Roland Sabra

A Marie-Galante, les planteurs de cannes très inquiets pour leur avenir

Pointe-à-Pitre – La situation des planteurs de canne de Marie-Galante, en Guadeloupe, sera « catastrophique même si la convention permettant de débloquer les fonds pour l’usine de sucre est signée » a estimé samedi le directeur de la coopérative des 1.800 planteurs de Marie-Galante, qui ont bloqué l’île vendredi.

Les planteurs de Marie-Galante souhaitaient par ce blocage alerter la population sur leur situation, menacée par le retard pris dans le démarrage de la récolte sucrière, conditionnée à la remise en route de l’usine, en attente du versement d’aides publiques, via une convention portant sur 2016-2017 et qui n’a pas encore été signée.

« Au mieux la campagne démarrera fin mars, et s’achèvera en pleine saison des pluies », ce qui conduira à « une perte de récolte 30 à 40.000 tonnes de cannes », a expliqué à l’AFP Thierry Orfèvres, directeur de la Sicama.

La dernière convention qui courait jusqu’en 2015 imposait d’augmenter la productivité des planteurs de 62.000 t de cannes à 150.000 t. « Nous l’avons fait et nous avons investi pour cela, nous ne pouvons pas perdre d’argent », affirme Thierry Orfèvres.

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Majorité pénale à seize ans. Non, être un enfant n’est pas une excuse mineure !

Justice des mineurs, communiqué commun. Depuis le 19ème siècle et particulièrement depuis 20 ans à chaque fait médiatisé impliquant des mineur.e.s ou à chaque campagne électorale, une même rengaine revient : les délinquant.e.s sont de plus en plus jeunes et de plus en plus violent.e.s !

S’inscrivant dans ce registre, la proposition formulée par François Fillon d’abaisser la majorité pénale à seize ans et tendant donc à faire comparaître les adolescent.e.s devant la justice des adultes entretient une nouvelle fois les idées fausses qu’un.e adolescent.e serait un.e adulte en miniature et non un.e être en cours de construction et que la société serait impuissante à lutter efficacement contre la délinquance des jeunes.

Contrairement à ce qui est régulièrement affirmé, la justice des mineur.e.s est déjà particulièrement répressive à leur égard. En effet, le taux de réponse pénale est plus élevé que pour les adultes, de plus les conditions pour prononcer des mesures coercitives pour les jeunes de 16 à 18 ans sont déjà comparables à celles des majeur.e.s (garde-à-vue, procédures accélérées, détention provisoire, nature des peines…), par ailleurs les condamnations à des peines d’emprisonnement – et ce dès 13 ans – ne sont pas marginales (4703 peines d’emprisonnement ferme en 2015).

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La Berlinale crée la surprise en récompensant une romance hongroise

La réalisatrice Hongroise Ildiko Enyedi reçoit un Ours d’or pour son film film à « On body and soul », le 18 février 2017 à Berlin

Le film hongrois « On body and soul », une histoire d’amour poétique se déroulant dans un abattoir, a obtenu samedi l’Ours d’or de la Berlinale, premier des grands festivals de l’année.
Ce film de la Hongroise Ildiko Enyedi, Caméra d’or à Cannes en 1989, a obtenu la plus haute récompense de la 67e Berlinale, face notamment à celui du Finlandais Aki Kaurismäki sur les réfugiés, grand favori des critiques qui repart avec en lot de consolation le prix de meilleur metteur en scène.
« Le jury est tombé amoureux de ce film, non seulement grâce à ses qualités mais aussi car il nous rappelle un mot que nous utilisons parfois trop facilement : la compassion », a déclaré son président, le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven.
Le film d’Ildiko Enyedi, une des quatre réalisatrices en compétition, parle d’un homme et d’une femme se désirant mais ne parvenant pas à communiquer, sauf dans le rêve qu’ils partagent, où elle apparaît en biche et lui un cerf dans une forêt enneigée.

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La ni an bizness ka fêt! (Suite : réponse à Marinette Torpille)

— Par A3C —

« C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris une démarche auprès de l’Etat, qui est de racheter les dettes sociales et fiscales pour leur permettre de rénover et d’investir. Ces dettes devant être remboursée sur le long terme. » Mme Marinette Torpille F.-A. 19 janvier 2017

 Décidément, l’entrefilet de France-Antilles dans l’interview de Marinette Torpille de  « An nou ba péyi a an chans », tellement petit qu’on aurait pu ne pas le voir, n’en finit pas de faire des remous.
Après le courrier de l’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe, paru notamment dans Politique Publique , MadininArt et sur le net, et l’interview de Max Orville président du Modem Martinique par Maurice Violton dans SawKadi du 8 février dernier , force est de constater que l’agitation a été forte au Gran Samblé puisque Marinette Torpille n’aurait pas décoléré -apprenons-nous- et que mission lui a été donnée d’obtenir un droit de réponse par Maurice Violton dans SawKadi du 10 février. Il faut dire aussi que Catherine Conconne a dans la même émission SawKadi abordé la même question.

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Le recueil « Une pierre est tombée, un homme est passé par là » de Faubert Bolivar

Reprise d’un texte publié initialement sur « Les vagabonds sans trève » avec des illustrations

Faire vœu intime d’ombre et d’amour

Cher tout le monde, femmes, hommes et tant d’autres, l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien conte qu’à l’origine de la peinture, il y a l’amour de Callirrhoé, la fille de Butades, un potier de Sicyone ou de Corinthe. Éprise d’un jeune homme qui doit partir à l’étranger, Callirrhoé trace d’un trait de charbon le contour de la silhouette de l’amant qu’une lampe projette sur le mur. La peinture serait née du désir femme d’exorciser le manque, de conserver la trace de la présence aimée dans l’écriture des limites de l’ombre portée, autant dire la représentation du contour, non du corps, mais de la silhouette.

Il en va de même, j’imagine, pour le recueil de poésies de Faubert Bolivar intitulé Une pierre est tombée, un homme est passé par là, paru chez C3 Éditions, un éditeur haïtien :

Il y a l’ombre
Il y a la pluie qui tombe sur l’ombre
Il y a ton cœur qui bat dans l’ombre (p. 11)

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Publications : nouveautés du 20 février 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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2017 devra être décoloniale !

Difficile de ne pas bondir, de ne pas se sentir en colère (mais aussi épuisé.e.s) face à tous les phénomènes, représentations, images, propos et petites phrases véhiculant du racisme et du colonialisme, qui traversent encore aujourd’hui les milieux culturels en France. Qui jalonnent le quotidien des artistes et des citoyen.ne.s racisé.e.s français.e.s, comme autant de petites et grandes agressions. Qui offensent au final l’ensemble de la société et de l’humanité.

Nous sommes en 2017 et les relents coloniaux et racistes sont toujours profondément ancrés dans notre pays, toujours prêts à se réactiver dans les consciences, les représentations, les discours. Tout un pan de l’histoire reste méconnu, l’ignorance crasse et les discours erronés s’affichent sans honte. L’exotisme simplificateur et idéalisé tient souvent lieu de représentation des racisé.e.s. Divertissement et humour se font au mépris et sur le dos des anciens colonisés, et de leurs descendant.e.s aujourd’hui citoyen.ne.s français.e.s.

Pendant ce temps, pouvoir, argent, parole, visibilité et légitimité demeurent concentrés aux mains d’un groupe d’hommes blancs privilégiés – caste qui la plupart du temps dénie pouvoir être vectrice de racisme, et qui s’offusque dès qu’on pointe ou interroge ses gestes ou ses discours.

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« Erzulie Dahomet, déesse de l’amour » dans une mise en scène maîtrisée et inspirée.

— Par Michèle Bigot —

Texte de Jean-René Lemoine, M.E.S. Nelson-Rafaell Madel,

Théâtre Aimé Césaire, Fort-de France, février 2017

Le mélodrame de Jean-René Lemoine, Erzuli Dahomey, déesse de l’amour, est avec Médee, poème enragé l’une des deux pièces les plus connues du dramaturge haïtien Jean-René Lemoine. Après avoir reçu le prix SACD de dramaturgie de langue française en 2009, elle est entrée au répertoire de la Comédie française en 2012. La mise en scène qu’en propose Nelson-Raphaell Madel a été proposée à Paris au Théâtre 13 en octobre 2016. Le dramaturge haïtien revisite les classiques du théâtre à la lumière du métissage culturel, leur conférant une force nouvelle et une portée inédite. Ici on pense à Les Bonnes de Genêt, pour ne rien dire de l’influence esthétique d’Almodovar.

Mais ce qui est inédit dans Erzuli Dahomey, c’est le mélange des genres: l’auteur parle d’ailleurs à son sujet de « comédie tragique »: tout en se glissant dans le genre du vaudeville, il cherche à en récuser la forme et le sens.

On résumera l’histoire à grands traits: Victoire, une actrice vieillissante reconvertie en veuve et mère de famille respectable vient d’apprendre la mort de son fils Tristan.

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Hommage à Jojo

Rencontres pour le lendemain

Lire ci-aptrès le poème de Syto Cavé ‘ Je sais tout de Jojo »

— Par Huguette Emmanuel-Bellemare —

Bonsoir à tous et toutes !

Quand George, ou plutôt Jojo, m’a demandé de venir vous apporter mon témoignage, j’ai eu envie de lui répondre, en paraphrasant une célèbre lettre que vous connaissez certainement, celle attribuée à George Sand…:

« Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à notre pudeur et répond à ma flamme »… ou plutôt à mon affection !

Mais ravalant la pudeur en question, je me suis mise au travail pour essayer de retracer les étapes de notre amitié et tout ce qu’elle m’a apporté, surtout. C’est pourquoi j’intitulerai mon propos :

DEUX OU TROIS CHOSES QUE JE TIENS DE JOJO !

D’abord, je ferai remonter notre histoire à l’époque du Comité Permanent de Soutien aux Femmes agressées, ou plutôt notre préhistoire, puisque George n’a jamais appartenu à ce groupe… à cause de sa jeunesse, certainement !!! A cette époque, la féministe que je me crois fait partie de celles qui ricanent et qui abrègent le nom de l’association en « Comité des Femmes agressées », quand ce n’est pas « Comité des Femmes agressives » !

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« Erzuli Dahomey, déssse de l’amour » : le théâtre antillais sur la bonne voie

— Par Roland Sabra —

Le fantôme d’un mort apparaît dans une maison frappée par le deuil sans être celui qui doit être enterré dans le caveau familial. Fantôme d’un autre, celui d’un autre monde, proche et éloigné, étrange et familier, manifeste et refoulé il est celui d’un fils. Cela suppose une mère. L’un ne va pas sans l’autre. En tout lieu et en tout temps. Afrique, Europe et Caraïbes. Blancs, noirs et métisses confondus. Là est l’essentiel, tout le reste est secondaire. La filiation voilà la grande affaire. Tel semble être une des thématiques récurrentes des œuvres de Jean-René Lemoine. Il en est d’autres corrélatives comme la demande infinie et toujours croissante d’un amour dont le sol se dérobe avec le temps. Éloignement inéluctable. Nostalgie d’un temps qui n’est plus, et qui sans doute n’a jamais été. La première pièce qu’il n’aura pas écrite et que va monter Jean-René Lemoine est La Cerisaie de Tchekhov⋅ Dans Erzuli Dahomey l’ancrage des personnages n’est pas à un passé révolu il est est à des préjugés, des dénégations⋅

Lire : « Face à la mère » entretien avec Jean-René Lemoine

Victoire Maison, ex-comédienne, la cinquantaine mène une vie retirée avec ses deux enfants jumeaux, Sissi et Frantz, seize ans d’âge, leur précepteur, le Père Denis, frère de son mari décédé.

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Hommage à Georges Mauvois

23, 24 février 2017 à Madiana & C.C. du Bourg du Lamentin

Durant la deuxième partie du siècle vingtième et jusqu’à son dernier texte, Le Merisier, l’écrivain martiniquais Georges Mauvois n’a eu de cesse, dans le divers de son oeuvre, de porter le particulier de la Caraïbe, et singulièrement de son île, aux horizons du monde. Les regards protéens de son oeuvre disent avec ô délicatesse et virtuosité l’acuité et l’enthousiasme de sa pensée. Qu’il endosse le lin du dramaturge, du chroniqueur, du biographe, du conteur, du créoliste, du pédagogue, du traducteur, du poète, d’un livre l’autre, rien de commun. Pour donner à ressentir le baroque des existences martiniquaises, voire caribéennes, Georges Mauvois, en véritable esthéticien de l’hétérogénéité, fait, tel l’Orphée mythique, le voyage dans les profonds mêmes des cultures, des histoires locales et mondiales, des oralitures créoles, des littératures gréco-latines et françaises, ramenant ainsi, par l’écriture, tout le nuancier des vérités existentielles· Chez Mauvois, le personnage ne se contente jamais de paraître vraisemblable, il est ; toujours vrai, véritable, véridique, authentique, l’aura de réalité qui émane de ses corps projette le lecteur et/ou le spectateur dans l’immanence sensuelle du sublime comme dans la transcendance idéelle du Beau.

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Fouilles archéologiques : journée portes ouvertes à Saint-Pierre

Vendredi 15 février 2017 de 9h à 17h

Saint-Pierre vous invite à la journée portes ouvertes organisée par l’Institut Nationale de Recherches Archéologiques Préventives (Inrap) sur le site archéologique situé Rue d’Orléans, à Saint-Pierre, en Martinique, les archéologues de l’Inrap ont découvert tout un quartier d’habitations inédites scellées par les cendres de l’éruption du 8 mai 1902. La fouille archéologique dévoile ici un extrait de la vie des habitants du quartier juste avant l’éruption.
En amont des travaux de construction d’une maison particulière, le service régional d’Archéologie de la direction des Affaires culturelles de Martinique a prescrit une fouille préventive suite à la mise au jour de vestiges par l’Inrap lors d’un diagnostic en 2016. La fouille, localisée dans le quartier du Fort, au nord de Saint-Pierre, a débuté le 23 janvier 2017 pour une durée de 6 semaines ; elle a pour objectif de mettre au jour la totalité des vestiges, de les documenter et de les archiver avant l’aménagement futur.
Un quartier scellé par l’éruption de 1902

Alors que le terrain paraissait vierge de toute occupation, les chercheurs ont découvert tout un quartier d’habitations inédites scellées par les cendres de l’éruption du 8 mai 1902.

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Fort-de-France : programme du carnaval 2017

 •Mardi gras 28 février 2017

15n00 – Rues de Fort-de-France
Vidé en rouge
Les carnavaliers adoptent généralement une tenue de coloris rouge.

•Mercredi des Cendres 1er mars 2017

15h00 – Rues de Fort-de-France
Incinération de sa Majesté Vaval
Dernier jour de liesse, Sa Majesté Vaval accomplit les derniers tours de vidé jusqu’au bûcher.

Noir & blanc de rigueur

Jeudi 23 mars 2017

Cérémonie de remise des Vavals d’Or
Renseignements : 0696 805 020 – 0596 391 063

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L’équilibre de la terreur

— Par Roland Tell —
Le problème de l’équilibre de la terreur prend de plus en plus une importance tragique pour la vie humaine. C’est lui qui est à l’origine de bien des formes de terrorisme, de déracinements, d’émigrations, voire de déshumanisation générale, parfois par simple processus de décret présidentiel, comme actuellement aux Etats-Unis. Et pourtant, la certitude fondamentale, c’est la victoire finale du roseau sur le chêne !
Tous les aquilons venus du Nord, tous les orages meurtriers du Sud, que d’épouvantables bombes lâchent un peu partout au Moyen Orient, ne font pas quitter le souci de la survie des peuples migrants qui, comme le roseau de la fable, plient et ne rompent pas, sans courber le dos.
Des monstres présidentiels, qui « se donnent le front au Caucase pareil », et les cheveux d’or des rayons du soleil, ont la tête au septième ciel, et les pieds tout proches de l’empire des morts à venir, du côté d’Israël. Certes, l’équilibre de la terreur est affirmé et enseigné dans la fable de La Fontaine, beaucoup mieux certes que Trump ou que Poutine !

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Le Lamentin : programme du carnaval 2017

Du 6 février au 1er mars 2017

Le Maire de la Ville du Lamentin et l’Office de Tourisme vous invitent nombreux à être les acteurs sans violence du carnaval du Lamentin.

Au programme :

AVANT LES JOURS GRAS

* Du 6 février au 1er mars :

– de 8h à 16h30 et aussi durant les parades carnavalesques sur char : exposition proposée par l’Office de Tourisme des personnages emblématiques du carnaval intitulée « Voici Bwa Bwa ! » sur la terrasse de la Maison Zobda-Quitman, siège des Offices de la Culture et de Tourisme, 26 rue Pierre Zobda-Quitman, quartier Bas-Mission

* Vendredi 17 février

De 19h-22h à Sarrault-Duchesne : Parade des 40 ans du Foyer Rural de Sarrault-Duchesne avec les orchestres de rues Nou Pa Sav, A Sou Yo, Ti Kadans et bien d’autres invités

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Fences

Jeudi 23 février 2017 à 19h 30 Madiana en VO

De Denzel Washington
Avec Denzel Washington, Viola Davis, Stephen Henderson
Genre Drame
Nationalité Américain

Synopsis:

Pittsburgh, dans les années 50. Il y a bien longtemps, Troy Maxson aspirait à devenir joueur de base-ball professionnel. Mais les grands clubs du pays n’acceptaient pas de Noirs dans leurs rangs. Troy s’est résigné à devenir employé municipal pour faire vivre sa femme et son fils mais son rêve déchu continue à le ronger de l’intérieur. Il prend alors une décision dont les conséquences mettent sa famille en péril…

Denzel Wahsington et Viola Davis sont les têtes d’affiche de Fences, adaptation par l’acteur américain de la pièce de théâtre du même nom, récompensée notamment du Prix Pulitzer de la meilleure œuvre théâtrale en 1987. Le long métrage est nommé à quatre reprises aux Oscars : meilleur film, meilleur scénario adapté, meilleur acteur pour Denzel Washington et meilleure actrice dans un second rôle pour Viola Davis. Cette dernière a déjà reçu le Golden Globe de la meilleure actrice au début du mois de janvier.

La presse en parle :

Médiafilm par Jonathan Guilbault
Avec ses changements de tonalité épousant le caractère imprévisible du protagoniste, l’intrigue progresse avec une lenteur calculée, révélant de manière précise les diverses nuances des combats intérieurs de chacun des personnages.

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« La tragédie du roi Christophe » au TNP : un hommage subtil de Christian Schiaretti à Aimé Césaire.

— Par Dominique Daeschler —

En fond de scène une immense boîte rectangulaire où cinq musiciens ne cesseront d’accompagner, de ponctuer. Par cour et jardin, une foule haute en couleurs et en langages envahit le plateau. Ayez l’œil vigilant et l’oreille curieuse ! Dans la symbolique du Pitt et du combat de coqs, se pose le récit et l’éternelle histoire de la mystique du chef et de la thématique de l’espérance, thèmes chers à Césaire, Fanon et Schiaretti …of course.
De St Domingue à Haïti, de Boukman à Louverture, de Christophe à Pétion, d’enthousiasme en trahison, se déroule la difficile accession à l’indépendance des pays colonisés après l’abolition de l’esclavage. Tentation de se couler dans le moule du colonisateur, difficulté de la maturité citoyenne, sirènes du pouvoir absolu et éloignement du peuple, volonté d’affirmer la dignité d’un peuple….
La mise en scène de Schiaretti est une géométrie de l’espace et de l’esprit : les hommes et les mots semblent se déplacer sur un échiquier. Ce qui frappe d’a- bord c’est l’intelligence de la répartition de la parole. Plus que des répliques ce sont des passes, la parole est saisie au vol par la foule, par la cour.

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Mémwè La Kwazé

— Par Georges-Henri Léotin, président de KM2* —
(A propos de Létidjan, le dernier ouvrage de Romain Bellay)
Sans grand tapage, mais avec talent, Romain Bellay est en train de construire ce qu’on appelle en littérature une oeuvre. Il avait déjà exploré, avec Farizet Léranski (2012), un aspect de l’horreur de l’esclavage : la fécondation des femmes par des étalons, pour accroitre le nombre d’esclaves à bon compte. Avec Erna Salomon (2013), ce sont les tourments de l’amour sur fond de préjugés sociaux dans la Martinique des années 1970, quand le Bâtiment commence à prendre le pas sur la canne, et la ville sur la campagne. Avec Létidjan, on revient à la campagne, très précisément au lieu-dit Kwazé-Anman :
« Ant Voklen épi Sent-Espri, apochan yonn-dé tjilomet pou ay Vié-Tè, la lé prèmié réyon soley bonmaten ka koumansé chofé latè Matnik, té ni an katkwazé yo té ka rélé Kwazé-Anman… » .
Ce qui frappe le plus chez Bellay, dans ce dernier ouvrage, c’est sa capacité à décrire une atmosphère, à nous faire sentir la vie et les moeurs de ce petit bout de pays qu’est Kwazé-Anman.

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Le niveau d’instruction des immigrés : varié et souvent plus élevé que dans les pays d’origine

L’une des idées fausses à propos des immigrés est qu’ils seraient en général peu instruits. Si c’est le cas pour certains d’entre eux, la plupart ont fait des études et sont souvent plus éduqués que la majorité des personnes vivant dans leur pays d’origine, comme le montrent Mathieu Ichou, de l’Institut national d’études démographiques, à propos des immigrés vivant en France, et Anne Goujon, de l’Institut de démographie de Vienne, à propos des réfugiés arrivés en Autriche en 2015.
Les immigrés vivant en France ont des niveaux d’instruction variés si on les compare à ceux des personnes nées en France : certains groupes, comme les immigrés portugais, sont relativement peu instruits, alors que les immigrés roumains sont plus souvent diplômés de l’enseignement supérieur que les personnes nées en France. Les immigrés vivant en France sont aussi plus instruits que la plupart des personnes restées dans leur pays de naissance. Il en est de même des réfugiés arrivés en Autriche en 2015 : venus principalement de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan, ils sont beaucoup plus instruits que la population générale de leur pays d’origine.

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« Art et hasard » conférence du CEREAP

Mardi 21 février 2017 , à 18 h

ESPE (Route du phare, Fort-de-France)

Intervenants : Anne-Catherine Berry, Dominique Berthet, Olivia Berthon

A cette occasion vous pourrez découvrir le nouveau numéro de la revue Recherches en Esthétique (n° 22) portant sur le même thème.

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Le hasard a toujours fasciné les artistes.
Conscient du formidable potentiel qu’il recèle, les artistes ont tenté à plusieurs reprise de le convoquer au coeur même de leur démarche afin de pouvoir jouir de ses bienfaits créatifs.

Le hasard reste avant tout une notion difficilement définissable. Néanmoins deux catégories de hasard peuvent être distinguées comme l’a établi avec justesse le biologiste et biochimiste Jacques Monod, dans la mesure où un hasard peut effectivement être soit subi, soit provoqué. Le premier répondant à « une incertitude essentielle » et le second à une « incertitude opération nelle ».
Dans le premier cas le hasard peut se donner à voir comme un accident et un événement fortuit, inexplicable et inattendu, pouvant s’inviter à tout instant dans l’acte créatif, aussi bien avant que pendant ou aussi après.
Il peut être alors perçu comme un acteur – important ou non – venant bouleverser l’oeuvre en bien ou en mal.

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Théo: des artistes dénoncent les violences policières dans une tribune

Fin du tutoiement, meilleure formation des jeunes policiers, retour de la police de proximité: des dizaines d’artistes énoncent des pistes pour mettre fin aux violences policières dans une tribune publiée dans Libération à paraître mercredi après le viol présumé du jeune Theo lors de son interpellation.
Rédigée par un adjoint au maire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), Steevy Gustave, cette tribune est notamment signée par les chanteurs Patrick Bruel, Hugues Auffray, les comédiens Josiane Balasko, Jean Benguigui et Mathilda May, le réalisateur Nils Tavernier, le directeur du festival d’Avignon Olivier Py ou encore l’humoriste Anne Roumanoff.
Qualifiant de « brebis galeuses » et d’ « agents du désordre » les quatre policiers mis en examen, dont un pour viol, après l’interpellation de Théo le 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ils considèrent que « ces monstres ne peuvent être associés aux forces de l?ordre qui nous protègent et sauvent des vies au péril des leurs »·

Lire aussi : Mort d’Adama Traoré : «Si on se tait, c’est toute notre société qui se salit»

Mais « est-ce une bavure, un fait divers de plus qui sera, lui aussi, classé sans suite? 

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Christiane Emmanuel : « On ne peut pas rester entre nous, autour de notre nombril. »

A propos d’une entrée en force à Tropiques-Atrium

— Par Roland Sabra —

Au delà du fait divers, au-delà de la souffrance bien réelle qu’il exprime il y a raison à s’interroger sur la situation d’artiste en Martinique. La question n’est pas nouvelle. Elle ne date pas d’hier. Le musicien Alfred Varasse dit qu’elle se pose depuis plus de trente ans : qu’en est-il de la diffusion des œuvres martiniquaises ? Problème simple dans son énonciation et infiniment complexe dans sa résolution. A quoi est due la faible diffusion des œuvres ? Aux œuvres elles-mêmes ? Aux goûts du public ? Aux réseaux de distribution ? A la soi-disant absence de politique culturelle ? Suffit-il qu’une œuvre soit estampillée martiniquaise ( par qui ? pourquoi et comment?) pour qu’elle se voit dotée de subventions ? Dans le domaine du théâtre, rien que ces dix dernières années combien de créations martiniquaises ont connu un succès en dehors du territoire ? Pourquoi les distributeurs, par exemple, ne s’intéressent-ils pas à nos productions ? Dans le domaine musical, là où nos artistes ont une vraie reconnaissance, pourquoi une telle ouverture au monde ? Quel lien entre ces deux faits ?

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L’art performance ou « Un créateur ne fait que ce dont il a absolument besoin. »

— Par Françoise Dô —

Lundi 23 janvier 2017, j’assiste à la villa Chanteclerc au lancement du Festival International d’Art Performance (FIAP. Oui c’est çà même FIAP…). 
L’art performance. Qu’est-ce que c’est ? 
Ce jour-là très clairement : Accepter d’être consciencieusement ensorcelé par une Annabel Gueredrat à la fois galactique et hypnotisante.
Première performance, un trône est dressé d’un coté de la salle, c’est « Shadows of Frida #2 » autour de la figure de Frida Kahlo. Annabel se fait coiffer par son acolyte Gwladys Gambie. Une longue « séance » d’où Annabel ressort futuriste, antique et médusée. Le public est conquis mais il ne le sait pas encore. En tout cas, il en a pour ses yeux. 
Le corps de la femme s’expose à travers une combinaison moulante argentée et avec de petits trous réguliers. Tenue complétée – de ce qu’il manque à une femme pour être considéré comme un Homme à par entière – de petites excroissances au niveau du pubis, et de grosses excroissances sur les épaules et le dos. Corps inquiétant.

« On pense alors aux furies, aux bacchantes, aux harpies: des figures de femmes destructrices, échevelées, avec des corps qui se délitent de partout, des corps vraiment inquiétants

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Avec « Erzuli Dahomey, déesse de l’amour » et après « Médée-Kali », le M’Acte démontre sa volonté de rapprocher les différentes cultures.

— Par Scarlett Jesus —

Avant la Martinique -où la pièce sera jouée au Théâtre Aimé Césaire du 16 au 18 février prochain, dans le cadre d’une programmation mettant à l’honneur Karine Pedurand, le Mémorial Acte a donné une unique représentation d’« Erzuli Dahomey, déesse de l’amour ». Le texte de cette pièce, écrite par Jean-René Lemoine il y a une dizaine d’années dans le cadre d’une résidence d’auteur à La Chartreuse d’Avignon et publié aux éditions des Solitaires intempestifs, a reçu plusieurs récompenses : le Prix SACD de la dramaturgie française en 2009, suivi en 2013 du Prix « Théâtre 13 Jeunes metteurs en scène ».

La pièce avait fait l’objet d’une programmation à la Comédie Française (salle du Vieux Colombier) du 12 mars au 15 avril 2012, avec une mise en scène d’Eric Génovèse. La mise en scène, pour la Guadeloupe et comme pour la Martinique, a été réalisée à l’initiative de la Compagnie Théâtre des Deux Saisons. Elle a pu être vue en Île de France, les 17 et 18 juin derniers, dans le cadre de la structure Arcadi (Plateaux Solidaires).

Erzuli ?

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Konbit pou Bel Ans

Jeudi 16 février 2017 à 18h

Université des Antilles
Campus de Schoelcher
Amphithéâtre Hélène Sellaye

Projection du documentaire sur l’aide apportée par ESA en Haïti après le cyclone Matthew.
Un film documentaire de 26 minutes réalisé par ESA-Caraïbes pour remercier les donateurs, montrer un autre visage d’Haïti, témoigner et débattre de la poursuite des actions de solidarité.
Un film qui montre un effort d’utilisation rationnelle et humanitaire de vos dons.
Film tourné, réalisé et monté bénovolement par Laure Martin Hernandez (réalisation), Vianney Sotès ( images et son ), Gaële Dufief ( montage) et Stéric ( infographie).

Venez nous rencontrer et débattre autour d’un film documentaire qui montre une autre manière de développer une coopération de solidarité de proximité, autour d’un film qui montre un peuple debout et digne avec des situations qui donnent à voir un autre visage d’Haïti.

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