Roland Sabra

« Sang négrier » de Laurent Gaudé, m.e.s. de Khadija El Mahdi.

Théâtre de Saint-Maur-des-Fossés

Les vendredis 15 et 22 novembre 2019 à 20h30
Les samedis 16 et 23 novembre 2019 à 20h30
Le dimanche 17 novembre 2019 à 17h
Le lundi 18 et vendredi 22 novembre 2019 à 14h (séances scolaires)

Riche de ses représentations au Festival Hommes et Usines à Talange à l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition et aux Trois Fleuves de Cayenne pour les journées de commémoration de l’abolition de l’esclavage en Guyane, la Compagnie Les Apicoles* a le plaisir de vous inviter à la reprise du spectacle SANG NEGRIER de Laurent Gaudé.

Lire : Avignon 2019. « Sang négrier » de Laurent Gaudé, m.e.s. de Khadija El Mahdi.— Par Roland Sabra —

Cette mise en scène de Khadija El Mahdi, interprété par Bruno Bernardin a reçu le soutien et la labellisation de la LICRA et de la Fondation Lilian Thuram (Education contre le racisme, pour légalité)

→   Lire Plus

20ème édition du Mois du film documentaire

Du 2 au 30 novembre 2019

La 20 ème édition du Mois du film documentaire se tient, en Martinique comme partout dans le monde, du 2 au 30 novembre.

Créée à l’initiative de l’association Images en bibliothèques, avec le soutien notamment du ministère de la Culture, cette manifestation annuelle a pour but de promouvoir et d’illustrer le film documentaire- ou cinéma du réel -dans toute sa diversité. Partenaire du dispositif, la BU du campus de Schoelcher met cette année à l’honneur trois -ou plutôt quatre- regards de femmes et trois pays différents – La France, La République dominicaine, Haïti – autour de thématiques de société. Nous vous invitons donc à découvrir : 

 

Steve a 25 ans, la dégaine d’un « loulou des quartiers » ceux-là même qui alimentent les faits-divers sur la violence des banlieues. Il faut dire que « petite racaille », il l’était encore il y a quelques mois. Avec ses potes, compagnons d’infortunes, il « tenait les barres » de sa cage d’escalier, rêvant d’une vie meilleure entre les vapeurs des joints qu’ils se partageaient entre amis.

→   Lire Plus

Hommage à Hyppolite Morestin : Martiniquais et médecin légendaire de 14-18

Les 8 et 9 novembre 2019 à Basse-Pointe et au Morne Rouge

La période de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale est l’occasion de se pencher sur la vie et l’œuvre du Dr Hippolyte Morestin (1869, Basse-Pointe – 1919, Paris) et de mieux faire connaître ce grand médecin et chirurgien originaire de Martinique, qui s’illustra en soignant les soldats de la Guerre 14-18 grièvement blessés au crâne, à la mâchoire et au visage, appelées « les gueules cassées ».

A travers l’évocation de cette personnalité complexe, brillante mais avec ses zones d’ombre, dont le destin fut marqué comme des millions de personnes par la tourmente de la Grande Guerre, il s’agit de revenir plus d’un siècle en arrière sur des évènements tragiques au cours desquels des individus comme lui ont donné le meilleur d’eux-mêmes et ont contribué à améliorer la vie de leurs semblables.

Lire aussi : Le destin hors du commun du docteur Hippolyte Morestin.

Programme des 8 et 9 novembre 2019

→   Lire Plus

“Yvonne, princesse de Bourgogne” de Witold Gombrowicz, m.e.s. Arielle Bloesch

Mercredi 13 novembre 2019 à 19h 30 au T.A.C.

La pièce, que Witold Gombrowicz lui-même définit comme une comédie (dans ses Souvenirs de Pologne), est une parodie shakespearienne dont l’action se situe en un temps non défini, à la cour d’un royaume imaginaire : le « Burgunda » du titre original polonais évoque une princesse « du vin de Bourgogne » ou « d’un Bourguignon », et non directement de la région historique française. Lors de la traduction de la pièce en français, l’auteur a d’ailleurs envisagé de lui donner plutôt pour titre La Princesse Anémie.

Le prince Philippe, héritier du trône, recru d’ennui et de satiété, se rebiffe contre le protocole et ses cérémonies sans fin. Par défi, il se fiance à Yvonne, jeune roturière insignifiante et aussi taciturne que laide. Les parents du prince, la reine Marguerite et le roi Ignace, sont accablés. Moquée par les courtisans, Yvonne reste muette et son silence devient provocation. Malgré des tentatives répétées, nul ne parvient à la faire parler et la tension monte à la cour. Le passé ressurgit et fait éclater les apparences du présent : le roi et son chambellan ont du sang sur les mains, le pouvoir royal n’est qu’une pure tyrannie et le rituel de cour une farce.

→   Lire Plus

L’absence de sécurisation du Lycée Professionnel Léopold Bissol au Lamentin.

— Communiqué de presse du SNUEP-FSU —
Le SNUEP-FSU Martinique dénonce la non réalisation des réparations promises au LP BISSOL.
Ces travaux pourtant concernent la sécurisation et la sanctuarisation si légitimes de l’établissement.
Aujourd’hui, tous les dispositifs mis en place aux entrées et sorties des élèves, ainsi que ceux pour encadrer leur séjour intra-muros sont obsolètes.
Les élèves pour certains très durs, bien conscients de la situation, en profitent et se livrent à toute sorte de méfaits. Le jeudi 23 mai 2019, l’un d’entre a introduit puis utilisé une arme de poing contre un de ses camarades.
La vie d’un lycéen de BISSOL pèse-t-elle si peu ? Faut-il qu’il y ait un mort pour qu’enfin les autorités prennent leurs responsabilités ?
Le SNUEP-FSU appelle donc la Collectivité mais aussi le recteur à la raison et à leur responsabilisation, pour qu’enfin ils se montrent à la hauteur des obligations qui leur incombent : Entre autres de garantir la sécurité des personnels et des élèves.

Christophe THEGAT
Co-secrétaire du SNUEP-FSU Martinique

→   Lire Plus

« L’universel et la diversité »

— Par Alain Didier-Weill —

Pour donner une idée de la complexité à laquelle est exposé l’homme, dés qu’il rencontre la dimension du particulier et de l’universel, nous pouvons partir de l’observation de l’homme qui se réjouit de la diversité que la nature lui offre en lui donnant, par exemple, à voir la blancheur de la neige, la noirceur de la nuit, le rouge et le jaune de l’arc en ciel. Lorsque ces couleurs magnifiques – le rouge, le jaune, le blanc, le noir – viennent à lui être données non pas par le spectacle de la nature mais par celui de l’humanité, pourquoi alors apparaît ce phénomène stupéfiant, le racisme, qui nous annonce qu’entre l’homme blanc, l’homme noir, l’homme rouge et l’homme jaune, le regard prétend reconnaître des différences hiérarchiques autorisant le mépris la crainte ou l’admiration ?

Premier constat : ce ne sont pas aux différences sonores – par lesquelles les différentes langues s’adressent à l’oreille – que réagit le raciste, ce sont à des différences qui s’adressent à son œil. Cette prévalence du regard sur l’entendu est, comme le remarque Levi-Strauss, implicitement reconnu dans le préambule à la seconde déclaration de l’Unesco : «  Ce qui convainc l’homme de la rue que les races existent, c’est l’évidence immédiate de ses sens quand il aperçoit ensemble un africain, un européen, un asiatique et un indien américain. »

→   Lire Plus

Une pétition contre l’expulsion de Samira, 10 ans, récolte 120 000 signatures

L’eurodéputé Raphaël Glucksmann veut empêcher la procédure d’expulsion vers l’Italie de l’enfant et son père, prévue le 12 novembre prochain.

Elle a fui l’excision en Côte d’Ivoire. Samira, 10 ans, est menacée d’expulsion vers l’Italie avec son père, tombant sous le coup de la procédure Dublin, selon laquelle les réfugiés doivent faire leur demande d’asile dans leur pays d’entrée en Union européenne.

Une pétition a été lancée par Raphaël Glucksmann le 31 octobre dernier et a récolté plus de 122 000 signatures pour demander l’arrêt la procédure d’expulsion qui doit avoir lieu le 12 novembre. Parmi elles, des personnalités politiques de gauche telles que Benoît Hamon ou Najat Vallaud-Belkacem et quelques célébrités comme Omar Sy et son épouse Hélène Sy ou l’animatrice Daphné Burki. Selon l’eurodéputé, le père et sa fille sont arrivés en janvier 2019 en France et sont francophones. Samira est scolarisée dans un village du pays de Meaux, en Seine-et-Marne.

Il explique dans son texte que la petite fille a été une victime « de l’enfer libyen » par lequel les migrants venants d’Afrique transitent souvent. Elle a ensuite emprunté la route maritime de la Méditerranée, souvent mortelle.

→   Lire Plus

Outre-mer : l’Etat débloque 800 000 euros supplémentaires pour lutter contre les violences conjugales

Cette enveloppe « s’ajoute aux fonds déjà engagés parce qu’il y a des besoins criants dans les territoires d’outre-mer », a expliqué Marlène Schiappa.

Des moyens pour le troisième département français le plus concerné par ce problème et pour les autres territoires ultramarins. Marlène Schiappa a annoncé mercredi 6 novembre, à La Réunion, que 800 000 euros supplémentaires leur seront attribués pour lutter contre les violences conjugales.

« Je ne suis pas venue les mains vides, je suis venue ici, à La Réunion, avec 800 000 euros en plus pour les territoires d’outre-mer », a déclaré la Secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes sur la chaîne Antenne Réunion. Arrivée le matin pour une visite de deux jours, Marlène Schiappa a précisé que cette somme allait être « répartie entre les différents territoires d’outre-mer », et que 135 000 euros seraient « engagés à La Réunion ».

→   Lire Plus

« Caligula », une méditation d’inspiration nietzschéenne

Vendredi 8 novembre 2019 à 20h Tropiques-Atrium

— Par Jacqueline Levi-Valensi —

Un premier Caligula, romantique et lyrique, fut achevé entre 1938 et 1941 ; la version créée à la scène en 1945, et légèrement modifiée par la suite, est beaucoup plus amère et politisée. Si Camus emprunte à la réalité historique, transmise par La Vie des douze Césars de Suétone, de nombreux faits, gestes ou paroles de l’empereur romain, il leur donne une signification originale, qui s’intègre dans sa réflexion sur l’absurde et la révolte.
À la mort de sa soeur-amante Drusilla, Caligula découvre la vérité de la condition humaine : « Les hommes meurent et ne sont pas heureux ». Habité dès lors par la « passion de l’impossible » et le désir démentiel de changer le cours des choses, il use de son pouvoir absolu pour obliger ses sujets à vivre dans la pleine conscience de leur destinée mortelle ; il instaure la logique terrifiante du meurtre arbitraire, et annonce le « procès général » de l’humanité : « Il me faut des coupables. Et ils le sont tous.

→   Lire Plus

Mais qu’est-ce que c’est donc un Noir ? Essai psychanalytique sur les conséquences de la colonisation des Antilles par Jeanne Wiltord

Vendredi 8 novembre, de 16h30 à 18h30, la BU du campus de Schoelcher

« Un fil à guidé cet ouvrage : préciser les conditions symboliques nécessaires au refoulement de la jouissance qui conditionne pour les êtres qui parlent l’émergence de désir. » « Il m’a été imposé par des questions venues de ma pratique de la psychanalyse avec des femmes et des hommes dont les histoires singulières se sont trouvées inscrites dans l’histoire qui a fondé et structuré les sociétés de la Guadeloupe et de la Martinique. » « Dans ces colonies géographiquement séparées de leur métropole, a été inaugurée et institutionnalisée une perversion coloniale de la structure symbolique du langage. »

Biographie de Jeanne Wiltord
Jeanne Wiltord. Née en Martinique, psychiatre et psychanalyste à Paris. Membre de l’Association lacanienne internationale. A exercé à Paris et en Martinique où elle a participé à la fondation de l’ALI-Antilles. Depuis plusieurs années exerce de nouveau à Paris. Ses recherches portent sur les conséquences du bilinguisme créole et français parlé aux Antilles, les effets contemporains de la colonisation racialisée.

Lire aussi sur Madinin’Art

Octave Mannoni (1899-1989) et sa Psychologie de la colonisation.

→   Lire Plus

« Le papillon pétrifié », de Delphine-Laure Thiriet

 
Son premier roman, publié en 2018, Les bokits de Jo l’Antillais a connu un joli succès en librairie.
A noter que cette série est la première série POLAR antillaise.
 
L’auteure qui a vécu plusieurs années aux Antilles et qui vit en Corse depuis peu, sera en dédicace à Marie-Galante le 9 novembre et en Guadeloupe du 10 au 16 novembre 2019.
– Titre : Le Papillon pétrifié
– Collection : POLAR-ADO
– Format : 130 X 200
– Auteur : Delphine-Laure Thiriet
– Editeur : Caraïbéditions
– Date de sortie en librairie : 7 novembre 2019
– ISBN : 9782373110647
– Prix TTC : 13,00 € TTC
– Public : Adolescents
– Résumé : Tout juste arrivés de Guadeloupe, Roman, Anatole, Indya et Domitille, les RAID, se trouvent au cœur d’une nouvelle enquête à l’occasion d’un voyage scolaire en Martinique. Bien des personnes semblent s’intéresser à un vol commis en 1902 dont le butin inestimable n’a jamais été retrouvé, notamment une broche très précieuse… À l’ombre de la Montagne Pelée, les mystères s’épaississent, tandis qu’est remontée de l’épave du Roraïma une cassette qui ne sera ouverte qu’en fin de semaine.

→   Lire Plus

Ce que la psychanalyse nous apprend de la pensée « décoloniale » et « intersectionnelle »

— Par Sabine Prokhoris —

Psychanalyste et philosophe, elle est l’auteur notamment de Au bon plaisir des « docteurs graves » – À Propos de Judith Butler (Puf, 2017)

Sabine Prokhoris revient sur la polémique qui a opposé des psychanalystes sur la pensée « décoloniale ». Pour elle, cette mouvance mène à une impasse identitaire.

Une vive controverse a opposé ces dernières semaines, par tribunes interposées, un collectif de psychanalystes, et « plus de 150 psys et intellectuels » au sujet de la mouvance intellectuelle dite « décoloniale », et des formes d’analyse militantes qui se revendiquent de l’intersectionnalité. Ces dernières, qui ambitionnent de décrire « l’intersection de genre, de culture, d’ethnicité, de classe », et d’examiner « le croisement des rapports de domination sans les hiérarchiser » (selon l’argument du colloque « Psychanalyse, études de genre, études postcoloniales » organisé en décembre 2018 à Paris VII par certains des signataires de la réponse au collectif psy), semblent néanmoins subordonner l’ensemble de ces rapports à la question de la « colonialité ». Cela à travers une attaque en règle de « l’universalisme abstrait » , dont le dessein hégémonique doit être « déconstruit » – et combattu.

→   Lire Plus

Partenariat créole/français – Plaidoyer pour un bilinguisme de l’équité des droits linguistiques en Haïti

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

L’épineuse question linguistique en Haïti, telle qu’analysée par l’éminent linguiste et enseignant Pradel Pompilus dans « Le problème linguistique haïtien » (Éditions Fardin, Port-au-Prince, 1985), continue de préoccuper un grand nombre de personnes en Haïti, au premier chef des enseignants, des chercheurs et des administrateurs du système éducatif. Les données de ce « problème linguistique » ne sont pas toujours bien établies pour certains, et les perspectives et enjeux défendus par plusieurs ne bénéficient pas nécessairement de l’éclairage des sciences du langage. Par exemple, l’Académie du créole haïtien, l’AKA, s’est révélée incapable depuis sa création prématurée en 2014 de dépasser le slogan « bay kreyòl la jarèt », horizon réducteur et idéologie unilinguiste frileuse conforme à la réalité que l’AKA ne dispose d’aucun mandat d’aménagement simultané de nos deux langues officielles, le créole et le français (voir là-dessus notre article « Maigre bilan de l’Académie du créole haïtien (2014-2019) : les leçons d’une dérive prévisible », Le National, 5 avril 2019). Aussi, interroger le « problème linguistique haïtien » revient également aujourd’hui à examiner la perspective d’un novateur partenariat entre le créole et le français pour mieux comprendre la vision et les exigences d’un futur bilinguisme de l’équité des droits linguistiques en Haïti.

→   Lire Plus

« Il faut rendre son indépendance à la littérature africaine »

Un collectif de personnalités, le Front de libération des classiques africains, défend l’idée, dans une tribune au « Monde », que les œuvres majeures de l’Afrique francophone ne soient plus seulement éditées à Saint-Germain-des-Prés.

— Tribune. —

Rentrée scolaire. A Dakar, pour Sokhna, L’Aventure ambiguë, de Cheikh Hamidou Kane, est frappé d’un « 10-18 ». A Niamey, L’Enfant noir, de Camara Laye, alourdit de Plon le sac de Makéda. A Abidjan, on s’éclaire au Seuil avec Les Soleils des indépendances, d’Ahmadou Kourouma, et on achète à Hachette Le Vieux Nègre et la Médaille, de Ferdinand Oyono. Douala, N’Djamena, Lomé, Ouagadougou, partout, au sud francophone du Sahara, les classiques de la littérature éveillent, édifient, enseignent en étant frappés du sceau de maisons d’édition concentrées le long de la Seine. Une vision esthétique, politique, philosophique, historique du monde s’est ainsi constituée sur plusieurs générations. Peu de gens relèvent la charge symbolique d’un tel anachronisme.

Ces œuvres sont à la fois causes et conséquences de la colonisation. Elles ont « naturellement » été portées par les maisons d’édition d’une métropole héritière d’une longue tradition littéraire écrite.

→   Lire Plus

Sciences sociales : nouveautés du 06 novembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

→   Lire Plus

René Louise : une géométrie pour un geste esthétique

Du 4 novembre au 7 décembre 2019 Tropiques-Atrium

— Par Fernand Tiburce Fortuné, Ancien Président du « Groupe Fwomajé » , Essayiste, écrivain.

La série « Disques solaires » que René Louise a initiée il y a une trentaine d’années, répond certes, d’une part à l’intériorisation d’un certain mysticisme, d’autre part à l’appropriation de grands mythes fondateurs, et enfin à la connaissance de contes et légendes enrichis et embellis depuis le nomadisme jusqu’à la sédentarisation.

Mais nous n’évoquerons ici, ni la roue, ni les mythes anciens autour de la Lune et du Soleil ; nous ne mettrons pas en avant les disques lunaire et solaire, objets et centres d’adoration et de cultes divers et parfois contradictoires, bien que tout cela ait pu agir sur l’inconscient de René Louise, au moment du surgissement de l’idée qui sera projetée sur la toile1 dans ce geste esthétique inaugural dont tout dépendra par la suite.

Nous nous demanderons, toutefois, comment un artiste, rationnel, qui a été élève de Gérard Miller2, peut se retrouver en connivence irrationnelle et subjective, avec disques et cercles, objets de savantes projections intellectuelles, loin des fantasmes et tentatives premières de compréhension du monde.

→   Lire Plus

« Le jeune Noir à l’épée » d’Abd Al Malik

Samedi 9 novembre 2019 à 20 h. Tropiques-Atrium

En co-diffusion avec l’Artchipel Scène nationale de Guadeloupe
Création & interprétation : Abd Al Malik
Chorégraphie : Salia Sanou
Danseurs : Salomon Asaro, Akeem Alias Washko, Vincent Keys Lafif, Bolewa Sabourin… (Distribution sous réserve)
Musiciens : Mattéo Falkone & Bilal
Vidéo : Fabien Coste
© crédit photo : Fabien Coste

Le jeune Noir à l’épée
Le poétique rappeur aux 4 Victoires de la Musique, Abd Al Malik s’associe au chorégraphe Salia Sanou pour créer Le Jeune Noir à l’épée à l’occasion de l’exposition Le Modèle Noir au Musée d’Orsay. Mêlant art contemporain, rap, slam, danse, vidéo et musique, Abd Al Malik propulse dans notre époque le tableau de Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898). Il en tire un long poème sur l’identité à l’ère de la mondialisation.
Derrière cette figure qui l’a ému, le rappeur aux textes affutés, chante le parcours d’un jeune homme de retour
dans sa cité. Il questionne l’identité, ou comment dans un monde racialisé, on peut atteindre l’universel sans se renier.
« Du plus profond de mon propre vécu, je savais bien d’où venaient la lutte de ce jeune noir pour quitter la rue et la haine, sans abandonner les siens, sa relation conflictuelle à ses origines africaines et à la France, sa révolte inflexible contre l’injustice des violences policières subies par son peuple, celui des banlieues, et contre la barbarie des frontières et des crimes qui s’y commettent, pour citer Chamoiseau.

→   Lire Plus

« So long, my son », un film de Wang Xiaoshuai

Jeudi 07 et Mardi 12 Novembre 2019 19h 30 Madiana

Avec Wang Jing-chun, Yong Mei, Qi Xi

Genre Drame
Nationalité Chinois

Date de sortie 3 juillet 2019 (3h 05min)

Synopsis :
Au début des années 1980, Liyun et Yaojun forment un couple heureux.
Tandis que le régime vient de mettre en place la politique de l’enfant unique, un évènement tragique va bouleverser leur vie.
Pendant 40 ans, alors qu’ils tentent de se reconstruire, leur destin va s’entrelacer avec celui de la Chine contemporaine.

La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Un chef-d’œuvre immense d’émotions, de vibrations intellectuelles, qui invite le spectateur, à travers le regard croisé de plusieurs familles chinoises, à interroger l’universalité du sentiment de filiation et le sens de l’existence.

BIBA par Lili Yubari
[…] vous ne verrez pas passer une seconde de cette merveille construite en montagnes russes émotionnelles, oeuvre importante, déchirante et lumineuse qui fera date dans votre cœur.

Culturopoing.com par Carine Trenteun
Avec les portraits intimes, sensibles et attachants de cette fresque familiale, Wang Xiaoshuai offre un mélodrame magistral où malgré l’âpreté de ces destins tragiques bourrelés par la culpabilité et les non-dits, le souffle de la vie persiste obstinément, et signe étonnamment son film le plus optimiste.

→   Lire Plus

En 1959, le Goncourt au «  Dernier des justes » faisait resurgir les zones d’ombres de notre histoire collective

— Par Malka Marcovich, historienne —

Il y a soixante ans, le prestigieux prix littéraire couronnait le roman « Le Dernier des Justes ». Salué comme une œuvre importante de la mémoire de la Shoah, il suscitera alors une « curée inouïe », dans un contexte de rapprochement franco-allemand et de résurgence de l’antisémitisme, souligne l’historienne Malka Marcovich dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Le 16 novembre 1959, le prix Goncourt est décerné à André Schwarz-Bart (1928-2006), écrivain apparu soudainement sur la scène médiatique pour son roman Le Dernier des Justes (Seuil). Cette épopée, que d’aucuns compareront à La Légende des siècles, de Victor Hugo (1859), retrace les errances et persécutions d’une lignée de « Justes » [thème puisé dans la légende talmudique] depuis le XIIe siècle jusqu’à 1943, au seuil de la chambre à gaz. Véritable bombe dans le paysage médiatique de l’époque, ce fut aussi un moment de curée inouï, qui n’a rien à envier aux violences que l’on connaît aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Cette fulgurance littéraire cristallise un ensemble d’événements dont nous sommes aujourd’hui les héritiers. Dans cette période de bascule des « trente glorieuses » se sont structurées des lignes de force identitaires et idéologiques qui n’ont jamais cessé de faire débat jusqu’à nos jours.

→   Lire Plus

« La fusillade de Bassignac en 1923 », un livre de Rolande Bosphore

C’est dans la longue série de luttes sociales contre l’oppression et pour la défense des valeurs que les Martiniquais ont cherché et cherchent toujours la responsabilité. Il est essentiel de donner une plus grande visibilité et lisibilité à tous les mouvements de lutte pour rendre au peuple martiniquais l’intégralité de son histoire et effacer les pointilles.
Février 1900, février 1923, février 1935, mars 1948, mars 1961, février 1974. Si les mouvements de révolte des ouvriers agricoles se situent à cette période de l’année, c’est parce qu’elle correspond au début des récoltes. Le 9 février 1923, deux ouvriers agricoles ont été tués sur l’habitation Bassignac à Trinité lors d’un mouvement de revendications.

Une jeune Trinitéenne, Rolande Bosphore, docteure en histoire politique et sociale contemporaine, a voulu révéler à travers un ouvrage, après deux années de recherche, cette page oubliée de l’histoire de la Martinique et plus particulièrement du Nord Atlantique. Elle l’a présenté en juillet dernier à la médiathèque de Trinité.

« En ce mois de février 1923, indiquait-elle, les travailleurs avaient accepté de travailler avec la promesse d’une revalorisation de leurs salaires.

→   Lire Plus

Cours de dessin et de peinture au Centre d’interprétation Paul Gauguin au Carbet !

Les cours de dessin et peinture pour 2019/ 2020 reprennent au Centre d’Interprétation Paul Gauguin, Anse Turin, LE CARBET (face à la plage des raisiniers).

Pour les enfants à partir  de 6 ans les mercredis  de 14h à 16h ( sauf vacances scolaires)

40 euros par mois. 120 euros le trimestre. Réductions pour les familles.

Pour les adultes  avec Auguste André-Charlery le samedi de 10h 12h à partir du  16 novembre 2019

8 participants minimum. Matériel fourni. 65 euros par mois. Formules de 3, 5 ou 8 mois payables en 2, 3 ou 4 fois.

Infos et réservation : contact@paulgauguinmartinique .fr.

Tel 0596 515 313 / 0696 808 096

→   Lire Plus

« Caligula », d’Albert Camus, m.e.s. de Patrice Le Namouric

Vendredi 8 novembre 2019 à 20h Tropiques-Atrium

Création
à partir de 12 ans

Mise en scene :
Patrice Le Namouric
Assistante a la mise en scene :
Daniely Francisque
Dramaturgie :
Dénètem Touam Bona
Musique :
Grégory Privat
Lumiere :
Camille Laurent
Costumes :
Laura De Souza
Production : Compagnie TRACK
Compagnie en résidence à Tropiques Atrium
Scène nationale
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale
Avec le soutien de : DAC Martinique, Fonds d’aide aux échanges artistiques & culturels pour l’outre-mer  (FEAC) & l’Association ICAR


Inspirée par les mythologies africaines, l’histoire se déroule ici en 2048 dans la Cité flottante de New Babylone, au dessus d’une Terre recouverte par les eaux, constellée d’une multitude d’archipels et de ville-plateformes reliés les uns aux autres par de gigantesques tubes sous-marins.
Le jeune empereur Caligula accède à un pouvoir sans limites et s’en sert sans limites pour défaire le monde d’un cybercapital qui nie, détruit, de manière concrète et follement cynique, les hommes et la terre elle-même. Cet univers dystopique, tel celui d’Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes ou de George Orwell dans 1984, actualise cette pièce hybride – à la fois tragique, comique et poétique – et interroge avec acuité notre monde.

→   Lire Plus

Le prix Goncourt 2019 décerné à Jean-Paul Dubois

Le prix Goncourt a été décerné ce lundi à Jean-Paul Dubois pour « Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon ». Une consécration synonyme de gloire, mais aussi de nouveaux revenus puisqu’elle entraîne des ventes importantes pour le lauréat, suivie ensuite d’une tournée internationale de dédicaces. Quatre écrivains étaient en course pour le prix Goncourt 2019 le plus prestigieux du milieu littéraire français : Amélie Nothomb, Jean-Luc Coatalem, et Olivier Rolin étaient aussi dans la course.
Le jury de l’académie Goncourt est présidé par Bernard Pivot et se compose d’Eric-Emmanuel Schmitt, Didier Decoin, Paule Constant, Patrick Rambaud, Tahar Ben Jelloun, Virginie Despentes, Françoise Chandernagor, Philippe Claudel et Pierre Assouline.
Le prix Renaudot a été remis à Sylvain Tesson pour « La Panthère des neiges ».
Le Renaudot de l’essai a été remis à Eric Neuhoff, pour « (Très) très cher cinéma français »

***************

→   Lire Plus

Sylviane Agacinski censurée : le nouveau visage du fascisme universitaire

— Par Natacha Polony —

Michel Eyquem de Montaigne fut sans doute le premier penseur à ébranler l’ethnocentrisme spontané des cultures humaines à travers la remise en cause du concept de barbarie. Raison pour laquelle il est plus que légitime de voir son nom accolé à celui d’une université. Mais sans doute l’homme des Essais, le sceptique horrifié par les guerres de religion, serait-il effaré de voir le spectacle qui s’est joué le jeudi 24 octobre à l’université Montaigne de Bordeaux. Ou plutôt qui ne s’est pas joué, puisque la conférence prévue autour de la « reproductibilité technique » de l’être humain a été annulée au motif que des groupuscules avaient promis d’empêcher sa tenue « par tous les moyens ». Le syndicat «Solidaires étudiant-e-s Bordeaux», les associations GRRR, Riposte trans, Mauvais Genre-s et WakeUp! sont, certes, des organisations croupions, mais il se trouve que leurs menaces font peser un risque tel que la direction de l’Université ne s’est pas considérée en mesure « d’assurer pleinement la sécurité des biens et des personnes ».

Climat de terreur

 Des petits groupes radicaux faisant peser un climat de terreur pour imposer leurs vues et faire taire les opposants, cela porte un nom : cela s’appelle des milices fascistes.

→   Lire Plus

« Manta Ray », un film de Phuttiphong Aroonpheng

Dimanche 10 Novembre 2019 à 19h 30

Avec Wanlop Rungkumjad, Aphisit Hama, Rasmee Wayrana
Genres Drame, Romance
Nationalités Thaïlandais, Français, ChinoisDate de sortie 24 juillet 2019 (1h 45min)

Synopsis :
Près d’une côte où des réfugiés Rohingyas ont été retrouvés noyés, un jeune pêcheur thaïlandais trouve en pleine forêt un homme blessé et inconscient. Il lui porte secours et le soigne. L’étranger se révèle être muet. Il le nomme Thongchai et lui offre son amitié. Un jour, le pêcheur disparaît mystérieusement. Thongchai va peu à peu prendre sa place…

La presse en parle :

CinemaTeaser par Alex Masson
La sérénité méditative de ce film n’est qu’apparente, laissant sourdre une inconsolable peine qui le rend bouleversant.

La Septième Obsession par Séverine Danflous
« Manta Ray » est une œuvre ambitieuse, au rythme lent, qui laisse présager le meilleur pour la carrière de son réalisateur.

Les Fiches du Cinéma par Marguerite Debiesse
Mêlant, au sens propre comme au figuré, lumière et obscurité, cette fable onirique et politique à la réalisation brillante explore les mystères en miroir de l’altérité et de l’identité, sur un scénario souvent sibyllin mais résolument, et jusqu’au bout, envoûtant.

→   Lire Plus