— Par Selim Lander —
Wim Wenders pratique diverses formes cinématographiques, dont le documentaire. On se souvient de Buenavista Social Club (1999) dans lequel le réalisateur a mis en relief certains protagonistes d’une musique cubaine alors en voie de disparition. Le Sel de la terre présente l’œuvre et la vie de Sebastiao Salgado, photographe mondialement connu pour ses portraits en noir et blanc réalisés dans les coins les plus reculés de la planète. Il y a de l’ethnographe chez Salgado avec néanmoins une préoccupation esthétique toujours présente. Certaines de ses photos qui témoignent avec une extraordinaire acuité du tragique de la condition humaine sont devenues des « icones ». Plutôt qu’un voleur d’images, comme le sont tant de photographes pressés, il préfère s’immerger, souvent pendant des semaines voire des mois, dans une communauté avant de prendre ses clichés, une attitude respectueuse qui contribue sans nul doute à la pertinence de son œuvre. Des livres, des expositions permettent de prendre connaissance avec elle, aussi peut-on se demander si un film était bien nécessaire. En fait, oui : sur le grand écran du cinéma les photos de Salgado prennent encore plus de force.

Le 20 novembre à 14 h au Centre culturel du bourg du Lamentin

Mardi 18 novembre à la B.U de l’U.A. de Schoelcher
Les vrais films d’horreur ne sont pas ceux qui mettent en scène des monstres imaginaires mais bien plutôt ceux qui montrent la réalité dans son implacable cruauté. Il y a certes une gradation dans le mal. On peut même se demander si le mal « radical » (Kant) existe. Un individu qui aurait choisi l’immoralité en toute liberté, qui se réjouirait d’infliger des souffrances abominables, incarnerait sans doute le mal absolu. Il est douteux cependant que l’on puisse trouver un tel individu. Si le héros négatif sadien correspond à ce schéma, il n’est en effet qu’un être de fiction, sorti de l’imagination quelque peu dérangée du « divin (?) marquis ». Tout porte à croire que les « sadiques » qui se rencontrent dans la réalité sont avant tout des malades : telle est sans nul doute la mère dans le film Chemin de croix de Dietrich Brüggemann. Quant à ceux qui ont penché du côté du mal du fait des circonstances, comme dans The Tribe de Myroslav Slaboshpytskiy, ils n’avaient en général pas d’autre choix : comment survivre en effet dans la jungle sans devenir une bête sauvage ?


L’essence du « Mois Du Film Documentaire », est de faire découvrir la richesse du cinéma documentaire en fédérant les manifestations construites par des programmateurs passionnés.
Ciné club de Pointe-à-Pitre revient avec la projection de documentaire, à partir du 3 novembre à la salle Georges Tarer
Le film choisi pour lancer le festival du film documentaire est : Tango Négro. Les origines africaines du Tango, de Dom Pedro, 2013 / 93 mn / VF.


Claude Lelouch et le jury du Festival du film de l’île de la Réunion ont remis leur grand prix à Loin des hommes, un film sur l’Algérie des années 50 déjà présent à l’édition 2014 de la Mostra de Venise.
Pas de programmation prévue en Martinique!
Le rythme de fréquentation des cinémas par les spectateurs français ne cesse d’augmenter depuis vingt ans sous l’impulsion des seniors, population qui génère le plus d’entrées, selon une étude publiée aujourd’hui par le Centre national du cinéma.
Le jeune réalisateur juge la pratique «ostracisante» et a refusé la Queer Palm qui lui avait été décernée pour Laurence Anyways. Quitte à agacer les militants et organisateurs de festivals.
— Par Alexis Campion —
«Sin City: j’ai tué pour elle»