce Oume!). L’île des revenantes les accueillait donc pour un concert ce samedi 19 octobre 2019 après une prestation fort appréciée la veille au Lycée Victor Anicet de Saint-Pierre. « Elles » sont plus précisément : Maryll Abbas à l’accordéon chromatique & Anissa Altmayer au violoncelle et au chant. Leur répertoire se compose de créations proches du jazz et principalement de reprises éclectiques de standards qui vont de la Complainte de la Butte de Cora Vaucaire à La Javanaise de Serge Gainsbourg en passant par le Candy Says de Lou Reed et Caravan d’Ellington, dont elles ont le talent de faire (re)découvrir la fraîcheur toujours actuelle.
Sorti sur les écrans français le 9 octobre 2019, le très joli film algérien raconte l’histoire d’étudiantes dans les années 90 à Alger, qui décident de monter un défilé de mode malgré la pression des islamistes.
1961, École Normale de filles. Nos seize ans vont perdre ce matin-là leur
À Saint-Laurent du Maroni, en Guyane, se tient jusqu’à la fin de la semaine le premier Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes (FIFAC) qui se déroule dans un ancien bagne, le « camp de la transportation », que la mairie espère inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco.
Avec Thierry Fortineau, Lyèce Boukhitine, Frank Berjot
Salle Frantz Fanon, 6, rue Jacques Cazotte, 97200 Fort-de-France
— Par Jean-Pierre Léonardini —