— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
Il est des artistes qui pratiquent l’élan total, la créativité lyrique et qui transmettent leur témoignage pictural comme une décharge. C’est le cas d’Alex Vilna.
Dans cette immobilité, du tableau qu’a choisi le geste de l’artiste qui l’expose à jamais, il subsiste l’intensité vivante, la vitesse du muscle. On sent respirer, plus encore haleter dans le mouvement de l’eau le frémissement nerveux du torrent, les rires secoués de la rivière, et la vibration de la mer qui tremble encore de sa vitesse immobilisée Car Alex Vilna semble dire que le difficile n’est pas d’éprouver des émotions, mais de trouver le langage qui les exprime. Ainsi il s’attache bien d’avantage à saisir l’intensité expressive, la force, la vie et le frisson qui les animent⋅ L’artiste c’est lui qui va à la source de la nature pour y chercher, y tailler et en emporter toute la matière dont il a besoin⋅ C’est aussi lui qui de toute son intelligence, de toute sa sensibilité, de toute sa volonté, dirige, guide et dispose les taches et les formes dont vont naitre des tracés et des teintes⋅
L’eau se révèle comme personnage à part entière.