Catégorie : Cinéma

Les séances en VO : janvier 2017

Beau début d’année 2017 avec une programmation, certes un peu éclectique mais toujours de qualité. On rappellera toutefois au spectateur peu averti que le choix des films relève de deux lieux différents : d’un coté Tropiques-Atrium et de l’autre le circuit Elysé sans que cela apparaisse très clairement. Deux logiques sont en concurrence. La première correspond aux exigences du cahier des charges d’une Scène nationale, la seconde aux nécessités économiques d’un distributeur privé. Elles peuvent se croiser, parfois, mais pas toujours. Dans la mesure du possible Madinin’Art signale à ses lecteurs la première par un petit logo :

atrium_fleur_logo Les films sont  presque toujours proposés à deux dates et deux jours de la semaine différents. Mais il y a quelques fois des ratés…

Voici la programmation prévue pour le mois de janvier 2017 :

lundi 9 janvier 2017 : Réparer les vivants
mardi 10 janvier 2017 : Paterson
mercredi 11 janvier 2017 : Les pépites
jeudi 12 janvier 2017 : Bacalaureat
vendredi 13 janvier 2017 : Captain Fantastic
lundi 16 janvier 2017 : Bacalaureat
mardi 17 janvier 2017 : Captain Fantastic
mercredi 18 janvier 2017 : Réparer les vivants
jeudi 19 janvier 2017 : Paterson
vendredi 20 janvier 2017 : Les pépites

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Réparer les vivants

Vendredi 20 janvier 2017 à 19H 30 à Madiana en VO

De Katell Quillévéré
Avec Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner, Anne Dorval
Genre Drame
Nationalité Français
Synopsis:
Tout commence au petit jour dans une mer déchaînée avec trois jeunes surfeurs. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, c’est l’accident. Désormais suspendue aux machines dans un hôpital du Havre, la vie de Simon n’est plus qu’un leurre. Au même moment, à Paris, une femme attend la greffe providentielle qui pourra prolonger sa vie…

 

La presse en parle :

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Le monde du cinéma se remobilise pour le cinéaste iranien Keywan Karimi

DOCUMENT – Vingt-six organisations du monde du cinéma européen ont cosigné une lettre demandant la grâce du cinéaste iranien, condamné à recevoir 223 coups de fouet et à purger une peine d’un an de prison pour «insultes contre les valeurs sacrées» et «propagande contre le régime».

La Société civile des auteurs réalisateurs et producteurs (ARP), le Syndicat français de la critique de cinéma (SFCC), le Bureau de liaison des organisations du cinéma (BLOC)… Ils sont nombreux à avoir cosigné le texte demandant la grâce du cinéaste iranien Keywan Karimi. Au total, 26 organisations européennes, en majorité françaises, se sont mobilisées pour apporter leur soutien au cinéaste de 31 ans.Condamné à purger une peine d’un an de prison et à recevoir 223 coups de fouet, Karimi a été incarcéré à la fin du mois de novembre pour «insultes contre les valeurs sacrées» et «propagande contre le régime» pour son film sur les graffitis politiques à Téhéran, Écrire sur la ville. Alors que les tensions ethniques et religieuses sont nombreuses dans le pays, composé en majeure partie de musulmans chiites, il est important de préciser que Karimi, originaire du Kurdistan iranien, est sunnite, une population particulièrement persécutée.

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Le film « Sausage Party » reste interdit aux moins de 12 ans

— Par Sylvie Kerviel —
Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête d’associations demandant un classement plus sévère pour ce film.
Non, le fourrage d’un petit pain par une saucisse, aussi salace soit-elle, ne risque pas de « corrompre les mineurs ». Pas plus que le frottement l’un contre l’autre de deux paquets de céréales, ou l’entrechoquement d’un pot de moutarde et d’une bouteille de ketchup, même accompagnés de soupirs plus ou moins suggestifs. C’est ce qu’ont estimé les juges du tribunal administratif de Paris qui, mardi 13 décembre, examinaient le recours déposé par plusieurs associations dont Promouvoir (proche des milieux catholiques intégristes et habituée des demandes de reclassification) demandant la suspension du visa d’exploitation de Sausage Party, dont l’affiche montre une saucisse fièrement dressée .

Ce film d’animation américain, qui met en scène des objets et produits de consommation courante se trémoussant dans des poses suggestives avant de se livrer à une véritable orgie dans un caddie de supermaché, est sorti en France le 30 novembre accompagné de la mention « interdit aux moins de 12 ans ».

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« Je filme le métier qui me plait »

Le concours pédagogique « JE FILME LE METIER QUI ME PLAÎT », saison 10, année 2016-2017, sous la présidence de Costa-Gavras, réalisateur de renommée internationale, est ouvert aux jeunes de votre établissement ? (collège, lycée, CFA, association, mission locale, maison familiale, LEGT, LP, IUT, universités, LFE…)

Savez-vous que chaque année, des jeunes, avec leurs enseigants, animateurs, formateurs, dans le cadre de la découverte des métiers, même s’ils non jamais réalisé une vidéo auparavant, figurent au palmarès et vivent un moment inoubliable sur la scène du Grand Rex à Paris?

Savez-vous que les dotations en matériel sont prévues dès le 18 décembre 2016?

Sous le haut patronage du Ministère de l’Éducation Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le site lecanaldesmetiers.tv, organise pour la 10ème année consécutive le grand concours « JE FILME LE METIER QUI ME PLAÎT » , un événement unique à ce jour qui favorise de manière dynamique une démarche active de découverte des métiers via la création de supports numériques.

Sous le signe des métiers qui procurent des emplois, le concours bénéficie également du soutien du Ministère du travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.

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Sortie en salles de « Baccalauréat »de Cristian Mungiu Prix de la mise en scène à Cannes

Un film de Cristian Mungiu
Avec Adrian Titieni, Maria Drăguș, Lia Bugnar plus
Genre Drame
Nationalités Roumain, Français, Belge
Synopsis:
Romeo, médecin dans une petite ville de Transylvanie, a tout mis en œuvre pour que sa fille, Eliza, soit acceptée dans une université anglaise. Il ne reste plus à la jeune fille, très bonne élève, qu’une formalité qui ne devrait pas poser de problème : obtenir son baccalauréat. Mais Eliza se fait agresser et le précieux Sésame semble brutalement hors de portée. Avec lui, c’est toute la vie de Romeo qui est remise en question quand il oublie alors tous les principes qu’il a inculqués à sa fille, entre compromis et compromissions…

La presse en parle :

La Croix par Arnaud Schwartz
Écrivons-le sans préambule : voilà exactement ce que l’on est en droit d’attendre d’un grand film cannois. Une oeuvre au souffle long allant puiser dans le plus singulier du récit l’essence d’un partage universel.

Elle par Florence Ben Sadoun
Un film intense d’une inquiétante résonance. A ne pas manquer.

Bande à part par Michel Cieutat
Quatrième long-métrage de Cristian Mungiu, « Baccalauréat » poursuit la réflexion propre au cinéaste roumain autour du malaise existentiel que vit son pays depuis l’écroulement du communisme en 1989.

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Les Mille et Une Nuits – Volume 3 : L’enchanté –

14 décembre 2016 à 19h 30 à Madiana en V.O.

Un film de Miguel Gomes
Avec Crista Alfaiate, Carloto Cotta, Chico Chapas
Genre Drame
Nationalités Portugais, Français, Allemand, Suisse

Synopsis:
Où Schéhérazade doute de pouvoir encore raconter des histoires qui plaisent au Roi, tant ses récits pèsent trois mille tonnes. Elle s’échappe du palais et parcourt le Royaume en quête de plaisir et d’enchantement. Son père, le Grand Vizir, lui donne rendez-vous dans la Grande Roue. Et Schéhérazade reprend : « Ô Roi bienheureux, quarante après la Révolution des OEillets, dans les anciens bidonvilles de Lisbonne, il y avait une communauté d’hommes ensorcelés qui se dédiaient, avec passion et rigueur, à apprendre à chanter à leurs oiseaux… ». Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait.

La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Joachim Lepastier
Un film-monstre autant qu’un film-monde, un film qui réactive l’idéal pasolinien d’une œuvre d’intervention s’éloignant de l’imitation sociétale pour mieux générer son propre manifeste poétique.

Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Le dernier volume de la prouesse cinématographique du cinéaste portugais. un film en trois parties à voir comme un tout, qui va bien au-delà du Portugal, bien au-delà du cinéma.

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Les Mille et Une Nuits – Volume 2 : Le Désolé –

13 décembre 2016 19h 30 Madiana en VO

les_1001_nuits_vol2Un film de Miguel Gomes
Avec Crista Alfaiate, Joao Pedro Benard, Chico Chapas
Genre Drame
Nationalités Portugais, Français, Allemand, Suisse

2ème volume des mille et une nuits
Synopsis:
Schéhérazade poursuit ses récits, qui ont toujours pour théâtre le Portugal en crise d’aujourd’hui. Un criminel, surnommé « sans tripes », poursuivi par les gendarmes, prend la fuite et parvient à se télétransporter. En ville, un procès public se tient dans des arènes, en plein air, et les accusés se présentent à la barre pour expliquer leurs actes. Tous, frappés par la crise, ont eu des raisons d’agir comme ils l’ont fait…

La presse en parle :

Télérama, par Louis Guichard
Le premier volume se terminait par l’implosion d’une baleine échouée (l’Europe ?) et par le grand bain de mer salvateur d’un peuple déjà lessivé par la crise. Mais il est possible de plonger directement dans ce deuxième volet sans rien savoir du tout. Comme certains proustiens recommandent aux profanes de commencer La Recherche non par le début, mais par La Prisonnière, on suggère même, à qui aurait manqué l’épisode 1 des Mille et Une Nuits, de voir d’abord celui-ci : Le Désolé.

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Denis Villeneuve s’attaque à la science-fiction avec « Premier Contact »

 A Madiana à partir du 09/12/2016

Denis Villeneuve s’attaque à la science-fiction avec « Premier Contact » et signe un chef-d’œuvre sur fond de drame intime.

La veille, il s’est cassé le petit doigt sur le plateau de Blade Runner 2049, la suite du classique d’anticipation de Ridley Scott, dont il a achevé le tournage. Denis Villeneuve affiche un large sourire, malgré sa main bandée. Il n’en revient pas de l’accueil réservé à son nouveau long métrage, Premier Contact, qui met en scène une linguiste (Amy Adams) chargée par l’armée américaine de communiquer avec des extraterrestres qui viennent de débarquer sur Terre. Depuis le Festival de Toronto, début septembre, il dévaste tout sur son passage, les nominations aux Oscars vont pleuvoir. Le réalisateur de 49 ans, originaire de Trois-Rivières, au Québec, garde la tête froide. Il parle à voix basse, comme pour ne pas déranger, avec douceur et précaution. Son parcours force l’admiration. Il faut voir la manière dont il s’approprie un genre pour le réinventer ayant assimilé des références revendiquées, une démarche qui témoigne d’un amour inconditionnel pour le cinéma.

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« Madiafilms » 2

–Le coup d’oeil de Guy Gabriel–

SULLY de Clint Eastwood

sully-affichavec Tom Hank, Aaron Eckhard, Laura Linney

Chesley « Sully » Sullenberger a des milliers d’heures de vol à son actif, lorsqu’il prend les commades de l’Airbus A320 du vol 1549 d’US Airwaiys, avec personnes à bord. Tout se déroule bien jusqu’au moment où des oiseaux font exploser les deux réacteurs. Sully avertit la tour de contrôle afin de trouver un aéroport où atterrir ; il se rend vite compte qu’il lui faudra envisager une autre solution et décide de se poser sur l’Hudson.Grâce à son talent et son sang-froid tout se passe pour le mieux et on ne déplore aucune victime.

Cependant, une commission d’enquête va tenter de mettre à mal son statut en se demandant si le pilote a pris la bonne décision.

Evidemment on pense au film Flight de Zemeckis (avec Denzel Washington) ; mais passé le côté spectaculaire du propos, Clint Eastwood nous met en scène, brillamment, la manière dont les institutions des Etats-Unis peuvent, en un clin d’œil, transformer l’héroïsme en doute déstabilisateur et mettre en conflit l’individu et le collectif.

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Loïc Léry, le braqueur du gang des Antillais devenu aide-soignant

loici_leryArrivé en métropole dans les années 1970 puis tombé dans le banditisme, le Martiniquais a raconté son histoire dans un livre qui vient d’être adapté au cinéma.

Un jour de 1984, Loïc Léry marche dans la cour de la prison de Poissy, en région parisienne. Tombé pour braquage, il ne pense qu’à « rentrer au pays ». Un homme s’approche. C’est Charlie Bauer. L’ancien complice de Jacques Mesrine a quinze ans de prison derrière lui. Les deux hommes se connaissent de réputation mais ne sont pas amis. Ce jour-là, Bauer lui donne un « bon conseil » que Léry cite de mémoire, plus de trente ans après : « Tu sais Loïc, le monde est rempli de crapules. Tu as deux solutions. Soit tu les butes, soit tu les évites. Il vaut mieux les éviter. Parce qu’il y en a tellement que s’il fallait que tu les butes toutes, tu finirais ta vie en prison. »

Lire aussi : « Le Gang des Antillais » ou l’histoire vraie d’un groupe de braqueurs des années 1970

Aujourd’hui aide-soignant à Fort-de-France, Loïc Léry, 57 ans, vit « dans un endroit magnifique, entre la mer et la campagne », entouré d’oiseaux qu’on entend chanter à l’autre bout du fil et on pense à « Colibri », son surnom au temps des braquages.

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« Sully » de Clint Eastwood

5 & 6 décembre 2016 à 19h 30 en VO à Madiana

sully-affichAvec Tom Hanks, Aaron Eckhart, Laura Linney
Genres Biopic, Drame
Nationalité Américain
Synopsis:
L’histoire vraie du pilote d’US Airways qui sauva ses passagers en amerrissant sur l’Hudson en 2009.
Le 15 janvier 2009, le monde a assisté au « miracle sur l’Hudson » accompli par le commandant « Sully » Sullenberger : en effet, celui-ci a réussi à poser son appareil sur les eaux glacées du fleuve Hudson, sauvant ainsi la vie des 155 passagers à bord. Cependant, alors que Sully était salué par l’opinion publique et les médias pour son exploit inédit dans l’histoire de l’aviation, une enquête a été ouverte, menaçant de détruire sa réputation et sa carrière.

La presse en parle :

Marianne par Danièle Heymann
Nous sommes – le mot est adéquat – transportés. Transportés par le pari narratif et technique formidablement réussi (…).

Transfuge par Frédéric Mercier
À la confusion politique ambiante, au relativisme triomphant, « Sully » substitue avec la douceur narquoise d’un vieil action man l’évidence limpide des faits. Eastwood, le guérisseur.

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Brooklyn village

7, 8 & 14 décembre 2016 Madiana VO

brooklyn_villageUn film de Ira Sachs
Avec Theo Taplitz, Michael Barbieri, Greg Kinnear
Genre Drame
Nationalité Américain
Synopsis :
Une famille de Manhattan hérite d’une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, couturière latino-américaine. Les relations sont d’abord très cordiales, notamment grâce à l’amitié entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s’avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins

La presse en parle :

La Voix du Nord par Philippe Lagouche
Ces petits hommes qui deviennent grands, leur intime vérité, leurs regards sur ce qui les surplombe, Ira Sachs les filme avec une grâce bouleversante et une ouverture d’esprit qui semble ne pas connaître de limite.

Le Monde par Mathieu Macheret
A la fin de Brooklyn Village, on aurait presque envie de remercier Ira Sachs, son réalisateur, figure encore discrète mais déjà vénérable de la scène indépendante new-yorkaise, pour avoir tant pris soin de ses personnages, pour les avoir filmés comme s’il tenait avant tout à les protéger.

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Le Martinique Jazz Festival : des sons et des images

— par Janine Bailly—

randy-02Comme chaque année, le Martinique Jazz Festival nous est revenu avec le mois de novembre, riche de découvertes ou de re-découvertes musicales. Et lors même qu’il bat son plain, non seulement à Fort-de-France mais aussi égrenant ses notes sur tout le territoire de l’île, trois films documentaires, en lien avec l’événement, nous sont gracieusement proposés par Tropiques-Atrium, et ce pour la première fois dans la salle Frantz Fanon.

Treize heures, au dehors la pluie qui ne veut rendre gorge, et le cocon d’une salle obscure où trouver refuge… Le premier des trois films, au goût de nostalgie, porte le nom symbolique de « Africa America », et retrace une belle aventure qui hélas a trop vite pris fin, celle de Vibrations Caraïbes, manifestation venue relayer le festival Variations Caraïbes créé à l’automne 2006 à la Maison des Cultures du Monde et à l’Alliance Française de Paris, et qui voulait « ouvrir une fenêtre sur la création contemporaine des espaces insulaires et diasporiques de la Caraïbe créole et francophone… tisser des passerelles… lever le voile sur des pans inconnus des cultures de la Caraïbe… », puisqu’aussi bien, pour paraphraser Glissant, l’espace caraïbe est le lieu d’impulsion de la créolisation du monde et du métissage des cinq continents.

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Raving Iran

30 novembre 2016 à 19h Wahoo Café au Carbet

raving_iranUn film réalisé par Susanne Regina Meures
Production : Frei GMBH / ZHDK
Suisse, 2016
84 minutes, VOST

Synopsis :
À Téhéran, obtenir le droit à la fête est un combat difficile. Organiser une soirée musicale requiert des méthodes de film d’espionnage. S’y produire ou y participer peut mener en prison. Afin d’échapper au harcèlement policier, Anoosh et Arash, deux DJs de la scène house underground de Téhéran décident de quitter la ville et d’organiser une rave party dans le désert. Leur parvient alors, sortie de nulle part, une invitation pour jouer à Zurich, dans le plus grand festival techno du monde.

*****

Un documentaire se plonge dans la culture rave en Iran. Réalisé par la suisse Susanne Regina Meures, le film évoque les luttes, dangers et persécutions qu’affrontent deux DJ, Anoosh et Arash, « épuisés de se cacher de la police et de la difficulté à pouvoir rayonner davantage » qui organisent une dernière Rave dans des conditions dangereuses, en plein désert.

À Téhéran, ce deux musiciens tentent de vendre leur musique pressée illégalement, sous la menace d’une arrestation, le groupe commence à recevoir des sollicitations de festivals européens, mais ne savent comment faire face à la situation.

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Cinéma : « D’une famille à l’autre », « Brooklyn Village »

— Par Selim Lander —

dune-famille-a-lautreDifficile de communiquer les sensations provoquées par ce film. Peut-être le lecteur de cette chronique qui n’aura pas vu D’une famille à l’autre comprendra-t-il mieux ce que nous tentons d’exprimer s’il a eu la chance d’avoir entre les mains le livre d’Édouard Louis[i] En finir avec Eddy Bellegueule (Seuil 2014). Pour mémoire, Eddy Bellegueule est un garçon efféminé né dans une famille pauvre d’un village du nord de la France où, par tradition, on ne fait pas d’étude longue, où les filles se font engrosser prématurément tandis que les garçons partent vite à l’usine et se saoulent le samedi soir. Dans un tel milieu, Eddy ne peut que devenir l’objet des moqueries générales et le souffre-douleur des plus méchants. Toute la jeunesse d’Eddy ne sera donc qu’une suite de rebuffades, de brimades, d’efforts désespérés pour ne pas (trop) perdre la face. Il ne s’en sortira que grâce au théâtre, au collège, où il se fera remarquer, ce qui lui ouvrira la porte du « grand » lycée du chef lieu du département où il trouvera des garçons qui lui ressemblent.

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Pierre Verger, messager entre deux mondes

27 novembre 2016 à 19 h Eglise des Terres Sainville FdF

pierre_vergerUn film de Lula Buarque de Hollanda
Avec Pierre Verger, Gilberto Gil, Jorge Amado
Genre Documentaire
Nationalité Brésilien

Synopsis :
Le célèbre chanteur brésilien Gilberto Gil retrace la vie et l’œuvre foisonnante du photographe et ethnologue Pierre Verger. Un voyage de Salvador de Bahia au Bénin, en passant par Paris, qui nous fait découvrir la culture de Bahia et le lien intrinsèque entre le Brésil à l’Afrique.

La presse en parle :
Fluctuat.net par Agathe Moroval
(…) un hommage beau et discret au photographe engagé et fabuleux, amoureux du Bénin et du Brésil. Où l’on retrouve Gilberto Gil himself en improbable Monsieur Loyal. […] Le film cueille des mots et des images, et se présente avant tout comme un voyage en agréable compagnie. En très agréable compagnie, même. Le film (…) se fait le messager d’une vie.

TéléCinéObs par François Forestier
Pierre Verger (…) : sa vie et son oeuvre (…) sont évoquées ici par Gilberto Gil… On retrouve des documents précieux : la dernière interview de l’ethnologue, ses voyages dans des zones quasiment inconnues, ses découvertes.

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« La ligne de couleur » dans le cadre du Mois du Doc Martinique

25 novembre 2016 à 18h BU du campus de Schoelcher

la_ligne_de_couleurUn film de Laurence Petit-Jouvet
Avec Fatouma Diallo, Jean-Michel Petit-Charles, Yumi Fujimori
Genre Documentaire
Nationalité Français

Synopsis:
Vivre en France lorsqu’on est perçu comme arabe, noir ou asiatique. Des hommes et des femmes, Français de culture française, parlent chacun dans une « lettre filmée » de leur expérience singulière, intime et sociale, d’être regardés comme non blancs et d’avoir à penser à leur couleur. Ni victimes, ni accusateurs, ni revendicatifs, ils prennent juste le risque de libérer cette parole que l’on n’entend jamais, jamais comme cela.

La presse en parle :

Première par Isabelle Danel
Chaque segment est unique et bouleversant et mon tout crie la nécessité de réfléchir encore sur ce que diversité veut dire.

aVoir-aLire.com par François Bonini
En laissant la parole à des personnalités fortes, en les accompagnant d’une mise en scène soignée qui s’accorde à chacun, Laurence Petit-Jouvet trouve le ton juste pour dénoncer sans grandiloquence l’intolérable stigmatisation de tous les jours.

Les Fiches du Cinéma par Alexis Dutrieux
Laurence Petit-Jouvet offre, malgré des longueurs, un documentaire utile, aux témoignages originaux, sur la discrimination en France selon l’origine, et donc le faciès.

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« Les mille et une nuits » Volume 1 : un opus magnifique!

— Par Roland Sabra —

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L’impossible du réel qui toujours échappe… Miguel Gomes part de ce constat : le cinéma est ( lui aussi) incapable de rendre compte d’une réalité toujours façonnée par les moyens mis en œuvre pour tenter de la restituer. Il faudrait écrire du réel, mais on épargnera au lecteur le subtile distinguo lacanien entre réel et réalité. On prendra l’un pour l’autre par commodité. C’est donc l’impossibilité de faire état de la situation de son pays qui conduit le cinéaste portugais a emprunter la voie du conte. Un conte oriental : Les mille et une nuits dans lequel Schéhérazade raconte les inquiétudes qui s’abattent sur le pays : « « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays où l’on rêve de baleines et de sirènes, le chômage se répand. En certains endroits la forêt brûle la nuit malgré la pluie et en d’autres hommes et femmes trépignent d’impatience de se jeter à l’eau en plein hiver. Parfois, les animaux parlent, bien qu’il soit improbable qu’on les écoute. Dans ce pays où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, les hommes de pouvoir se promènent à dos de chameau et cachent une érection permanente et honteuse ; ils attendent qu’arrive enfin le moment de la collecte des impôts pour pouvoir payer un dit sorcier qui lèvera le sortilège… ».

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Quand un cinéaste innove : « Les Mille et Une Nuits », de Miguel Gomes

— par Janine Bailly —

les_1001_nuitsJe voudrais, en réponse polie à l’article un tantinet injurieux de Selim Lander, — paru sur ce site le 22 novembre sous le titre élégant de Cinéma : En avoir ou pas (Bellochio et Gomes) —, et qui m’a personnellement touchée, simplement retranscrire cet article de Télérama : il y est dit ce que j’ai ressenti lors de la projection du film à Madiana, et je tiens à remercier ceux qui ont eu le courage de le programmer tout en sachant que l’inédit, toujours, a commencé par faire hurler et fuir les foules… Quel est le contexte de l’œuvre ? La crise a frappé de plein fouet le Portugal, l’un des quatre pays européens dont la situation était si grave qu’ils durent faire appel, pour survivre, à la troïka. Le réalisateur Miguel Gomes décide donc de parler de son pays, soumis à une sévère austérité, et de suggérer/analyser les troubles qu’il traverse. Dans le premier volume d’un film constitué de trois opus, où, à la façon du recueil persan Mille et Une Nuits, il déroule une succession d’histoires différentes, le cinéaste contera, entre autres, celle de représentants européens venus en mission d’observation au Portugal, et qui souffriront d’étranges problèmes de virilité…

Fort de France, le 23 novembre 2016

TÉLÉRAMA : Critique lors de la sortie en salle le 24/06/2015

Les Mille et Une Nuits : volume 1, L’Inquiet

— Par Louis Guichard

Impossible d’oublier la beauté bizarre de Tabou (2012), film portugais au noir et blanc voluptueux, à la fois mélodrame intense et subtile parodie, en même temps muet et parlant.

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D’une famille à l’autre

24 novembre 19h 30 à Madiana en VO

dune_famille_a_lautreDe Anna Muylaert

Avec Naomi Nero, Dani Nefussi, Matheus Nachtergaele

Genre Comédie dramatique

Synopsis

Felipe profite de sa fin d’adolescence dans les fêtes branchées de São Paulo. Sa mère, qui l’élève seule avec sa jeune soeur, lui laisse une grande liberté. Sauf que leur mère n’est pas leur mère: un test ADN prouve qu’elle les a enlevés à la naissance. Séparés, les enfants sont précipités dans leur vraie famille. Les parents biologiques de Felipe, à sa recherche depuis 17 ans, se retrouvent face à un adolescent qui ne partage pas tout à fait leur conception de la vie…

La presse en parle :

Le Dauphiné Libéré par Jean Serroy
Un mélodrame familial doublé d’une crise d’identité sexuelle : la barque est lourde, mais la réalisatrice sait la mener avec doigté.
Première par Damien Leblanc
Porté par un récit concis et direct, la caméra donne fièrement vie à ce vibrant corps cinématographique qui, malgré l’adversité, conserve jusqu’au bout sa lumineuse énergie.
Positif par Eithne O’Neill
La mise en scène est faite de nuances. Ni dénouement, ni confrontation excessive, mais des touches impressionnistes, de sons, de cuisine, de couleurs et tons que le spectateur déchiffre.

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« Le pays à l’envers » un film de Sylvaine Dampierre

 30 novembre 2016 à 18h au Centre culturel du Lamentin

le_pays_a_lenversAvec Jean Dampierre, Manuel Gomez, Lena Blou
Genre Documentaire
Nationalité Français

Synopsis:
De retour dans l’île que son père a quitté 50 ans plus tôt, la cinéaste remonte le cours du temps pour retracer l’histoire de son nom. Au fil de ce voyage initiatique sur les terres d’enfance de son père, son enquête nous transporte jusqu’à l’époque de l’esclavage. Aux archives, dans les jardins créoles ou les ruines des usines à sucre, se croisent les chemins d’une mémoire vivante, se déssine la vision d’un pays où les récits, les corps, les musiques, parlent avec force d’une histoire qui résonne encore.

La presse en parle :

TéléCinéObs par La rédaction
(…) Avec une poésie incarnée, enracinée dans la terre, la cinéaste brosse le portrait d`une île à la fois malade du passé et capable de réinventer son identité. (…)

Dvdrama par Gwenael Tison
La réalisatrice réussit à accomplir un véritable devoir de mémoire, clairvoyant et d’une extrême pertinence.

Le Monde
(…) Sylvaine Dampierre parvient à élever son propos tout à la fois à la hauteur d’une mémoire collective et d’une enquête poétique (…) La qualité du Pays à l’envers est aussi d’avoir le courage d’aller vers des choses triviales et de passer par le truchement de personnages extérieurs, qui enrichissent le film de leur expérience.

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Cinéma : En avoir ou pas (Bellochio et Gomez)

— Par Selim Lander —

02AIl faut rendre grâce à Steve Zébina, qui programme les films en V.O. pour Tropiques Atrium, pour son éclectisme qu’il affiche d’ailleurs clairement, avec un intérêt particulier pour le cinéma d’auteur. Grâce à lui, le spectateur martiniquais peut ainsi avoir un bon aperçu sur la filmographie contemporaine dans toute sa diversité, de l’Asie à l’Amérique latine, des films tout public aux films pour happy few. Car il en va du cinéma comme de l’art plastique. Les cinéastes les plus encensés par les spécialistes ne sont pas nécessairement ceux qui ont le plus de succès. Certaines palmes d’or, à Cannes, en font la démonstration évidente : combien de spectateurs enthousiastes pour Oncle Boonmee du grand (?) Apichatpong Weerasethakul ? Et ce n’est qu’un exemple. En ce mois de novembre, S. Zébina a décidé de présenter à la fois un classique du cinéma qui ressort en salles dans une copie rénovée, Les Poings dans les poches de Marco Bellochio (1965) et Les Mille et une nuits de Marco Gomez (2015). Le premier, chef d’œuvre incontesté, le second, un film pour « amateur éclairé », présenté (mais non primé) à la quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes.

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Ciné Midi Jazz : le jazz sur fond d’écran

jazz_cineDes projections gratuites à 13h accompagnent le Martinique Jazz Festival 2016 à Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon

Entrée libre

Programme :

Africa America 

Michel Reinette et Laurent Champonnois – 2010 – 52 min 

Une traversée artistique des Afriques aux Amériques tournée à l’occasion du Festival Vibrations Caraïbes avec pour guides des musiciens, des plasticiens, des écrivains issus de la Caraïbe, d’Afrique et des États-Unis d’Amérique. Avec Randy Weston, Jacques Schwarz-Bart & Karim Ziad Gwoka Gnawa Jazz, Kali, Manu Dibango, Mutabaruka….

Vendredi 25 novembre à 13h

Retour en Afrique 

1983 – Frank Cassenti – 49 min

Le saxophoniste Archie Shepp effectue son premier voyage en Afrique pour retrouver ses racines. Dakar, l’île de Gorée, Saint-Louis du Sénégal sont les étapes de ce voyage où le musicien aura l’occasion de faire des rencontres et de jouer. Le musicien est suivi par le cinéaste Frank Cassenti et le film se déroule comme une sorte de carnet de voyage à deux voix.

Mercredi 30 novembre à 13h

Jeudi 1er décembre à 13h

Carlos Maza l’énergie de l’homme libre

Frank Cassenti – France – 2015 – 55 min

Né au Chili, indien, fils d’opposants à la junte militaire, Carlos Maza est un exilé longtemps établi à Cuba.

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« Madiafilms » 1

Le coup d’oeil de Guy Gabriel

aff_mal_de_pierresMal de pierres, de Nicole Garcia ; avec Marion Cotillard, Alex Brendemühl, Louis Garrel

Gabrielle a grandi dans la petite bourgeoisie agricole ; elle rêve d’absolu et fait scandale ; mariée par ses parents à un ouvrier agricole, qu’elle n’aime pas et n’aimera jamais dit-elle. Tout va basculer quand elle est envoyée en cure thermale pour soigner ses calculs rénaux ; elle y rencontre André Sauvage, un soldat qui revient de la guerre d’Indochine.

Mal de pierres est le récit d’un amour contrarié, on pourrait même dire d’une vie contrariée ; en effet, Gabrielle fille de la petite bourgeoisie agricole rêve de passion absolue à une époque où les jeunes femmes sont destinées au mariage ; dans ce contexte, elle finit par déranger et même considérée comme folle.
On ne sait plus si elle vit son rêve ou rêve sa vie.
Ce destin de femme est filmé avec maestria par Nicole Garcia qui nous montre une Marion Cotillard au sommet de son art et qui n’a jamais été aussi belle ; elle reflète toute l’angoisse et la mélancolie de son existence, empêchée, serait-on tenté de dire.

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