Le film à voir ce soir: Philomena

philomenaFRANCE 3/20H55 – inspiré d’une histoire vraie, le film de Stephen Frears, porté par Judi Dench (Skyfall, Indian Palace), est une œuvre poignante, agrémentée de subtiles touches d’humour et d’une belle réflexion sur la société.

Synopsis

Irlande, 1952. Philomena Lee, encore adolescente, tombe enceinte. Rejetée par sa famille, elle est envoyée au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodigués par les religieuses avant et pendant la naissance, elle travaille à la blanchisserie, et n’est autorisée à voir son fils, Anthony, qu’une heure par jour. À l’âge de trois ans, il lui est arraché pour être adopté par des Américains. Pendant des années, Philomena essaiera de le retrouver.
Quand, cinquante ans plus tard, elle rencontre Martin Sixmith, journaliste désabusé, elle lui raconte son histoire, et ce dernier la persuade de l’accompagner aux Etats-Unis à la recherche d’Anthony.

Avec l’aide du journaliste, campé par Steve Coogan -également producteur et scénariste du film-, cette femme d’âge mûr va tout mettre en œuvre pour retrouver son fils, âgé de 50 ans, vendu par des religieuses à une riche famille américaine quand il avait 3 ans.

La bonne idée de cette adaptation du roman autobiographique de Martin Sixsmith (le journaliste)? Ne pas s’être contenté de mettre en images le best-seller The Lost Child of Philomena Lee (édité en français aux Presses de la Cité sous le titre Philomena). Les scénaristes ont choisi de faire de la relation peu ordinaire entre la vieille infirmière et ce politicien déchu converti au journalisme, qui n’apparaissait pas dans le livre, le nerf de l’histoire.

Philomena (2014) évite ainsi largement l’écueil du feuilleton familial sur fond de violons d’un dimanche après-midi pluvieux. C’est au contraire une œuvre poignante, agrémentée de subtiles touches d’humour et d’une belle réflexion sur la société que livre le trio Steve Coogan-Judi Dench-Stephen Frears.

La réalisation sans fioritures, classieuse et soignée de ce dernier sert brillamment cette histoire nommée à quatre reprises aux Oscars, récompensée par le prix du scénario à la Mostra de Venise et par le Bafta du meilleur scénario adapté.