« Canada Morrison » ou la douloureuse quête du père
Non programmé en Martinique pour l’instant
Premier film prometteur d’un réalisateur argentin, ce road-movie sur la quête filiale d’une adolescente est illuminé par ses deux interprètes féminines.
Lila, 12 ans, qui a grandi dans un internat perdu dans les montagnes, est obsédée par le besoin de retrouver son père. Il n’a pas voulu la connaître, n’est jamais venu la voir. Lila ne sait rien de lui. Sa mère ne lui a livré que des bribes obscures. Intraitable, invivable pour ses éducateurs, Lila multiplie provocations et tentatives de fugue.
La directrice du pensionnat prend la décision de la renvoyer chez elle, accompagnée par sa professeur de biologie. En cours de route, Lila parvient à faire fléchir son accompagnatrice et à l’embarquer avec elle sur les traces effacées de son géniteur. Elle n’a qu’un indice dans les mains : le nom d’une compagnie d’électricité, qui a disparu des registres, où l’auteur évanoui de ses jours aurait travaillé.
Ce premier film d’un réalisateur argentin, d’une belle fluidité et d’une séduisante simplicité, se déploie comme une enquête policière avec des rebondissements, de fausses impasses, des moments de découragement.




Le 20 novembre à 14 h au Centre culturel du bourg du Lamentin



Mardi 18 novembre à la B.U de l’U.A. de Schoelcher

Les vrais films d’horreur ne sont pas ceux qui mettent en scène des monstres imaginaires mais bien plutôt ceux qui montrent la réalité dans son implacable cruauté. Il y a certes une gradation dans le mal. On peut même se demander si le mal « radical » (Kant) existe. Un individu qui aurait choisi l’immoralité en toute liberté, qui se réjouirait d’infliger des souffrances abominables, incarnerait sans doute le mal absolu. Il est douteux cependant que l’on puisse trouver un tel individu. Si le héros négatif sadien correspond à ce schéma, il n’est en effet qu’un être de fiction, sorti de l’imagination quelque peu dérangée du « divin (?) marquis ». Tout porte à croire que les « sadiques » qui se rencontrent dans la réalité sont avant tout des malades : telle est sans nul doute la mère dans le film Chemin de croix de Dietrich Brüggemann. Quant à ceux qui ont penché du côté du mal du fait des circonstances, comme dans The Tribe de Myroslav Slaboshpytskiy, ils n’avaient en général pas d’autre choix : comment survivre en effet dans la jungle sans devenir une bête sauvage ?



La pièce de Fabrice Murgia, Notre peur de n’être a connu un vif succès en juillet 2014 au Festival d’Avignon, où elle a été créée. C’est cependant à la Comédie de Saint-Étienne, dirigée par A. Meunier que revient le mérite d’avoir accueilli ses répétitions , et ce durant deux mois. Née à la faveur d’un travail de réflexion long de deux ans, et inspirée par l’essai de Michel Serres, Petite poucette, cette pièce sur l’archi-solitude de l’homme moderne devant ses écrans résulte pourtant d’un travail collectif.
L’essence du « Mois Du Film Documentaire », est de faire découvrir la richesse du cinéma documentaire en fédérant les manifestations construites par des programmateurs passionnés.
Avec Annabel GUEREDRAT
Théâtre de masques pour jeune public de 7 à 99 ans