Accusé d’avoir participé au putsch manqué du 15 juillet 2016, alors qu’il ne fait que dénoncer, depuis plusieurs décennies, toutes les atteintes du pouvoir à la démocratie, Ahmet Altan était incarcéré depuis septembre 2016 à la prison de Silivri (à 70 kms d’Istanbul). Vendredi 16 février 2018, il a été reconnu coupable ainsi que cinq autres personnes dont son frère, le journaliste Mehmet Altan, d’avoir tenté de « renverser l’ordre prévu par la Constitution de la République de Turquie ou de le remplacer par un autre ordre ou d’avoir entravé son fonctionnement pratique au moyen de la force et de la violence ».
Il est condamné à la réclusion à perpétuité.
Ahmet Altan, né en 1950, est un des journalistes les plus renommés de Turquie, son oeuvre de romancier a par ailleurs connu un grand succès, traduite en de nombreuses langues (anglais, allemand, italien, grec…). Deux de ses romans sont parus en français, chez Actes Sud : Comme une blessure de sabre (2000) et L’Amour au temps des révoltes (2008).
Son père, le journaliste Çetin Altan, fait partie des 17 députés socialistes qui entrent au Parlement turc en 1967.

Matnik an Févriyé
Le domaine de la Pagerie (Trois-Ilets), un des sites culturels de la Collectivité Territoriale de Martinique, a été vandalisé dans la nuit du 14 au 15 février 2018 : dans les jardins près du musée, la tête du buste de Joséphine a disparu ; des traces de peinture noire ont été laissées sur le buste, par terre, sur les marches menant au musée.
Certes, l’homme politique existe, ici ou ailleurs, avec un idéal, un discours, un vocabulaire, constitutifs de sa philosophie première. Il a, en plus, des manières d’être et de gérer, se rapportant à une scolastique particulière – conservatrice, socialiste, marxiste, etc… Ce qui fait que l’existence politique est presque toujours prédicable d’une idéologie, de laquelle l’action gestionnaire découle.
Selon une étude menée par l’ONG
De Annemarie Jacir
1981… Année mémorable. Après Wagner, après Beyrouth, Patrice Chéreau revient au théâtre et offre, avec Gérard Desarthe et Maria Casarès, la version intégrale de Peer Gynt, le chef d’œuvre d’Ibsen.
À partir d’une lecture du traité de Tertullien Sur les spectacles, rédigé au début du troisième siècle par un nouveau converti au christianisme, Hervé Briaux opère une réécriture qui puise dans le traité les passages les plus éloquents pour en faire un montage simple, cohérent et lisible pour la scène. Il s’agit de transformer un traité en matière théâtrale, d’en extraire la substance sans le trahir. Pari réussi car le texte théâtral ainsi produit ne souffre d’aucune obscurité. Il se déroule implacablement, et progresse dans l’intensité. Il culmine dans une détestation absolue de tous les arts. En fait le texte épouse la même progression qui a gouverné la vie de Tertullien, de la conversation tardive à la radicalisation absolue à la fin de sa vie. A partir de 197, cet homme, brillant lettré et épicurien raffiné, destiné à une carrière d’avocat, tourne le dos au monde dans une ascèse impitoyable qui cherche à entraîner les chrétiens dans son puritanisme. Son traité témoigne d’une fièvre fanatique servie par une éloquence éprouvée. Paradoxalement, sa charge contre les arts et en particulier contre le théâtre témoigne d’une parfaite maîtrise de l’art de convaincre les esprits, d’émouvoir les cœurs, bref du meilleur de l’art théâtral.
Madame la ministre de la Culture, vous avez convié certain.e.s d’entre nous, à la fin de l’automne, à un dîner pour parler de nos différentes actions auprès des exilé.e.s qui cherchent actuellement refuge en France. Nous vous avons proposé alors d’organiser une commission afin d’établir un dialogue avec le ministère de l’Intérieur. Nous avons insisté sur la nécessité et l’urgence d’ouvrir ce dialogue entre les artistes, les acteur.trice.s culturel.le.s et le ministère de l’Intérieur. Notre demande est restée lettre morte.
C’est avec un très grand intérêt que nous avons suivi la plénière du vendredi 9 février 2018, se tenant à la Collectivité Territoriale de Martinique, (CTM), où Monsieur le Préfet a débattu avec les élus de cette collectivité sur la question de la Chlordécone. C’est un fait inédit que nous saluons très fortement, en espérant que l’épilogue de cette controverse ne tarde pas trop .
aint Jean Chrysostome disait, « Quand la la première femme a parlé, a provoqué le péché originelle » Et Saint Ambroise conclu par « Si on permet a la femme de parler elle provoquerait a nouveau la ruine des hommes ».
« Une carte du monde ne faisant pas mention du royaume d’Utopie ne mérite même pas un coup d’oeil, car elle laisse à l’écart le seul pays où l’humanité finit toujours pas aborder. »
Le retour du retour du fils ! Dans la série des bouclages qui fondent l’écriture de Jean-luc Lagarce, le motif du fils prodigue occupe une place centrale. Et contrairement à celui d’Ulysse, ce retour à la matrice est synonyme de mort, ou d’annonce de mort. Car pour le sujet la mort n’a d’autre réalité que son annonce, sa venue prochaine et tout le système d’échos que cette annonce engendre dans la famille, semblable aux ricochets de cet étang (ou ce marigot) qu’est le cercle familial.
Les martiniquais ne doivent pas être contraints de choisir entre un Président du C.E., habité par une conception autocratique du pouvoir, et son challenger qui est tout, sauf rassurant.
En partenariat avec Tropiques Atrium Scène nationale, la bibliothèque universitaire du campus de Schoelcher est heureuse de vous inviter, jeudi 22 février à 19h, à la représentation de la pièce «Aliénation(s)», écrite, mise en scène et interprétée par Françoise Dô.
Monsieur le Préfet,
Dans le fameux passage du Songe d’Athalie dans Racine, l’irréparable outrage de la vieillesse venait du mal privatif de la beauté, dont ne jouissait plus Jézabel, la mère d’Athalie. En fait, il s’agit de toutes ces bagatelles, dont on se peint, et s’orne le visage, afin de cacher son âge.
C’était à la fin des années 1970, à Fort-de-France, près de la Savane, un vendredi soir de campagne électorale. Les briseurs de conférences venaient d’être empêchés de gravir l’escalier qui conduisait au micro de Maître Valère, candidat à une élection à Fort-de-France. Celui-ci s’exprimait au premier étage de la Rotonde. J’ai retenu la phrase qu’il avait alors prononcée : « nous ne nous arrêterons pas à ces trublions qui ne comprendront jamais que la politique est une affaire d’adultes ». Ses réactions aux coups qu’il recevait n’allaient pas au-delà des répliques de ce genre et du ton modéré de l’homme politique pour qui l’élégance d’esprit était l’arme préférée. Le lundi suivant, au matin, une nuée de tracts envahissait les rues de la ville avec, écrit en gros caractères : « Valère, le candidat de la violence ». C’est comme le voleur qui crie « au voleur ! ». Toute la campagne se poursuivit sur ce ton. Cette injustice et les suivantes, plus généralement le traitement politique dont il fut la victime, ont participé de mes premières indignations politiques.
Tout en compatissant à la souffrance de la famille de ces victimes, en déplorant et en condamnant ces actes abominables (expliquer ne signifiant pas excuser mais tenter de comprendre afin de prévenir), à mon avis, tant que la situation familiale, socio-économique et politique restera telle qu’elle est, ces drames subsisteront.
C’est dire en peu de mots la considération de l’Etat à l’égard de la Martinique en matière d’éducation.
Le sympathique collectif de chanteurs lyriques d’origine antillaise ( COMPA) poursuit son chemin. Il est à l’origine de l’évènement
Fout yo pé di !
Le dernier album de Melissa Laveaux, est une plongée dans le répertoire folk d’Haïti. Il a pour nom » Radyo Siwèl » et est toujours produit par No Format le label français qui a accueilli son premier disque en 2008.