— Par Jean José Alpha —
Je réponds à l’envie de vous rappeler à mon tour, la poésie de Pablo Néruda, poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien, que m’a fait découvrir Vincent Placoly en 1988.
Né le 12 juillet 1904 à Parral (province de Linares) au Chili, Pablo Néruda constitue avec Aimé Césaire et Rabindranath Tagore, la trilogie de penseurs reconnus par l’UNESCO, qui ont réagi aux pesanteurs de l’Histoire, par leurs actions militantes et leur œuvre littéraire. Ils ont réagi aux contradictions d’un système mondial inégal et injuste, pour élaborer une nouvelle intelligence de leur société et du monde, afin de fonder un humanisme concret et universel.
La vie
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.

En prétendant, qu’une publication de patrimoine, qu’une loi de plus ou qu’un référendum seraient de nature à moraliser la politique, les « Outrés » et les « Meurtris » ne sont pas moins menteurs que le sieur Cahuzac. On voudrait nous faire croire que l’individu en question ne serait qu’une tache incongrue sur le blanc manteau d’une République exemplaire. Or, le mensonge est le moteur d’un système organisé afin que les commandes de la société soient solidement tenues par les détenteurs des capitaux.
Dans cette immense révolution des valeurs que représente le passage à nos sociétés individualisées, notre référent ultime n’est-il pas l’Individu tout-puissant, contenant en lui-même l’humanité entière, incarnation de l’autonomie absolue ? Ne nous étonnons donc pas de voir fleurir ces dernières années toutes ces personnalités de droite comme de gauche doper le règne de l’individualisme, le culte de l’ego, le sentiment d’impunité, la fascination pour la puissance et l’argent. Elles savent utiliser leur mandat pour le convertir en jubilé ininterrompu, en ivresse d’elles-mêmes, en carburant pour mieux désirer et être désirées. Elles sont loin d’être les plus nombreuses, mais leur pouvoir de séduction n’en finit pas de nous ensorceler. Il suffit, pour qu’elles s’épanouissent, qu’aucune autorité ne vienne les limiter et les border.
C’est l’histoire de la directrice d’une agence de pub qui a voulu secouer un de ses salariés âgé de 28 ans pour qu’il accepte d’arriver au bureau avant 11 h 30 et qui s’est vu répondre : « C’est pas de ma faute, c’est mon biorythme. » C’est l’histoire de la responsable d’un magasin de luxe qui a trouvé son employé affalé dans un fauteuil en vente, un café à la main et a entendu : »Ben quoi, je suis en pause. » C’est l’histoire de la responsable des ressources humaines d’une grande entreprise de bâtiment à laquelle un jeune conducteur de travaux a demandé de cesser de prélever de sa paie les cotisations retraite, avec cet argument : « La retraite, ça ne m’intéresse pas. » Des anecdotes déversées par chariots dans les formations au « management intergénérationnel », voire plus explicitement intitulées « Apprendre à manager la génération Y ». Autrement dit, les moins de 30 ans (lire l’encadré).
La Première Délégation Internationale des Femmes Cinéastes Cubaines aux Etats-Unis a parcouru, entre le 6 et le 25 mars, plusieurs villes étasuniennes telles que New York, Los Angeles et Miami, présidé par la cinéaste Marina Ochoa, fondatrice et directrice de la Médiathèque de la Femme Réalisatrice « Sara Gómez ».
Comptes dissimulés de l’ex-ministre du Budget Jérome Cahuzac, mensonge et plagiats de Gilles Bernheim, le mensonge est-il devenu partie intégrante de la vie publique ? «Les tentations d’y recourir sont de plus en plus grandes», explique le sociologue Michel Fize au Figaro.
Dans un communiqué du 9 avril 2013, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) confirme les risques potentiels pour la santé d’une exposition au bisphénol A.
L’album s’intitule The Blue Room, mais c’est en vain qu’on y cherchera la chanson éponyme, vieil air interprété en son temps par Benny Goodman puis par Perry Como. « J’ai mis du temps à trouver ce titre », explique la chanteuse Madeleine Peyroux, entre deux bouffées de tabac blond, puis deux accords grattouillés sur cette guitare qu’elle semble ne jamais quitter. « Cela s’est imposé par hasard lorsque nous avons voulu réaliser la pochette du disque avec Rocky Schenck, photographe dont j’apprécie l’univers contemplatif et sombre… »
Il faut le dire d’emblée, l’économie enseignée à l’université fut historiquement plutôt favorable aux idées confortant les positions sociales et l’ordre bien établis. Mais l’avènement du capitalisme néolibéral approfondit cette tendance jusqu’à un point caricatural. Toute pensée dissidente ou simplement distante par rapport à la théorie libérale néoclassique fut écartée : le keynésianisme fut relégué dans les placards lorsque la dérégulation financière s’imposa et tout le marxisme fut banni en même temps que s’écroulèrent le mur de Berlin et les pays prétendument socialistes.
Depuis l´an 2000, le siège de l´École Nationale de Ballet est situé sur le célèbre Paseo del Prado, dans un bâtiment datant de 1904. Les caractéristiques les plus visibles de l´immeuble de quatre niveaux sont les luxueux escaliers de marbre et les sols, les nombreuses fenêtres, la polychromie et l´harmonie entre les arrondis des colonnes, les décorations extérieures et intérieures où l’on souligne les plafonds avec divers éléments décoratifs. La menuiserie maintient son style et les sols conservent leurs dalles originales de marbre de Carrare.



Pour la 3ème année consécutive, « Convergences Caraïbes »
THEÂTRE
Vient de paraître aux éditions Mémoire d’encrier
C’est un vendredi, le 9 octobre 1931 que Aimé Césaire débarque du train venant du Havre. Il revient d’une traversée maritime à bord du bateau « le Pérou », qui a commencé en Martinique, 15 jours plus tôt, le 24 septembre, pour rejoindre Paris où il est inscrit au Lycée Louis Le-Grand. 


Bernadette Hétier et Pierre Mairat, coprésidents du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les peuples (MRAP) mettent en exergue « la gangrène de la racialisation du discours qui affecte aussi certains secteurs communautaires, et c’est là un fait nouveau ». Ils en appellent « au législateur pour que la proposition de retirer le mot race de la Constitution soit retenue ».
La société prend enfin conscience que les personnes handicapées, tout comme les valides, ont une sexualité et une vie affective. Mais le débat se focalise sur des cas individuels extrêmes, souvent des hommes, avec plusieurs handicaps physiques et/ou moteurs lourds, qui ne sont pas forcément représentatifs de la situation des personnes handicapées. Celui qu’on donne à voir en ce moment sur nos écrans de cinéma : The Session, de Ben Lewin, ou le documentaire Sexe, amour et handicap, de Jean-Michel Carré, ou encore Hasta la Vista, de Gilles De Schrijver, mettent en scène des personnages masculins lourdement handicapés, à la recherche d’une sexualité qu’ils estiment ne pouvoir trouver que dans le recours à une tierce personne, de préférence prostituée. Ils popularisent l’idée que la sexualité des personnes handicapées est forcément impossible autrement.
Le premier pape latino-américain, François, semble vouloir se distinguer des idées et des pratiques de son prédécesseur, en se référant à saint François d’Assise et en mettant la pauvreté au centre de son pontificat. Pour être comme elle d’origine sud-américaine, est-il proche de la théologie de la libération ? Il est permis d’en douter…