Catégorie : Cinéma

RCM 2017 : Moonlight

Jeudi 23 mars 2017 à 19h 30. Madiana

De Barry Jenkins
Avec Alex R. Hibbert, Ashton Sanders, Trevante Rhodes
Genre Drame
Nationalité américain
Synopsis:
Après avoir grandi dans un quartier difficile de Miami, Chiron, un jeune homme tente de trouver sa place dans le monde. Moonlight évoque son parcours, de l’enfance à l’âge adulte.

Lire aussi :« Moonlight » : noir et gay, la fin d’un tabou 

La presse en parle :
Les Inrockuptibles par Romain Blondeau
Pirater le vieil imaginaire hétérocentré du gangster-movie, tordre les faux-semblants et exalter I indifférenciation des genres : telle est la beauté ultramoderne de ce rayonnant « Moonlight » (…).

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Aux RCM 2017, un regard neuf sur le monde

— par Janine Bailly —

Nous faire, en sus des « films dont on parle », découvrir et aimer des cinémas nouveaux et différents, ou des cinéastes trop peu connus du grand public, loin des blockbusters à l’américaine qui remplissent régulièrement et (trop ?) longuement les salles, telle est une partie de la mission que s’est donnée Steve Zébina, à la tête des RCM. Et quand en début de séance, souvent essoufflé d’avoir couru à ses tâches diverses et variées, il nous livre de façon si communicative ses émotions et coups de cœur, nous ne pouvons qu’adhérer à ses propositions ! J’aimerais en donner pour preuve trois films vus ces lundi et mardi de printemps, trois films qui m’ont émue, interpellée, enrichie et donné un regard neuf sur le monde.

Lundi il y eut, à Madiana, de Claudia Sainte-Luce, Jazmin et Toussaint, film venu du Mexique, et dont les rôles-titres sont avec maestria tenus par la réalisatrice elle-même et par le parrain du festival, un Jimmy Jean-Louis étonnamment véridique en sexagénaire malade et déclinant. C’est bien là la magie du cinéma, que de nous faire croire à une transformation radicale de l’acteur, dans l’acceptation d’une personnalité si loin de son âge, si différente de son aspect et de sa condition physiques véritables ! De

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RCM 2017 – Suite (1)

Jazmin et Toussaint, La Danseuse

— Par Selim Lander —

Jazmin et Toussaint de Claudia Sainte-Luce

Un film d’auteur autobiographique dans lequel la réalisatrice s’est d’autant plus investie qu’elle interprète elle-même son propre rôle. Claudia Sainte-Luce est mexicaine mais de père haïtien. Elle a avec ce dernier des rapports compliqués. Lorsqu’il tombe malade, elle s’en occupe plus par devoir que par amour filial véritable. Il faut dire que le père, autoritaire, et qui s’enferme de plus en plus dans son monde à partir du moment où son esprit commence à partir à la dérive, ne laisse guère entrevoir de tendresse.

La volonté de Cl. Ste-Luce de coller à la réalité l’empêche de développer un scénario débouchant sur autre chose que la situation posée au départ. Il y a bien quelques échappées sur la vie privée de la jeune femme, son (ses) boulot(s), ses amis et sur la vie passée du père (qui a passé sa jeunesse en Haïti, a vécu à New-York, au Venezuela avant le Mexique) mais le film prend très souvent la forme d’un huis-clos entre père et fille.

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RCM 2017 : The fits

Mercredi 22 mars 2017 à 19h 30. Madiana

de Anna Rose Holmer
Avec Royalty Hightower, Alexis Neblett, Da’Sean Minor
Genre Drame
Nationalité américain
Synopsis :
Toni, 11 ans, s’entraîne dans la salle de boxe de son grand frère.
Elle découvre qu’à l’étage au dessus, un groupe de filles apprennent une variante très physique du hip hop, le drill.
Attirée par leur énergie, leur force, leur assurance, Toni abandonne peu à peu la boxe pour la danse…

La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Frédéric Mignard
Film de silence, oeuvre d’ambiance, « The Fits » s’est imposé cette année à Sundance et Deauville comme un OVNI précieux, dont la personnalité n’est peut-être pas la plus aimable pour les spectateurs réfractaires aux grammaires alambiquées, mais son regard puissant sur l’enfance et l’adolescence, en fait l’une des productions les plus enthousiasmantes et les plus marquantes de son époque.

Cahiers du Cinéma par Jean-Philippe Tessé
Il y a longtemps qu’un premier film ne nous avait mis dans un tel émoi.

20 Minutes par Caroline Vié
De son passé de documentariste, Anne Rose Holmer a conservé un don époustouflant pour capter les mouvements de chrorégraphies aussi physiques que virtuoses.

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Sur les premiers écrans des RCM 2017 : Par la grâce des enfants

— Par Janine Bailly —

Faute de temps, et parce que d’autres activités culturelles fort intéressantes s’offrent à nous, peu nombreux sont ceux qui pourraient dire « Aux RCM, j’ai tout vu ! ». Consolons-nous en pensant que la qualité est souvent préférable à la quantité !

La soirée d’ouverture nous offrait la primeur d’un documentaire, Nannan, première production de Tropiques-Atrium. Réalisé par Aymeric Cattenoz et Christian Foret, le film, s’il n’est pas parfait, s’il lasse par sa répétitivité et par la trop longue prestation de certains personnages, s’il offre parfois des images approximatives, a cependant le grand mérite de nous entraîner sur des chemins différents, vers ces artistes, dont certains trop peu connus, qui sont et l’âme et le sel de La Martinique. Qu’elle est touchante, la séquence où l’on voit le corps aérien de Josiane Antourel danser pour nous, et comme est beau ce visage de Bambooman, retourné vers nous et qui lentement s’éloigne, sur la toile !

Trois œuvres ensuite, parmi celles proposées, issues de trois pays différents, mais qui ont en commun de privilégier, comme en une promesse d’avenir, enfants et adolescents.

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RCM 2017 : Neruda

Mardi 21 mars 2017 à 19h 30. Madiana

De Pablo Larraín
Avec Luis Gnecco, Gael García Bernal, Mercedes Morán
Genres Drame, Biopic, Policier
Nationalités chilien, argentin, français, espagnol, américain

Synopsis
1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète.

Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Il joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire

La presse en parle :

Chronic’art.com par Guillaume Orignac
Larrain semble avoir ici tout simplement filmé son admiration pour la figure paradoxale de Neruda, en signifiant que ses artifices, sa voix poétique aussi bien que ses délires fictionnels, sont ceux-là même qui ont donné une voix au peuple latino-américain.

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RCM 2017 – premiers aperçus

Le Christ aveugle, Relève, histoire d’une création, Your Name

— Par Selim Lander —

L’abondante programmation des RCM 2017 est telle qu’elles ne cèdent rien à bien des festivals de cinéma : 36 longs métrages, dont 6 documentaires auxquels s’ajoutent 10 courts-métrages de la dernière Semaine de la critique ou de la sélection ADAMI (Cannes 2016), plus 8 courts métrages caribéens, des courts-métrages d’animation des élèves de l’École des Gobelins, 16 vidéo-clips, etc. et enfin, last bust not least, deux films pour les chères petites têtes noires (ou blondes). On espère que les Martiniquais mesurent bien la chance qui est la leur. En attendant, soulignons qu’un modeste chroniqueur ne saurait y suffire et pas davantage la tout aussi modeste équipe des critiques de madinin-art, d’autant plus qu’elle se trouve, en cette période cruciale, privée de son chef, le valeureux et talentueux Roland Sabra. Nous ferons donc ce que nous pourrons. Voici, en attendant la suite, une première moisson de films.

Le Christ aveugle de Christopher Murray

Commençons par le dernier visionné, celui qui est le plus frais dans notre tête, et certainement pas le moins intéressant.

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RCM 2017 : Le Christ aveugle

Dimanche 19 mars 2017à 19h 30 à Madiana

Un film de Christopher Murray

Avec Michael Silva, Pedro Luis Godoy, Ana María Henríquez, Bastián Inostroza, Mauricio Pinto
Synopsis :
Michael (30) est un mécanicien qui dit avoir eu une révélation divine dans le désert. Loin de le croire, les voisins le traitent comme l’idiot du village. Plus tard, quand il apprend que son ami d’enfance a eu un accident dans un village reculé, Michael décide de tout quitter pour faire un pèlerinage, pieds nus, et tenter de le guérir en accomplissant un miracle. Sa démarche va attirer l’attention des pauvres gens, démunis par l’abus de l’exploitation minière. Ils voient en lui un nouveau Christ en mesure d’atténuer la dure réalité du désert chilien.

Le producteur n’a pas la foi et nous explique son choix.

Sélectionné cette année à la Mostra de Venise, en compétition officielle, ce premier film ambitieux du réalisateur Christopher Murray débute sa route sur les sillons du grand écran. Le Festival International du Film de San Sebastian, en Espagne, l’a également choisi dans sa section « Horizons » et les producteurs du film entendent bien ne pas s’arrêter là pour toucher le public.

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Rencontres Cinémas Martinique 2017 : le programme

Du 17 au 25 mars 2017 à Tropiques- Atrium  et à Madiana

— Présentation de Steve Zébina —

Télécharger le programme complet en pdf

Un festival est comme une histoire, un conte qui nous emmène au gré des films des projections, des échanges, à visiter un imaginaire.

Pour cette 12e édition et après notre virée africaine, c’est à une exploration d’un autre continent de cinéma que nous vous convions : L’Amérique du Sud.

Comme l’an dernier, nous laisserons notre désir d’exhaustivité aux oubliettes et tel un personnage de Macondo, nous nous enfoncerons dans cette cinématographie riche et variée.

Premier pas : étendre les frontières géographiques. Cette Amérique que certains appellent Latine, hispanophone, ne peut se réduire à un continent.

Les perles de la Caraïbe, de Puerto Rico à Cuba,les héritages africains, amérindiens, irriguent ces cultures composites. Le cinéma raconte cette histoire à travers des coproductions régulières, l’existence de célèbres écoles cubaines ou mexicaines qui ontformé toute une génération de réalisateurs, de techniciens. C’est cette dynamique globale qui a permis l’émergence d’auteurs.

Décrire un cinéma c’est aussi mettre en exergue son apport au monde.

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« Dillinger è morto », un film de Marco Ferreri

Mardi 14 mars 2017 à 20h

espace d’art contemporain 14°N 61°W
Place de l’Enregistrement
97200 Fort de France – Martinique FWI

Synopsis :
Glauco (Michel Piccoli), concepteur de masques à gaz, rentre chez lui dîner, après avoir écouté, non sans un certain ennui, un discours subversif d’un de ses collègues. Il trouve sa femme (Anita Pallenberg) déjà couchée (elle est souffrante). Il décide de dîner seul en regardant la télévision, notamment un reportage à la gloire de Fausto Coppi. Ensuite il se projette différents films de vacances et fait l’idiot devant l’écran. Après quelques jeux érotiques avec sa bonne (Annie Girardot), il finit par tuer sa femme au moyen d’un revolver qu’il a trouvé par hasard enveloppé dans un vieux journal annonçant la mort du gangster américain John Dillinger. Auparavant, il avait remis le revolver en marche et s’était amusé à le peindre en couleurs clownesques.

Prise de conscience par un bourgeois de l’absurdité de la vie dans la société de consommation, ce film est une sorte de fable absurde et cynique, genre dans lequel excellait Marco Ferreri.


 

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 » La Sociale  » film de Gilles Perret. Projection-débat

Vendredi 10 mars prochain, 19h30, à la Médiathèque de Port-Louis, ( 971)

AMD-Guadeloupe proposent,
une projection-débat avec le film « La Sociale » de Gilles Perret (2016)

De Gilles Perret
Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalité Français
Synopsis:
En racontant l’étonnante histoire de la Sécu, La Sociale rend justice à ses héros oubliés, mais aussi à une utopie toujours en marche, et dont bénéficient 66 millions de Français.

La presse en parle :

aVoir-aLire.com par Jérémy Gallet
C’est tout l’intérêt de ce documentaire que de réhabiliter un homme et une oeuvre, en rappelant combien les lois du marché et leurs appétits voraces constituent une menace pour notre système de protection sociale.

L’Humanité par Dominique Widemann
Le cinéaste Gilles Perret en restitue le sens et les valeurs issus du Comité national de la Résistance. Œuvre utile.

Télérama par Jérémie Couston
Déjà auteur d’un documentaire sur le programme du Conseil national de la Résistance (« Les Jours heureux », 2013), Gilles Perret continue son travail de mémoire.

Marianne par Jack Dion
C’est cette épopée que raconte la Sociale, un film de Gilles Perret que l’on se permettra de conseiller à tous ceux qui ont fait du Tina («there is no alternative») thatchérien leur sport favori.

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Voir l’olivier lors de la nuit des AMD Guadeloupe

— Par Patrice Ganot —

Les AMD, les Amis du Monde Diplomatique, est une association dont un groupe s’est constitué en Guadeloupe. Depuis cette constitution, le groupe a réalisé de nombreuses manifestations. Les plus fréquentes, l’organisation de projections-débats. Elles se déroulent, généralement, à la Médiathèque de Port-Louis. La dernière nous a permis de voir un film documentaire relatif à l’invasion du Panama par les USA, en 1989, et d’échanger avec une jeune femme, chargée à la Région de la coopération Guadeloupe-Panama ; sa grande connaissance du pays a rendu cet échange des plus passionnants.

Le groupe des AMD organise aussi, à la salle Robert Loyson du Moule, « LA NUIT DU FILM ENGAGÉ ».

Il s’agit de projections de 4 films, entrecoupées de débats avec des intervenants choisis en fonction des thématiques « engagées » par les films.

En février 2016, la première « NUIT » nous a permis de voir : « La classe ouvrière va au paradis », « L’expérience Cecosesola », « Les couilles de l’éléphant », « La Terre Promise ».

Le 24 février dernier, deuxième nuit, : « l’olivier », « Jikoo, la chose espérée », « Guibord s’en va-t-en guerre »,  » Gulîstan, terre de roses ».

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« Moonlight » : noir et gay, la fin d’un tabou

— Par Nicolas Schaller —

Dans « Moonlight », qui vient de recevoir l’Oscar du meilleur film, Barry Jenkins déconstruit avec grâce les préjugés hypermachistes de la culture hip-hop afro-américaine. Entretien.

Trois temps dans la vie de Chiron, jeune Black de Liberty City (Miami), de l’enfance à l’âge adulte : « Moonlight », sacré Oscar 2017 du meilleur film, ne serait qu’un récit d’apprentissage de plus s’il n’était aussi et surtout celui d’une romance homosexuelle refoulée. Une coming-of-age story du coming out, dirait-on à Hollywood. Ou comment le déterminisme social et les codes de son milieu transforment un gamin du ghetto en ce qu’il n’est pas avant que l’amour ne le libère. Tiré d’une pièce de théâtre autobiographique de Tarell Alvin McCraney (« In Moonlight Black Boys Look Blue »), « Moonlight » est un objet de cinéma unique, l’un des plus beaux de ce début d’année. Comme un point final idéal à l’ère Obama.

Entretien avec son réalisateur, Barry Jenkins.

Votre film semble le premier à traiter aussi frontalement de l’homosexualité dans la communauté afro-américaine. « Moonlight » a-t-il été compliqué à monter ?

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Les Oscars 2017 contre Donald Trump en dix moments clés

Le président américain a fait l’objet de vives critiques lors de la 89e cérémonie des récompenses du cinéma d’outre-Atlantique. Retour sur ces sorties que l’intéressé n’a pas encore commentées sur son compte Twitter.

«L’Oscar du président le moins apprécié est attribué à… Donald Trump!» Pour cette 89e cérémonie des Oscars, la salle du Dolby Theater est devenu le temple de la résistance contre le président américain. La vraie star de la soirée, c’était lui, cible de vives critiques tout au long de la soirée. Retour sur les dix moments «anti-Trump» qui ont marqué cette cérémonie.

• Tribune anti-Trump

Vendredi, deux jours avant même la cérémonie des Oscars, le réalisateur iranien Asghar Farhadi et cinq autres réalisateurs également nommés dans la catégorie «meilleur film étranger» ont publié une tribune anti-Trump. Signe de protestation contre le décret présidentiel interdisant l’accès aux réfugiés et ressortissants de sept pays musulmans signé par Trump – puis invalidé par la Cour d’appel de San Francisco – ils ont publié un communiqué dénonçant «le climat fanatique et nationaliste» régnant à l’heure actuelle aux États-Unis.

«Quel que soit le vainqueur de l’Oscar du meilleur film étranger ce dimanche, nous refusons de le penser en termes de frontières», déclare ainsi le communiqué.

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Les plus mauvais films et interprètes de l’année ont été…

Les gagnants des 37es Razzie Awards, qui récompensent les plus mauvais longs métrages et interprètes de l’année, ont été annoncés samedi dans une vidéo, à la veille des Oscars. Un documentaire à charge contre Hillary Clinton repart avec le titre tout sauf envié de pire film de l’année.

Même lorsqu’il s’agit de distinguer avec humour ce qui se fait de moins bien, Hollywood se montre encore très politique cette année. Hillary’s America: The Secret History of the Democratic Party est un documentaire sorti pendant l’été 2016 qui prétendait dénoncer le vrai visage de l’adversaire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, ainsi que les mensonges de son parti.

Le film, qui a été durement critiqué pour sa subjectivité et ses incohérences par les médias américains, mais applaudi à l’époque par le candidat républicain, a reçu quatre Razzie Awards. Dinesh D’Souza, néoconservateur à l’origine du documentaire dans lequel il apparaît, a récolté les prix du pire acteur et du pire réalisateur (avec Bruce Schooley, qui l’a épaulé dans son projet). Becky Turner, qui a prêté ses traits à Hillary Clinton pour certaines scènes, a pour sa part été désignée pire actrice de l’année.

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Le pire du cinéma étasunien : les nominés 2017

Les Raspberry Awards du mot anglais raspberry (framboise) est utilisé en référence à l’expression « blowing a raspberry », qui signifie « faire un bruit de dérision », semblable à celui du pet. Les Raspberry Awards (Framboises d’or) ou Razzies Awards, decernés par les journalistes, professionnels de l’industrie du septième art et cinéphiles membres de l’association The Golden Raspberry Awards Foundation récompensent chaque année les pires productions, acteurs, réalisateurs et scénaristes… Des prix aussi amusants que dérangeants, remis lors d’une véritable cérémonie officielle traditionnellement organisée la veille des Oscars. A la clé pour les lauréats, une boîte de pellicule surmontée d’une framboise dorée, estimée à quelques 4,97 dollars…

Au fil des ans, les Razzie Awards ont décerné trois types de récompenses.
Razzie Award
La récompense la plus célèbre. Elle se présente généralement sous la forme d’une framboise posée sur une bobine de film Super 8, le tout peint en jaune doré et d’une valeur d’environ 5 dollars. Elle fut décernée pour la première fois en 1981.

Worst Career Achievement Award
Cette récompense fut décernée de 1981 à 1987 pour distinguer les personnalités ayant eu la pire carrière.

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« Elle », « Juste la fin du monde », « Divines » et « Merci patron »

Le film « Elle » du Néerlandais Paul Verhoeven et son actrice Isabelle Huppert ont été sacrés vendredi soir aux César lors d’une soirée qui a aussi fait une large place au film « Divines« .
La cérémonie qui s’est déroulée Salle Pleyel, a également pris une tournure politique avec un appel à la défense de la liberté dans l’Amérique de Trump de la star George Clooney, et un autre à voter à gauche du réalisateur britannique Ken Loach.
Grand favori avec onze nominations, « Elle » a remporté le César du meilleur film. Très bien accueillie au dernier Festival de Cannes, cette histoire d’une femme violée qui se met à traquer son agresseur avait déjà obtenu le Golden Globe du meilleur film étranger. « Isabelle Huppert, tu as ajouté un niveau supérieur à ce film, et c’est quelque chose que je n’avais pas à l’esprit quand j’ai commencé. C’est quelque chose qui s’est passé avec toi », a déclaré Paul Verhoeven en recevant son prix. Déjà récompensée par un Golden Globe de la meilleure actrice dans ce rôle et en lice pour les Oscars décernés dimanche, Isabelle Huppert a remporté le César de la meilleure actrice.

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La famille, objet éminemment cinématographique

Ces derniers jours à Fort-de-France, et ce pour quelques semaines sans doute, trois films ont l’heur de remplir les salles, et non les plus petites, du complexe cinématographique de Madiana.

— par Janine Bailly —

Ces trois films nous parlent de ce qu’est ou pourrait être la famille, sous différents cieux, à différentes époques, et selon des problématiques qui, si elles sont dissemblables, ont en commun d’analyser le vivre ensemble, ses bonheurs et ses difficultés, les traumatismes aussi qui lui sont indiscutablement liés. La famille comme cellule close sur elle-même et souffrant de ses propres maux intérieurs, mais aussi la famille en ce qu’elle est unité constitutive de nos sociétés occidentales, une cellule ouverte sur l’extérieur, un membre indissociable du reste du corps social. Entrer au cœur d’une famille singulière, au plus intime de son fonctionnement, c’est aussi nous faire appréhender les problèmes plus universels qui sont ceux des rapports humains, de la communication établie ou brouillée entre les êtres. L’écrivain portugais Miguel Torga, n’affirme-t-il pas que l’universel, c’est le local moins les murs ?

C’est, dans Il a déjà tes yeux, de Lucien Jean-Baptiste, traité sur le mode de la comédie mais sans exclure le sérieux du propos, l’histoire touchante de ce couple français mixte, lui d’origine antillaise, elle d’origine sénégalaise, mais tous deux de peau noire, qui adopte un enfant de peau blanche, yeux et cheveux clairs, acte généreux qui les remplit d’un bonheur immense, acte d’ordinaire salué comme courageux, mais acte qu’ici la société de façon assez unanime réprouve, tant il est vrai que sortir du rang et des comportements moutonniers fait que bien volontiers l’on vous fustige et vous montre du doigt !

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« Il a déjà tes yeux » : à voir!

A l’affiche à Madiana

— Par Roland Sabra —

Déjà dans «  La Première étoile » avec l’histoire d’une famille noire qui part en vacances de neige faire du ski, Lucien Jean-Baptiste affichait son penchant pour dénoncer dans des histoires décalées, des situations inversées et sur le mode de la comédie les clichés xénophobes voire racistes qui minent « le vivre ensemble. »

Dans un film toujours pensé, réfléchi, très écrit avec des personnages construits il revient, dans le genre feel good movie, sur cette thématique qui lui tient à cœur. Il le fait avec humour, à cent mille lieues de tout didactisme en peignant chaque personnage à la façon d’un idal-type en excluant tout esprit de caricature.

Paul, antillais, aime Sali, née en France de parents sénégalais. Paul et Sali ont un désir d’enfant. Sali ne peut pas porter d’enfant. Paul et Sali font une demande d’adoption. Paul et Sali obtiennent satisfaction. Paul et Sali « héritent » de Benjamin un petit blond aux yeux lavande. Paul et Sali vont devoir faire face aux réactions de leurs entourages.

La comédie se déroule pendant la période probatoire avant l’adoption définitive et passe en revue avec humour l’ensemble des préjugés socio-culturels propres à chaque communauté.

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« Chez nous »: à quelles dates?

De Lucas Belvaux
Avec Emilie Dequenne, André Dussollier, Guillaume Gouix
Genre Drame
Nationalités Français, Belge

Synopsis :
Dans le département du Pas-de-Calais, Pauline est une jeune infirmière libérale qui doit en permanence tout concilier: son métier où elle croise la misère sociale, ses enfants qu’elle élève seule, et son père ancien métallurgiste à la retraite dont elle doit s’occuper. Souhaitant profiter de sa popularité dans son quartier, des dirigeants d’un parti extrémiste, le Bloc patriotique, lui proposent d’être leur candidate aux prochaines municipales. Bien qu’elle ait grandi dans la culture communiste, Pauline se laisse séduire par les discours d’Agnès Dorgelle, la présidente de ce parti nationaliste qui affirme se préoccuper du sort des ouvriers. Elle accepte donc la proposition et se met à battre campagne dans sa ville. Toute sa vie en est alors chamboulée car beaucoup de gens de son entourage commencent alors à se détourner d’elle.

La presse en parle :

La Croix par Jean-Claude Raspiengeas
Malgré quelques scènes un peu faiblardes, des situations bancales, cette fiction, si proche de la réalité, est portée par de très bons acteurs (André Dussollier passant de la suavité à la menace, Émilie Dequenne ballottée, Catherine Jacob conforme au modèle, Guillaume Gouix en petite frappe tourmentée).

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« Silence » un film de Martin Scorsese

— Par Guy Gabriel —

Réalisé par Martin Scorsese ; avec Andrew Garfield, Adam Driver, Liam Neeson, Tananobu Asano ,Issei Ogata

1633, les jeunes jésuites Rodrigues et Garupe insistent pour aller au Japon afin de retrouver le père Ferreira, leur mentor qui les a guidés sur le chemin de la spiritualité ? Celui-ci a, en effet, disparu ; qu’est-il devenu ? Sur place il vont découvrir, à leur risques et périls, l’incroyable vérité, en étant obligés d’affronter les seigneurs féodaux qui voient d’un mauvais œil l’arrivée des hommes d’Eglise ; leur vie est rapidement en danger.

Scorsese, une fois de plus, vérifie l’adage qui dit : « Tu peux quitter la religion, mais Dieu te retrouve toujours » ; en effet, voilà qu’avec son dernier film il se trouve face à Dieu, en s’interrogeant sur son silence face aux exactions des hommes. Sans jamais tomber dans un prosélytisme désuet, il met en question ce silence en doutant sérieusement du rapport de domination qu’installe la religion chrétienne en voulant prouver que son vision de Dieu est la seule vérité qui puisse être ; rapport de domination qui n’hésite pas à écraser toute autre regard ; ici, et sous forme d’une enquête qui va mettre en danger deux prêtres jésuites, inquiets de la disparition de leur mentor dans le Japon du XVIIe siècle, le film va prendre des allures de thriller extrêmement original qui n’hésite pas à montrer la violence et l’intolérance à l’œuvre.

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Festival Prix de court 2017 : le palmarès

Le festival de courts métrages Prix de court s’est cloturé samedi soir au palais des congrès de Madiana. Le 1er prix a été remporté par « Féfé Limbé » de Julien Sillorayqui aconte l’histoire du premier chagrin d’amour de Féfé à 65 ans. L’auteur avait déjà réalisé Frincesse en 2013 et Ma Manman d’lo en 2014. Il bénéficiera notamment d’une aide à la production de 20 000 euros et d’une diffusion de deux semaines sur les Antilles-Guyane.

Voir un extrait ci-dessous.

Le Prix du meilleur espoir : Hugo Rousselin pour « Viré » ; le Prix du public pour Evans-Alexandre Martot pour « Dominan-Dominé » ; le Prix spécial du jury pour Laurent Tanguy pour « La traversée » ; le Prix section école pour Léa Lagier et Malick Doré pour « Life Note » ; le Prix d’interprétation revient à Pierre Valcy pour son rôle dans « Féfé Limbé » et enfin, une mention spéciale pour Fabienne Orain-Chomaud pour son film « Nigthmare before wedding » .

« Féfé Limbé »

Synopsis :

Féfé vit son premier chagrin d’amour. Il a soixante-cinq ans.

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La Berlinale crée la surprise en récompensant une romance hongroise

La réalisatrice Hongroise Ildiko Enyedi reçoit un Ours d’or pour son film film à « On body and soul », le 18 février 2017 à Berlin

Le film hongrois « On body and soul », une histoire d’amour poétique se déroulant dans un abattoir, a obtenu samedi l’Ours d’or de la Berlinale, premier des grands festivals de l’année.
Ce film de la Hongroise Ildiko Enyedi, Caméra d’or à Cannes en 1989, a obtenu la plus haute récompense de la 67e Berlinale, face notamment à celui du Finlandais Aki Kaurismäki sur les réfugiés, grand favori des critiques qui repart avec en lot de consolation le prix de meilleur metteur en scène.
« Le jury est tombé amoureux de ce film, non seulement grâce à ses qualités mais aussi car il nous rappelle un mot que nous utilisons parfois trop facilement : la compassion », a déclaré son président, le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven.
Le film d’Ildiko Enyedi, une des quatre réalisatrices en compétition, parle d’un homme et d’une femme se désirant mais ne parvenant pas à communiquer, sauf dans le rêve qu’ils partagent, où elle apparaît en biche et lui un cerf dans une forêt enneigée.

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Fences

Jeudi 23 février 2017 à 19h 30 Madiana en VO

De Denzel Washington
Avec Denzel Washington, Viola Davis, Stephen Henderson
Genre Drame
Nationalité Américain

Synopsis:

Pittsburgh, dans les années 50. Il y a bien longtemps, Troy Maxson aspirait à devenir joueur de base-ball professionnel. Mais les grands clubs du pays n’acceptaient pas de Noirs dans leurs rangs. Troy s’est résigné à devenir employé municipal pour faire vivre sa femme et son fils mais son rêve déchu continue à le ronger de l’intérieur. Il prend alors une décision dont les conséquences mettent sa famille en péril…

Denzel Wahsington et Viola Davis sont les têtes d’affiche de Fences, adaptation par l’acteur américain de la pièce de théâtre du même nom, récompensée notamment du Prix Pulitzer de la meilleure œuvre théâtrale en 1987. Le long métrage est nommé à quatre reprises aux Oscars : meilleur film, meilleur scénario adapté, meilleur acteur pour Denzel Washington et meilleure actrice dans un second rôle pour Viola Davis. Cette dernière a déjà reçu le Golden Globe de la meilleure actrice au début du mois de janvier.

La presse en parle :

Médiafilm par Jonathan Guilbault
Avec ses changements de tonalité épousant le caractère imprévisible du protagoniste, l’intrigue progresse avec une lenteur calculée, révélant de manière précise les diverses nuances des combats intérieurs de chacun des personnages.

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Konbit pou Bel Ans

Jeudi 16 février 2017 à 18h

Université des Antilles
Campus de Schoelcher
Amphithéâtre Hélène Sellaye

Projection du documentaire sur l’aide apportée par ESA en Haïti après le cyclone Matthew.
Un film documentaire de 26 minutes réalisé par ESA-Caraïbes pour remercier les donateurs, montrer un autre visage d’Haïti, témoigner et débattre de la poursuite des actions de solidarité.
Un film qui montre un effort d’utilisation rationnelle et humanitaire de vos dons.
Film tourné, réalisé et monté bénovolement par Laure Martin Hernandez (réalisation), Vianney Sotès ( images et son ), Gaële Dufief ( montage) et Stéric ( infographie).

Venez nous rencontrer et débattre autour d’un film documentaire qui montre une autre manière de développer une coopération de solidarité de proximité, autour d’un film qui montre un peuple debout et digne avec des situations qui donnent à voir un autre visage d’Haïti.

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