Roland Sabra

Les Amazones d’Afrique : quand la musique donne le pouvoir aux femmes

Mercredi 8 mars 2017  à 20 h.Tropiques-Atrium

Les plus grandes chanteuses et musiciennes maliennes unissent leurs voix pour promouvoir l’égalité entre hommes et femmes.

[…] A l’origine du projet, les trois divas maliennes Oumou Sangaré, Mamani Keita et Mariam Doumbia – du duo Amadou & Mariam – qui ont donné en octobre 2015 leur premier concert commun au festival de la Fiesta des Sud, à Marseille. Cette année le trio a décidé d’élargir son horizon en invitant la grande griotte Kandia Kouyaté, la légende germano-nigériane du hip-hop Nneka et Inna Modja au flow féministe. Du côté des chœurs, on découvre deux artistes encore peu connues : l’auteur-compositrice-interprète Mariam Koné et la pétillante Pamela Badjogo à l’univers afro-jazz. Enfin, la batteuse malienne Mouneissa Tandina vient compléter le collectif. Un melting-pot générationnel et musical qui promet de l’invention et du punch au cœur de la tradition mandingue.
« En tant que femme musicienne ou chanteuse, on a deux fois plus de choses à prouver. On se bat au quotidien pour notre condition de femme à la maison et dans notre travail, pour qu’on nous écoute !

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«Antipodes, Passeport Cirque & Danses »

Samedi 11 Mars 2017 – 17h à Pointe-à-Pitre

Carte Blanche Compagnie Métis’Gwa
Rencontre d’Ici & d’Ailleurs
Guadeloupe, Haïti, France, Pérou, Argentine

Esplanade Bord de mer
sur le parcours sportif Marlène Canguio de Lauricisque
(proche gare routière/maritime Bergevin)
Pointe-à-Pitre

Accès libre

Déambulation arts de la rue dès 16h00 avec Gwada Circus

Acrobatie – Danses urbaine, contemporaine, traditionnelle

La compagnie Métis’Gwa réunit, le temps d’une création hors norme, de jeunes artistes aux origines, aux cultures et aux parcours différents. Danseurs et artistes de cirque, ils ont grandi aux Caraïbes, en Europe ou ailleurs. La rencontre se fait par la danse et l’acrobatie.
Sur scène, ils font l’expérience de ce qui les sépare, mais découvrent également ce qui les relie. Dans la liberté du mouvement, danses urbaine, contemporaine, acrobatie et danse traditionnelle se rejoignent et les embarquent dans un périple commun, au-delà des frontières.

Comme une quête de vie et de sens à donner à l’existence, empreinte de déambulations, riche de révélations et de rencontres, cette nouvelle carte blanche de la compagnie Métis’gwa nous entraîne dans un voyage exponentiel, vers un monde nouveau, un monde aux Antipodes des pensées uniques…

Après une diffusion aux pôles nationaux des arts du cirque en France, la compagnie Métis’Gwa revient en Guadeloupe et partage une nouvelle aventure humaine et artistique.

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Le 8 mars de l’U.F.M.

8 mars 2017 : Droits des femmes, droits universels : une lutte permanente


La journée internationale de lutte pour les droits des femmes est l’occasion de dénoncer les inégalités, les discriminations, les violences dont sont victimes les femmes, encore aujourd’hui dans bien des domaines.

Mais cette journée est aussi pour montrer la solidarité qui est nécessaire pour faire reculer cette situation, et aller vers une société avec plus de progrès, de respect et de dignité pour les femmes comme pour les hommes.
Le contexte politique, social et économique et la réalité de la situation des femmes en Martinique, tant au travail que dans les autres champs, justifient encore davantage l’expression de cette nécessité d’actions collectives et solidaires.

Pour ce 8 mars 2017, l’Union des Femmes de Martinique a porté l’accent sur les partenariats, les initiatives communes, porteuses de projets à plus long terme déjà en cours ou en construction. Avec tous les acteurs/actrices de la vie sociale qui pensent, comme nous, qu’il faut travailler à des changements en profondeur sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, poser des actes positifs, des démarches responsables dans notre société martiniquaise.

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« Les Harmoniques » de Gérald Tenenbaum

— Par Michèle Bigot —
Gérald Tenenbaum
ISBN : 2815921170
Éditeur : Nouvelles éditions de l’Aube (03/02/2017)

« Aucun son naturel n’est simple : il résulte de la combinaison d’un son principal, fondamental et d’un grand nombre d’harmoniques qui déterminent son timbre ». Aucun roman authentique n’est simple : il résulte de la combinaison d’un certain nombre d’intrigues qui déterminent son épaisseur. Le spectre harmonique de ce roman, son timbre, c’est la recherche des disparus. L’accord entre les hommes (et les femmes) naît de cet ajustement entre leurs recherches. Et pour mener à bien cette quête, on se déguise, on échange les rôles. On se ressemble, on s’assemble, on se conjugue : Keïla est la jumelle de Nayla. L’amitié est une forme de gémellité : Belen et Keïla, Samuel et Pierre, où est l’autre, où est le même ??
L’économie du roman est un chassé-croisé d’intrigues et de personnages. C’est aussi une enquête sur un événement oublié, un traumatisme enfoui : l’attentat du 18 juillet 1994 à Buenos Aires, contre l’AMIA (association mutuelle israélite argentine), jamais revendiqué. Le roman part sur les traces de l’enquête en cours qui met en cause le gouvernement iranien et le Hesbollah.

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L’obésité touche quatre fois plus les enfants d’ouvriers que ceux de cadres

— Par Anne-Aël Durand —
Selon une enquête nationale de santé réalisée sur les élèves de CM2, la tendance au surpoids s’est stabilisée depuis 2002, avec de fortes inégalités sociales.

Les inégalités face à la santé commencent très jeunes. Dès l’âge de 10 ans, les enfants des classes populaires (ouvriers, employés) ont deux fois plus de risque d’être en surpoids et jusqu’à quatre fois plus de probabilité de souffrir d’obésité que les enfants de cadres et professions supérieures. C’est le résultat d’une étude réalisée en 2014-2015 auprès de plus de 8 000 élèves de CM2, et publiée, mercredi 8 février, par la direction statistique du ministère de la santé (Drees).

Lire aussi : Comment lutter contre le surpoids, au « coût social » comparable à celui du tabac ?

18,1 % des enfants en surpoids

Commençons par une bonne nouvelle : selon cette enquête nationale de santé en milieu scolaire, réalisée à intervalle régulier, l’obésité reste stable et tend même à diminuer légèrement depuis 2002 parmi les élèves de CM2 en France (âgés de 9 à 10 ans en moyenne), contrairement à une tendance générale observée en Europe.

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«Le rôle de l’artiste est de toujours être du côté de la beauté»

A l’occasion de la 23e édition du SIEL ( Salon Internatiponal de l’Edition et du Livre), l’Institut français a invité l’auteur et poète Patrick Chamoiseau pour présenter son dernier roman «La matière de l’absence». Avec le recul de l’artiste, il partage avec nous une vision élargie sur l’existant et l’impensable.

Vous présentez, dans le cadre du SIEL «La matière de l’absence», un ouvrage dans lequel vous explorez le deuil de votre mère, disparue il y a seize ans. Quand fait-on le deuil d’une mère ?

Patrick Chamoiseau :Dans les sociétés traditionnelles, le deuil est un moment très particulier, une sorte de seuil qu’il faut traverser. Ce qui fait que l’on dispose de systèmes symboliques qui aident à traverser cette période. La difficulté du monde contemporain c’est que l’on a ce phénomène d’individuation. On construit, d’une certaine manière, son éthique, son équilibre, son architecture de principe et de valeurs. On est détaché du système symbolique communautaire et l’on doit construire, seul, sa propre personne. C’est évidemment une liberté, mais dans cette nouvelle liberté, il reste les moments difficiles que l’on doit gérer à sa manière.

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F(l)ammes, dans Multiscénik

Diffusé sur France Ô ce dimanche à 23H35

Parce que toutes les femmes méritent d’être célébrées dans leur diversité et qu’il n’y a pas besoin d’attendre la #Journeedelafemme pour cela, découvrez la programmation spéciale de Multiscénik ce dimanche 5 mars ! Greg Germain propose pour cette édition, F(l)ammes, la nouvelle création du metteur en scène Ahmed Madani. Après Illumination(s) créé avec de jeunes hommes de Mantes-la-Jolie, il présente le versant féminin de son aventure artistique « Face à leur destin ». F(l)ammes met en scène de jeunes femmes de quartiers populaires. Elles sont une dizaine, nées de parents immigrés. Elles explorent ensemble leurs identités multiples, leur sensibilité, leurs désirs.

Avec Anissa Aou, Ludivine Bah, Chirine Boussaha, Laurène Dulymbois, Dana Fiaque, Yasmina Ghemzi, Maurine Ilahiri, Anissa Kaki, Haby N’Diaye, Inès Zahoré

%ise en scène : Ahmed Madani

Assistante à la mise en scène Karima El Kharraze
Création vidéo Nicolas Clauss
Création lumières et régie générale Damien Klein
Création sonore Christophe Séchet
Régie son Jérémy Gravier et Samuel Sérandour
Costumes Pascale Barré et Ahmed Madani
Coaching vocal Dominique Magloire et Roland Chammougom
Chorégraphie Salia Sanou
Photographie François Louis Athénas

Production Axe sud

Création sonore Christophe Séchet
Régie son Jérémy Gravier et Samuel Sérandour
Costumes Pascale Barré et Ahmed Madani
Coaching vocal Dominique Magloire et Roland Chammougom
Chorégraphie Salia Sanou
Photographie François Louis Athénas

Production Axe sud

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Les partis politiques martiniquais doivent-ils ignorer Marine Le Pen ?

— ParYves-Léopold Monthieux —

Dans la chronique publiée sur divers supports, le 30 novembre 2015, je posais la question suivante : Que feront les martiniquais si Marine Le Pen devient présidente de France ? Je disais « des hommes politiques martiniquais, [qu’] ils seraient bien inspirés de se pencher sur la perspective de l’arrivée au pouvoir du Front national qui, comme l’explique l’historien François Durpaire, ne peut plus être considérée comme une vue de l’esprit. L’avenir de la Martinique mérite mieux qu’une ruée vers l’aéroport Aimé Césaire pour s’opposer à la descente de l’avion d’une présidente de la république ».

Nous sommes en mars 2017. « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ». Cette citation pourrait s’appliquer au rapport de Marine Le Pen aux Antillais. Si cette dernière n’est pas venue aux Antilles, des Antillais sont allés à elle, à la Foire agricole de Paris, où ils lui ont offert l’un des meilleurs accueils. Aux résultats de la prochaine élection présidentielle, il sera possible de mesurer le nombre d’électeurs martiniquais approuvant l’évènement. Si la présence de Juvénal Rémir n’a pas surpris, des martiniquais sont consternés par celle de Jean-Charles Brédas.

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Syndicat de la magistrature. Dans Etat de droit, il y a « droit »

—Communiqué du Syndicat de la magistrature —
Dans sa mise en cause de l’institution judiciaire, François Fillon franchit un nouveau palier. Avant-hier à l’occasion de l’annonce de sa convocation par trois juges d’instruction, il défigurait l’Etat de droit et la démocratie. Dans la foulée, il en appelait au peuple contre la justice, organisant ce dimanche une manifestation aux airs de coup d’Etat.
En invoquant tour à tour la violation systématique de l’Etat de droit, « l’assassinat » de l’élection présidentielle, la percussion violente de la liberté du suffrage et de la démocratie politique, François Fillon tonne pour impressionner, c’est-à-dire faire pression. Pour sa défense, il déploie un écran de juridisme, maniant éléments de faits et de droit également inexacts.

La vision de l’Etat de droit qu’il nous propose est toute personnelle : il s’agirait d’un système dans lequel un responsable politique ne devrait répondre que devant ses électeurs et non, comme tout un chacun, devant l’autorité judiciaire pour les infractions qu’il est susceptible d’avoir commises. L’Etat de droit se satisferait de cette impunité.

Le contresens est délibéré.

Dans un Etat de droit, la puissance publique se soumet au droit, à des normes hiérarchisées, contrairement à un pouvoir arbitraire.

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Elections présidentielles et Cie :ou « Qu’est-ce que la politique ? »

— Par Philippe Pierre-Charles pour le « Groupe Révolution Socialiste » — 
Pour une militante ou un militant politique digne de ce nom, la politique c’est le combat pour l’amélioration du sort du plus grand nombre au bénéfice des générations d’aujourd’hui et de demain. Pour une politicienne ou un politicien, la politique se réduit aux élections. Mais il y a pire : pour ce beau monde les élections n’auraient rien à voir avec la lutte des classes qui d’ailleurs n’existerait plus depuis le dix neuvième siècle !
Ainsi se trouveraient évacuées toutes les questions concernant la façon dont le petit peuple gagne sa vie, sa situation matérielle et morale. Or, en évacuant tout cela d’un revers de main aristocratique, que reste-t-il ? il reste les phrases creuses, les promesses démagogiques, le combat des égos, la lutte des places. Trop souvent le spectacle des empoignades pour ambitions personnelles ou politiciennes envahit tout l’espace, entrainant avec lui le dégout pour la chose politique. Mais dans les périodes de crise politique comme celle que vit en ce moment la France (et de façon moins spectaculaire, la Martinique), rien ne peut plus être caché sous les tapis.

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Le 8 mars de Culture Égalité

— Culture Egalité —
Programme de l’association Culture égalité pour ce 8 mars, journée internationale de lutte des femmes. 
Face à la montée des pensées rétrogrades et une menace pour les droits des femmes, ce 8 mars 2017 est d’une importance particulière.

 Programme : 

 Mercredi 8 mars de 9h à 16 heures : l’égalité en jeux : 
Jeu de piste avec les élèves de l’école primaire de Chateauboeuf. Partenaire la FCPE (association de parents d’élèves). Avec la collaboration de la ville de Fort-de-France
 
Mercredi 8 mars à partir de 19h : Misik, pawol pour dwa fanm. Soirée festive. Au garage popular, 116 rue Lamartine. Avec des artistes solidaires
 
Mercredi 8 mars à 11H à l’hôpital du Lorrain : conférence-exposition « Femmes rebelles et marronnes ». manifestation organisée par le CEGOSH 
 
Jeudi 9 mars de 9H à 11h : Evolution des droits des femmes pour les jeunes de la JDC (Desaix)
 
Vendredi 10 mars à 11h : hôpital du Marin, conférence-exposition « Femmes rebelles et marronnes ». manifestation organisée par le CEGOSH 
 
Vendredi 10 mars à 18h  : Sexisme, comprendre pour agir.

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Aux assises de la présidentielle

— Par Roland Tell —

Quoi faire pour dérouiller la vieille politique du culte sauvage et féroce de l’argent ? C’est la dernière infirmité de l’Etat, dont la Justice souhaite se défaire, en l’examinant avec attention, à travers deux candidats présidentiels de poids, sur l’un et l’autre des plateaux de sa balance. Mais voilà ces derniers, qui se promulguent soudain des clauses dérogatoires au droit commun, destinées à établir des limites et des empêchements à l’intervention des juges ! La justice pour le citoyen ordinaire n’est-elle pas une charité pour eux, bien plus que partout ailleurs, notamment en période de vote populaire, exercice civique de sélection par le suffrage universel – autorité souveraine, dont aucun autre pouvoir ne saurait lui être correctement superposé, fermant, pour ainsi dire, toutes les procédures de déstabilisation. Ces dispositions naturelles, car non écrites, constituent autant de déterminations nouvelles pour la finalité recherchée, c’est-à-dire parfaire sa propre personnalité, pousser celle-ci vers un surcroît, une gloire, se manifestant alors dans la plénitude de l’actualité électorale. A dire vrai, le candidat présidentiel n’est-il pas à la fois perfection intérieure et amour du bien commun ?

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Lutèce Nomel : S.E.V. E. (Sentir Ecouter Voir Enfanter), une alchimie de la matière

Du 6 mars au 15 avril 2017 à Tropiques-Atrium

— Par Christian Antourel —

« Lutèce arpente de grands espaces ou des lieux insolites. Elle flâne, elle écoute, elle regarde tout ce qu’il y a autour d’elle, pour nous faire voir ce que nous ne voyons pas. Elle vient même donner aux choses banales un parcours de réflexion. »

Guidée par son instinct, par la lumière ambiante, tel le chasseur aux aguets, elle attend le moment propice pour immortaliser l’émotion ressentie. Le déclic de l’appareil photo intervient à l’instant où son regard intérieur rencontre la beauté. C’est sa manière très personnelle de faire jaillir la lumière de l’obscurité Les effets esthétiques, les métamorphoses qu’elle obtient ainsi révèlent en leur sein des accidents souhaités ardemment comme des promesses d’imaginaire. C’est un signe de présence artistique de désirer transformer les choses, de les bousculer, de les empêcher de suivre leur chemin vers la matérialité. Le principe photographique, symbole d’instantané, est ici porté hors du temps, comme une victoire sur la réalité des choses inanimées. Alors ses parois rocheuses surprises dans leur immobilité abrupte semblent exprimer un impressionnisme talentueux du 19ème siècle sous l’emprise des variations atmosphériques et des sensations colorées qui en résultent.

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Retour sur l’affaire Fillon

RÉCAP – Alors que le candidat de la droite a confirmé ce mercredi qu’il était convoqué par les juges en vue d’une mise en examen dans l’affaire des emplois présumés fictifs de Penelope, la femme de François Fillon, et de ses enfants, un point s’impose sur la chronologie de cette affaire. Un scandale qui met à mal la campagne de l’ancien Premier ministre à l’élection présidentielle.

Episode après épisode. Comme un mauvais feuilleton qui donne une image négative du monde politique ou des médias – tout dépend de quel bord on se place -, chaque jour, chaque semaine, « l’affaire Fillon » connaît un rebondissement. Au grès des révélations du Canard Enchaîné et des autres, ou du calendrier judiciaire, l’échéance électorale approche, et cette élection, qui dépend tout de même beaucoup du sort de François Fillon, semble toujours aussi incertaine. Alors, pour vous aider à y voir plus clair dans ce qui au départ était appelé « l’affaire Penelope Fillon », voici un petit retour en arrière sur ce feuilleton politico-judiciaire.

25 janvier : la bombe du Canard
Le Canard enchaîné révèle dans son édition du 25 janvier que Penelope Fillon a été rémunérée, entre 1998 et 2007, comme attachée parlementaire de son mari ou de son suppléant Marc Joulaud, sur l’enveloppe réservée à cet effet pour les parlementaires.

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Là maintenant, il faut choisir !

— Par Jean Abaul, Alain Limery, Robert Saé —
A l’approche des échéances électorales, chacun de nous doit être conscient de la responsabilité personnelle qui lui échoit. Est-il imaginable que nous puissions par notre vote, continuer à avaliser des orientations politiques et des candidatures qui, se cachant derrière des considérations budgétaires fallacieuses et brandissant l’étendard de l’austérité, pour accroitre les profits des banques, des multinationales et des spéculateurs, piétinent les acquis sociaux des travailleurs, bafouent leur simple droit à la vie ? Toute « prospérité » économique qui sème sciemment misère et détresse au sein des populations est éthiquement inacceptable et relève du crime contre l’humanité.

Allons-nous cautionner la folie du productivisme, du consumérisme et de la compétitivité ou, au contraire, conscients des menaces et des dangers qu’ils entrainent, rallierons-nous le camp des peuples qui luttent contre ces fléaux ? Allons-nous alimenter les virus de la xénophobie et du « chacun pour soi » ou serons-nous de la famille des humains qui, communiant avec les exploités, les opprimés, les discriminés, s’engagent dans la construction d’un monde d’équité et de partage ?

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Virgul’ en mars à l’heure du conte

Programme d’animations gratuites

Le conte est né au XVIéme siècle dans les habitations coloniales. La nuit tombée le maître béké permettait aux esclaves de se réunir pour écouter celui qui allait leur raconter des histoires : le conteur.

Le conte avait pour fonction de distraire et d’amuser. Il était aussi une parole de résistance où l’on pouvait entendre des paroles et messages interdits. C’est pour cela que l’on trouve souvent dans les récits beaucoup d’onomatopées, des dialogues incessants entre le conteur et l’assistance et de longues digressions humoristiques.
Le conteur intervient encore aujourd’hui dans les veillées mortuaires pour capter l’attention des personnes venues soutenir la famille du défunt, c’est une manière de symboliser la continuation de la vie.
Il délivre des comptines, des histoires drôles, des devinettes, par exemple :

Yééé-Krik ? hurle le conteur ;
Yééé- Krak ! doit répondre l’assemblé.
[…]

Le conte met en scène des humains ou des animaux. Les héros de narration récurents sont :

Ti-jean (« petit jean », représente la fragilité, la faiblesse et la ruse) ;
Misyé Li Wa (« Monsieur le roi », symbolisant le maître de la plantation) ;
Manman Dlo (« maman l’eau », la sirène) ;
Compère lapin (le lapin représente la malice, le cynisme, et la débrouillardise) ;
Compère Zamba (éléphant symbolisant l’esclave travaillant dans les champs de canne).

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Prédelles : exposition de Marie Gauthier

Du 8 au 31 mars 2017 : Galerie Tout’ Koulè Village de la Poterie Les Trois ilets

— Par Michèle Arretche —

Soulevons le voile.
Exposition « PRÉDELLES » de Marie Gauthier
Galerie Tout’Koulè Trois-Ilets Martinique – mars 2017

Prédelles. Au Moyen Âge ce sont des petits tableaux près des retables, posés en dessous de l’œuvre centrale qui porte le thème principal, et en déclinent les idées en une suite ordonnée, compartimentée. Parmi les artistes contemporains, Pierre Alechinsky inaugure la peinture « à remarques marginales », où l’image centrale est entourée, sur les quatre côtés, d’une série de vignettes destinées à compléter le sens du tableau.

Toute l’exposition est ainsi présentée en trois dispositifs, avec pour chacun une présentation, une scénographie particulière et étudiée, chaque dispositif comprenant une toile principale, ou pas d’ailleurs, on le verra plus loin. Elle est accompagnée d’autres toiles et de petits panneaux de bois …près d’elle !

Dans chaque tableau les coutures organisent l’image, souvent en trois parties. Il faut s’interroger sur le sens de cette triade. Une interrogation philosophique, Qui sommes-nous ?.. demande Gauguin. Une idée du temps ? Une idée de l’espace ?

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Double jeu, les paysages nocturnes

« Le Vin, l’Art et Vous, cave-galerie à Ducos du 8 au 31 mars 2017 »

— Par Dégé —
 
Personne ne reste indifférent devant le travail de Michèle ARRETCHE. Ne serait-ce que parce qu’elle s’inscrit dans l’air du temps et en épouse toutes les controverses esthétiques.  Ainsi son affiliation picturale inclut Cy TWOMBLY, Yayoi KUSAMA auxquels elle fait souvent référence et peut-être allégeance pour certains comme Gerhard RICHTER, Olivier DEBRE. Indéniablement son frère en peinture en ce moment est le Trinidadien Peter DOIG.
 
Ce qui interpelle en premier, c’est sa  palette de couleurs flamboyantes : vertigineusement verticale, disposée en couloirs de bleus, de verts, de noirs ou violets, à tonalités virulentes, à peine atténuées par des roses, des mauves…qui restent viriles. La force et éclats des tropiques rendus par un nombre restreint pourtant à trois ou quatre couleurs, à valeur symbolique, sélectionnées initialement pour l’atmosphère qui s’en exhalera. Le noir et le blanc structurant l’ambiance souhaitée.
 
La traînée multicolore de peinture acrylique s’étale donc en précipité qui stoppe en un « zig zag » tout aussi contrôlé qui montre la maîtrise que la peintre a de sa technique à l’instar de celle d’un de ses mentors, G.

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Il n’existe pas d’homme ou de femme providentiels.

— Par Collectif —

Nous, signataires de cet appel, ne croyons pas que les responsables politiques seuls ont le pouvoir de transformer la société. Il n’existe pas d’homme ou de femme providentiels.

Pour que les responsables politiques et économiques engagent des changements, ils ont besoin d’être portés, accompagnés, contraints parfois, par un mouvement puissant, par des millions de personnes qui s’unissent et s’engagent dans leur quotidien.

Nous sommes face à un choix historique.

Choisir le monde dans lequel nous vivrons dans les décennies qui viennent ou ne pas choisir et laisser les événements suivre leur cours.

Ce qui, au regard de l’écrasante majorité des données scientifiques que nous connaissons, ressemblera à peu près à cela : disparition d’une grande part des animaux sauvages, des forêts, de milliers d’espèces sur terre et dans les mers, augmentation des sécheresses, des inondations, des tornades, des typhons, territoires submergés, millions de réfugiés lancés sur les routes à la recherche d’un endroit où vivre, de moins en moins d’eau, des émeutes de la faim, des conflits pour s’approprier les ressources naturelles, une aggravation des inégalités, des tensions sociales et géopolitiques, des violences de toutes sortes parmi lesquelles le terrorisme, une explosion de la dette, des chocs économiques à répétition, du chômage… Inutile de continuer, et de dire où pourrait nous conduire cette litanie.

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« Moonlight » : noir et gay, la fin d’un tabou

— Par Nicolas Schaller —

Dans « Moonlight », qui vient de recevoir l’Oscar du meilleur film, Barry Jenkins déconstruit avec grâce les préjugés hypermachistes de la culture hip-hop afro-américaine. Entretien.

Trois temps dans la vie de Chiron, jeune Black de Liberty City (Miami), de l’enfance à l’âge adulte : « Moonlight », sacré Oscar 2017 du meilleur film, ne serait qu’un récit d’apprentissage de plus s’il n’était aussi et surtout celui d’une romance homosexuelle refoulée. Une coming-of-age story du coming out, dirait-on à Hollywood. Ou comment le déterminisme social et les codes de son milieu transforment un gamin du ghetto en ce qu’il n’est pas avant que l’amour ne le libère. Tiré d’une pièce de théâtre autobiographique de Tarell Alvin McCraney (« In Moonlight Black Boys Look Blue »), « Moonlight » est un objet de cinéma unique, l’un des plus beaux de ce début d’année. Comme un point final idéal à l’ère Obama.

Entretien avec son réalisateur, Barry Jenkins.

Votre film semble le premier à traiter aussi frontalement de l’homosexualité dans la communauté afro-américaine. « Moonlight » a-t-il été compliqué à monter ?

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Où mène ce chemin !

— Par Lucien Cidalise Montaise —
La bouleversante actualité : Présidentielles, Agressions Théo, Pénélopegate, etc… nous irrite les neurones. L’événement qui s’annonce pour beaucoup désastreux « les Présidentielles » se termine dans quelques mois après avoir semé sur son passage ruines morales, déceptions, écœurement de tous. Ces élections confirment deux choses essentielles. D’abord la désunion de la Gauche française qui entraîne de facto celle de la Gauche dite martiniquaise. Par symbiose et culture politique( !) ou par suivisme ? Ensuite la démonstration de la présence effective de Marine Le Pen au premier tour avec de fortes chances d’être élue au deuxième tour ! c.-à-d. recueillir les voix de la majorité du peuple français ? Avons-nous besoin de signifier à qui veut l’entendre ce que cela cache ? signifie ? et nous inspire ? le Fascisme, le Racisme, ces désastres seront à la mode et risquent d’être demain les principaux axes de la Gouvernance en France. Le mépris affiché par cette idéologie conduira fatalement à une douloureuse division des Peuples.
Suivez avec attention cette démoniaque séquence historique.
Quel sort sera réservé aux autochtones de l’Outre Mer ? La désillusion violera toutes les consciences et arrivera l’heure de l’accablement pour ceux qui croient encore aux valeurs de la Démocratie- Violation permanente des lois sociales voulues par la République.

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Les Oscars 2017 contre Donald Trump en dix moments clés

Le président américain a fait l’objet de vives critiques lors de la 89e cérémonie des récompenses du cinéma d’outre-Atlantique. Retour sur ces sorties que l’intéressé n’a pas encore commentées sur son compte Twitter.

«L’Oscar du président le moins apprécié est attribué à… Donald Trump!» Pour cette 89e cérémonie des Oscars, la salle du Dolby Theater est devenu le temple de la résistance contre le président américain. La vraie star de la soirée, c’était lui, cible de vives critiques tout au long de la soirée. Retour sur les dix moments «anti-Trump» qui ont marqué cette cérémonie.

• Tribune anti-Trump

Vendredi, deux jours avant même la cérémonie des Oscars, le réalisateur iranien Asghar Farhadi et cinq autres réalisateurs également nommés dans la catégorie «meilleur film étranger» ont publié une tribune anti-Trump. Signe de protestation contre le décret présidentiel interdisant l’accès aux réfugiés et ressortissants de sept pays musulmans signé par Trump – puis invalidé par la Cour d’appel de San Francisco – ils ont publié un communiqué dénonçant «le climat fanatique et nationaliste» régnant à l’heure actuelle aux États-Unis.

«Quel que soit le vainqueur de l’Oscar du meilleur film étranger ce dimanche, nous refusons de le penser en termes de frontières», déclare ainsi le communiqué.

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Macron aura-t-il un destin national ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Je vous adresse une communication en deux parties que j’ai fait paraître sur mon mur facebook les 9 et 10 janvier 2017. Au moment où j’écris ce courrier, les deux textes ont été lus respectivement 201733 et 201716 fois. Ils m’ont été inspirés par trois idées.

La première est que la ligne de partage gauche-droite est obsolète (c’est manifeste en Martinique) et que s’y accrocher relève d’une forme de conservatisme voire de paresse. C’est ainsi que le repli identitaire remplit le vide de la pensée politique avec ses relents d’ostracisme et de xénophobie. Ce recul est classé à l’extrême-droite en métropole, à gauche en Martinique, preuve de la vacuité de ces notions.

Deuxième idée : la 5ème république est sur le point d’atteindre le record de longévité détenu par la 3ème république, 70 ans. Or elle s’essouffle : les modifications qui lui ont été apportées, le retour de la prépondérance des partis politiques ainsi que la détérioration des mœurs et des pratiques en ont altéré l’esprit et l’efficacité.

Troisième idée : au moment où des phénomènes politiques bousculent l’Europe et l’équilibre du monde, il m’est apparu que la France ne pouvait pas demeurer quasiment le seul pays occidental où il ne se passerait rien d’important au plan de son organisation politique.

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Des damnés sous le soleil des Amériques

— Par Joël Din —
Texte adressé par Alfred Alexandre et paru sur le site 97land.com

Leeward et Hilaire, deux anciens passeurs (de clandestins), alcooliques et toxicomanes, sur une presqu’île (la commune de Trinité en Martinique est citée une fois), ruminaient leur solitude et leur peu glorieux passé dans un hôtel minable que le premier avait acheté pour ses vieux jours. Mais Bahia surgit, un matin, sur le rivage, avec une robe à paillettes et « ses mille et folles nattes d’algues tressées », épousant « la courbure féminine des vagues ondoyant sous les soleils humides après la pluie ».

LE BAR DES AMERIQUES,  roman-poème paru en 2016, (Editions Mémoire d’encrier), a stupéfié les participants de la soirée littéraire de l’ASCODELA. C’est un brûlot sans concession,  une bouteille contenant un liquide acide jetée à la mer, un témoignage d’une radicalité définitive, une « littérature des cicatrices ». Les îles de cet univers géographique particulier sont bafouées tout autant que les corps et les âmes. Clandestins, migrants, ou natifs, « ivres comme à la mer, une bouteille en la dérive », paraissent condamnés à une longue drive des esprits, «  d’autant plus folle qu’elle était condamnée à ne jamais vouloir se nommer elle-même ».

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« Quand les mots du politique sont brouillés et dénaturés, c’est la démocratie qui perd »

— Par Cécile Alduy —

Dans cette année électorale à hauts risques, la campagne pour l’élection présidentielle présente un niveau d’incertitude inédit, sous lequel se dessine une reconfiguration profonde du champ politique. S’y greffent « la confusion des signes et le brouillage de la parole politique », observe Cécile Alduy.

Professeure de littérature française à Stanford University (Californie) et chercheuse associée au Cevipof (Sciences-Po), elle « ne s’intéresse pas au ballet des personnes, mais à la dynamique des discours ». Alors pour savoir « Ce qu’ils disent vraiment » – titre de son récent ouvrage –, elle a appliqué à l’expression publique, de 2014 à 2016, des candidats Le Pen, Fillon, Mélenchon et de ceux qu’ils ont supplantés – Hollande, Sarkozy, Juppé – une analyse scientifique utilisant programmes informatiques et grille de lecture sémiotique fine. Afin de « dégager les structures profondes et la vision du monde et de la société française des principales figures qui façonnent le débat politique ». Elle en présente ici les principaux enseignements et enjeux.

Rarement bataille pour l’élection présidentielle aura été une équation à autant d’inconnues.

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