M' A

Protéger, écouter, agir : la Martinique face aux défis de l’Enfance

La Journée mondiale de l’Enfance, célébrée chaque 20 novembre, commémore deux événements fondamentaux :

  • 1959 : adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration des droits de l’enfant.
  • 1989 : adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE), traité international le plus ratifié au monde, qui reconnaît des droits fondamentaux à tous les enfants.

Depuis 1990, le 20 novembre marque officiellement la Journée mondiale de l’enfance.
Elle constitue :

✔️ Une journée de sensibilisation

Parents, enseignants, professionnels de santé, éducateurs, élus, associations, médias, jeunes et enfants y participent pour faire connaître les droits de l’enfant, les promouvoir et encourager leur respect partout dans le monde.

✔️ Une journée d’engagement

Elle invite chacun à transformer les principes de la CIDE en actions concrètes : lutte contre la violence, accès à l’éducation, protection, bien-être, santé, participation des enfants…

✔️ Un moment éducatif

Dans les écoles, collèges et lycées, la date permet de :

  • mettre en valeur les actions pédagogiques réalisées toute l’année ;
  • rappeler l’obligation d’une séance annuelle de sensibilisation à la maltraitance (article L.542-3 du Code de l’éducation) ;
  • proposer ateliers, concours, projets citoyens, ressources (Eduscol).

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La fulgurante hausse des hauts revenus

Les revenus des les plus aisés poursuivent leur envolée, selon les dernières analyses de l’Insee

— Par Jean Samblé —

Les travaux récents de l’Insee dressent un portrait sans équivoque de l’évolution des inégalités en France : en vingt ans, les revenus et le patrimoine des ménages les plus riches ont progressé bien plus vite que ceux du reste de la population, creusant un fossé qui ne cesse de s’élargir.

L’étude, qui s’appuie sur les données fiscales de 2022, révèle qu’environ un foyer sur mille appartient désormais à la catégorie des « très hauts revenus ». Pour intégrer ce groupe extrêmement restreint – un peu plus de 40 000 foyers – il fallait déclarer au moins 463 000 euros cette année-là. Leur revenu moyen avoisine pour sa part un million d’euros annuels, provenant en grande partie des revenus du capital (dividendes, plus-values, intérêts), bien davantage que des salaires ou retraites.

Un profil très spécifique : masculins, âgés et parisiens

Ces contribuables se démarquent nettement du reste de la population :

  • Ils vivent majoritairement en Île-de-France, particulièrement à Paris et dans les Hauts-de-Seine.

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« Dans les outre-mer, les réponses de l’Etat demeurent timides, bureaucratiques ou méprisantes »

Tribune Collectif

Les territoires ultramarins sont les grands oubliés des politiques nationales, alertent plus de 70 personnalités des mondes politique et associatif, dont Patrick Karam et Marie-José Pérec, dans une tribune au « Monde ». Face aux multiples crises, elles demandent un plan d’investissement massif.

Dans les outre-mer, les réponses de l’Etat demeurent timides ou méprisantes collectif Les territoires ultramarins sont les grands oubliés des politiques nationales, alerte un de plus de 70 personnalités des mondes politique et associatif. Face à des crises multiples, elles demandent un plan d’investissement massif collectif La situation des outre-mer est plus critique que jamais. Confrontés à des crises sociales, économiques, institutionnelles et sécuritaires d’une ampleur inédite, ces territoires essentiels à la présence de la France dans le monde entier, à la richesse et à la diversité de notre pays subissent de plein fouet pauvreté, chômage, vie chère, retards économiques et carences criantes des systèmes de santé, d’éducation et d’infrastructures. Les crises à répétition révèlent des failles structurelles profondes et une paupérisation dramatique. Il est temps de repenser la relation entre la République et ses outre-mer, non de différer encore cette question.

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Contre le génocide : Le peuple palestinien a besoin de notre soutien !

— RS n° 421 lundi 17 novembre 2025 —

Il y a quelques jours, au Journal télévisé de « Martinique la 1ère », on a pu voir un reportage édifiant sur le sort abominable des Palestinien·ne·s de Cisjordanie. Spolié·e·s, agressé·e·s, violenté·e·s par les Colons israéliens, soutenus, encouragés, organisés par l’État qui se déclare hébreu. Il est frappant que ce type de reportages ne fut pas programmé au plus fort du génocide où le pouvoir et ses médias cachaient, édulcoraient, déformaient la réalité, faisant le jeu des génocidaires, traitant d’antisémite toute voix discordante.

LE PROBLÈME PALESTINIEN EST LOIN D’ETRE RÉGLÉ

Aujourd’hui, beaucoup veulent nous faire croire que le problème est quasiment réglé, qu’il faudrait laisser faire les « grandes puissances », détourner le regard et passer à autre chose. Nous disons non ! Les génocidaires sionistes n’ont pas renoncé à leur volonté macabre d’éradication ou d’expulsion du peuple palestinien de ses terres, de réalisation du « Grand Israël » au détriment du peuple palestinien, mais aussi d’une bonne partie des peuples voisins de Jordanie, de Syrie, du Liban…

Regardons clairement les faits, et les prétendus accords signés.

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L’éphéméride du 19 novembre

Ouverture du musée du Prado le 19 novembre 1819

Le musée du Prado (en espagnol : Museo Nacional del Prado) à Madrid (Espagne) est l’une des plus grandes et des plus importantes pinacothèques du monde. Il présente principalement des peintures européennes (flamandes, espagnoles, françaises, italiennes et allemandes) du xive siècle au début du xixe siècle, collectionnées par les Habsbourg et les Bourbons.

Les œuvres des peintres Diego Vélasquez, Francisco Goya, et Jérôme Bosch sont les plus célèbres et les plus nombreuses mais il y a aussi celles de El Greco, de Pierre Paul Rubens, Anton van Dyck, Raphaël, Titien, Antonio Moro, Tintoretto, Bartolomé Esteban Murillo, Francisco de Zurbarán, José de Ribera, ainsi que des tableaux de Fra Angelico, Botticelli, Andrea Mantegna, Véronèse, Le Caravage, Albrecht Dürer, Rembrandt, Nicolas Poussin, Claude Gellée, Watteau, etc.

Le musée détient aussi des collections de dessins et d’estampes (quelque 6 400 dessins et 3 000 estampes), un fonds d’un millier de sculptures (dont une importante collection de sculptures gréco-romaines) et un grand nombre d’objets décoratifs et de documents historiques. Après les travaux d’agrandissement dirigés par Rafael Moneo, il expose en permanence une collection de 1 300 œuvres dans son siège, plus 3 000 prêtées pour être exposées dans d’autres galeries et institutions officielles.

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Un verdict très attendu dans l’affaire du déboulonnage des statues en Martinique

— Par Jean Samblé —

Le tribunal correctionnel de Fort-de-France a rendu, ce lundi 17 novembre, son jugement dans le dossier sensible du déboulonnage de plusieurs statues en 2020, une affaire qui avait profondément secoué la Martinique et ravivé les débats autour de la mémoire coloniale. Après trois jours d’audience tendue début novembre, ponctués d’échanges vifs et d’un large écho médiatique, les onze personnes poursuivies pour « destruction de biens appartenant à une personne publique » ont finalement échappé à toute condamnation.

Neuf d’entre elles ont été relaxées pour les faits de dégradation des statues de Victor Schoelcher, Joséphine de Beauharnais et Pierre Belain d’Esnambuc. Les deux autres prévenus, reconnus coupables, ont été dispensés de peine. Le tribunal a notamment souligné que ces actions n’étaient pas guidées par une volonté de détériorer des biens publics, mais s’inscrivaient dans une démarche « politique et militante », conférant à cette affaire une dimension bien plus large qu’un simple dossier de droit commun.

L’atmosphère électrique des audiences illustrait d’ailleurs l’enjeu de ce procès. Les événements jugés remontent à mai et juillet 2020, lorsque quatre statues symboliquement lourdes, trois situées à Fort-de-France et une à Schoelcher, avaient été renversées au cœur d’un mouvement de contestation lié aux commémorations de l’abolition de l’esclavage.

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Caraïbes : le rêve souverainiste à l’épreuve du réel

Quid de la crédibilité de l’indépendance de la Martinique et de la Guadeloupe en question vu la nouvelle donne géopolitique et économique mondiale ?

— Par Jean-Marie Nol —

L’idée d’une indépendance de la Guadeloupe, de la Martinique ou de la Guyane continue de nourrir les imaginaires des discours militants et d’inspirer certaines organisations patriotiques qui, à l’image de celles à l’instar de l’UPLG qui se réunissent en Azerbaïdjan ou encore à Duval, à Petit-Canal, tentent de maintenir vivante la flamme d’un idéal souverainiste. Dans ces rassemblements à l’allure festive, où l’on invite la population à venir nombreuse découvrir des stands d’artisanat, des ago-transformateurs, des livres, un bar, de la restauration, où pour quinze euros on peut savourer un bébélé sans porc ou un colombo de poulet, trois ateliers thématiques entendent réfléchir à l’avenir national : la société civile dans la lutte de libération nationale avec le sociologue Franck Garrin, le patriotisme économique avec l’économiste Patrice Borda, ou encore un échange entre organisations politiques locales et internationales sur l’état du monde. Tout cela témoigne d’une aspiration sincère, souvent légitime, à une réappropriation du destin collectif.

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Jimmy Somerville, rebelle queer de la pop anglaise

Documentaire d’Olivier Simonnet – France, 2025 – 53 minutes | Disponible sur Arte.tv jusqu’au 4 juillet 2026

Avec sa voix de contre-ténor qui transperce l’air comme un cri de liberté, Jimmy Somerville a débarqué dans le paysage musical des années 1980 tel un ovni venu électriser les pistes de danse. Mais derrière l’énergie contagieuse de sa pop électronique se cache une trajectoire forgée dans la lutte. Enfant des quartiers ouvriers de Glasgow, Somerville comprend très tôt que son homosexualité n’a pas sa place dans l’ordre social brutal qui l’entoure. À 17 ans, il quitte sa ville natale avec pour seule arme son désir d’émancipation, direction Londres et ses possibles.

Le documentaire d’Olivier Simonnet revient sur ce parcours d’exil et de reconstruction qui mène le jeune homme à fonder Bronski Beat. Leur premier single, Smalltown Boy, devient en 1984 un séisme international : un récit de fuite et de survie porté par une voix bouleversante, qui résonne avec la solitude de milliers de jeunes queer. Derrière son apparente douceur, le morceau dit la violence de l’exclusion – et annonce l’engagement inébranlable de son interprète.

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L’aménagement du créole en Haïti : retour-synthèse sur ses obstacles…

… institutionnels, idéologiques, politiques et instrumentaux

Par Robert Berrouët-Oriol (*) —

Dans la presse écrite et sur les réseaux sociaux, dans les rituels commémoratifs comme dans les publications généralistes, les prises de position en faveur du créole sont légion et elles donnent l’impression qu’Haïti serait engagée dans un véritable processus d’aménagement du créole dans l’espace public et dans le système éducatif national. L’arbre cacherait-il la forêt ? La trompette fanfaronnerait-elle plus fort que l’harmonica ? En ce qui a trait à l’espace public, l’emploi du créole dans les médias, dans l’Administration publique, dans les cours de justice, etc. est-il régi par une politique d’État en lien avec la Constitution de 1987 ? Que nous enseigne l’observation de terrain ? Comment la question de l’aménagement du créole dans nos écoles est-elle perçue et analysée par les enseignants DE créole et les professeurs qui dispensent leur enseignement EN créole ? Les professeurs DE créole disposent-ils d’une formation universitaire en didactique du créole langue maternelle les habilitant à fournir un enseignement de qualité ? Ont-ils à leur disposition un manuel standardisé de didactique du créole langue maternelle ?

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L’éphéméride du 18 novembre

La bataille de Vertières, 18 novembre 1803, Haïti ou le jour où le droit à l’afro descendance et à la citoyenneté a triomphé dans les Amériques
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Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, le 18 novembre 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture dès la bataille terminée. Depuis 220 ans, Vertières est tour à tour occultée, à peine mentionnée ou encore mal datée, sans parler de l’argument encore prévalent selon lequel les soldats de l’armée indigène n’auraient pu triompher n’eussent été de la fatigue et du découragement des soldats français et de l’aide militaire de l’ennemi britannique allié à Jean-Jacques Dessalines. Pourtant, Vertières aurait dû faire date : son issue, désastreuse pour la puissance coloniale française, allait fissurer de manière irrémédiable les assises de l’esclavage et du colonialisme.

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La santé mentale des jeunes ultramarins : une priorité nationale et un défi territorial

— Par Sarha Fauré —

La santé mentale est devenue l’un des enjeux sociaux majeurs de notre époque. Si l’ensemble de la population est concerné, la jeunesse apparaît comme particulièrement vulnérable, exposée à la précarité, à l’isolement, à la pression sociale ou encore à une incertitude croissante face à l’avenir. Dans les outre-mer, ces fragilités prennent une ampleur singulière : les inégalités territoriales, l’accès limité aux soins et les difficultés économiques accentuent la détresse psychique des jeunes.

À travers ce focus dédié à la santé mentale des jeunes ultramarins, L’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas) souhaite mettre en avant la mobilisation exemplaire des CCAS et CIAS, qui, malgré des moyens souvent insuffisants, innovent, expérimentent et s’adaptent pour offrir des solutions de proximité. Formation aux premiers secours en santé mentale, lieux d’écoute, actions socio-éducatives, accompagnement des familles, initiatives culturelles : les équipes locales inventent chaque jour des réponses là où les dispositifs nationaux peinent à atteindre ces territoires.

Ces actions rappellent que la santé mentale dépasse largement la seule prise en charge médicale. Elle se construit aussi dans la relation de confiance, l’attention quotidienne, l’accès à des espaces d’expression et la solidarité.

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Dette publique : comment l’État est devenu dépendant des marchés financiers

— Par Jérôme Baray (*) —

Derrière l’idée reçue d’un État “vivant au-dessus de ses moyens”, une autre histoire se dessine : celle d’un basculement orchestré depuis les années 1970 vers la dépendance aux marchés. Entre privatisations, interdiction de la création monétaire et rente des intérêts, la dette s’est muée en instrument de pouvoir économique.

L’État vit au-dessus de ses moyens.” La phrase est si souvent répétée qu’elle n’est plus questionnée. De moins de 20 % du produit intérieur brut (PIB) dans les années 1970, la dette atteint aujourd’hui environ 110 %. Au-delà de ces chiffres, de nombreux travaux critiques, de Thomas Piketty à Pierre Bourdieu, montrent une autre réalité. Loin d’être née d’un excès de dépenses sociales, la dette est aussi née d’une série de choix politiques favorables aux marchés financiers, comme l’ont montré Frédéric Lordon ou François Chesnais, la financiarisation de l’État transformant la dette en outil de transfert de richesses vers le secteur privé.

L’interdiction de la monétisation directe (c’est-à-dire le financement de la dette par émission monétaire), les privatisations massives et les aides publiques non conditionnées ont affaibli l’État, tout en enrichissant le secteur financier.

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Procès des retraites : l’affaire Letchimy–Laguerre

Procédure de retraite contestée : un procès déterminant pour plusieurs responsables politiques martiniquais

Une affaire administrative vieille de plus de vingt ans revient aujourd’hui au premier plan de la scène judiciaire et politique. À partir du 17 novembre, quatre personnalités majeures de la vie publique martiniquaise – Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), le maire de Fort-de-France Didier Laguerre, son premier adjoint Yvon Pacquit, ainsi que l’ancien directeur général des services municipaux Max Bunod – sont appelées à comparaître devant la 32ᵉ chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Ils sont poursuivis pour détournement de fonds publics, recel ou complicité, dans une affaire complexe mêlant règles statutaires, principes constitutionnels et décisions administratives contestées.

Un dispositif d’incitation au départ anticipé au cœur de l’affaire

L’origine du dossier remonte à 2002, lorsque la municipalité de Fort-de-France instaure un dispositif d’incitation financière destiné à réduire les effectifs de la collectivité, alors jugés en surnombre. L’objectif : alléger la masse salariale en encourageant les départs à la retraite de fonctionnaires proches de la fin de carrière. Ce plan prévoyait le versement de primes pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.

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Faut-il en finir avec les mutuelles ? Pourquoi la “Grande Sécu” refait débat

— Par Nicolas Da Silva —

La “Grande Sécu” viserait à remplacer les complémentaires santé par un remboursement intégral des soins de base par la Sécurité sociale.

Jugées coûteuses et inégalitaires, les complémentaires santé sont de plus en plus critiquées par les économistes. Beaucoup plaident pour une refonte radicale du système, au profit d’une “Grande Sécu” plus simple, plus juste et plus économe – renouant avec l’esprit de 1945.

Malgré leur diversité, les économistes de la santé s’accordent pour regretter l’organisation actuelle du financement des soins. Au cœur de la critique se trouve l’idiosyncrasie hexagonale : le financement par deux acteurs distincts du même panier de soins. Par exemple, la consultation chez le médecin généraliste donne lieu à un remboursement à hauteur de 70 % par la Sécurité sociale et de 30 % par la complémentaire santé (au tarif opposable).

Cette architecture est coûteuse et inégalitaire. En comparaison internationale, la France consacre une plus grande part de ses dépenses de santé aux coûts de gouvernance du système. Ces derniers représentent 5 % du total des dépenses contre 4,3 % en Allemagne, 1,8 % au Royaume-Uni et 1,7 % en Italie.

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« Gestion locale : l’avertissement du scandale de l’eau »

Crise de trésorerie : gare à la reproduction des erreurs du passé ?

— Par Jean-Marie Nol —

De l’urgente  nécessité d’une bonne gestion des élus des collectivités locales pour ne pas reproduire  un schéma semblable de la faillite du SMGEAG gestionnaire de l’eau en Guadeloupe .

L’un des signaux les plus préoccupants pour l’avenir institutionnel et économique de la Guadeloupe réside dans l’incapacité chronique de ses élus à anticiper les crises structurelles, notamment dans la gestion des services publics essentiels. L’exemple emblématique demeure celui de la gestion de l’eau. Les territoires de Guadeloupe et de Martinique font aujourd’hui face à une menace dont la gravité n’a pas été suffisamment anticipée par leurs responsables politiques : celle d’un effondrement progressif de leurs finances publiques locales, déjà fragilisées par des années de gestion approximative, de dépenses peu maîtrisées et d’un manque criant de vision prospective stratégique. Le drame silencieux de la gestion de l’eau en Guadeloupe en constitue l’illustration la plus frappante. Alors que près de 60 % des eaux distribuées continuent de se perdre dans un réseau vétuste, le syndicat chargé de l’eau et de l’assainissement, le SMGEAG, se retrouve au bord de la cessation de paiement, accablé par un déficit abyssal de près de 100 millions d’euros , ainsi que des factures impayées des usagers avoisinant les 50 millions d’euros.

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« Ce que cette nature te dit », un film de Hong Sang-Soo

Lundi 17 novembre à 14h | Mardi 18 novembre 19h à Madiana

Par Hong Sang-Soo Avec Seong-guk Ha, Yoon So-yi, Hae-hyo Kwon
Titre original Geu jayeoni nege mworago hani | 29 octobre 2025 en salle | 1h 48min | Drame
Synopsis
Tout public
Donghwa, un jeune poète de Séoul, conduit sa petite amie Junhee chez ses parents, aux alentours d’Icheon. Émerveillé par la beauté de leur maison nichée dans un jardin vallonné, il y rencontre son père qui l’invite à rester. Au cours d’une journée et d’une nuit, il fait la connaissance de toute la famille et la nature de chacun se révèle.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Mathilde Grasset
Nouvel opus d’une filmographie sérielle, où finissent par s’entremêler les situations et les personnages, Ce que cette nature te dit refuse l’aigreur ou l’abandon et accorde à son jeune personnage, en guise de profession de foi aussi humble qu’obstinée, un peu d’équivocité dans l’épaisseur nocturne.

Critikat.com par Marin Gérard
C’est sans doute dans l’ambiguïté finale que se niche la singulière beauté de ce curieux nouveau chapitre.

L’Humanité par La Rédaction
La nature, Hong la filme sans effets, sinon quelques panoramiques et dézooms qui viennent, çà et là, dévoiler une colline ou les branches d’un arbre, ou le flash d’un téléphone pendant une magnifique balade nocturne.

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L’inconnu de Mer frappée : chapitre : IX

— Par Robert Lodimus —

Chapitre IX

L’ACCIDENT

« S’il ne te faut, ma sœur chérie,
Qu’un baiser d’une lèvre amie
Et qu’une larme de mes yeux,
Je te les donnerai sans peine ;
De nos amours qu’il te souvienne,
Si tu remontes dans les cieux.
Je ne chante ni l’espérance,
Ni la gloire, ni le bonheur,
Hélas ! pas même la souffrance.
La bouche garde le silence
Pour écouter parler le cœur. »

(Alfred de Musset, La nuit de mai)

Ce vendredi matin, Gonaïves s’est réveillée avec la fièvre de la danse. Depuis 1 mois environ, des affiches publicitaires placardées aux endroits les plus passants annonçaient l’arrivée d’un orchestre de la capitale, le Jazz des Jeunes, un excellent groupe musical fondé en 1942 par trois adolescents du pays. Il s’agit des frères Ferdinand et René Dor, et Pierre Richer. Initialement nommé « Trio des Jeunes », le groupe est devenu par la suite la célèbre industrie de production de chansons populaires que l’on a connue durant les grands jours de gloire de la culture nationale. Le moment de l’alacrité avait enfin franchi le seuil auroral.

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« Mama Wanakaéra », texte Olivier Ernest Jean-Marie, m.e.s. José Exélis

Vendredi 21 & et samedi 22 novembre | 19h30 |T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire) FdF

La pièce

La famille Germano est une famille martiniquaise de militants nationalistes.

Papy Pierre et Mamy Monique se sont connus dans les années 70 dans le nord Atlantique de la Martinique. Lui, petit bourgeois foyalais, militant maoïste préparant la révolution avec les ouvriers agricoles des campagnes du Marigot, du Lorrain et de Basse-Pointe, Elle, ouvrière agricole sur l’habitation Vivé au Lorrain.

Fin d’année, c’est l’anniversaire de leur mariage, la fête réunit la famille, et à l’occasion s’y invite un sujet sulfureux : la politique ; dans le dédale des discussions Laura, une des petites filles va involontairement atteindre grièvement sa grand-mère.

Sortie du coma, « Pas sé lespri kò ki mèt kò » Mamy Momo échange avec sa famille à propos de sa rencontre avec Mama Wanakaéra, l’esprit de la Martinique. (Expérience de mort imminente ou de traversée d’un ailleurs ?)

C’est dans un contexte grave de dérèglement climatique que mama Wanakaéra se joint à la conversation familiale tressée par toutes les tensions, toutes les énergies et toutes les visions qui irriguent la Martinique aujourd’hui.

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L’éphéméride du 17 novembre

Le 14e Dalai Lama Tenzin Gyatso est intronisé à l’âge de 15 ans le 17 novembre 1950

Tenzin Gyatso (tibétain : བསྟན་འཛིན་རྒྱ་མཚོ་, Wylie : bstan ‘dzin rgya mtsho, THL : Tenzin Gyatso), né Lhamo Dhondup (tibétain : ལྷ་མོ་དོན་འགྲུབ་, Wylie : lha mo don grub, THL : Lhamo Dhondup) le 6 juillet 1935 à Taktser (Hongya (红崖村) en chinois), dans la province du Qinghai (l’Amdo), est le 14e dalaï-lama.

Moine bouddhiste de l’école gelugpa, il est intronisé chef temporel et spirituel du Tibet le 17 novembre 1950, un mois après le début de l’intervention de l’armée chinoise au Tibet. En 1959, il s’exile en Inde où il crée le gouvernement tibétain en exil qu’il dirige jusqu’à sa retraite politique en mars 2011, un premier ministre lui succédant à la faveur d’une démocratisation en exil2. Vivant à Dharamsala depuis plus de 50 ans, il est considéré comme le plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain3, et par la plupart des Tibétains comme une émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion4. Il plaide pour l’indépendance du Tibet jusqu’en 1973, puis pour une « véritable autonomie » de l’ensemble du Tibet (Ü-Tsang, Kham et Amdo) à l’intérieur de la Chine.

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À Tropiques-Atrium, un « Ubu Président » déchaîné conquiert le public martiniquais

— Par M’A —

Samedi 15 novembre, la salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium affichait complet pour accueillir Ubu Président, la farce politico-musicale de Mohamed Kacimi mise en scène par Isabelle Starkier. Devant un public martiniquais peu habitué aux comédies musicales, souvent sidéré, parfois rieur, parfois glacé d’effroi, mais finalement conquis, la troupe a livré un spectacle qui fait vibrer l’héritage d’Alfred Jarry en plein cœur de notre époque – et de nos inquiétudes.

Dès les premières minutes, le fameux « Merdre » résonne comme un coup de tonnerre. Bienvenue en absurdie : un territoire où la démagogie devient sport national, où le grotesque sert de guide politique, et où chaque sondage se joue comme un round de boxe. Tout se passe sur un ring, littéralement, métaphore limpide d’une vie politique transformée en combat de spectacle. Quand le public rit, le rire se coince  dans la gorge : la caricature ressemble étrangement à l’actualité.

Un Ubu terrifiant et hilarant

Au centre du chaos, Stéphane Miquel campe un Père Ubu monumental, grotesque, terrifiant, mélange de bouffonnerie et de tyrannie infantile.

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Un cinéma décolonial : les personnages du cinéma antillais

Rencontre avec Guillaume Robillard Mardi 18 novembre – 9h à 10h Salle 10 – Faculté Jean Bernabé, Campus de Schœlcher

— Par Sarha Fauré —

La Faculté Jean Bernabé a l’honneur de recevoir Guillaume Robillard pour une présentation approfondie de son ouvrage majeur, Un cinéma décolonial : les personnages du cinéma antillais, publié aux Presses universitaires des Antilles dans la collection Arts et esthétique. Cette rencontre propose une plongée rare au cœur d’un champ cinématographique encore peu étudié, mais d’une richesse esthétique et politique considérable : le cinéma des Antilles françaises.

Un ouvrage fondateur sur l’ensemble du cinéma antillais

Première étude systématique consacrée à l’intégralité des longs-métrages de fiction réalisés par des cinéastes antillais ou d’origine antillaise, ce livre interroge la possibilité d’un véritable regard de l’intérieur (insider’s view) dans la représentation de la Guadeloupe, de la Martinique et, plus largement, de la Caraïbe.
Guillaume Robillard y analyse près d’un demi-siècle de films dont il cherche à comprendre les continuités, les singularités et les logiques esthétiques.

L’auteur distingue trois espaces cinématographiques :

  • le cinéma antillais-péyi, ancré dans les territoires de Guadeloupe et de Martinique ;
  • le cinéma antillais-lòtbòdlo, réalisé en France hexagonale ;
  • le cinéma antillo-tout-bò, tourné ailleurs dans le monde (Afrique, États-Unis, autres espaces diasporiques).

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Viol présumé : la justice acquitte Alex Ursulet faute de certitude

Le parquet général fait appel…

— Par Jean Samblé —
Au terme d’un procès dense et souvent tendu, la cour criminelle de Paris a acquitté, samedi 15 novembre, l’avocat Alex Ursulet, poursuivi pour le viol aggravé d’une élève avocate au sein de son cabinet en janvier 2018. Après près de trois heures de délibération, les cinq magistrats professionnels ont reconnu l’existence d’actes de pénétration sexuelle ce jour-là, tout en estimant impossible d’établir avec certitude qu’ils avaient été imposés par surprise ou contrainte. L’avocat de 68 ans, qui niait farouchement toute relation sexuelle, a ainsi bénéficié du doute.
Dans les motivations du jugement, la cour souligne plusieurs zones d’ombre : la configuration des lieux rendant difficile de reconstituer précisément les positions de chacun, la brièveté du stage – cinq jours seulement – qui ne permet pas, selon elle, d’étayer fermement l’hypothèse d’une emprise, et l’existence d’un « jeu de séduction sexualisé » initié avant même l’entrée de la stagiaire au cabinet, nourri notamment par des échanges de SMS. Les juges relèvent également que les messages envoyés par Alex Ursulet après les faits laissent penser qu’il ne percevait pas avoir commis un acte pénalement répréhensible.

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Face à la droitisation, la génération Z peut-elle ranimer l’esprit de Mai 68 ?

— Par Michel Wieviorka (*) —

Alors que le débat public français s’enferme dans le pessimisme et les extrêmes, une autre dynamique se dessine ailleurs : celle de la génération Z, qui se mobilise pour la justice sociale et la démocratie. De Hong Kong à Paris, son énergie rappelle celle de Mai 68 – et invite à repenser le changement par le bas.

Les tendances à la droitisation de la vie politique et intellectuelle française s’inscrivent dans un contexte de perte de repères. Qui ose parler de « jours heureux » à venir, comme le faisait le Conseil national de la résistance ? De « lendemains qui chantent » comme le Parti communiste français au temps de sa splendeur ?

À gauche, le discours ne prête guère à l’optimisme, il est surtout question de crises, sans horizon plus lointain que l’élection présidentielle de 2027. L’absence de perspectives est accablante, et la guerre en Ukraine, les horreurs du Proche-Orient ou la géopolitique erratique de Donald Trump alimentent des raisonnements dans lesquels les acteurs et les enjeux de la vie internationale occupent presque toute la place et semblent déconnectés des dynamiques sociales ou politiques internes aux sociétés concernées, en dehors du nationalisme.

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Violences sexistes et sexuelles dans les forces de l’ordre

Une réalité systémique que de nouveaux témoignages dévoilent

— Par Sarha Fauré —

Les violences sexistes et sexuelles au sein des forces de l’ordre en France prennent une ampleur que de nombreuses victimes, associations et journalistes s’efforcent depuis plusieurs années de rendre visible. Une nouvelle enquête, publiée le 15 novembre 2025 par le collectif féministe NousToutes en collaboration avec Disclose, apporte une pierre supplémentaire à l’édifice, révélant une série de témoignages glaçants et un système qui, selon les militantes, demeure profondément marqué par la culture de l’impunité.

207 témoignages en quatre mois : une parole qui s’ouvre malgré la peur

Entre juin et octobre 2025, un questionnaire en ligne a permis de recueillir 207 témoignages de victimes, de proches ou de témoins. Le collectif précise d’emblée que son objectif n’est pas de produire une analyse statistique représentative, mais d’offrir une photographie qualitative des violences commises par des policiers, des gendarmes et des agents municipaux.

Malgré une diffusion limitée, les retours sont nombreux et convergents. Une majorité écrasante des répondant·es s’exprime en tant que victimes directes, souvent après des mois ou des années de silence.

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Martinique : agenda culturel des jours qui viennent… et plus encore!

Dimanche 30 novembre 7h- 12h
Fête du coco
Place des fêtes de Saint-Joseph
Marché agricole et artisanal produits transformés, artisanat, cosmétiques, fruits, légumes et saveurs gourmandes.
10h : Déambulation en tenues traditionnelles avec Racine Créole 12h30 : Animation musicale avec le groupe Pa Fan’N ek Max Télèphe 9h-15h : Jeux
d’antan et château gonflable Contacts : 0596 57.60.06. /0596.57.46.99.

Dimanche 30 novembre, de 10 heures à 13 heures
« Fakhane, arrachée à sa terre natale » de Gilbert Larose,et Georgina Malou
Savane des esclaves La Ferme, Les Trois-Îlets
Les auteurs présenteront leur album . Dans cet ouvrage, Gilbert Larose raconte le parcours des Africains déportés, leurs douleurs et souffrances après avoir été réduits en esclavage en Martinique. Au programme, ce dimanche : atelier de dessin pour enfants, séance de dédicaces.
Il sera possible d’acheter la BD sur place.

Dimanche 30 novembre dès 10h
« 7 heures avant Nwel »
Place de la Mairie Le Carbet
L’association le Carbet Ansanm Ansanm présente : Marché de Noël, chanté Nwel Venez choisir gratuitement votre cadeau de Noël à la galerie.
De 10 heures à 17 heures Fruits et légumes de saison, bijoux, vêtements, pâtisserie locale, restauration rapide, plantes d’intérieur ou d’extérieur, artisanat local seront proposés
15h Chanté Nwel animé par les Troubadours

Dimanche 30 novembre à 17 H.

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