— Par Roland Sabra —
Pas facile de trouver dans les librairies martiniquaises des œuvres de Sony Labou Tansi. La Librairie Alexandre, avertie longtemps à l’avance, sollicitée plusieurs fois, n’a pas daignée répondre à l’invitation faite d’offrir à la vente à la sortie du spectacle les œuvres de cet auteur majeur de la littérature africaine. A quand l’ouverture d’une librairie consacrée aux arts de la scène ? N’y a-t-il pas un local prévu à cet effet au rez-de-chaussez du Tropiques-Atrium ?
C’est la qualité première de la pièce « Sony Congo ou la chouette petite vie bien osée de Sony Labou Tansi » mise en scène par Hassane Kassi Kouyaté que de nous faire découvrir ce « Rabelais d’Afrique », ce « Molière africain », ce « Black Shakespeare », ce « Picasso de l’écriture », ce « Diogène de Brazzaville », comme se plaît à le nommer la presse internationale. Et ses pairs en écriture n’en sont pas moins unanimes à reconnaître le talent de cet « artisan des mots, provocateur et insoumis. »
Hassane Kassi Kouyaté fréquente de puis de longues années l’œuvre de Sony Labou Tansi ( SLT) et c’est à l’occasion du vingtième anniversaire de la mort de l’écrivain qu’il passe commande auprès de Bernard Magnier fin connaisseur du poète romancier et dramaturge d’un texte de théâtre pour lui rendre hommage.