— Par Christian Antourel —
Claude Cauquil fascine. Ses lignes sont indissociables, façon muralisme mexicain, quand le but des artistes est de réaliser un art monumental héroïque, humain, populaire à la fois didactique et épique. Grands décors emphatiques, propagandistes et expressifs à la mémoire d’activistes. Là s’arrête la comparaison juste dans le trait et par la forme. Pour le reste Claude Cauquil n’a rien d’un révolutionnaire à la Zapata ou Sancho Villa, hors, peut-être comme eux de fougueuses bacchantes.
A la fois « muraliste » et peintre de chevalet en atelier ce portraitiste en vérité dans l’âme, croise de nouveaux magnétismes urbains et sensuels, vitaux pour une prose hypnotique qui s’y ressource sans cesse, il répond à la commande de la ville quand le mur s’y prête. Les peintures murales décrivent alors la vie, le folklore et l’histoire d’un peuple. il se laisse porter par la peinture comme on peut le faire pour la musique. Ce qu’il cherche à exprimer n’est pas de l’ordre du dicible, c’est sans doute pour cela qu’il pense avoir choisi un mode d’expression dans le domaine du visible et « le sensible doit garder son mystère … Mon propos est essentiellement pictural ».