— Par Michèle Bigot —
Texte français de Myriam Tanant et Jean-Claude Penchenat
Clément Hervieu-Léger s’empare d’un texte de Goldoni traduit et adapté pour donner sur la scène des Bouffes du Nord une réjouissante soirée de fin de carnaval. Avec un intérêt quasi documentaire pour ce texte de l’auteur vénitien qui marie la comédie italienne pleine d’alacrité, joyeuse et spirituelle à une réflexion quasi sociologique sur le devenir de la bourgeoisie vénitienne. Pour le spectateur français, il y a là quelque chose de surprenant, voire de sensiblement exotique : toute une société d’artisans fortunés, travaillant aux œuvres d’art qui ont fait la gloire de la sérénissime, occupés de dessins, de soieries, de tissage, de tapisserie, dans un raffinement qui n’a d’égal que leur joie de vivre. Ils ont le sens de l’honneur, le respect de la parole et du travail bien fait, de la réputation et de l’argent. Mais en arrière-fond se dessine toute une réflexion sur l’exil. Faut-il partir, exporter son savoir-faire, changer de perspective ou faut-il demeurer ? On sent là un écho des préoccupations de Goldoni lui-même, tenté de partir en France, tenté de réformer le théâtre italien à la lumière de la comédie française, plus grave, plus psychologique.


Project Act / New-York
Artiste, architecte (DESA), Gustave Bassières (Guadeloupe) est aussi à l’aise avec un pinceau qu’avec une guitare, qu’il prend souvent pour chanter le Blues, sous le nom d’O’Gus Mr Blues.
Lors de l’examen du texte à l’Assemblée, les députés ont épargné les sans-abri des sanctions prises par les élus locaux.
Le chlordécone, un pesticide très polluant utilisé aux Antilles de 1972 à 1999 dans les plantations de bananes, a fait l’objet d’une commission d’enquête parlementaire qui doit rendre public son rapport le mardi 26 novembre 2019. Les réponses aux questions posées sont d’ores et déjà connues, et elles sont sans ambiguïté.
Le 25 novembre 2019 [marque] le 56ème anniversaire du début du procès de l’OJAM, l’Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique. Un demi-siècle plus tard que faut-il retenir de cet épisode de notre histoire qui reste méconnu ?
Dans le cadre de la 20e Campagne pour l’élimination des violences faites aux femmes, Culture Égalité, soutenue par le Collectif 8 Mars Martinique, a initié, ce samedi 23 novembre, un événement alliant performance artistique et manifestation participative. L’objectif était de sensibiliser et de conscientiser les femmes pour que les violences ne soient plus une fatalité.
Passionnant – Vibrant – Haletant
Le jury du prix Fetkann’ a attribué une mention spéciale à Pierre Odin pour son ouvrage « Pwofitasyon. Luttes syndicales et anticolonialisme en Guadeloupe et en Martinique » aux éditions La Découverte
Anne Lafont, maître de conférences en histoire de l’art (directrice d’études à l’EHESS) a reçu le prix de la recherche pour son ouvrage « L’art et la race. L’Africain (tout) contre l’oeil des lumières » aux éditions des Presses du réel), Katy François, psychologue, et Didier Duroc (illustrations) ont reçu le prix de la jeunesse avec « Sous le quenettier de Mamy Ayuda » aux éditions Belbalan.
Un texte précieux et puissant de Francis Wolff qui, contre le relativisme de notre temps, grâce à la limpidité des idées et la force des arguments, fonde un humanisme reposant sur l’universalité.

Le 24 novembre 2010 : Yves Tole est désigné Maître d’Art pour son savoir-faire en matière de Gwo-ka. Il est l’unique ultra-marin à recevoir ce titre.
Des doctorantes et post-doctorantes issues de 15 pays d’Afrique participent cette semaine au programme « Pour les femmes et la science » lancé par la fondation L’Oréal et l’Unesco. C’est la 10e édition de ce programme qui vise à valoriser les recherches et parcours de femmes scientifiques en Afrique.
Avec Machiko Kyô, Mitsuko Mito, Kinuyo Tanaka
Osain Del Monte
Il fut un temps pas si lointain que cela où cette douloureuse histoire de l’esclavage pouvait à peine se dire. Et l’effronté qui osait porter à la conscience du peuple le passé, recevait comme injonction le « Pourquoi revenir sur cela, il nous faut avancer. » Peu à peu, l’insistance des commémorations, les monuments, les lieux de mémoire, l’exigence de réparation, les procès jamais gagné- par exemple celui fait au martiniquais de couleur blanche qui avait dans un interview avoué qu’il n’était absolument pas question de métisser sa race, donc de sang mêlé dans sa lignée- ont établi un rapport moins perturbant dans les imaginaires sans pour autant les libérer d’une difficulté à débattre du sujet. Serait-ce que la pudeur remplaçant le reniement avait pris le parti de ne pas donner relief à la traite et craignant qu’on ne l’apprivoise, la domestique, craignant qu’elle ne disparaisse progressivement dans l’oubli, autoriserait maintenant à en parler. Parler c’est réfléchir. C’est mettre le ressenti dans des mots. C’est ramener au souvenir les disparus.
Nous ne sommes pas assez nombreux à savoir que les noms que portent les choses et les personnes ont une signification symbolique, qui a des répercussions sur notre vision du monde, sur notre destinée, et sur notre propre représentation de nous-mêmes au quotidien. Ces noms impactent négativement les relations que les autres entretiennent avec nous parce que celles-ci sont néfastes. En effet, ces gens nous considèrent spontanément comme des êtres inférieurs, car le statut de pseudo français qui est le nôtre n’entretient aucune illusion sur nos origines, la seule couleur de notre peau étant un classement renvoyant systématiquement à la condition servile de nos ancêtres…
Le 29 juillet par voie de communiqué, la population du Grand Nord apprenait à l’attention des abonnés des communes du Nord : « Nous vous informons que suite à la présence d’impuretés dans le désinfectant chloré utilisé dans l’eau produite, le principe de précaution impose une interdiction de la consommation de l’eau du robinet pour les enfants de moins de 5 ans et les personnes souffrant de pathologie du système rénal.
Cet ouvrage entend permettre au plus grand nombre de partager la pensée et les pratiques des outre-mer encore trop méconnues des métropolitains à travers des analyses historiques, anthropologiques, musicologiques et esthétiques, décrites par de nombreux auteur-e-s et praticien-ne-s. Une iconographie choisie et de nombreux liens vidéos, dont des inédits, enrichissent le livre.