— Par Michèle Bigot —
Vera
De Petr Zelenka
M.E.S. Elise Vigier/Marcial Di Fonzo BO
Celestins-Théâtre de Lyon, 27/09>8/10 2016
Véra est la dernière pièce du dramaturge et cinéaste tchèque Petr Zelenka. Après traduction, Pierre Notte en donne une version pour la scène. Le thème est d’actualité, et il nous a été présenté au cinéma dans l’admirable film de Maren Ade Toni Erdmann. Hélas, la pièce de Petr Zelenka souffre énormément de la comparaison. Dans les deux cas, il s’agit de confronter une femme d’affaires ambitieuse à son père qui s’inquiète pour elle. Elle est entièrement intoxiquée par la logique néolibérale et se laisse dévorer par le système : il est un vieux sage, chantre de l’humanisme. Les deux femmes, Véra (dans la pièce) comme Ines (dans le film) seront victimes de la machine infernale du capitalisme mondialisé. Mais autant le film de Maren Ade est subtil, tout en nuances, jouant sur les non-dits, et plein d’empathie pour ses personnages, autant la pièce de Zelenka donne dans la caricature, les excès en tout genre et la simplification outrancière. Ses effets sont cousus de fil blanc et le déroulement implacable de l’intrigue est attendu de part en part.

Éditions du Chêne
A l’occasion des primaires de la Présidentielle 2017, la fascination de l’originaire semble aveugler les candidats de la droite française. Après le partage des cultures, et la fixation sur le burkini, que de discours, devenus purs spectacles, convaincus par eux-mêmes que tout ce qui est dit est forcément mensonge ! N’est ce pas plutôt un jeu verbal sans référent dans la réalité, tel un bruit pour ne rien dire, derrrière toutes ces bouches plus ou moins autorisées. Paroles de rien, et véritablement parole de personne, sur les pressions migratoires, sur les traditions culturelles, sur la mère patrie. D’où une détérioration générale de la communication politique, pourtant répétée, à doses massives de télévision et de radio. Il ne s’agit nullement de discours créateurs, mais de discours conditionnés, aujourd’hui proférés dans le tumulte et le verbiage de partis politiques aux abois, qui se sentent de plus en plus victimes à la fois du phénomène migratoire et du terrorisme.
A Madiana
La République bolivarienne du Venezuela, ébranlée par une crise à la fois économique, politique et humanitaire, est en passe, dans sa chute vertigineuse, de retrouver un niveau de son produit intérieur brut (PIB) par habitant inférieur à celui du début des années……soixante ! Bien évidemment, cette crise économique est à mettre en relation avec la diminution sensible du prix du pétrole à partir de 2013 – le cours du Brent passant en moyenne annuelle de 112 à 40 dollars entre 2012 et le premier semestre 2016 -, dans le cadre d’une économie nationale caractérisée par la « monoculture pétrolière ». Pour autant, la baisse du prix de l’or noir ne saurait tout expliquer du cataclysme en cours. Radiographie d’un chaos économique inédit dans l’histoire pétrolière du pays.
La Matière de l’absence
L’activiste Aziza Al-Yousef a lancé une pétition, signée par plus de 14 000 personnes, demandant la fin de la tutelle qu’exercent les hommes sur la plupart des grandes décisions des femmes.
Ceci n’est pas une préface,
Difficile de suivre Ange BONELLO. C’est un artiste en mouvement perpétuel depuis que nous l’avons découvert à la galerie de Colette NIMAR en janvier 2012 ! Ses activités se déroulent sous nos yeux, en vidéo, en photos, en posts pluri quotidiens sur Facebook ou Instagram.
— Par UFM —
La Maison Rouge : Maison des Arts à le plaisir de vous présenter le vendredi 30 septembre 2016 à 19h la pièce « LAGRIMANTE ».
« Des coups de pied, des coups de poing au visage, des gifles, les cheveux tirés, les menaces de mort, les insultes qui pleuvent ». La situation décrite aux policiers du commissariat de Saint-Maur (Val-de-Marne) fait froid dans le dos. Ce lundi, ils ont entendu la femme du rappeur Rohff, venue porter plainte pour des violences conjugales. L’artiste de 38 ans, actuellement sous contrôle judiciaire pour d’autres faits de violences, devrait être convoqué au commissariat pour s’expliquer. Il a de son côté déposé une main courante contre sa femme quand il a su qu’elle allait porter plainte.
Le mercredi 21 septembre 2016, un élève a balancé son sac à la tête d’un enseignant du lycée. Résultat : des contusions sous-orbitaire, une cervicalgie musculaire et une ITT de 7 jours.
Avec l’album The Wrong Kind of War, la chanteuse, ex-mannequin, tresse des odes à la résistanceet des hymnes à l’amour d’une tendresse lucide. En tournée et bientôt à l’Olympia.
FRANCE 3/20H55 – inspiré d’une histoire vraie, le film de Stephen Frears, porté par Judi Dench (Skyfall, Indian Palace), est une œuvre poignante, agrémentée de subtiles touches d’humour et d’une belle réflexion sur la société.
« Je ressens, je crois, avec beaucoup de force, le désir d’un théâtre qui n’en serait plus un... »
M.E.S. et adaptation Mélanie Laurent
Depuis un an, la CinéFabrique accueille à Lyon des élèves de tous horizons, sociaux ou géographiques. Une mixité qui tranche avec la Fémis, sa cousine parisienne
Le vieillissement de la population martiniquaise et les désordres sociaux, politiques et économiques qui pourraient en découler ont suscité la réaction de Raphaël Confiant dans sa dernière tribune, « L’illusion de la Sylver économie ». Il estime qu’il ne pourrait se développer une économie fondée sur le vieillissement de la population que dans le cadre d’une économie globale. Or, selon lui, cette économie n’existe pas en Martinique.
Nous pouvons nous réjouir du fait que les commémorations de l’insurrection du Sud commencent à prendre autant d’importance que celles de la révolution anti-esclavagiste de 1848. Ces dernières années, la dynamique de réappropriation de notre histoire s’est incontestablement renforcée et le regard que notre peuple a sur lui-même a favorablement évolué. On peut regretter, cependant, que les commémorations deviennent souvent un rituel servant à se donner bonne conscience ; qu’elles ne contribuent pas toujours à nous ancrer dans nos racines et ne débouchent pas suffisamment sur la volonté de bâtir un avenir commun. N’y a- t- il pas lieu de s’interroger sur cette véritable schizophrénie qui conduit certains à commémorer dans l’exaltation chaque 22 mai au cri de « nèg pété chenn », pour, dès le lendemain, reprendre leur vie d’aliéné et accepter la soumission.
« Voici en clair ce qu’on nous a dit – Ou vous partez volontairement avec une petite monnaie, oualors, sé déwô san ayen ! Ce qui est dur c’est de voir comment cette véritable machine à gagner del’argent a été vite démolie par quelques rapaces écervelés qui ont pillé et esquinté la boite ; et c’estnous qui faisons les frais… On s’étonnera après que des révoltés par l’injustice fassent n’importequoi… » Victime anonyme.
C’est un symbole qui se veut fort : Barack Obama a inauguré ce samedi 24 septembre 2016 à Washington un musée dédié à l’histoire afro-américaine. L’occasion pour lui d’esquisser la trace que laissera son passage à la Maison Blanche. Une cérémonie qui était donc très attendue.