Virgul’ en mars à l’heure du conte

Programme d’animations gratuites

Le conte est né au XVIéme siècle dans les habitations coloniales. La nuit tombée le maître béké permettait aux esclaves de se réunir pour écouter celui qui allait leur raconter des histoires : le conteur.

Le conte avait pour fonction de distraire et d’amuser. Il était aussi une parole de résistance où l’on pouvait entendre des paroles et messages interdits. C’est pour cela que l’on trouve souvent dans les récits beaucoup d’onomatopées, des dialogues incessants entre le conteur et l’assistance et de longues digressions humoristiques.
Le conteur intervient encore aujourd’hui dans les veillées mortuaires pour capter l’attention des personnes venues soutenir la famille du défunt, c’est une manière de symboliser la continuation de la vie.
Il délivre des comptines, des histoires drôles, des devinettes, par exemple :

Yééé-Krik ? hurle le conteur ;
Yééé- Krak ! doit répondre l’assemblé.
[…]

Le conte met en scène des humains ou des animaux. Les héros de narration récurents sont :

Ti-jean (« petit jean », représente la fragilité, la faiblesse et la ruse) ;
Misyé Li Wa (« Monsieur le roi », symbolisant le maître de la plantation) ;
Manman Dlo (« maman l’eau », la sirène) ;
Compère lapin (le lapin représente la malice, le cynisme, et la débrouillardise) ;
Compère Zamba (éléphant symbolisant l’esclave travaillant dans les champs de canne).

« Leur offrir un convenir de langage et d’onscurité, par où perdure en toute l’imprévu de la parole : comme d’une épaille grandissant ses lunes, sur des ombres sculptées ».
Edouard GLISSANT
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Mercredi 8 mars 2017 à 16 h

Médiathèque du Saint-Esprit :  la conteuse Chloé Gabrielli

Mercredi 15 mars 2017 à 10h

Biblothèque Schoelcher à Fort-de-France

Olivier de Robert et l’association Virgul