Roland Sabra

Héééé !!! Anmwé !!! (Ba lé Gazaoui)

— Par Daniel M. Berté —

Malmennen paw lé masakrè… Gadé sa !
Mawtirizé paw lé profitè… Gad sa !
Piétinen adan tè’y… Ga sa !
Violanté adan lachè’y… Gasa !
Nié adan limanité’y… Gaza !
Gaza kriyé !!! Anmwééé !!!
Anmwééé !!! Martinitjé !!!

Gaza bonbawdé… Tjè-mwen bonbé
Gaza dékalé… Tjè-mwen déchiré
Gaza siplisié… Tjè-mwen ségné
Gaza ratibwazé… Tjè-mwen révolté
Gaza ravajé… Tjè-mwen rélé
Anmwééé !!! Gaza ka kriyé !!!
Matinitjé !!! Anmwééé !!!

Gaza ka toufé … Solidarité !
Gaza ka lévé… An ti-lanmen souplé !
Gaza ka goumé… An ti kolé-zépòl souplé !
Gaza ka rézisté… An ti kolé-tèt souplé !
Gaza ka tjenbé… Solidarité !
Anmwééé !!! Gaza ka kriyé !!!
Matinitjé !!! Anmwééé !!!

Daniel M. Berté 300714

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Réparons l’oubli

Du 18 au 22 mai 2018

— Par Culture Egalité —

Rebelles et Marronnes, elles ont fait notre Caraïbe et nos Amériques
Réparons l’oubli ! Manifestations de Culture Egalité du 18 au 22 Mai 2018.

Dans notre association, nous nous battons pour l’égalité des femmes et des hommes et pour l’autonomie des femmes.

C’est pour ces raisons que nous avons décidé de faire un travail afin de vulgariser l’histoire, trop souvent ignorée, des femmes de notre région. Nous voulons que les Martiniquaises – et les Martiniquais – sachent que dès le début de notre histoire, rien ne nous a été octroyé, que nous avons dû nous battre pour chaque amélioration de notre sort et que ces batailles n’auraient pas abouti sans les luttes des femmes. Oui, nos aïeules « n’ont pas été que des victimes. Elles ont été des actrices de l’histoire, de leur histoire », de notre histoire.

C’est pourquoi nous avons choisi de mettre particulièrement à l’honneur, quelques rebelles et marronnes de la Caraïbe et des Amériques.

Nous allons donc voir les femmes à l’œuvre à différentes périodes de notre histoire : depuis le début de la conquête à la fin du 15e siècle, puis lors de la mise en place de la colonisation et de l’esclavage, avec les grandes révoltes marronnes, ensuite dans les luttes aux Antilles au moment de la Révolution française, et enfin, dans les mouvements après l’Abolition, au lendemain de l’émancipation.

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Oui, Madame Conconne, il faut accepter de payer 85 cents de plus sa place de cinéma!

— Par Roland Sabra —

Lire aussi sur France-Antilles : Catherine Conconne soutient Élizé et fâche Lucien Jean-Baptiste

Les parlementaires des Antilles et de la Guyane ne doivent aller très souvent au cinéma là où ils ont été élus ; à moins que leurs gouts en la matière épousent l’indigence programmatique de leur région d’élection. Ils ont été jusqu’à présent majoritairement hostiles à doter leur cher pays des moyens de s’émanciper de la tutelle que fait peser sur les amateurs de cinéma le monopole de distribution de films que possède une famille martiniquaise non seulement sur la Martinique mais aussi en Guadeloupe et en Guyane. Parler d’indigence est en-dessous de la réalité. Il s’agit en fait d’un processus d’acculturation de la jeunesse des ces régions, plus précisément d’un travail d’américanisation, de diffusion des normes et valeurs de la société étasunienne, une valorisation de la violence des rapports sociaux, de l’individualisme, le culte de l’argent facile comme seul moyen de réalisation. Comme si la lutte contre l’assimilation consistait à se choisir un autre maître plus puissant que celui que l’on combat. Les distributeurs de film, il faudrait écrire LE distributeur de films de la zone n’est pas responsable de la montée de la violence, mais les films qu’il choisit légitiment en en faisant un objet « artistique », le recours à la violence pour des jeunes en situation de désespérance si ce n’est en perdition (60% de chômeurs chez les 18-25 ans).

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« Pour une relance de la production culturelle dans nos pays »

— Par Catherine Conconne, sénatrice —-

Suite aux démarches que j’ai déjà engagées auprès du Ministère des Outre-mer, j’ai aujourd’hui rencontré Madame Laurence Tison Vuillaume, Directrice de cabinet de Madame Françoise Nyssen, Ministre de la Culture.

C’est avec une écoute attentive et une volonté réelle de mobilisation que j’ai été reçue et entendue sur les sujets qui me semblent essentiels pour relancer la production culturelle de nos pays, dont les talents et les ambitions sont à de nombreux égards trop peu valorisés.

Nos territoires éloignés et de faible densité sont insuffisants pour permettre à un artiste de vivre « localement » de la diffusion de son oeuvre. De plus, la promotion de la culture desdits « outre-mer » permettrait une richesse et une diversité trop peu connue de la scène nationale, dont ils font pourtant partie!

J’ai proposé au Ministère de la Culture, en accord avec le Ministère des Outre-mer, la création d’un « workshop B to B » entre les artistes professionnels et les diffuseurs et producteurs nationaux. Cette rencontre, qui pourrait se tenir à l’automne prochain, permettrait à nos talents, quel que soit leur art, de faire connaître et reconnaître leur travail, sur des marchés difficilement pénétrables.

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Ymelda & Poésie Pays

Vendredi 18 mai 2018 à 20h. Tropiques-Atrium

Fenêtre sur Haïti
Déracinement est une création basée sur les rythmes sacrés, menée par la chanteuse martinico-haïtienne Ymelda avec des musiciens africains, martiniquais et haïtiens.
Cette fusion de rythmes ayant une racine commune africaine, contient une dimension spirituelle et identitaire.
Ces musiciens ne vivant pas dans leur pays natal, sont à la fois coupés de leurs racines, tout en cherchant à s’en reconnecter à travers la spiritualité animiste qu’ils partagent.
Poésie Pays recrée l’ambiance des soirées organisées fréquemment à Port-au-Prince où chacun vient transmettre les textes de ses auteurs préférés, ou les siens, dans une atmosphère chaleureuse, dans un grand banquet de mots…
Au menu : les grands poètes de la littérature haïtienne contemporaine : Georges Castera, Syto Cavé, Lyonel Trouillot, James Noël, Pierre Richard Narcisse, Frankétienne ou
Gary Augustin… ainsi que de beaux textes de la littérature française et des spectateurs.

Retrouvez Ymèlda et sa création Déracinement qui  fait se rencontrer musiciens d’Afrique, Haïti et Martinique.Découvrez Poésie Pays de Guy Régis Junior qui recrée l’ambiance des soirées poétiques de Port Au Prince dans un bouquet de mots et de  musiques

(Salle Frantz Fanon)

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Pays de malheur, une jeunesse française

Du mardi 22 au dimanche 27 mai 2018 à La maison des Métallos 

d’après le livre de Younes Amrani et Stéphane Beaud (éditions La Découverte)
conception, adaptation et mise en scène Charlotte Le Bras
assistante à la mise en scène Caroline Lerda
avec Karim Abdelaziz, Hakim Djaziri, Agathe Fredonnet, Caroline Lerda et Charlotte Le Bras
création et régie lumières Nathan Teulade
chorégraphie Sylvie Troivaux (Kafando)
construction structure bois Étienne Meunier
PRÉSENTATION DU SPECTACLE
En 2002, Younes Amrani, 28 ans, emploi jeune dans une bibliothèque, lit l’ouvrage du sociologue Stéphane Beaud 80% au bac… et après. Lecture qui le mène à une réflexion sur son propre parcours. Il décide alors d’écrire au chercheur en sociologie. Commence une correspondance qui durera deux ans et qui permettra à Younes de mettre en mots sa réalité, une souffrance sociale peu souvent décrite et médiatisée. C’est cette correspondance, cette réflexion sur un état de la jeunesse que la compagnie Les Papavéracées met en scène. Deux comédiens et une comédienne se font la voix de Younes, et à travers lui d’une frange de la population souvent montrée sous un angle peu favorable.

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« Le courage, est de chercher la vérité et de la dire »

Non au double assassinat des victimes du crash du 16 aôut 2005 !

— Par le G.R.S. —

« Le courage, a dit Jean Jaurès est de chercher la vérité et de la dire » . Les juges qui ont, contre toute logique , décidé le non-lieu de la honte dans l’affaire du crash de 2005, n’ont fait ni l’un , ni l’ autre . Loin de chercher la vérité ils ont dressé devant l’AVCA(1) et ses avocats toutes les entraves possibles à la recherche de la vérité . Loin de dire la vérité ils ont insulté la mémoire des victimes en déclarant que les seuls responsables du crash n’étaient que les pilotes, qui évidemment ne sont plus plus là pour donner leur version des faits.
Depuis leur première année en faculté ils apprennent : « tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ». Si on comprend bien le tribunal de première instance , les faits suivants ne sont pas des faits : l’utilisation d’un avion pourri perpétuellement réparé par le cannibalisme de pièces de rechange , prises sur de carcasses d’avions ; le chargement de l’avion au delà des capacités autorisées sans que personne ne puisse prouver que les pilotes étaient informés ; la fourniture d’un plan de vol ne prenant pas en compte les intempéries avérées, l’utilisation d’une compagnie connue pour ses incidents parfois très récents, pour ses dettes préoccupantes , pour sa légèreté avec les règles élémentaires de sécurité, pour sa maltraitance du personnel de vol, pour ses liens avec le cartel de la drogue de Medellin, l’autorisation donnée par l’aviation civile française sans la moindre enquête auprès de leur collègues de Colombie !

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Un ancien soldat israélien face aux manifestations à Gaza : « On place notre génération dans une situation insoluble »

Ils ont fait une partie de leur service militaire le long de la bande de Gaza. Des années plus tard, deux jeunes Israéliens, conscients du défi auquel est confrontée l’armée face aux manifestants palestiniens, confient leur expérience au « Monde ».

Ils ont presque le même âge et des convictions en commun. Ils ont tous deux effectué leur service militaire il y a quelques années, dont une partie a eu lieu le long de la frontière de la bande de Gaza. C’est là, mardi 15 mai, qu’aura lieu le final redouté de la « marche du grand retour », ce mouvement palestinien lancé le 30 mars, au cours duquel près de 45 personnes ont été tuées et 2 000 blessées par balles par l’armée israélienne. Les deux anciens soldats dont Le Monde a recueilli le témoignage narrent ce que fut leur quotidien, la banalité de leur mission.

Shaï Iluk, 27 ans, est étudiant en troisième année de droit à l’Université de Tel-Aviv. Il se destine à devenir avocat, par passion de la justice. « Je cherche les façons les plus efficaces de lutter contre les discriminations et mettre fin à l’occupation », dit-il.

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#LeViolestUnCrime : retirez l’article 2 !

— Communiqué de l’association Culture Egalité —
Tout le monde se souvient du jugement de Pontoise où le viol d’une petite fille de 11 ans par un adulte de 28 ans avait été requalifié en « atteinte sexuelle » au motif que l’enfant n’avait pu prouver qu’elle n’était pas consentante !
Les féministes ainsi qu’une grande majorité de citoyens et citoyennes s’étaient indigné.es d’un tel verdict. L’opinion publique avait alors exigé que soit fixé un âge en dessous duquel toute relation d’un adulte avec une mineure serait qualifiée de viol. Le Président de la République lui-même, qui avait proclamé la lutte contre les violences envers les femmes grande cause du quinquennat, s’était prononcé publiquement pour l’âge de 15 ans.
Aujourd’hui (pour des raisons inavouables ?) le gouvernement recule et l’Assemblée Nationale entame l’examen d’un projet de loi qui crée un nouveau délit : celui “d’atteinte sexuelle avec pénétration”.
Désormais, le viol ne serait plus un crime, mais un délit, passible d’un simple examen en correctionnel. C’est une régression inouïe puisque, depuis 1980, le viol est reconnu comme un crime, et comme tel, jugé aux Assises par un jury de citoyen·nes.

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Recyclage de la politique martiniquaise…

Par Roland Tell —

L’esprit collectif martiniquais fonde sa compréhension de la vie politique sur le dualisme perpétuel de l’origine et de l’histoire, comme s’il s’agissait de les distinguer interminablement. D’un parti à l’autre, les analyses idéologiques cherchent l’avenir dans le passé. C’est là un art difficile, que d’avancer à reculons, quand il est déjà dans le peuple martiniquais, rédemption des souffrances vécues, et soif de lendemains meilleurs. Car pour lui, en politique partisane, tout naître est un mourir !

Pourtant, quelles possibilités d’avenir dans le monde d’aujourd’hui ! De la surabondance même, avec la France et l’Europe, par-delà les mers lointaines de l’Atlantique et de la Mer du Nord, de la création et de la re-création avec la Caraïbe et les Amériques, pour délivrer du néant le devenir de la caribéanité, comme symétrie transcendantale de l’européanisme, – symétrie apte à combler le destin, ce à quoi est appelée la Martinique.

Désormais, proximité doit être entre le citoyen martiniquais, et son histoire – histoire vive, non comme représentation lointaine des ennemis du passé esclavagiste, non comme reconnaissance de ce qui est déjà contenu dans l’origine, mais comme manifestation du sens de l’histoire moderne, comme mutation historique et culturelle, compte tenu des nouveaux jeux de relations à l’oeuvre dans le monde.

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« Les 12 » de Reginald Rose, adaptation & m.e.s. de Julie Mauduech

17, 18 et 19 mai 2018 à 19h 30 au T.A.C.

Une pièce de Reginald Rose
Mise en scène : Julie Mauduech
Assistance Mise en Scène : Raika Hazanavicius
Decor : haut deco fwi
Lumières : Dominique Guesdon /La servante

Avec la troupe « Les Comédiens »

Lila MOREIGNE • Caroline FORESTIER • Virginie DERIDET • Sébastien FONTES • Frédéric DUTHEIL Audrey AZUR • Soria BELGHORZE • Prisca TOUSSAY • Sophie GENTY • Joël VERTUEUX • Dominique DOUCES Pascale RICHARD • Carmen KASSOVITZ / Ivane CHATOT

Contacts : 0596594329 / 0696220727

France 1980. 12 jurés, au cours de la délibération d’un procès, ont la responsabilité de juger un jeune homme accusé de parricide. Si pour 11 d’entre eux sa culpabilité est évidente, un juré va émettre des doutes.
Or il faut l’unanimité pour prononcer un verdict. Une vie est entre leurs mains. C’est l’acquittement ou l’exécution.
On assiste dans une tension palpable à un drame judiciaire dans lequel l’intelligence, l’humanité et la persévérance d’un seul homme vont mettre à mal les certitudes et les préjugés des 11 autres jurés, chacun habité et influencé par son histoire personnelle.

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État-Collectivités, une relation financière en pleine mutation

— Par Édouard Gamess, expert en finances publiques —
Les collectivités locales sont toutes, pour la plupart, confrontées au casse-tête de dépenses qui augmentent régulièrement face à des recettes qui stagnent, quand elles ne diminuent pas.
En cette année 2018, quatre collectivités martiniquaises subissent en plus les nouvelles prescriptions de la loi n°2018-32 du 22 janvier 2018 de programmation des finances publiques 2018-2022.
La CTM, les intercommunalités CACEM et Espace Sud, la Ville de Fort-de-France font partie des 322 collectivités qui, à l’échelon national, vont devoir respecter pendant trois ans un dispositif qui s’inscrit, Europe oblige, dans la maîtrise des dépenses publiques et la réduction de la dette publique.
Le dispositif
La loi fixe un objectif national d’évolution maximale de leurs dépenses réelles de fonctionnement à +1,2% par an (base 2017) et un objectif national d’amélioration du besoin annuel de financement de 2,6 milliards d’euros chaque année sur la période 2018-2022 (13 milliars d’euros au total).
Le taux de 1,2% peut être modulé en plus ou en moins de 0,15% par critère sur la base de trois critères : la population et le nombre de logements créés ; le niveau de revenu par habitant et la population en quartier prioritaire ; l’évolution passée des dépenses de fonctionnement sur la période 2014-2016.

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Parutions : nouveautés du 13 mai 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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L’enfant d’aujourd’hui à l’école…

Par Roland Tell —

Quels problèmes sont posés à l’éducation moderne par le changement de statut de l’enfant ? Certes, il y a une promotion sociale manifeste de celui-ci, ce qui suscite bien des difficultés à la famille et à l’école. En effet, le paysage culturel de la société moderne s’est profondément modifié, donc aussi, par contre-coup, l’image même de l’enfant, telle que portée par la nouvelle culture.

Il convient de distinguer deux sortes de civilisation :

– il y a encore des civilisations, dans lesquelles la tâche de prise en charge éducative est prise en compte par la communauté. Ces sociétés sont des sociétés très cohérentes et organiques. On ne sent pas le besoin d’une initiation de l’enfant, donnée par une institution. Il est évident que le jour, où l’on voudra installer des écoles dans de telles civilisations, celles-ci vont se greffer sur un corps social, qui ne l’avait pas souhaité auparavant. Le problème sera de confronter deux civilisations. Par exemple, dans les territoires occupés militairement, ou dans certains pays en voie de développement, il s’agit d’accorder deux systèmes culturels ( système communautaire, avec valeurs traditionnelles – système de l’école -).

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La « question juive », identité juive et antisémitisme

— Par Michel Pennetier —

La réponse de Sartre

On connaît la réponse de Sartre à propos de l’identité juive : c’est l’antisémite qui produit l’image du juif qui a cours dans la société et à laquelle le Juif va devoir répondre. En ce sens, Sartre est tout à fait fidèle à sa philosophie : l’existence précède l’essence. Un être humain est jeté dans le monde, il existe, il est confronté à toutes les projections que lui impose la société ; identité sexuelle, sociale, ethnique, religieuse etc … Il peut les adopter, les rejeter, les transformer car il est fondamentalement un être libre. L’identité est une affaire personnelle et collective conquise de haute lutte. Car les projections que font les autres sur nous, nous enferment et nous contraignent

La judaïté et les autres cultures

Dire «  je suis Juif » comme le font à travers le monde environ 20 millions de personnes, est une chose extrêmement complexe et variable. Ce peut être une adhésion à une tradition religieuse, le judaïsme, une fidélité à cette tradition sans que ce soit pour autant une croyance, un respect pour l’histoire des ancêtres, une adhésion à une culture infiniment riche et précisément à cause de l’antisémitisme de la société où il vit et qui a culminé dans la Shoah, une solidarité spirituelle avec ceux qui sont morts, victimes innocentes des préjugés racistes.

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Le C.M.T. doit rester un outil au service du développement de la Martinique

A l’attention de Mme Karine MOUSSEAU, Présidente du Comité Martiniquais du Tourisme,

Mme La Présidente,

Suite aux propos que vous avez récemment tenus dans la presse, nous tenons à rappeler publiquement, qu’en tant que membres du Conseil d’Administration du CMT, nous nous sommes toujours efforcés de jouer scrupuleusement et honnêtement notre rôle d’administrateurs.

C’est ainsi qu’à l’occasion du CA du 23 avril 2018 au cours duquel étaient notamment examinés le Compte administratif 2017 et le projet de Budget Primitif (BP) 2018 du CMT, certains d’entre nous vous ont légitimement posé des questions sur le respect des procédures et des circuits de décisions.

Quoi en effet de plus normal pour un administrateur que de chercher à comprendre entre autres choses :

– pourquoi les frais de missions des personnels passent de 92.662 euros en 2016 à 166.532 euros en 2017, soit 79% d’augmentation ?

– pourquoi une campagne promotionnelle « 100% digitale » d’un montant de 250.000 euros a été lancée sans que les membres du bureau ou du CA en aient été informés au préalable? Nous l’avons appris par la presse !

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Lire & Dire pour le Plaisir 2018 : le programme!

Du 10 au 19 mai 2018

— Par Valèr’Egouy —

2018 comme l’infini… «Archipels d’émotions » !

Nous sommes des îles sans fixation. Le mouvement est inscrit en nous. Malgré la distance, nous recevons les émotions de l’autre qui est en Amour, de l’autre côté des Mers. Nous sommes Ensemble ! C’est là que ça se passe. Regarde. Touche. Ressens.

Cette douzième édition de « Lire et Dire pour le Plaisir », c’est la première de l’AMI. Du 10, la moitié alors, cinq Femmes Artistes pour lire et dire avec plaisirs… au 19 mai 2018, c’est neuf comme un début. Elles, Cristina Marta Karina Orlane Rita, vont s’associer pour donner vie à plusieurs mots d’auteurs dans l’intention de nous faire voyager dans ces Archipels d’émotions tout droit sortis de la création. Elles sont chacune liées d’une façon particulière à la musique qu’elles pratiquent alors les mélodies monterons toucher les plafonds de chaque lieu d’accueil.

En 2017, Irma Sophie Sandra Sabah Odile, ont mis en valeur avec beauté l’un des grands auteurs Martiniquais. Nous avons rendu hommage à Edouard GLISSANT durant dix soirées en se laissant bercer les oreilles et réveiller la conscience.

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Kous Mawon

— Par Daniel M. Berté —

Man pati pou kité lanfè bitasion… chyen an tjou mwen !
Man pran kouri pou kité fè cho… chyen an tjou mwen !
Man ba’y alé pou kité kout frèt… chyen an tjou mwen !
Man pété’y pou kité kacho… chyen an tjou mwen !
Man tijé pou kité lé sèp… chyen an tjou mwen !
Man trasé pou kité rigwaz… chyen an tjou mwen !
Man apiyé pou kité kawkan… chyen an tjou mwen !
Man fè lafimen pou kité léchèl… chyen an tjou mwen !
Man ba’y bwa pou kité labwaz… chyen an tjou mwen !
Man fann kann pou kité mas-an-fè… chyen an tjou mwen !
Man janbé-la-kréyasion pou kité laba… chyen an tjou mwen !
Man pran lavòl pou kité kolié-fè… chyen an tjou mwen !
Man pété pak pou kité chenn… chyen an tjou mwen !
Man foukan pou kité kat-pitjèt… chyen an tjou mwen !
Man maré patjé mwen pou kité amak… chyen an tjou mwen !
Man pran an kous-kouri pou kité brenbal… chyen an tjou mwen !
Man kasé kòd pou kité bayon-piman… chyen an tjou mwen !
Man mété kouri atè pou kité zorèy raché… chyen an tjou mwen !

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Retour sur le conflit des transports au sein de la CACEM

— Par Max Dorléans (G.R.S.)
Il importe, me semble t’il, d’introduire la question passée sous silence de la délégation de service public pour voir clair – au delà des affrontements partisans (CTM/MIM contre CACEM/PPM) absurdes faisant fi des souffrances de la population – dans le récent (et long) conflit qui a affecté l’organisation du transport en commun de passagers sur la circonscription du centre de Martinique, la CACEM.
Une notion essentielle, car sans elle, on reste à la surface des choses, et on ne saisit rien au fond du conflit, notamment aux intérêts en jeu. D’une part, ceux globalement du patronat, le grand comme le petit, avec en creux ceux d’une fraction du grand patronat du secteur automobile (concessionnaires automobile, et reste du secteur lié au véhicule individuel comme pneumatiques, pièces détachées, assurances, produits pétroliers…) – totalement invisibles dans le conflit en cause, alors même que c’est l’existence du véhicule individuel comme moyen privilégié de déplacement qui est à la racine, du conflit – et ceux immédiats et au centre du conflit, du petit patronat, avec ses sociétés et entreprises individuelles, chargé très pratiquement de la réalisation de la mission de service publique, par le biais de la délégation de service public (DSP).

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Quelques remarques à propos des éditoriaux de Jean-Marc Party sur La 1ère radio.

— Par Marie-Hélène Léotin —
L’éditorial du 3 mai 2018 s’intitule « Commémorer l’abolition de l’esclavage en Martinique est-il encore utile ? » À propos de l’action des collectivités locales, dans le cadre de la commémoration des 170 ans de l’abolition de l’esclavage, nous sommes heureux de constater que l’éditorialiste salue l’action conjointe des maires du Prêcheur et de Saint-Pierre. Nous aussi, nous saluons cette initiative.
Plus surprenant est le fait de parler des initiatives de la CTM sur un mode folklorique.
En 2016 et 2017, la CTM ne s’est pas contentée d’une « kermesse », soit dit en passant, « kermesse » où nous avons programmé des groupes et des artistes martiniquais.
En 2016, deux journées ont été programmées dans nos centres culturels et musées: une autour du thème « L’Eglise et l’esclavage » au Domaine de Fonds Saint-Jacques le 21 mai 2016 et une autour du thème « Joséphine et l’esclavage » au Domaine de la Pagerie le 22 mai 2016. Thèmes éminemment à débats, à réflexion et à construction de notre avenir.
En 2017, une journée a été programmée au Domaine de Fonds Saint-Jacques autour du thème « Le train des plantations », avec plusieurs intervenants et la présentation d’un projet culture-patrimoine -économie-tourisme pour un futur train reliant les trois habitations : Fonds Saint-Jacques, Fourniols et Union.

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Césaire, la « cause noire » et le prolétariat martiniquais…

Lettre ouverte à propos du colloque Aimé Césaire

— Par Marie-Hélène Léotin —

La Collectivité Territoriale de Martinique a organisé, le 17 avril 2018, en salle de délibérations Camille Darsières, un colloque intitulé « Aimé Césaire, l’écrivain et l’homme politique ». Depuis cette date, la CTM et sa conseillère exécutive en charge de la culture, sont l’objet d’articles surprenants, pour ne pas dire effarants, émanant de l’organe d’un parti politique local. Pourtant, il était tout à fait normal qu’une institution majeure en Martinique rende hommage – c’est la première fois qu’elle le fait – à cet écrivain et cet homme politique incontournable qu’était Aimé Césaire dans notre XXe siècle martiniquais. Nous n’aurions rien fait à l’occasion du 10e anniversaire de sa mort, beaucoup de Martiniquais, je crois, nous l’auraient reproché. C’est une institution qui a organisé ce colloque, pas un parti politique ou des femmes et des hommes partisans. Ce sont des universitaires en grande partie qui sont intervenus. Ce colloque, même s’il n’était organisé que sur une seule journée, a revêtu un caractère scientifique et international.
La Conseillère exécutive en charge de la Culture, ancien professeur d’histoire et géographie en lycée, a dit, lors d’une interview, à propos de 1956 et de la rupture de Césaire avec le PCF, qu’en ce qui concerne les conséquences en Martinique, Césaire avait opté pour le choix de défendre la « cause noire » et qu’il avait quelque peu abandonné le prolétariat martiniquais.

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La couleur à l’écran,

— Par Max Pierre-Fanfan —
Le cinéma français comme la télévision se font l’écho de préjugés et de stéréotypes… Ces deux médias tournent encore trop souvent en « blanc…et… noir »; dans une société française si riche pourtant de ses couleurs et de sa diversité.
En effet, alors que le festival de Cannes bat son plein, des actrices noires et métisses dénoncent un racisme latent dans le cinéma français. Seize comédiennes(dont Eye Haïdara, nommée aux Césars) mettent l’accent sur, « les manifestations de racisme ordinaire entendues dans l’exercice de leur travail ». Elles veulent ainsi provoquer un sursaut contre les productions encore teintées de clichés hérités d’un autre temps. Ces seize artistes ont recensé dans un livre intitulé, « Noire n’est pas mon métier », des plaisanteries douteuses, voir racistes entendues dans l’exercice de leur métier: « vous parlez africain »… « Heureusement que vous avez les traits fins »… « Notre présence dans les films français est trop souvent due à la nécessité incontournable ou anecdotique d’avoir un personnage noir…Les choses évoluent mais tellement lentement », constate l’actrice Aïssa Maïga.

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Une histoire à côté de l’histoire

— Par Yves-Léopold Monthieux —
La Martinique n’a pas de héros. Elle n’a ni Toussaint-Louverture ni Delgrès. C’est une frustration. Comment la compenser ? On ne compte pas le nombre de thèses rédigées sur la date du 22 mai 1848 où ne figure même pas le nom de l’esclave Romain, celui par qui ces incidents sont arrivés. Souvent, la mention « un esclave » suffit. C’est dire l’ambiguïté d’une date dont celui qui en est à l’origine, absent des places publiques alors qu’y figure Alain Plénel, ne parvient pas à trouver une vraie place dans l’histoire martiniquaise. Ainsi donc se développe une histoire martiniquaise en parallèle à l’histoire officielle.
La déférence au 22 mai 1848 est d’abord la réponse à une frustration, celle du manque d’histoire martiniquaise. C’est la correction de cette frustration, la conjuration de l’inconfort d’une abolition obtenue sans révolution, venue du colonisateur, comme l’explique Paul Vergès. Sauf que l’historien Armand Nicolas a recherché et retrouvé cette révolution. Celle-ci a eu lieu en Martinique, bizarrement après la signature de l’acte officiel, un mois plus tôt. Suivi par la meute politique, ce dirigeant du Parti communiste martiniquais écrit que les Martiniquais se sont libérés par leurs propres forces.

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L’Eglise et l’esclavage des Africains

L’église catholique, tout en condamnant l’esclavage en général, est restée silencieuse de 1444 (date des premières razzias des Portugais)  jusqu’en 1839 quand il s’agissait de condamner formellement la mise en esclavage des Africains. Ce silence coupable fut une approbation implicite.

Le 13 janvier 1435, le pape Eugène IV condamne formellement l’esclavage dans l’encyclique Sicut Dudum. Il est explicitement fait référence à la situation des indigènes des Canaries dont la mise en esclavage par les Portugais est réprouvée sous peine d’excommunication. La question des Africains ne se pose pas encore.

Moins de 20 ans plus tard, le 8 janvier 1454, alors que les Portugais on mis dès 1444 des Africains en esclavage, le pape Nicolas V publie la bulle Romanus pontifex qui, sans approuver ouvertement l’esclavage des Africains, encourage « l’exploration » de l’Afrique et la « soumission » des « Sarrasins » et « autres infidèles ».

Le pape déclare être informé que « beaucoup de Guinéens et autres nègres , pris par la force, par le troc contre des articles non-prohibés , ou par un autre contrat légal d’achat , ont été envoyés [au Portugal] « .

Aucune réprobation n’est exprimée contre cette pratique, ce qui équivaut à une approbation implicite de l’esclavage.

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Crise majeure à l’Académie du créole haïtien (2)

Le « blâme » et la « suspension » du linguiste Michel DeGraff renforcent l’impunité à l’AKA

Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La crise majeure que traverse l’Académie du créole haïtien depuis plusieurs mois a connu ces derniers temps de sombres développements qui confortent un fonctionnement impunitaire opaque et le refus réitéré de l’Akademi kreyòl (AKA) d’opposer des arguments crédibles au réquisitoire consigné dans la lettre ouverte du linguiste Michel DeGraff (« Lèt tou louvri pou akademisyen nan Akademi kreyòl ayisyen ») datée du  17 février 2018 et publiée sur le site  Potomitan. Pour mémoire, il y a lieu de rappeler que cette première lettre ouverte de Michel DeGraff consigne des faits troublants d’obscures pratiques de népotisme et de corruption ayant cours à l’Akademi kreyòl.

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