Du 19 février au 2 avril 2022 au Créole Arts Café à Saint-Pierre
Présentation de l’Exposition
Vibrasyon a Mas est une exposition collective regroupant le travail de 4 photographes: Carla Bernhardt, Malaine Blonbou, Jessica Laguerre et Yannick Mondelo. Les 4 photographes parlent ici de l’identité culturelle de la Guadeloupe à travers leurs images, leurs émotions et leurs sensibilités.
Environ 50 photographies de moments forts du Mas sont présentées au public afin de lui permettre de s’immerger dans l’ambiance des rues lors des déboulés des groupes à Po.
Vibrasyon a Mas porte un regard artistique sur le carnaval d’aujourd’hui. Il ne s’agit pas de présenter des photographies conventionnelles mais de transporter le visiteur dans un univers d’émotions, de sensations et de vibrations multiples.
Des moments intimes, de solitude ou d’extase côtoient des scènes d’effervescence, où groupes et publics se mêlent au coeur de la ville de Pointe-à-Pitre. Des images qui dialoguent entre elles, des regards qui se croisent et finissent par ne parler que d’une seule voix. Le rythme du Mas est donné par l’intensité de ces arrêts sur image.
L’esthétique, la lumière, l’expression, la couleur sont les leviers des photographes qui accompagnent ou croisent ces groupes.

— Par Marie Gauthier —
La Station Culturelle est heureuse d’accueillirles artistes Singeon et Stéphanie Cazaentre pour une résidence de création intitulée 
Dans une exposition chronologique, le centre Pompidou a fait le choix de jouer son va-tout avec l’immense, le démesuré, qu’il s’agisse des toiles ou des sculptures. On y découvre un Baselitz brut de décoffrage avec souvent un clin d’œil à l’expressionnisme. Enfant en RDA, Baselitz naît près de Dresde dans une Allemagne détruite par la guerre, coupée en deux, subissant les conséquences du nazisme. Que faire de la violence, comment vivre dans une société sans dessus – dessous ? Baselitz confesse être reparti à zéro : à lui de trouver ses propres mythologies, à lui de trouver sa propre renaissance et son style. La déformation des corps, des choses sera un de ses traits distinctifs. Alors ses peintures sont chaotiques, blessées, à vif. Les personnages sont cabossés, aux aguets de leur vie intérieure. Reste à tout renverser : que faire de l’héroïsme et de la définition d’une virilité triomphante ? Entre blessés de guerre, pénis hypertrophiés, Baselitz prend le contrepied d’une imagerie normée.
Ce mois de janvier 2022 a permis d’ouvrir au bénéfice du public martiniquais quelques « Fenêtres sur Haïti », selon le titre choisi pour cet ensemble de manifestations : cinéma, théâtre, musique, expositions. Si Haïti est en très mauvais état (et ce n’est, hélas, pas d’hier, on pourra consulter au premier étage de l’Atrium des panneaux sur lesquels sont rappelées quelques-unes des atrocités commises par François Duvalier), sa créativité est intacte. Ainsi ces diverses manifestations ont-elles fait souffler un peu d’air frais sur une Martinique trop longtemps privée d’événements culturels.

L’année 2021 a été pour
Aujourd’hui encore, les historiens ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le nombre de victimes de la traite atlantique. Les documents manquent, bien évidemment, pour qu’une comptabilité exacte soit réalisée, cependant les écarts des estimations ne s’évaluent pas en dizaines ou en centaines de milliers, mais en millions. Comment est-il possible qu’un phénomène aussi tragique et fondamental puisse partager à ce point ceux qui se sont consacrés à son étude ? Il s’avère que le nombre, aussi vertigineux qu’il soit, ne suffit pas à dire.
Les temps de pandémie rendent difficile l’organisation d’un exposition réunissant des œuvres venues d’ailleurs comme la Fondation Clément en organise chaque année. Il est en effet bien risqué d’engager les frais qu’entraînent de telles expositions sachant qu’elles peuvent être annulées du jour au lendemain en raison des impératifs sanitaires. La Martinique, de surcroît, particulièrement atteinte par la Covid 19 du fait du faible taux de personnes vaccinées, présente à cet égard un risque accru. Heureusement, la Fondation possède son propre fonds, riche de plus de 800 œuvres émanant de plus de 250 artistes, de quoi organiser plus d’une exposition.
Que la beauté de l’île nous mène vers le Dieu, là où le vert devient dense, alors le chant des feuilles se présente à lui dans la fidélité des arbres, semble nous dire le peintre.
— Par Chantal Nabec —
C’est à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique (UFM) et l’Atelier le Point Rouge que Yolanda Naranjo s’est vue offrir une résidence d’artiste centrée sur le thème des menstruations. Le féminisme ne s’est intéressé aux règles que depuis peu. Le corps féminin a souvent été un point aveugle de la pensée féministe aux prises avec la domination patriarcale. L’émancipation supposait de nier les spécificités pour atteindre un idéal égalitaire neutre qui en réalité proposait, masqué, le masculin comme neutralité. Cette invisibilisation des règles était soutenue par les discours religieux. Les religions sémitiques (notamment juives et musulmanes) associent différentes croyances et interdits aux règles. Les femmes sont considérées en état d’impureté rituelle lorsqu’elles ont leurs règles. En Islam, pendant son cycle menstruel, la femme musulmane n’a pas le droit de faire sa prière ni son jeûne ni d’avoir un rapport sexuel (avec pénétration) avec son mari. Par ailleurs, pendant le pèlerinage de la Mecque, la circumambulation lui est interdite. Ces restrictions, ces interdits ne sont pas l’exclusivité des monothéismes, sikhisme, jaïnisme, hindouisme etc. y concourent eux aussi. Les menstrues des femmes étaient taboues hier et elles le sont encore aujourd’hui.
Qui ne connaît, en Martinique, le PABE (Plastik Art Band Experimental), ce groupe d’artistes plasticiennes de tous âges et qui, sous la bienveillance houlette de Michelle Arretche, trouvent d’année en année leur chemin auprès du public martiniquais ? Qui les a suivies a pu mesurer les progrès accomplis au fil du temps, leur professionnalisme.
À l’occasion de la clôture de l’exposition de Dan Beal Non-lieux et de l’ouverture de l’exposition de Nicolas Derné & Gerno Odang Territoire Infini, La Station culturelle organise une soirée tournée autour de la photographie en partenariat avec Abité et le Patio 19.
La Martinique demande l’inscription du site de la Montagne Pelée à l’inventaire du patrimoine mondial de l’UNESCO. Afin de soutenir cette candidature, la Fondation Clément a rassemblé quelques plasticiens contemporains autour de cette thématique précise, ou de celle, plus générale, de la Martinique, paysages et gens.
Petits formats et diversité
— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —
— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —
— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —
Le musée de Gungu, le plus grand musée privé de la République Démocratique du Congo, est parti en fumée dans la nuit de jeudi 4 à vendredi 5 novembre, avec plus de 20 000 pièces, dont des masques traditionnels et autres objets historiques de grande valeur, périssant dans un incendie à l’origine inconnue. Les responsables de ce site de la province de Kwilu privilégient la piste criminelle, la police a lancé une enquête. 