— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
Habitation Clément. Jusqu’au 22 juin 2014
Comment qualifier son geste, ses propositions, ses regards ? De présences certainement, quelque chose qui suggère une signification , un mouvement, une séquence inspirant une durée, un récit. Mais de présences qui animent en même temps une évidence en retrait et une énigme éclairant son action dans l’expérience d’une façon de faire presqu’une façon d’être.
Pierre Roy Camille se lance dans cette consistance particulière, inventée, creusée, par un choix artistique qui réactive sans cesse sa définition et sa portée. L’artiste a fait le choix d’intervenir sur et dans des intervalles, qui ne sont pour lui ni des espaces vides, des pertes ou des erreurs. Mais la condition à partir de laquelle il se passe quelque chose. Des possibilités de passages vers l’ailleurs, d’issues hors le vide, d’interventions mettant en relief des facettes différentes de son interprétation.



Je suis noir, et forcément ça se voit. Du coup les Noirs que je croise à Paris m’appellent ‘mon frère ‘. Le sommes nous vraiment ?
En France, l’acte de naissance réel de l’École Normale prend corps avec la loi Guizot en 1833. Même si la loi ne concerne que les départements métropolitains, la Martinique veut aussi posséder son «École Normale». Le cheminement de cette construction durera cent ans. D’état embryonnaire, longtemps dénommé «cours normaux», elle n’achèvera sa véritable existence qu’au milieu du XXe siècle, dans un espace autonome chargé de symboles. On retrouve dans cet écrit les pères et mères fondateurs de l’Instruction Publique en Martinique. De condition plus que modeste, petit-fils ou petite-fille d’esclaves, leur courage et leur vaillance vont les transporter au-delà de l’océan.
Espace d’art contemporain 14°N 61°W poursuit  en 2014, ses résidences audiovisuelles et invite 
Son prénom est déjà un voyage à l’accent biblique. Son voyage personnel a suivi celui de l’art, pétri de spiritualité. Son père est ingénieur du son, sa mère, chanteuse et comédienne. Il est évident qu’enfant de la balle, elle soit elle-même artiste. Ses nombreuses expositions de par le monde : Canada, Cuba, France, Côte d’Ivoire, Colombie, Sénégal, Barbade, Usa, ne lui ont heureusement pas enlevé de sa spontanéité.
Le CEREAP en lien avec le CRILLASH
D’une modernité mélangée d’héritage, Richard-Viktor Sainsily Cayol nous parle d’un fruit de racines multiples, de mélanges d’influences qui aboutissent à la création ultime : « La plus belle performance humaine : un syncrétisme »
Cinq graveurs professionnels Nerio Quintero du Vénezuéla, Juan Bautista du Mexique, Mayra de los Santos Mexique, Dio Viana du Brésil, Elbia Polanca Venezuela, réunis autour des formes et du savoir faire, évoluent entre mémoire individuelle et mémoire collective à travers la mise en scène de techniques où sont inscrites les traces du temps qui passe, les mots d’une histoire qui défile tout comme les non-dits et les silences partagés.
L’exposition « L’eau qui coule, l’eau qui tombe, l’eau qui est. » aborde le vaste thème de l’eau et de ses représentations poétiques, iconiques, imaginaires et réelles dans la Caraïbe multiple d’aujourd’hui. L’eau dans la diversité de ses manifestations, joyeuses, nourricières, violentes, douces, soudaines, se fait porteuse de toute une série d’échos historiques, sociétaux, personnels et collectifs qui permettent à l’artiste d’explorer ainsi sa région. Le choix de deux artistes martiniquais et d’une artiste dominicaine initie à la fois l’ancrage et l’ouverture vers l’ailleurs. Comprendre son monde, comprendre une représentation, voir comment un même élément peut renvoyer à la fois, à la géographie, à l’histoire, à la société, à l’économie, à la famille, à l’environnement,voilà quelques unes des pistes que ces artistes pourront proposer à travers cette visite aux enfants. Ainsi, les petits comme les adolescents pourront trouver dans ce voyage au fil de l’eau le prétexte ludique, comme la base d’une réflexion et d’une construction d’un futur. L’exposition prendra en compte la spécificité de chaque artiste mais aussi les points communs qui les rapprochent et sera organisée dans une logique muséale autour de déclinaisons de la question de l’eau.
Les 18 et 19 mai, le Tropik Bonsaï Club vous donne rendez-vous pour découvrir son exposition bisannuelle « Bonsaï, couleur du vent ». C’est une rencontre passionnante qui vous est proposée pour cette 8ème édition.
Le parcours commence avec des œuvres contemporaines, pour remonter jusqu’à l’époque précolombienne, en passant par les grandes étapes de la conquête de l’Ouest.
Le marché de l´art est aussi ancien que les sociétés qui ont peuplé ce monde depuis quelques siècles. Mais il n´avait pas eu alors, la nature, l´ampleur et les traits qu´il détient à l´heure actuelle. D´abord, c´était l´échange direct des produits lorsque l´art ne possédait pas la lettre de créance qu´il présente dans le monde actuel mais il était plutôt une production artisanale. Peu à peu il a évolué pour devenir plus complexe jusqu`à en arriver aux grandes dimensions du méga marché de nos jours, à savoir, un marché spéculatif, non réglable (quoique ils existent des corporations dédiés complètement à la recherche, la promotion et le financement des valeurs du marché. Comme il est facile de constater sur la net) et juteux, de même que le marché immobilier et celui des pierres précieuses, pour ne citer que deux exemples. 
Jean-Marc Hunt nous mène dans les chemins de traverse, d’un univers et de ses profondeurs, à la fois matérielles et spirituelles qui s’offrent à notre contemplation. Car il nous convie à une réflexion et non à une vision purement esthétique.
Le centre de Bien Etre Jouanacaera inaugure début mai sa galerie d’art. Un projet innovant qui ne manque pas d’ambition puisqu’il s’agit de combiner dans un même lieu l’harmonie du corps et de l’esprit. Un message universel, qui sera porté en premier lieu par l’artiste OMoRO.
Sur la photographie, prise par Man Ray en 1926, Nancy Cunard pose, féline, dans une robe imprimée léopard, les cheveux coupés à la garçonne et les bras chargés jusqu’aux coudes de bracelets en ivoire. Pourtant, plus que son allure, c’est son regard perçant, cerné de khôl, qui aimante le visiteur de l’exposition du Musée du Quai-Branly. « L’ogresse maigre, d’une beauté farouche », selon la formule de Marcel Jouhandeau, semble animée d’une volonté sauvage de suivre le chemin qu’elle s’est choisi.
Aimé Césaire, Pablo Neruda et Rabindranâth Tagore éclairent nos questionnements sur le projet humaniste contemporain, à l’heure où aucun espace culturel ou géographique ne peut s’arroger seul le droit de le définir.
