— Par Yves Untel-Pastel, Ethnologue, Poète, Auteur-Compositeur —
Un crime collectif, une responsabilité collective
De mille façons nous devons le redire : Il faut « Un jour férié » pour honorer la mémoire de nos ancêtres africains réduits en esclavage pendant quatre siècles ! De l’an 1 400 à l’an 1 800 de notre ère. C’était hier. Tous les grands peuples du moment y ont pris leur part, y ont trouvé bénéfices et intérêts. Ce fut un crime collectif dont nul ne peut se dédouaner. Des fortunes se sont bâties sur des millions de morts et un continent entier disloqué, l’Afrique. Les grandes nations d’aujourd’hui y ont trouvé le sang de leur grandeur. Elles en jouissent encore, et leurs peuples profitent des fruits de leurs développements. Tant de peuples oublieux. Qu’ils furent européens, arabes, africains. Toutes les grandes religions et toutes les obédiences du moment ont admis et couvert l’inadmissible, musulmane, chrétienne, juive, animistes, athées. C’est l’histoire de l’Orient et de l’Occident. C’est l’histoire des Africains et des Européens, c’est l’histoire de l’Afrique, c’est l’histoire de toute l’Europe, c’est l’histoire de la France et de tous les Français sans exception, c’est la souffrance de tous les descendants d’esclaves africains de part le monde, celui des Antillais qui peinent à trouver une juste place dans l’histoire de France aux heures des mémoires fondamentales.


Ebé Bondié !
Cette année-ci, pour le 170e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, la commémoration du 22 mai a revêtu un faste particulier. Pratiquement toutes les communes ont tenu à célébrer la lutte de nos aïeuls. Mais trois d’entre elles ont fait le choix de rendre hommage aussi à nos aïeulEs en sollicitant la conférence théâtralisée » Rebelles et Marronnes, elles ont fait notre Caraïbe et les Amériques » de l’association féministe Culture Egalité.
En recherche depuis longtemps sur l identité martiniquaise, hanté par le métissage et ses transgressions l’artiste présente sur des petites cartes déchirées et assemblées, l’image d’une foule compacte, s’interrogeant sur ses propres valeurs et sa place dans le monde. Sur un mur, quelques personnages sortis des séries (porteurs de poissons, regards) et d’une future bande dessinée appellent les enfants aux ateliers, suivront performances sur le quotidien et une installation faite avec les déchets,dressée vers la mer comme un ultime et dérisoire défi.
De Hirokazu Kore-eda
Rédigée par Mireille Delmas-Marty, Patrick Chamoiseau et Michel Le Bris, la Déclaration de St-Malo appelle à mettre en place une gouvernance mondiale, dans la gestion des migrants.
L’architecture un peu raide de la Salle Frantz Fanon à Tropiques-Atrium ne s’y prêtait pas et pourtant la soirée « Poésie Pays » a bal(l)adé le public du coté du café-concert. Poésie Pays, est une déclinaison de ces soirées proposées et mises en scène par Guy Régis Jr, metteur en scène, dramaturge et comédien haïtien, accompagné de Wooly Saint Louis Jean, grand interprète de la chanson créole et de Daphné Ménard, chanteur ténor et comédien diseur. Chaque semaine, à Port-au-Prince, sont organisées des soirées au cours desquelles auteurs, comédiens, chanteurs, lecteurs viennent se retrouver et, tour à tour, partager avec les autres, poèmes et chansons. Guy Régis Jr en maître de cérémonie, au pied de la scène, Wooly Saint Louis Jean, guitare sur les genoux assis sur le proscenium et Daphné Ménard à la voix angélique, au milieu du plateau ont pris par la main la salle pour l’emmener visiter ou revisiter les plus beaux poèmes de la littérature haïtienne contemporaine du côté de Georges Castera, Syto Cavé, Lyonel Trouillot, James Noël, Pierre Richard Narcisse, Frankétienne, Gary Augustin mais aussi, assurés qu’ils sont d’une identité conquise dans la lutte, du coté de Brassens, Brel, Victor Hugo, Gainsbourg.
Quand comprendrons-nous, nous Guyanais, que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes ? Quand en tirerons-nous, surtout, de justes conclusions ?
Quelle mouche me pique, après tant d’années d’exercice légal de la médecine critique, de vouloir porter par écrit un diagnostic hasardeux sur une activité d’aussi peu de valeur fiduciaire ? C’est que j’aurais l’impression, n’écrivant pas ce livre, d’éviter un bilan et de compter pour rien toute une existence d’activité pratique, dans un domaine dont la validité concrète apparaît malaisément mesurable, pour ne pas dire impossible. Le temps est venu d’un peu sérieusement me pencher sur l’espèce de forcerie que constitue cette accumulation de spectacles, saison après saison, sur quelque cinquante ans et qui ont donné lieu à une accumulation de « papiers » en un domaine dont la nécessité sociale s’avère de plus en plus aléatoire.
Faculté des Lettres et Sciences Humaines,
Convoquant Aimé Césaire pour définir « l’heure rouge » thème de la biennale conduite par Simon Njami, le Sénégal invite 75 artistes venus de 37 pays africains ou ayant une filiation avec l’Afrique. Sept lieux dans le in, trois cents dans le off : du musé à la friche en passant par les hôtels, ls maisons, les centres culturels, c’est tout Dakar qui est investi par les arts plastiques avec une délocalisation qui passe par Gorée, Yenne, St louis…
— Par Pierre PASTEL, sociologue, psychothérapeute, président du CEGOM —
Labitasion Duchamps an gérè désidé
«Mi Bel Mè»
Le spectacle se vit comme un rêve éveillé, enchaînant une dizaine de tableaux. Chacun d’entre eux évoque l’univers singulier de Jean Cocteau, s’inspirant de ses films, de ses dessins, de ses poésies, de sa passion pour la mythologie. Une résonance scénique, subtile et originale de son œuvre orchestrée par Philippe Beau, illusionniste et spécialiste des ombres, reconnu internationalement, qui a travaillé avec le Cirque du soleil, Philippe Découflé et Peter Brook entre autres. Il fait ici parler les ombres pour mettre en lumière l’œuvre prolifique et multiforme de Cocteau. L’art de l’un, sur scène, rejoint ainsi l’art de l’autre, évoqué, montré. L’alchimie de ces deux univers prend tout son sens grâce à la voix de François Morel, qui clame les vers du poète et aux notes du piano de Marek Kastelnik, qui joue la musique originale de Philippe Bachman et des extraits de l’œuvre d’Eric Satie, proche de Cocteau. Des images fascinantes, troublantes comme un texte de Cocteau, se succèdent à l’écran, des bruitages se mêlent aux extraits de films, aux jeux d’ombres et de miroirs, jusqu’au final bluffant.
— Présentation Steve Zébina —
L’élection présidentielle vénézuélienne se déroule ce dimanche 20 mai, où le président sortant, Nicolas Maduro, est le grand favori. Sans opposant, il devrait l’emporter facilement.
Festival de Cannes 2018. Opprimés, affamés, humiliés, pourchassés, les invisibles gagnent souvent le premier plan. Il faut dire que malheureusement, ils constituent une considérable majorité représentative.
Le mot Chavouot signifie « semaines ». Cette fête juive se situe au 50ème jour – soit 7 semaines après Pessah (Pâque)- qui correspond au mot grec « Pentecôte ». La fête de Chavouot est une des trois fêtes de pèlerinage avec Pâque et Souccot.
«Allez, on remballe le Festival», comme l’a annoncé Edouard Baer, le maître de cérémonie ce samedi soir.Voici les prix décernés :
« Médam mésyé la sosyété byin asizé, mi di azot bonswar, mé mi anbras pa zot. Zot i koné akoz ? Sak i koné atann pou di, sak i koné pa, atann ma di. »
Par sa portée symbolique, la posture fait la différence !
Sé an ti mòso tè