— Par Michèle Bigot —
Tiago Rodrigues, teatro nacional D. Maria II
14/09-8/10
Avec Sofia Dias et Vitor Roriz
Nouveau directeur artistique du Théâtre National Dona Maria II à Lisbonne, Tiago Rodrigues est acteur, dramaturge, metteur en scène et producteur. Auteur, il écrit des scénarios, de la poésie et des chansons. Au théâtre, on le voit dans les créations du collectif belge tg STAN. En 2003, il fonde la compagnie Mundo Perfeito avec Magda Bizarro et est remarqué pour son approche nouvelle de la dramaturgie. Tiago Rodrigues a également monté les textes d’une génération émergente d’auteurs portugais.
Antoine et Cléopâtre, sa dernière création a été présentée au festival d’Avignon 2016, au théâtre Benoît XII. Quoique le motif soit puisé chez Plutarque, dont Shakespeare réalise la première adaptation pour la scène, suivi de Mankiewicz pour le cinéma, T. Rodrigues en propose une création originale, dont le texte ne rappelle Shakespeare que de loin et par bribes. Toute une tradition relatant l’impossible amour des deux héros trouve ici son aboutissement et l’héritage est assumé dans une forme théâtrale novatrice. Mettant à profit la caractère débridé et atypique de la pièce shakespearienne, T.
Catégorie : Arts de la scène
Danses, Théâtre
Rentrée aixoise : danse, théâtre
— Par Selim Lander —
Danse : La Fresque d’Angelin Preljocaj
Aix-en-Provence peut remercier les édiles qui ont attiré Angelin Preljocaj dans la ville et ont construit pour lui un port d’attache, le Pavillon Noir, où ses pièces sont mises au point avant d’être créées, comme c’est le cas pour La Fresque, au Grand Théâtre où il fait salle pleine à chaque représentation, non par esprit de clocher de la part des Aixois mais parce que le directeur du Ballet Preljocaj s’affirme d’année en année comme un des quelques très grands chorégraphes de ce temps. Après Retour à Berratham, l’année dernière, une pièce dans laquelle la trame narrative était donnée directement par des récitants, Preljocaj revient dans La Fresque à la forme plus traditionnelle de l’histoire sans parole. L’argument est néanmoins tiré d’un conte chinois (La Peinture murale) et la Chine est présente par quelques détails comme le choix d’une asiatique (Yurié Tsugawa) comme première danseuse ou la coiffure en chignon de son soupirant.
Théâtre
Mon frère blanc
Au T.O.M. les 16 & 17 septembre 2016 à 20h 30
Nouvelle création, à la fois drôle et corrosive, où les acteurs s’amusent de leurs différences et des clichés de notre société.
Après des années de complicité en bas de la scène, avant ou après y avoir joué à tour de rôle, Gab et Eric ont enfin décidé d’y monter ensemble, le temps d’un spectacle.
Parfois féroces, souvent tendres, mais toujours drôles, les deux humoristes nous livrent chacun leur point de vue bien particulier sur notre société moderne. Rien ni personne ne sera épargné au cours de cette rencontre explosive entre deux univers diamétralement opposés. Rien. Sauf l’humour.
La rencontre de deux caractères à priori opposés mais en réalité complémentaires.
Entrez donc dans les coulisses de l’exploit…
Nouvelle création, à la fois drôle et corrosive, où les acteurs s’amusent de leurs différences et des clichés de notre société.
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Musiques
Uzeste: Chyko Jehelmann illumine la Collégiale
— par Robert Latxague —
Assis sur un banc de bois élimé à deux pas du confessionnal Lubat, yeux étonnés autant que gourmands, ne quitte pas du regard les mains du pianiste martiniquais qui fait danser ses longs locks grisonnant sous les assauts de rythmes fous innervant tout son corps. Sous la voûte gothique, Chyko rastaman inénarrable, brûle d’un feu sacré.
Comment rendre compte d’un tel phénomène ? Comment imaginer, notifier, comprendre (?) qu’un musicien de cette qualité, de ce niveau demeure strictement inconnu? Comment réaliser l’ignorance totale du mundillo du jazz jusqu’ici envers un improvisateur de cette envergure? Chyko Jehelmann, pianiste, est né, a toujours vécu en Martinique. Jusqu’à ce jour il ne s’était produit qu’à une seule reprise en « métropole », concert solo dans le cadre des Musiques Métisses du Festival d’Angoulême en 1982. L’occasion pour Christian Mousset, Directeur Musical en ces temps, alerté par un article paru dans Libération, d’enregistrer le pianiste foyalais sur le label In and Out. Et rideau depuis, de ce côté ci de l’Atlantique. Chyko Jehelmann introduit la pyrotechnie sous la nef de la Collégiale d’Uzeste.
Théâtre
Théâtre Aimé Césaire : programme 2016-2017
— Par Michèle Césaire —
Le théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France vit intensément, c’est un lieu de débats, de confrontations, de renouvellement artistique, un épicentre où s’épanouissent les idées créatrices.
Après avoir proposé au public des cycles d’auteurs, les thématiques choisies ont été ces deux dernières saisons la résistance et la liberté d’expression.
Il est vrai que la fonction du théâtre dans notre salle est de participer au débat sociétal et de redonner une place humaine à l’individu.
C’est donc tout naturellement que le fil conducteur, le vecteur de pensée de cette saison 2016-2017 sera la condition féminine.
Il y a peu de reconnaissance dans notre société pour les femmes qui y occupent cependant une place prépondérante et participent activement à toutes les luttes.
Nous saluerons lors de cette nouvelle saison :
• La Femme forcée mais révoltée et imprévisible.
• La Femme éducatrice.
• La Femme déesse, accoucheuse de vérités.
• La Femme vengeresse.
Le public découvrira d’octobre 2016 à juin 2017, 9 spectacles hormis la rencontre Théâtre Amateur du mois de mai :
• Noces de sang : une tragédie populaire d’après un fait divers réel où la femme est au centre du drame, une pièce dans laquelle le verbe de Garcia Lorca et sa force poétique sont à leur sommet.
Cinéma
Rencontres Cinémas Martinique & Vues sur Cannes 2016
CinéMadiana Dans le cadre des séances V.O – 19h30
2 cycles pour ouvrir cette nouvelle saison de Tropiques Atrium Scène nationale
Sélection Rencontres Cinémas Martinique 2016
&
Vues sur Cannes 2016
Du 7 au 18 octobre 2016
Tarifs en vigueur à Madiana
Voir le programme ci-après et/ou
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Théâtre
Candide, l’africain
15 octobre Tropiques-Atrium
Il y avait au Faso dans la cour de sa majesté toukguili de Gongonbiligongoni un jeune garçon nommé Candide…
Les mêmes causes produisent les mêmes effets : son amour pour Cunégonde lui vaut d’être renvoyé du beau palais … il quitte l’Afrique et poursuit un voyage initiatique sur plusieurs continents.
L’adaptation très drôle prend une couleur africaine avec six comédiens, danseurs et musiciens qui servent magnifiquement le texte de Voltaire.
Spectacle choisi au Burkina pour la semaine de la Francophonie
« si le spectacle vivant veut dire quelque chose… enfin en voilà » l’Observateur Paalga
« Le mot culture a ici sa signification car il veut dire échange » P. Imbert
« je kiffe trop Voltère mdame, c’était un black ? » élève de 2ème lycée C. Lebois
« Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles … car enfin, si Candide
n’avait pas été chassé de son pays à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de Mlle Cunégonde,
n’avait pas été recruté par l’armée…….
n’avait pas subi le tremblement de terre…….
Théâtre
Baâda, le malade imaginaire
6 octobre Tropiques-Atrium
Un simple fauteuil pour tout décor dans cette adaptation fidèle où le comique garde toute sa place… juste le jeu de 7 comédiens-danseurs-musiciens du Burkina Faso et les instruments africains pour donner le rythme des intermèdes voulus par Molière. M. Purgon est féticheur, Argan et Toinette un couple surprise, et tous les personnages sont des notables de la société africaine…
Cette comédie universelle, montée à Ouagadougou, contribue à la marche contre crédulité, obscurantisme et charlatans.
« … public enthousiasmé, dans le théâtre bondé de l’Institut Français » « Fabuleux spectacle. Au-delà de la farce…des thèmes profonds! » Lassané Ouedraogo – L’Obs. Dim.
Soutiens : Ministre culture Burkina , région Rhône Alpes, Institut Fançais Ouagadougou, ligue enseignement 42
Une adaptation du malade imaginaire de Molière pour une comédie « africaine »
La création de la pièce a eu lieu à Ouagadougou. Nous nous sommes nourri de ce que nous avons voulu faire cohabiter avec le texte de Molière : la chaleur torride d’un mois de mars 2013 – les enfants de l’école voisine de notre cour qui regardent la répétition sitôt la sortie de l’école, la chaise du boutiquier du coin qui servira de modèle à notre décor.
Musiques
Archie Shepp à John Coltrane, cri du free et braises du blues
—- Par Fara C. —
Pour le festival Jazz à la Villette, l’incandescente création en hommage à Coltrane, par l’astre Shepp, célèbre la mémoire et le chant-souffle visionnaire de Trane. Une colère plus que jamais nécessaire.
Le 10 août 1964 au soir, John Coltrane, saxophoniste et compositeur déjà reconnu comme un phare du jazz en mouvement, apprend que son protégé, Archie Shepp, enregistre enfin pour Impulse ! Il s’habille rapidement et débarque au studio sans avoir pris le temps d’enfiler ses chaussettes. C’est lui qui avait demandé cette session au boss du label Impulse !, Bob Thiele, resté jusque-là sourd aux appels du jeune Archie. Une autre figure de la culture afro-américaine a du flair et surtout de l’oreille. C’est l’écrivain LeRoi Jones, qui deviendra plus tard Amiri Baraka. Dans le texte du livret qu’il rédige alors, en 1964, pour Four For Trane, qui s’imposera comme un 33 tours emblématique d’Archie Shepp, il écrit : « Avant tout, Archie Shepp s’est très rapidement élevé, selon moi, au premier rang des saxophonistes ténors post-Trane. »
Archie Shepp gravera une bonne douzaine d’albums pour Impulse !
Arts de la scène
Un été 2016, sur la route des festivals
— par Janine Bailly —
Sur notre route, il y eut tout d’abord Avignon l’incontournable, son Festival In tout empreint de gravité pour nous parler de notre histoire et de notre humanité, en une programmation éclectique qui fit la part belle aux pièces données en langues originales sur-titrées. Aux nombreux articles déjà parus sur le présent site, je n’ajouterai que notre émerveillement à retrouver la Carrière Boulbon, lieu magique où, à la belle étoile, s’égrenèrent, dans la douceur de la nuit provençale, les cinq heures du Karamazov de Jean Bellorini. Du roman, traité en tragédie, le metteur en scène a choisi de mettre en lumière les questions essentielles qui hantent l’œuvre de Dostoïevski. Sur des rails circulent des cages de verre qui sont le lieu d’affrontements familiaux, et qui donnent à cette adaptation la dimension d’un huis-clos enflammé et cruel.
Mais Avignon, c’est aussi le Festival Off ; la ville enguirlandée d’affiches plus ou moins jolies, porteuses de titres plus ou moins heureux ; les prospectus que l’on vous brandit à chaque détour du chemin, jouets du mistral quand il se lève ; la litanie en vogue, censée allécher le client, et qui oscille entre « c’est hilarant, réjouissant », « c’est original et poétique », ou encore « venez, vous verrez, je fais tous les rôles », tant il est vrai que dans cette jungle aux centaines de troupes chacun est arrivé bardé d’un espoir un peu fou.
Arts de la scène, Jeunesse, Littératures, Théâtre
L’Îlet aux sorcières, des contes pour petits et grands
– par Janine Bailly –
Qu’elle fut belle, cette dernière après-midi de vacances, quand avant de reprendre, un peu nostalgique, le chemin de l’école, on a pu rêver encore et voguer dans l’imaginaire sous la houlette de Jean l’Océan ! Comme un sursis accordé, comme un dernier voyage immobile au pays des arbres et des sorcières, qui hantent les nuits noires et les forêts profondes.
C’est à la mairie de Sainte-Luce qu’en ce mercredi nous étions conviés au spectacle de la Compagnie Car’Avan, dans le cadre des animations rendues possibles par les subventions de la Direction des Affaires Culturelles (représentée ce jour par Madame Anny Désiré). Les plus petits, assis par terre au devant de la salle, les plus grands sagement disposés sur les chaises, ont fait un public attentif aux contes originaux fleurant bon l’enfance, dans ses joies, ses bonheurs et ses peines, dans ses peurs ancestrales aussi. Et si quelques bambins, trop jeunes peut-être pour une écoute tranquille, ont quelque peu déstabilisé le début de la représentation, la douce autorité, le savoir-dire et le charisme du conteur ont su faire jouer la magie de l’instant.
Musiques
Manmay Lakou A Manmay Matinik
Vendredi 26 Août 2016, 19h30 au Gros-Morne
Il fait beau …..Il fait Bon….. Poursuivons cet esprit de « Bon Vivant » an LAKOU A
Ce vendredi 26 Août 2016 pour La Soirée Concert an LAKOU A à partir de 19 h 30
Deux grands de notre île Max Cilla et Kolo Barst vous restitueront le fruit de leur rencontre lors
d’un dîner spectacle an LAKOU A
* Une découverte pour certains * Un plaisir pour les initiés
Laissez-vous envoûter par l’ambiance musicale traditionnelle et vous pourrez même danser sur
cette formation acoustique
Réservation obligatoire au 0696 17 34 74
LIEU : LAKOU A – Chemin La Borélie – Quartier Bois Lézard – 97213 – Gros Morne 0696 173 474 –
anlakoua@gmail.com »
Théâtre
Mais qui es-tu donc doudou dis moi ?
— Le dorlis de ces dames vu par José Alpha —
Alors que les festivaliers autant d’Avignon que de Fort de France déambulent avec ravissements entre les salles équipées et les spectacles donnés dans les rues ou sur la savane foyalaise, une petite troupe de comédiens arrachés à la torpeur insulaire par le 45eme Festival de la capitale de la Martinique, donnent à voir une comédie populaire désopilante dans les centres culturels de la périphérie de Fort de France : le Dorlis de ces dames.
Le dramaturge metteur en scène Jocelyn Régina entouré de ses compères Thierry Adèle, Giovanny Ventura et Nestor Mijéré ont convoqué ce personnage culturel des croyances et légendes des Antilles, singulièrement de la Martinique, qui « terroriserait » encore la gent féminine voire même les hommes les plus virils. Hé oui ! Mais cela est une autre affaire si on considère que certains fantasmes féminins se rapprochent davantage du mythe de la naissance des peuples amérindiens de la Caraibe dont le serpent-phallus se glisse dans le sexe de la jeune vierge accroupie dans l’eau courante de la rivière pour l’ensemencer , que du mystère de la possession sexuelle de la jeune vierge Marie par le Saint Esprit.
Arts de la scène
Fête Patronale du Lamentin « Fraternité entre les peuples de la Caraïbe » CARAÏBE »
Du 9 au 14 août 2016
Le Maire de la Ville du Lamentin vous invite à participer nombreux aux différentes manifestations de la fête patronale du mardi 9 au dimanche 14 août 2016 sur le thème « Fraternité entre les peuples de la Caraïbe ». Attention !!! Ce programme est à titre indicatif et est susceptible d’être modifié.
Au programme :
En ouverture SAMEDI 6 AOUT sur la Place André Aliker de 19h à 23h : promotion du steel pan dans le cadre du Meeting Pan
Jeudi 11 août
+ Cyber-base d’acajou
Troisième séance de casting à de 8h30 à 12h00. Extrait du scénario à retirer à la cyber base du centre-ville. Inscription sur place ou par mail productioncbb97232@gmail.com. Renseignements 0596 527385 ou 0696 334305
+ Départ siège de l’OTL – Jardins maison Pierre Zobda Quitman
9h à 11h : Rallye découverte du centre-ville proposé par l’OTL. Inscription à l’Office du Tourisme Lamentin au 0596 423587
Musiques
Lisa Simone, solaire, olympienne, à Jazz in Marciac
— Par Fara C —
C’est ma première grande découverte de cette 39e édition », déclare une fidèle festivalière. Dès le deuxième jour, le public a deux autres révélations : GoGo Penguin et Snarky Puppy, qui mettent le feu aux poudres. Le lendemain, Ibrahim Maalouf attire 5 500 fans que le trompettiste Stéphane Belmondo, en première partie, emmène sur les ailes de son œuvre Love for Chet. Deux jours après, les mélomanes touchés par ce bijou dédié à Chet Baker en parlent encore…
En l’espace d’un an, l’artiste a tourné aux quatre coins du monde
En 2015, Lisa Simone avait, elle aussi, emporté l’adhésion de l’exigent public marciacais. Au début, ce dernier semblait dans l’expectative devant la fille de la légendaire Nina. Progressivement convaincu par le talent qu’il découvrait, il lui a réservé une standing ovation, inoubliable pour la chanteuse et auteure-compositrice. « Ce souvenir est gravé en moi, nous confie Lisa, un an après. Durant les premiers titres, j’avais le trac comme pour un examen de passage. C’était d’autant plus stressant que beaucoup de gens m’avaient dit avoir vu ma mère se produire à Marciac.
Musiques
Biguine Jazz Festival 14ème édition
Une affaire de passionnés, amoureux de culture et de Jazz Créole.
Télécharger le programme en pdf
En 2001, année de sa création, les fondateurs de ce festival unique, souhaitaient que la création musicale issue du Jazz Créole soit enfin mise en valeur de façon concrète. La création d’un festival s’est donc imposé comme une alternative intéressante et efficace dans la valorisation des artistes-créateurs de ce genre du Jazz particulièrement savoureux.
Le succès de ce festival depuis 14 ans s’explique en priorité grâce à son équipe fidèle, passionnée et courageuse mais aussi par la contribution significative des bénévoles qui participe nettement à la réussite de cet événement à chaque édition.
Il s’explique ensuite par la qualité des formations artistiques proposés chaque année.
Le Biguine jazz Festival se positionne clairement comme un festival de référence en terme de révélations et découvertes. N’ayant pas prix le partie prix de tête d’affiches internationales, il exploite le vivier des jeunes artistes émergent qui seront les têtes d’affiches de demain en leur donnant la possibilité de jouer et de présenter leurs projets dans des conditions de festival optimales.
Musiques
« Tribute to Kali »
Résidence de création du 08 au 13 Août 2016
Au Domaine de Fonds Saint-Jacques
Dans le cadre de la 14ème édition du Biguine Jazz Festival, le Domaine de Fonds Saint-Jacques accueille du 8 au 13 Août, une résidence de création « Tribute to Kali » autour des oeuvres de l’artiste Kali, une légende vivante de notre patrimoine musical martiniquais.
Ce projet de création est né de la volonté du leader du groupe MAKADANM’, Joël Lutbert. Joël cherche à promouvoir la musique traditionnelle de la Martinique et particulièrement la Biguine de Saint‑Pierre. Accompagné des musiciens de son groupe et d’autres artistes qui partagent la scène habituellement avec Kali, Joël a souhaité innover en ayant une démarche autre que celle adoptée habituellement: les hommages rendus à nos disparus. Une démarche que l’artiste veut forte : rendre hommage à Kali en arrangeant ces oeuvres dans l’esprit biguine jazz et ce de son vivant afin de pouvoir l’inviter à partager la scène avec des amis qui l’apprécient.
C’est aussi l’occasion pour Joël et ses musiciens d’asseoir le respect pour le travail de revalorisation qu’a fait Kali pour la musique traditionnelle.
Danses
Stage intensif de DanseS + atelier Bèlè IVème édition
Robert Régina présente « Le stage intensif de DanseS et d’atelier Bèlè 4ème édition » qui se déroulera cette année du 8 au 20 août 2016 inclus !!! Soit deux semaines de cours à des prix toujours aussi imbattables !!!!!! 72 cours vous seront proposés, pas moins de 100 heures de cours en deux semaines !!! De plus les cours sont ouverts à tous les niveaux !!
Sans oublier les nouveautés de cette, jazz-hip hop et samba !
Le rendez-vous est donné à :
PôlForm
Les Hauts de Californie
97232 Le Lamentin
Les cours seront dispensés par :
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Avignon
Madinin’Art et le Festival d’Avignon 2016
Deux contributrices, Michèle Bigot et Dominique Daeschler, un contributeur, Selim Lander ont couvert pour Madinin’Art le Festival d’Avignon 2016. Près d’une soixantaine de spectacles ont fait l’objet de comptes-rendus. A chacun(e) son goût et sa manière. Si les constats sont souvent convergents, les interprétations proposées divergent et c’est tant mieux. Madinin’Art est très attaché à la diversité des regards et des analyses. LE THEÂTRE en majuscules n’existe pas mais des théâtres ancrés dans des pratiques, des cultures, des questionnements différents sont bien vivants. L’ensemble des critiques publiées dans ces pages est un éloge, une ode à la diversité. S’il est aussi un bon reflet de l’état du théâtre actuel, il est dans le même mouvement une confirmation qu’il n’existe pas de théâtre sans une exigence de qualité et que celle-ci est toujours le résultat d’un ouvrage sans cesse remis sur le métier et qui fuit comme la peste la suffisance, la complaisance, la facilité, la désinvolture…
L’excellence est fille de la confrontation à l’altérité, à la diversité. Le plus grand festival de théâtre(s) du monde est, comme le souligne son directeur, un acte de résistance qui « préfère applaudir les forces de la vie plutôt que se résigner à une minute de silence ».
Avignon, Théâtre
Avignon 2016 (17) : « Quel petit vélo… ? »
Perec un extremis
— Par Selim Lander —
Perec Georges était un drôle de zozo même qu’il aurait eu octante ans cette année, ou huitante, c’est selon, si des fois qu’il avait pas tiré sa révérence bien trop tôt, même qu’il est pas arrivé jusqu’au demi-siècle, lui qu’avait tant le talent pour faire immortel. Paraît qu’il était pas trop joyeux au fond de lui mais ça l’a pas empêché d’écrire pour faire marrer ses lecteurs. Et je suis pas « un psychanalyse », comme qu’il disait, mais je sais bien, moi, qu’il devait bien rigoler, lui aussi, quand il écrivait des choses comme les Choses dont je vous ai causé dans une précédente chronique. Juste en face des Hauts-Plateaux, dans ce théâtre consacré à la belgitude où ce qu’on joue Ils tentèrent de fuir, ce qui ne signifie rien mais comme je vous l’ai eu expliqué dans ladite chronique, c’est d’une modernisation des Choses qu’il s’agissait.
Avignon
« On vient à Avignon remonter l’horloge de la conscience »
— Par Marie-José Sirach —
Conférence de presse bilan sous les micocouliers. En présence de la ministre de la Culture Audrey Azoulay. Olivier Py avait les cernes des grands jours mais affichait un bilan globalement très positif.
Le rituel des chiffres auquel nous n’échapperons pas : 167 000 entrées (120 000 payantes, 47 000 gratuites), un taux de fréquentation de 95 %. Deux succès dans la cour d’Honneur (les Damnés et Babel). Bref, Olivier Py est un directeur heureux, parle d’« un moment de grâce », rend un hommage appuyé et mérité aux Cemea (mouvement national d’éducation populaire) dont l’action auprès des jeunes en fait depuis la création du festival une des plus belles écoles du spectateur… On ne retiendra rien de la ministre de la Culture, venue en représentation. Elle aurait pu annoncer une rallonge budgétaire pour la prochaine édition. Elle s’est contentée de dire que tout était formidable. Quant à Olivier Py, il a rendu hommage au public, à sa ferveur, à sa passion, à son engagement militant pour le théâtre et le festival. Aux équipes et aux artistes « tous soucieux de parler du monde, forts d’une conscience politique aiguë qui jamais ne cède au désespoir ».
Avignon, Théâtre
Avignon 2016 (16) : « L’Illusion comique », « Oncle Vania », « La Main de Leïla »
— Par Selim Lander —
Trois œuvres écrites pour le théâtre, par des auteurs dont il n’est pas nécessaire de vanter les mérites comme Corneille et Tchekhov, et celle d’une jeune auteure contemporaine, Aïda Asgharzadeh, qui s’est déjà fait remarquer pour sa pièce Les Vibrants.[i]
L’Illusion comique
Corneille écrivit cette pièce en 1635, un an avant le Cid. Il n’écrira plus ensuite que des tragédies (à l’exception du Menteur qui date de 1643). Cette tragi-comédie en cinq actes peut être considérée comme le type même de la pièce « baroque » à la française, avec en particulier un personnage, Matamore, directement inspiré de la Comedia dell’arte.
Avignon, Théâtre
Avignon 2016 (15) : « Place des Héros »
— Par Selim Lander —
Une pièce de Thomas Bernhard mise en scène par le prestigieux Krystian Lupa, on pouvait imaginer une moins bonne façon de clôturer le IN (qui a fermé ses portes le 24 juillet). Un vieux professeur de mathématiques, juif autrichien, s’est exilé en Angleterre pendant la Deuxième guerre mondiale ; de retour à Vienne après la guerre, il a constaté que rien n’avait changé, que les anciens nazis étaient toujours là sous l’étiquette de catholique ou de nationaliste ; il a, ce qui n’arrange rien, pris un appartement en plein centre, place des Héros, l’endroit même où les Autrichiens ont acclamé Hitler lors de son entrée dans la ville, en 1938. Ecœuré par l’atmosphère délétère qui règne en Autriche, il s’est résolu à regagner Oxford. Les malles sont déjà bouclées lorsqu’il se suicide. La pièce commence le jour de son enterrement.
Avignon, Théâtre
Avignon 2016 (14) : Het Land Nod, Rumeurs et petits jours
Par Selim Lander
Ce spectacle du collectif FC Bergman qui nous vient de Flandre n’est pas sans parenté avec celui d’Aurélien Bory puisque le décor joue un rôle important, avec des acteurs qui, pour certains, ont des dispositions pour la danse ou pour l’acrobatie. Et il s’agit à nouveau d’un spectacle captivant bien que sans parole. Il y a néanmoins des différences importantes. Le décor, d’abord, n’est pas mobile ; par contre il subira plusieurs dégradations au cours de la représentation. Ce décor reconstitue la grande salle d’exposition des tableaux de Rubens au musée d’Anvers. Musée en réfection, ce qui impose de décrocher les œuvres. Problème : le tableau Le Coup de lance est trop grand pour passer par la porte, comment le sortir de cette salle ? Plusieurs réponses possibles seront envisagées et expérimentées par l’un des employés du musée…
C’est le point de départ du spectacle mais il se passe bien d’autres choses dans cette salle ; bien que quasiment vide de tableaux, elle attire des visiteurs plus ou moins farfelus, sans compter le personnel du musée lui-même atypique.
Avignon
Medina Merika
— Par Michèle Bigot —
Mise en scène, texte et musique de Abdelwaheb Sefsaf
Festival d’Avignon off 2016, Théâtre du Gilgamesh
Ceux qui ont manqué ce spectacle en janvier à la Maison des Métallos à Paris seront heureux de le retrouver à Avignon. On dira même que cette programmation s’imposait ! Merci au Théâtre du Gilgamesh, qui nous a gâtés, cette année ! Car le monde arabo-musulman et plus généralement oriental est à l’honneur au Festival d’Avignon : le In nous a gratifié d’un spectacle théâtral iranien (Hearing) sur Damas (Alors que j’attendais), d’un spectacle de danse libanais ( Fatmeh) . Le off n’est pas en reste. Dans sa chorégraphie intitulée We love Arabs, Hillel Kogan nous propose une rencontre inédite entre Juifs israéliens et Arabes israéliens. On a pu écouter également Place Tahrir, conçu par le conteur Jihad Darwihe à partir du témoignage de femmes égyptiennes. C’est un orient imaginaire que nous propose Abdelwaheb Sefsaf ; il n’en est pas moins une synthèse actuelle des aspirations du monde arabo-musulman telles que les ont exprimées les printemps arabes. Cette fable tragi-comique évoque successivement Beyrouth, Alger, Bagdad.