Roland Sabra

Au Royaume-Uni, le coronavirus tue «deux à trois fois plus» les minorités ethniques

Les personnes noires, asiatiques ou d’autres minorités ethniques habitant au Royaume-Uni ont deux à trois fois plus de risque de mourir du nouveau coronavirus que la moyenne, selon une étude publiée jeudi qui s’ajoute à d’autres publications dans ce sens. L’analyse a été menée par l’University College London à partir des données officielles délivrées par les autorités sanitaires britanniques.

«Ce travail montre que, loin de frapper de façon égalitaire, le Covid-19 est disproportionnellement plus mortel» pour les minorités, a expliqué l’un des co-auteurs, Delan Devakumar, jugeant «essentiel de s’attaquer aux facteurs sociaux, économiques et aux freins dans l’accès aux soins qui conduisent à ces morts injustes». Les chercheurs de l’université se sont concentrés sur les patients testés positif au virus et décédés dans les hôpitaux anglais entre le 1er mars et le 21 avril, recensés le service public de santé britannique (NHS). L’analyse de ces données a montré que le risque de mourir du virus est «deux à trois fois plus élevé» pour les personnes noires, asiatiques ou d’autres minorités ethniques que pour l’ensemble de la population.

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Par exemple, une personne d’origine pakistanaise a 3,29 fois plus de risques de mourir que la moyenne, soit un petit peu plus qu’une personne d’origine africaine (3,24 fois plus de risque).

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Emmanuel Macron accorde l’année blanche et demande d’inventer la reprise

—Par Yves Perennou —

En posture régalienne, le président rassure le secteur culturel sur l’intermittence et lui fixe une mission d’adaptation à la crise et de refondation, mais sans engagement financier.

Sous la forme d’une vague de lettres ou­vertes, la pression est montée avant la rencontre, le 6 mai, entre le président de la République et une douzaine d’artistes dont Catherine Ringer, Sébastien Daucé, Mathilde Mon­nier, Stanislas Nordey, Abd al Malik, Sabine Devieilhe, Norah Krief… Emmanuel Macron a cherché à transformer un sauve­tage en grand chantier de refon­dation. Il a répondu à l’inquié­tude principale du milieu de la culture, accordant la prolonga­tion des droits des intermittents sur une année après l’arrêt de l’activité, posant le terme en août 2021. Comme pour compenser un cadeau, il a redoublé d’in­jonctions : « réenchanter notre pays », « retrouver l’envie [pour les artistes] d’aller au contact des jeunes », « réinventer un été artis­tique et culturel ». Impossible de promettre une date de retour aux saisons normales, mais le prési­dent demande un programme d’éducation artistique et cultu­relle (EAC) copieux pendant l’été, notamment pour les en­fants de banlieue, et une impul­sion collective sur le territoire : « Nous n’aurons pas les festivals, mais rien ne nous interdit de faire autre chose, avec moins de pu­blic ».

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Lè onz mé nou paka lésé jouwé avé vi an nou é sa timoun an nou

— Déclaration de l’UPLG—

Après deux mois de confinement et de couvre-feu, de tergiversations et d’erreurs de pilotage de la crise du COVID 19 en Guadeloupe, le gouvernement français décide la fin du confinement à partir du 11 mai.

Sans aucun élément de mesure fiable de l’étendue de l’épidémie dans le pays Guadeloupe, sans des repères indispensables sur l’état de la menace le gouvernement français a décidé que les écoles rouvriraient dès le 11 mai et que les élèves selon la volonté de leurs parents pourraient reprendre le chemin de l’école.

La manière dont les représentants de l’état français ont géré la crise en Guadeloupe, la légèreté de leurs décisions , en particulier au début de l’épidémie, ne nous permettent de leur laisser aucune confiance pour la suite. L’arrogance et le mépris qu’ils ont montré tout au long de ces deux mois nous obligent à la plus grande suspicion et à la plus grande prudence face à leurs décisions.

L’UPLG devant la gravité de la situation, la mollesse et l’indécision des élus face à l’état, demande aux Guadeloupéens de prendre toutes leurs responsabilités pour qu’ensemble nous nous protégions contre cette menace et assurions, plus que jamais, notre sécurité collective les uns les autres.

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Un appel de Vincent Lindon: «Comment ce pays si riche…»

— Par Fabrice Arfi —

Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne). Un texte puissamment politique, avec un objectif: ne pas en rester là.

«Spécialiste en rien, intéressé par tout », comme il se définit lui-même, Vincent Lindon cultive une parole publique rare que la crise insensée que nous vivons a libérée. Radicalement absent des réseaux sociaux – il n’est ni sur Facebook, ni sur Twitter, ni Instagram, ni nulle part de ce genre –, le comédien a décidé de confier à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne).

Ce n’est pas un comédien qui s’exprime ici, et encore moins un artiste coincé dans son écosystème, celui de la culture ; le mot est d’ailleurs absent de son texte.

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Guyane : une arrestation liée au vol de 40.000 masques au centre spatial

Un homme est soupçonné d’avoir vendu une partie des masques de protection volés dans un local du centre spatial à des commerces en libre-services de Kourou.

Un homme a été placé en garde à vue mardi dans le cadre de l’enquête sur le vol fin mars de «près de 40.000 masques» chirurgicaux au Centre spatial guyanais, a indiqué mercredi soir à l’AFP le parquet de Cayenne. Interpellé mardi 5 mai à son domicile, l’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, est soupçonné d’avoir vendu une partie des masques de protection volés dans un local du centre spatial à des commerces en libre-services de Kourou. Il a été placé en garde à vue au sein de la compagnie de gendarmerie de cette ville, qui a été chargée de l’enquête.

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«Des masques de protection référencés, provenant du centre spatial guyanais de Kourou» ont été retrouvés par les enquêteurs mardi à son domicile, selon le site Guyaweb. Une information confirmée à l’AFP par une source judiciaire. Le Centre national d’études spatiales – qui a porté plainte le 24 mars -avait expliqué après le vol avoir «fait l’acquisition de ce type de masques de protection pour faire face à l’épidémie du virus«C’est la majeure partie de ce stock que nous avions mis à la disposition» de l’Agence régionale de santé face à la pandémie du nouveau coronavirus, apparu en décembre en Chine et qui a fait à ce stade plus de 260.000 morts dans le monde.

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Emmanuel Macron et la culture : « Des engagements assez flous, sans vision politique »

— Recueilli par Sabine Gignoux —

Critique à l’égard des annonces du chef de l’État en faveur de la culture, Jean-Michel Tobelem (1) professeur en sciences de gestion, appelle à des États généraux pour repenser, avec tous les acteurs, les objectifs de démocratisation de la culture.

La Croix : Comment réagissez-vous aux premières annonces du chef de l’État en faveur de la Culture ?

Jean-Michel Tobelem : La prolongation des droits des intermittents était attendue et c’est un point de satisfaction. Mais le chef de l’État a évoqué ensuite quelques mesures de détails sans annoncer de plan global, précis et chiffré en faveur du secteur culturel. Au total, ses engagements sont restés assez flous.

On les attendait pourtant. Dans cette crise, l’État s’est déjà impliqué très fortement pour soutenir certaines grandes entreprises comme Air France ou Renault. Pourquoi pas la culture ? Les grandes institutions soutenues par la puissance publique continueront probablement à l’être mais il y a lieu d’être inquiet pour toutes les autres structures, privées ou associatives, des festivals, des théâtres, des orchestres qui dépendent largement de la billetterie.

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Le coronavirus accroît les risques de traite d’êtres humains, avertit l’ONU

L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a mis en garde mercredi contre les risques accrus de trafics d’êtres humains en raison de la crise du coronavirus qui rend les victimes encore plus vulnérables.

«Alors que le Covid-19 restreint les déplacements, absorbe les ressources chargées de faire respecter la loi et réduit les services publics et sociaux, les victimes de trafics d’êtres humains ont encore moins de chances de pouvoir s’échapper et trouver de l’aide», estime Ghada Waly, directrice exécutive de l’ONUDC, citée dans un communiqué. Ghada Waly souhaite que les pays s’assurent de garder ouverts les abris et les lignes téléphoniques d’urgence, de maintenir l’accès aux tribunaux et la capacité d’action des unités luttant contre les trafics d’êtres humains.

Au-delà du risque d’attraper le virus, une récente étude de l’ONUDC montre que les fermetures de frontière empêchent certaines victimes de rentrer chez elles. Les victimes doivent en outre affronter des ralentissements dans les procédures légales et risquent des mauvais traitements supplémentaires ou bien d’être laissées à l’abandon par leurs ravisseurs.

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Parallèlement, le nombre d’enfants forcés d’aller mendier ou chercher de la nourriture dans les rues augmente à présent que les écoles sont fermées et ne peuvent plus offrir un abri et un endroit où manger, poursuit le communiqué.

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Coronavirus : intermittents, aide aux séries annulées… les annonces de Macron pour la culture

Le chef de l’État s’est entretenu ce mercredi matin avec des représentants de ce secteur en crise à cause de l’épidémie de Covid-19.

L’Elysée avait promis de premières orientations d’un « plan pour la culture » que « le gouvernement sera amené à mettre en œuvre rapidement ». Emmanuel Macron a dévoilé ce mercredi plusieurs mesures pour soutenir ce secteur très pénalisé par la crise sanitaire du coronavirus.

Tous les spectacles, concerts et séances de cinéma sont en effet annulés depuis début mars et les différentes salles doivent rester fermées pendant une durée encore indéterminée, contrairement aux commerces qui peuvent rouvrir lundi.

Aide au chômage prolongée pour les intermittents

Les intermittents du spectacle, qui craignaient pour beaucoup d’être sans ressources et radiés de Pôle emploi, peuvent un peu souffler. « Beaucoup ne pourront pas faire leurs heures. Je veux qu’on s’engage à ce qu’artistes et techniciens intermittents soient prolongés jusqu’à fin août 2021 », a indiqué Emmanuel Macron, alors qu’ils revendiquaient l’instauration d’une « année blanche » en prolongeant de 12 mois les droits à l’assurance chômage.

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Mardi, Franck Riester avait déjà annoncé travailler sur un tel dispositif de protection pour l’été.

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L’avenir de la départementalisation aux Antilles doit désormais nous interpeller ! 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Avec la crise actuelle du coronavirus et celle  demain  de la dette publique, le système de départementalisation est menacé d’implosion au sein même de ce qui est considéré comme étant son cœur, le modèle social français.
L’effondrement économique qui se prépare, et dont l’intervention massive de l’État en France a permis de repousser les prémices d’une crise sociale , obligera la Martinique et la Guadeloupe à des choix très contraints. Deux possibilités s’offriront :  Une certaine forme d’autonomie politique mais sans aucune marge de manœuvre budgétaire et financière, ou l’étatisme low cost avec l’instauration imposée par l’Etat d’un revenu universel de base de 800 euros pour tous . 
Je suis convaincu que ce choix se posera en ces termes d’ici à la fin 2022 . 
Aussi nous devons prendre le temps de la réflexion avant de procéder à une sérieuse réévaluation des enjeux politiques, économiques et sociaux du changement statutaire à tout le moins dans le contexte actuel .  

Pour l’instant, l’effondrement économique est invisible en Martinique et Guadeloupe, et ce même si beaucoup de secteurs d’activité sont à l’arrêt . Et

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Et « Nous » alors, me direz-vous ?

— Par Bernard Leclaire —

Suite à l’entrevue de J. Attali sur ETV le 23/04/20 avec le journaliste Fundere et le Politologue G. Calixte. Jacques ATTALI : incidences du COVID-19 sur l’économie

La crise du COVID-19 est-elle un retour de bâton de la mondialisation ?

Je ne partage pas l’idée d’une Mondialisation qui constituerait l’unique solution à tous nos maux, et dont la traduction ultime serait la création d’une grande société humaine dans un but prétendument altruiste ou philanthropique : Aussi à mon sens faut-il considérer, en effet, que la situation présente est un effroyable retour de bâton de cette Mondialisation effrénée !

L’utopie, pour fondatrice et nécessaire qu’elle soit, doit rester mesurée. L’amélioration si fortement espérée du sort de l’Humanité ne se concrétisera pas par un grand marché planétaire, ni par une démocratie généralisée couvrant le globe.

L’eau aura le temps de couler sous les ponts, et l’accélération des changements climatiques aura tôt fait de provoquer la disparition de continents entiers, et nous avec.

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La « guerre » contre le virus cache mal la « guerre » sociale

La crise mondiale actuelle due à la pandémie de covid 19 aggrave spectaculairement une crise tout aussi mondiale qui existe depuis longtemps. La crise sanitaire aggrave la crise permanente comme un corps affaibli peut être gravement atteint par n’importe quel microbe ou virus qui passe.

Le système capitaliste fondé sur la recherche du profit individuel maximum est malade et s’enfonçait dans une crise permanente, bien avant le COVID 19.

Pour preuve, la dernière crise financière et aussi économique de 2007 2008. Pour preuve le krach boursier de 1987.Et il y en eut d’autres.

Les états interviennent régulièrement massivement au secours des banques et des entreprises pour éviter l’effondrement en cas de crise aigüe comme aujourd’hui. Mais ils interviennent en permanence pour permettre au grand capital de relever son taux de profit.

C’est en ce sens que nous affirmons que l’état est l’état de la classe bourgeoise et des gros possédants.

Pour ce faire, les gouvernements au service des classes possédantes et en liaison avec celles-ci, font peser sur les travailleurs et les classes populaires le poids de la crise. Il s’agit de faire payer la facture aux travailleurs et aux couches populaires.

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Déconfinement: les élus de Guadeloupe votent une reprise de l’école en septembre

Les élus de Guadeloupe s’opposent à un retour des élèves en établissement scolaire le 11 mai prochain comme annoncé par le gouvernement.

Les élus de Guadeloupe ont voté lundi une motion favorable à la reprise de l’école en septembre, plutôt qu’à partir du 11 mai comme le prévoit le plan de déconfinement voulu par le gouvernement.

Ce sont « 29 maires » (sur 32), « la présidente du département, le président de région », qui s’opposent « à un retour des élèves en établissement scolaire le 11 mai prochain comme annoncé par le gouvernement, tout en prenant en compte la volonté de certaines collectivités qui seraient prêtes pour une rentrée avancée », selon la motion votée par les élus, réunis en conférence territoriale.

Des voix discordantes

Seules quelques voix discordantes se sont élevées pour mentionner un nécessaire retour à l’école, à condition que les conditions sanitaires soient respectées. Du côté de l’Etat, le recteur Mostafa Fourar, a fait valoir que le « droit à l’éducation », tout comme « la santé des élèves et des personnels » n’étaient pas antinomiques.

Il a de plus relevé que les « violences intrafamiliales avaient augmenté de 30% », et que l’année serait « incomplète » pour les élèves, déjà privés d’école plusieurs semaines durant la contestation contre la réforme des retraites.

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Coronavirus : les intermittents du spectacle bénéficieront d’un dispositif de protection pendant l’été, assure Franck Riester

Le ministre de la culture n’a cependant pas encore tranché sur l’éventualité de leur accorder l’« année blanche » qu’ils réclament.

Durement touché par les mesures de confinement, le secteur de la culture attend des réponses de son ministre, Franck Riester. Mardi 5 mai au matin, ce dernier a assuré être en train de travailler à un dispositif de protection des intermittents du spectacle durant les mois d’été.

Interrogé par un auditeur au micro d’Europe 1, le locataire de la rue de Valois a réfuté rester inactif, alors qu’Emmanuel Macron doit annoncer des mesures pour le monde de la culture mercredi.

« Nous avons pris dans l’urgence la décision de repousser de trois mois le délai pour regarder le nombre d’heures obtenues par les intermittents du spectacle pour bénéficier de leur régime d’assurance-chômage et de leur protection sociale. »

 Lire aussi  « Monsieur le Président, cet oubli de l’art et de la culture, réparez-le ! »

Mais Franck Riester n’a pas encore tranché sur l’éventualité de leur accorder l’« année blanche » qu’ils réclament, c’est-à-dire une mise à zéro des compteurs sur le décompte des droits. « Nous travaillons avec la ministre du travail, Muriel Pénicaud, et le gouvernement à prolonger les dispositifs pour que, notamment pendant l’été, les intermittents du spectacle ne soient pas pénalisés », a-t-il poursuivi. 

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Muhammad Yunus : « La crise du coronavirus nous ouvre des horizons illimités pour tout reprendre à zéro »

— Par Muhammad Yunus, Économiste, Prix Nobel de la Paix 2006 —

L’économiste et Prix Nobel de la paix 2006 appelle, dans une tribune au « Monde », à repenser le monde de l’après. Pour lui, la reconstruction doit être sociale et écologique, pour éviter une catastrophe qui pourrait être bien pire que l’actuelle.

Tribune. L’épidémie de Covid-19 est en train d’infliger à notre monde des dégâts incommensurables. Mais aussi considérables que soient ces dommages, c’est également une occasion unique qui se présente à nous. Le monde entier doit répondre à une question décisive. Il ne s’agit pas de savoir comment relancer l’économie. Nous avons la chance d’avoir la réponse à cette question, forts d’expériences probantes en la matière. La vraie question est celle-là : faut-il revenir au monde tel qu’il était avant l’arrivée du coronavirus ? Ou bien le repenser ? La décision nous appartient.

Inutile de le rappeler, le monde d’avant le coronavirus nous était néfaste. Avant qu’il accapare toute l’attention médiatique, l’humanité se préparait à une avalanche de tragédies. La catastrophe climatique allait rendre la planète impropre à la vie humaine, le compte à rebours avait commencé ; l’intelligence artificielle nous conduisait tout droit vers le chômage de masse ; la concentration des richesses atteignait des niveaux explosifs.

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Coronavirus : en Guadeloupe, la double peine des communes privées d’eau potable

Dans un archipel au système de santé déjà affaibli, plusieurs communes sont régulièrement privées d’eau, parfois plusieurs jours d’affilée.

— Par Olivier Lancien —

Le coronavirus en outre-mer (6/6). La Guadeloupe espère pouvoir sortir du confinement le 11 mai. Les services de l’Etat et l’Agence régionale de santé (ARS) le martèlent tous les jours : si le nombre d’hospitalisations flambe, pas question d’envisager le premier palier d’un retour à la normale dans l’archipel. Au dernier point épidémiologique en milieu hospitalier, dimanche 3 mai, 152 personnes avaient été prises en charge depuis le début de l’épidémie, auxquelles s’ajoutent 38 à Saint-Martin et 6 à Saint-Barthélemy. Sur la dernière semaine, un seul patient, en détresse respiratoire, a été admis au centre hospitalier universitaire (CHU) de la Guadeloupe. Une lueur d’espoir.

Malgré tout, le virus continue à circuler dans l’île, comme le souligne le dernier point hebdomadaire de Santé publique France. Le directeur du CHU de la Guadeloupe, Gérard Cotellon, s’est félicité de la réponse mise en place pour lutter contre l’épidémie. Le système de santé est monté en puissance avec l’activation du plan blanc élargi, qui prévoit la collaboration de tous les établissements hospitaliers de l’archipel, publics et privés.

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En Martinique, la crainte d’un déconfinement sans préparation ni moyens

Le collectif Martinique contre le Covid-19, composé de syndicats de la santé, considère que les directives nationales ne peuvent pas s’appliquer intégralement sur le territoire et préconise la généralisation du port du masque sur l’île.

— Par Hervé Brival —

En Martinique, la perspective du déconfinement suscite autant d’espoir que d’appréhension au sein de la population. Selon le dernier bilan de l’agence régionale de santé (ARS), dimanche 3 mai, le département comptait 181 cas confirmés, dont cinq en réanimation, et quatorze décès sont à déplorer depuis le début de l’épidémie. Dans l’île, on craint les conséquences d’une sortie de confinement sans une véritable préparation et sans moyens. En attendant, on s’organise.

Après sept semaines de confinement, pendant lesquelles l’économie de l’île a tourné au ralenti, s’il y a un secteur qui ne souffre pas de cette épidémie, c’est bien celui de la grande distribution. Il faut s’armer de patience dans les longues files d’attente qui serpentent devant les différentes enseignes de l’île. Alors qu’il n’y a jamais eu de rupture dans le ravitaillement des grandes surfaces et que l’industrie locale peut – même modestement – compenser l’absence de tel ou tel produit dans les rayons.

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« Je ne crois pas aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant » – Michel Houellebecq

Michel Houellebecq est écrivain. C’est la première fois qu’il s’exprime depuis le début de la pandémie. Dans cette lettre, il récuse l’idée de l’avènement d’un monde nouveau après la crise du coronavirus. Son texte et la lecture proposée par Augustin Trapenard, sont reproduits dans leur version intégrale.

Il faut bien l’avouer : la plupart des mails échangés ces dernières semaines avaient pour premier objectif de vérifier que l’interlo­cuteur n’était pas mort, ni en passe de l’être. Mais, cette vérification faite, on essayait quand même de dire des choses intéressantes, ce qui n’était pas facile, parce que cette épidémie réussissait la prouesse d’être à la fois angoissante et ennuyeuse. Un virus banal, apparenté de manière peu prestigieuse à d’obscurs virus grippaux, aux conditions de survie mal connues, aux caractéristiques floues, tantôt bénin tantôt mortel, même pas sexuellement transmis­sible : en somme, un virus sans qualités. Cette épidémie avait beau faire quelques milliers de morts tous les jours dans le monde, elle n’en produisait pas moins la curieuse impression d’être un non-événement. D’ailleurs, mes estimables confrères (certains, quand même, sont estima­bles) n’en parlaient pas tellement, ils préféraient aborder la question du confinement ; et j’aimerais ici ajouter ma contribution à certaines de leurs observations.

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Tropiques-Atrium: imaginer la suite

— Par Manuel Césaire —
Imaginer la suite,
Interroger aujourd’hui pour inventer demain,
Un lendemain pour notre communauté culturelle et humaine.
Cette communauté à laquelle nous participons,
Nous, acteur culturel,
Vous, public et partenaires de notre action,
Avec les créateurs et artistes du spectacle vivant, des arts visuels et du cinéma.

Depuis le confinement, si les portes physiques de Tropiques Atrium sont restées closes, notre action s’est déployée grâce au numérique afin de vous faire vivre, autrement, quelques effluves du CinéMartinique Festival, de voir ou revoir les créations théâtrales des précédentes saisons et les temps forts du Martinique Jazz Festival 2019.

Nous avons également maintenu nos engagements et notre accompagnement auprès des artistes en résidence, à Tropiques Atrium ainsi qu’auprès des formateurs et intervenants artistiques en milieu scolaire. « Culture chez vous » vous a également amené dans l’intimité des créations et résidences en cours.

Nous avons communiqué autrement et nous nous sommes rencontrés différemment.

Nous souhaitons maintenir ce lien et continuer d’être les invités de vos journées et soirées confinées et au-delà du confinement.
Chaque jour qui passe, nous réfléchissons aux scénarios de la suite.

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Le spectre d’une violente crise sociale ,  se profile dans le monde, mais aussi par capillarité en Martinique et Guadeloupe.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

A l’échelle mondiale, l’organisation  internationale du travail (OIT) alerte sur la crise massive du chômage qui arrive dans le monde.

Dans un communiqué de presse datant du 29 avril 2020, on note que les dernières données de l’OIT sur l’impact de la pandémie COVID-19 sur le marché du travail révèlent ses effets dévastateurs sur les travailleurs de l’économie  et sur des centaines de millions d’entreprises dans le monde.

Selon l’organisation internationale du travail, la poursuite de la baisse significative du nombre d’heures travaillées dans le monde en raison du Covid 19  a pour conséquence que 1,6 milliard de travailleurs de l’économie  – soit près de la moitié de la main-d’œuvre mondiale – doivent désormais faire face au danger immédiat de voir leurs moyens de subsistance anéantis, et verser dans le chômage et la pauvreté avertit l’Organisation internationale du Travail (OIT). 

C’est dire l’amplification du chômage qui devrait intervenir bientôt et c’est une lapalissade que de dire que cette crise d’ampleur va également frapper durement la France et les DROM. 
La crise économique sans précédent provoquée par le Covid-19 est lourde de menaces pour la cohésion sociale de la France toute entière .

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« À ciel ouvert » d’ Antoine Maxime

2020 Mai 2 Tout à l’envers ou à l’endroit !

Cette période du Corona : tourne notre tête à l’envers ou à l’endroit on ne sait !

Les cloches des églises, comme dans les pays musulmans les appels à la prière : résonnent mais les lieux de culte sont vides. Les cloches qui devraient rassembler, faire venir du monde, dit aux pratiquants se font juste entendre parla population: c’est l’heure ! Mais restez chez vous ! Et les responsables religieux demandent d’être en communion, sans être rassemblés ; de célébrer leur culte mais à domicile, qu’il s’agisse d’un vendredi, d’un samedi ou d’un dimanche ! Tout le monde au même niveau !

On peut alors se questionner : de quel droit ce virus se permet de bousculer des obligations que chacun considère comme sacrées ! L’essentiel est-ce le jour, la nuit, le lieu, le culte ?

En vous disant cela, me vient un passage de l’Evangile de Jean : où Jésus rencontrant une femme de Samarie auprès d’un puits (lieu symbolique)lui dit : «  Tu sais, les vrais adorateurs le font en esprit et en vérité ; ce n’est ni sur cette montagne, ni à Jérusalem… » Il y a de quoi méditer non ?

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Jane Goodall : « Prenons conscience que la pandémie est liée à notre manque de respect pour le monde naturel »

— Par Jane Goodall —

Si l’humanité continue d’ignorer les causes des zoonoses comme le Covid-19, elle risque d’être infectée par des virus encore plus redoutables, explique l’éthologue britannique dans une tribune au « Monde ».

, Tribune.,  Le monde est confronté aujourd’hui à des défis sans précédent. Au moment où j’écris, le Covid-19 a infecté plus de 3 millions de personnes à travers le monde, et au 29 avril, 218 386 personnes en sont mortes.

, Actuellement, les personnes dans la plupart des pays sont confinées chez elles (seules ou en famille), elles ont adopté des mesures d’éloignement sanitaire et réduisent au minimum leurs sorties. Certaines entreprises ont totalement fermé, d’autres maintiennent leurs activités en télétravail, et tandis que certaines personnes sont en activité partielle, des milliers d’individus à travers le monde ont perdu leur travail. Le coût économique de tout cela est déjà catastrophique.

, Nous suivons les actualités et prions pour que le confinement se termine de pays en pays, après que le pic d’infection et de mortalité est atteint et que la courbe épidémique baisse graduellement. Cela s’est déjà produit en Chine, où le coronavirus est apparu, grâce aux mesures strictes prises par le gouvernement chinois.

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Covid-19 : en France, les femmes en proie aux agresseurs dans des rues désertées

Rues désertes, transports peu fréquentés : en cette période de confinement, de nombreuses femmes témoignent du harcèlement et des agressions sexuelles subies dans l’espace public, où elles ont désormais « autant peur le jour que la nuit ».

Dans le contexte actuel de confinement provoqué par la pandémie de Covid-19, se déplacer quand on est une femme dans les rues quasi désertes ou dans les transports peu fréquentés semble encore plus difficile qu’en temps normal. Nombreuses sont celles qui témoignent du harcèlement et des agressions sexuelles subies dans l’espace public.

En pleine journée, Fatima Benomar s’est fait suivre « par une bande de jeunes », rue de Rivoli, à Paris. « Ils se sont collés à moi car je ne répondais pas à leurs avances, m’ont insultée, menacée et m’ont suivie en criant : ‘de toute façon, ça se voit que t’es une salope' », raconte-t-elle à l’AFP.

Cette militante féministe de 36 ans confie « avoir vraiment eu peur » : « Je ne pouvais me réfugier nulle part, tous les magasins étaient fermés et je pouvais demander de l’aide à personne ».

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Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai

Thème 2020 : le journalisme sans crainte ni complaisance

La propagation de la pandémie du Covid-19 en a fait naître une nouvelle, celle de la désinformation, où de dangereux conseils de santé côtoient les théories conspirationnistes les plus folles. Le remède, c’est la presse : des informations et des analyses vérifiées, scientifiques et fondées sur des faits.

Message du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres

Le 3 mai, des célébrations nationales et locales de la Journée mondiale de la liberté de la presse auront lieu dans le monde entier. Certains de ces événements prendront la forme de débats et d’ateliers en ligne. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) lancera une campagne mondiale dans les médias et sur les réseaux sociaux. Elle mettra l’accent sur les mesures à prendre pour garantir l’indépendance du journalisme.

Dans le cadre de cette journée, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) organise plusieurs événements d’envergure en ligne :

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Covid-19 Riposte

Actions pour soutenir les médias, améliorer l’accès à l’information, et tirer parti des technologies numériques dans la lutte contre la pandémie
Les médias libres et professionnels, le droit à l’accès à l’information, ainsi que les technologies numériques jouent un rôle essentiel dans la lutte mondiale contre la pandémie de COVID-19.

En tant qu’agence des Nations Unies ayant pour mandat spécifique de promouvoir « la libre circulation des idées par le mot et par l’image », l’UNESCO se félicite des efforts immenses déployés par les communautés de la communication et de l’information afin de faire face à la crise actuelle du COVID-19, notamment en :

partageant des informations vitales, en démystifiant la désinformation,
garantissant le droit fondamental à l’information,
tirant parti de l’utilisation des médias d’intérêt public, des TIC et des REL pour les formations en ligne, ainsi qu’en connectant les gens en ligne.

L’UNESCO suit également de près l’impact de cette crise sur la liberté des médias, la sécurité des journalistes, ainsi que sur le droit fondamental à l’accès à l’information.

En réponse immédiate aux défis sans précédent pour les secteurs des médias et des technologies numériques, l’UNESCO a créé un « centre de ressources » regroupant une sélection de réponses au COVID-19.

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Kouté an konvidman

— Par Daniel M. Berté —

An konfinman, pa ni bwi élikòptè, avion ek bato ankò…

Alòw kouté atjòlman…

  • Kri ti-bèt : kabritbwa, gounouy ek kritjèt
  • Chanté zwézo : kayali, pipiri ek grigri
  • Vòlman : koulibri, vonvon ek papiyon
  • Kriyaj : bèf, mouton ek poul

 

An konfinman, pa ni bwi siléma, restoran ek bwat-de-nui ankò…

Alòw kouté atjòlman…

  • Son : téléfòn, radio ek télé
  • Bwisman paj : liv, magazin ek kayié
  • Bwitaj : fouchèt, kouto ek zasièt
  • Koulé-dlo : lapli, robiné ek chas-vc

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