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L’éphéméride du 12 novembre

L’abrogation de la loi Glass-Steagall Act par l’administration Clinton le 12 novembre 1999 conduira à  (l’aggravation de) la crise financière de 2007-2010

Le Glass-Steagall Act est le nom sous lequel est généralement connu le Banking Act de 1933 aux États-Unis par lequel sont instaurés :

l’incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d’investissement ;
le système fédéral d’assurance des dépôts bancaires ;
le plafonnement des taux d’intérêt sur les dépôts bancaires (règlementation Q).
Il tient son nom d’un sénateur démocrate de Virginie, Carter Glass, ancien secrétaire au Trésor, et du représentant démocrate de l’Alabama, Henry B. Steagall, président de la commission Banque et Monnaie de la Chambre des représentants. Cette loi du Congrès est votée sous majorité démocrate, puis signée par le président Franklin D. Roosevelt.

Battu en brèche depuis le milieu des années 1970 et largement contourné par l’ensemble de la profession bancaire, il est finalement abrogé « sous l’administration Clinton, le 12 novembre 1999 » par le Financial Services Modernization Act, dit Gramm-Leach-Bliley Act, juste à temps pour permettre la fusion constitutive de Citigroup.

Contexte historique
L’application tardive du principe de séparation des pouvoirs
Selon Nicolas J.

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Le Mois du Doc en Martinique jusqu’au 5 décembre 2025

La compagnie Ciné Woulé vous invite à célébrer Le Mois du Doc, un événement annuel qui met en lumière des documentaires puissants, provocants et inspirants, portant un regard critique sur des sujets qui éveillent les consciences. Du 1er au 30 novembre, venez découvrir, échanger et débattre autour du cinéma du réel dans différents lieux de la Martinique.

Au Programme :

Mercredi 12 novembre – Ex-école maternelle de De Briand
Film : Madeleine Jouye de Grandmaison, le désir d’exister
Heure : 19h00
À 85 ans, Madeleine de Grandmaison parcourt ses carnets personnels, retraçant son parcours de militante engagée aux côtés d’Aimé Césaire, jusqu’à son rôle de députée européenne. Ce documentaire nous plonge dans sa vie de femme de conviction, de la Martinique coloniale à l’Europe, toujours animée par son « désir d’exister. »

Vendredi 14 novembre – Savane, Fort-de-France
Film : No Other Land
Heure : 19h00

Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, un activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches.

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Fanny Auguiac : Une vie consacrée à la culture martiniquaise

Le monde culturel martiniquais pleure la disparition de Fanny Auguiac, à l’âge de 87 ans, figure emblématique de la culture de l’île. C’est son époux, Max Auguiac, qui a annoncé cette triste nouvelle dans un message poignant et personnel :
« À tous mes parents et amis, j’ai la douleur de vous faire part du décès de Fanny, ma femme, ma compagne depuis plus de soixante ans ! Je suis dévasté… » La perte de Fanny laisse un vide immense dans la scène culturelle martiniquaise, mais aussi dans la vie de ceux qui ont eu la chance de croiser son chemin.

Une vie dédiée à l’art et à la culture
Née à Paris le 20 novembre 1937, Fanny Auguiac a vécu une enfance marquée par les horreurs de la guerre. Orpheline de guerre, elle grandit dans un environnement où l’art et la culture ont toujours joué un rôle primordial. Très tôt, elle montre un intérêt pour la musique, qu’elle étudie de façon approfondie, notamment le piano, avant de s’orienter vers le cinéma. C’est dans l’industrie cinématographique qu’elle fait ses premiers pas professionnels, travaillant aux côtés de figures telles que Beckett, Sartre et Duras.

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L’échec de nos politiques sur l’EAU !!!

— Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A. —

Comment expliquer que nos élus se complaisent à nager en eau trouble ? Dans la question de l’eau l’échec est total ! Et la première victime est le consommateur. Cela fait près d’un demi-siècle que nous travaillons sur ce sujet. C’est pourquoi nous nous autorisons à en parler en toute quiétude. Indépendamment de l’organisation du service public de l’eau potable, le Maire détient les compétences qui font de lui le garant de la salubrité publique de l’eau sur sa commune. De plus, c’est lui qui en fixe le prix.

La Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (ou DDASS) était une administration française départementale déconcentrée de l’État. A cette époque, sous son contrôle, nous consommions massivement de la matière fécale. Avec feu Pierre DAVIDAS, il nous a fallu une forte mobilisation pour mettre un terme à cette tromperie.

Puis les Agences Régionales de Santé (ARS) sont instaurées par la ‘’loi Hôpital, patients, santé et territoires’’ du 21 juillet 2009 (« Loi HPST »). Le premier Directeur de cette agence actuellement à la retraite, a été Mr Christian URSULET.

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Angoulême : la bande dessinée en révolte contre la reconduction de 9eArt+

— Par Jean Samblé —

Le monde de la bande dessinée est en ébullition. Vingt-deux lauréats du Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême – parmi lesquels Florence Cestac, Riad Sattouf, Jacques Tardi, Art Spiegelman, Lewis Trondheim ou encore Anouk Ricard – ont signé une tribune dans L’Humanité pour dénoncer la reconduction de la société 9eArt+ à la tête de l’événement.
Selon eux, le festival, créé en 1974 et considéré comme l’un des plus prestigieux au monde, est aujourd’hui « en danger de mort ».

Les signataires pointent du doigt une gestion jugée « opaque », des « scandales à répétition », des « erreurs de communication » et un « manque d’ambition » qui, affirment-ils, menacent la réputation internationale du rendez-vous. « Il est grand temps de tourner la page 9eArt+ pour que le Festival retrouve, avec de nouveaux opérateurs, les valeurs qui ont construit sa notoriété », écrivent-ils, avertissant que « sans un changement rapide et profond, l’édition 2026 risque fort d’être la dernière ».

Un secteur en crise de confiance

La décision, annoncée samedi par l’association du Festival d’Angoulême (FIBD), de reconduire 9eArt+ à l’issue d’un appel d’offres très critiqué, a mis le feu aux poudres.

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Déboulonnage des statues : Réflexion du Comité Devoir de Mémoire

Le procès relance le débat de la construction de l’Histoire du Pays : comment une société choisit-elle de raconter son histoire ?
Est-il nécessaire de détruire les symboles du passé pour dépasser la Colonialité ou les réinterpréter ?
Ces déboulonnages de statues ont fait resurgir brutalement en Martinique, dans le débat public, les drames de l’histoire coloniale .
Notre jeunesse dont une partie s’impatiente violemment ne supporte plus
les dégâts causés dans leur vécu par une situation dégradée au plan social, économique et politique et se développe alors une prise de Conscience politique.

Les inégalités de richesse et de développement, conséquences du passé esclavagiste, sont de plus en plus insupportables et ette situation participe aussi à cette colère de notre jeunesse.

En ce début de XXIème siècle naissent des revendications d’égalité, de liberté et de justice dans nos espaces urbains , héritiers de l’époque coloniale qui ont été bâtis par la sueur et le sang de nos ancêtres afrodescendants mais qui en ont été exclus dans leur conception.

Se développe alors le sentiment d‘être l’étranger dans sa ville.

Il est alors nécessaire de fabriquer une autre relation avec l’espace vécu, de réinventer cette empreinte mémorielle, née du double rapport entre contact colonial et peuple opprimé .

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Autonomisme, indépendantisme, socialisme, internationalisme…

— RS n° 420 lundi 10 novembre 2025 —

Petit frémissement sur la « question du statut » à la faveur du congrès des élu·e·s de Martinique. Risques de durcissement de la situation en Kanaky, voire en Guyane. Perspectives d’évolution du statut de la Corse. Débats (quoique poussifs et timorés) entre conseillers régionaux et départementaux de Guadeloupe… Ce contexte n’échappe pas aux observateurs·trices de la vie politique. 

Dans ce cadre, on assiste à la tentation de raviver la rivalité entre autonomistes et indépendantistes. Pendant longtemps, chacun de ces deux camps voyait dans l’autre, les origines de ses propres problèmes.

Les modalités d’expression de ce conflit ont longtemps fait le jeu du pouvoir colonial. Or, en ce temps-là, le pouvoir disposait avec la droite, d’une représentation politique locale aussi agressive que pauvre en propositions. Aujourd’hui, ce personnel politique assimilationniste a fondu ou en tout cas perdu sa voix, (même si les bases objectives de son influence n’ont pas disparu).

Le retour de la vieille polémique (autonomistes contre indépendantistes), au moment où une offensive anticolonialiste bénéficierait de conditions plus favorables, serait pire qu’une simple perte de temps.

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Procès du déboulonnage des statues coloniales: la mémoire ou l’oubli ?

— Tribune du Comité Devoir de Mémoire Martinique —
La question est limpide pour notre communauté antillo-guyanaise :
quelle mémoire choisissons-nous de célébrer pour notre avenir ?
Il n’est pas anodin que cette question ressurgisse aujourd’hui, alors que de jeunes Martiniquais comparaissent devant la justice pour avoir déboulonné des statues coloniales.
Leur geste, qu’on voudrait réduire à un acte de vandalisme, interroge en réalité quelque chose de beaucoup plus profond : le rapport que notre société entretient avec sa mémoire, avec son passé, avec la manière dont elle choisit d’honorer ou d’ignorer.
Depuis plus de trois siècles, la dignité du peuple martiniquais a été niée, marchandisée, puis confinée au silence.
Lorsque l’esclavage fut aboli, la France indemnisa les anciens planteurs, jamais les esclaves affranchis.
Et comme un second châtiment, on enjoignit aux survivants d’oublier : oublier les chaînes, oublier les supplices, oublier les siècles d’humiliation.
L’histoire officielle, dès lors, fut écrite sans eux, et l’espace public modelé à l’image des maîtres d’hier.
Nos places, nos avenues, nos statues, nos écoles ont ainsi longtemps célébré non les vaincus qui se redressèrent, mais ceux qui les avaient écrasés.

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Billet à Michèle Voltaire Marcelin à propos de son poème : « L’histoire a faussé les comptes »

— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —

Chère Michèle,

À plusieurs reprises –et avec grand plaisir–, j’ai lu ton magnifique poème intitulé « L’histoire a faussé les comptes ». En décours de lecture, je me suis laissé habiter par le tumulte qui, vêtu du souffle salin des marées insulaires, affleure d’une poésie cousue de lumière. 

Je te le dis sans hésiter et en toute clarté : la poésie de Michèle Voltaire Marcelin est une parole de haute voilure. Elle nous est confiée sur les cimes et dans les plissures de la déclamation de la langue-étendard, de la langue-manifeste au sens où l’entendaient les poètes surréalistes nourris du petit-lait de la révolte. Parole de haute voilure, la poésie qu’elle nous tend et des mains et du cœur porte en ses fulgurances des tracées luminaires, l’art de tisser le dire poétique lui-même. Poésie de haute couture également, elle a de surcroît l’élégance d’arpenter les cicatrices mutiques de l’Histoire et du Temps, dans la conjugaison ailée du Temps-passé, du Temps présent et du Temps-qui-vient. Car en ses errements têtus « L’histoire a faussé les comptes »…

Et voici que le poème « L’histoire a faussé les comptes » entre en résonance avec « Bouche de clarté », le visionnaire poème de René Depestre : « Ma bouche folle de systèmes / folle d’aventures / place des balises / aux virages les plus dangereux ».

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« Sortir des villes des contraintes et du compte-à-rebours ! »

Véronique Bédague (Nexity)
Huit convictions pour transformer et aimer à nouveau la Ville.
Entretiens avec Madani Cheurfa (Cabinet 2017)

« Sortir des villes des contraintes et du compte-à-rebours ! » : c’est par cette exclamation simple au demeurant, inspirée par une profonde analyse et une expertise consommée, que Véronique Bédague, directrice générale du plus grand groupe immobilier de France, Nexity, promeut sa vision du monde et singulièrement de la ville de demain.

L’objectif 11 des 17 objectifs présentés par l’Agenda 2030 (ex Agenda 21), programme de développement durable adopté en 2015 par les 193 États membres des Nations-Unies, touchant aux villes et à leur devenir, dans un contexte de changement de paradigmes, préconise que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables. Véronique Bédague, dans ce cadre précis de réorganisation de la société et de ces espaces de vie, introduit une analyse éclairée.

Rodolf Étienne

« Nous sommes capables ensemble de transformer la Ville… »

« La Ville est le creuset de notre avenir. Elle exige des décisions de long terme, à l’échelle de plusieurs générations.

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À 11h31 le 10 novembre, les femmes cessent d’être payées

Révoltons-nous contre ce compte à rebours

Travailler « gratuitement » : le prix de l’injustice

Ce lundi 10 novembre à 11h31, les femmes françaises commenceront symboliquement à travailler « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année. L’expression, reprise chaque automne par la newsletter féministe Les Glorieuses, ne relève pas de la provocation : elle met en lumière une réalité mesurée, chiffrée, persistante. En 2025, les femmes gagnent encore 13,9 % de moins que les hommes. Autrement dit, pour chaque euro versé à un homme, elles perçoivent 86 centimes.

Cette date symbolique résulte d’un simple calcul : rapporter cet écart de rémunération au nombre de jours ouvrés de l’année. Et le constat est sans appel : malgré neuf ans de mobilisation, les progrès sont si lents qu’à ce rythme, l’égalité salariale ne serait atteinte qu’en 2167. Cent quarante-deux ans d’attente pour que le travail des femmes soit reconnu à sa juste valeur !

Une stagnation masquée derrière de faibles avancées

On pourrait se féliciter que la date du « travail gratuit » ait reculé de quatre jours par rapport à l’an dernier.

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Le fantôme de la colonisation plane sur le XXIᵉ siècle

La Caraïbe et l’Afrique sont aujourd’hui les champs de batailles géopolitiques, où risquent fort de se réinstaller très bientôt le colonialisme économique et numérique.

— Par Jean-Marie Nol —

Le spectre du retour à une diplomatie de la force refait surface dans la région caraïbe, rappelant les heures sombres de la doctrine du Big Stick qui, au début du XXᵉ siècle, permettait aux États-Unis d’imposer leur loi sur leur « arrière-cour ». Aujourd’hui, face au Venezuela et à d’autres nations jugées rebelles à l’ordre économique occidental, Washington renoue avec cette logique interventionniste, sous couvert de défense des droits de l’homme ou de lutte contre les trafics. Cette démonstration de puissance traduit en réalité la volonté américaine de reprendre le contrôle d’un espace stratégique convoité, riche en hydrocarbures, en ressources minières et en positions géopolitiques clés. Ce qui se joue dans la Caraïbe résonne étrangement avec les dynamiques observées sur le continent africain : dans les deux cas, la domination contemporaine s’exerce moins par la conquête militaire que par l’influence économique, technologique et idéologique. La Caraïbe et l’Afrique deviennent ainsi les laboratoires d’une même recomposition du monde, où les anciennes puissances, déclinantes, cherchent à préserver leur suprématie dans un contexte de rivalités globales exacerbées.La

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L’éphéméride du 10 novembre

Première création de l’opéra La forza del destino, de Giuseppe Verdi le 10 novembre 1862

La forza del destino est une œuvre ou un mélodrame en quatre actes, de Giuseppe Verdi, avec un livret de Francesco Maria Piave, tiré de Alvaro o la forza del destino de Ángel de Saavedra.

Genèse
En janvier 1861, Verdi répond à une demande du tsar Alexandre II de Russie, adressée par l’intermédiaire du ténor Enrico Tamberlick. Après avoir initialement envisagé un projet d’opéra sur Ruy Blas, il accepte, le 3 juin 1861, le drame de Rivas, Don Alvaro o la fuerza del sino, que lui soumet le théâtre impérial.

Le livret est confié à Francesco Maria Piave, et la partition composée entre juin et novembre 1861.

Création
En décembre 1861, Verdi se rend à Saint-Pétersbourg pour les premières répétitions. La maladie de la soprano Emma La Grua prévue pour la création du rôle de Leonora et l’impossibilité de trouver une cantatrice à la hauteur pour reprendre le rôle amènent Verdi à envisager de rompre le contrat qui exige que ses œuvres soient chantées par les artistes de son choix.

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Fragilité structurelle et dépendance financière

L’économie de la Guadeloupe est trop fragile pour être sacrifié sur l’autel de l’idéologie politique.

— Par Jean-Marie Nol —

L’économie guadeloupéenne, structurellement fragile et très dépendante des transferts publics et subventions , reste aujourd’hui dans une position d’extrême vulnérabilité. Sa pérennité repose presque entièrement sur l’appui jusqu’ici constant de l’État français, dont les subventions, exonérations sociales et sur-rémunérations de vie chère constituent la clé de voûte de son équilibre général. Dans ce contexte, il serait à la fois économiquement irrationnel et politiquement dangereux de prétendre rompre voire même affaiblir ce lien vital au nom d’une idéologie passéiste déconnectée des réalités. L’autonomie institutionnelle, telle qu’envisagée dans le cadre de l’article 74 de la Constitution, pourrait rapidement se traduire par un effondrement du modèle économique local si elle s’accompagnait d’un recul du soutien financier et normatif de l’État. Le maintien dans le droit commun dans une étape de transition de l’article 73, assorti d’un renforcement du pouvoir normatif local, préconisé par certains élus locaux et intellectuels semble apparaître ainsi comme la seule voie raisonnable pour assurer à la Guadeloupe un avenir à la fois stable, solidaire et soutenable.

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L’éphéméride du 9 novembre

Le coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) sonne le glas de la Révolution française.

Le coup d’État du 18 brumaire an VIII  (9 novembre 1799), souvent abrégé en coup d’État du 18 Brumaire, organisé par Emmanuel-Joseph Sieyès et exécuté par Napoléon Bonaparte, avec l’aide décisive de s

on frère Lucien, marque la fin du Directoire et de la Révolution française, et le début du Consulat. Si les événements déterminants se produisent le 19 brumaire au château de Saint-Cloud, où le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens sont réunis, c’est le 18 que la conjuration met en place les éléments nécessaires au complot.
Les préparatifs du coup d’État

Sieyès souhaite renverser la Constitution de l’an III. Celle-ci ne pouvant être révisée qu’au bout de 9 ans, il imagine un coup d’État.

Pour cela, il utilise la complicité du Conseil des Anciens, et oblige l’ensemble des députés à se déplacer à Saint-Cloud, au prétexte d’un péril jacobin. En effet, depuis 1789, les assemblées se trouvent toujours sous la menace de la population parisienne. En déplaçant les assemblées, on s’assure que la population parisienne ne pourra pas intervenir.

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Festival des Arts Rastafari 2025 : Un souffle de mémoire et de souveraineté au Domaine de Tivoli

Fort-de-France s’apprête à vibrer au rythme d’un événement où culture, pensée et spiritualité se rencontrent : le Festival des Arts Rastafari revient pour sa 6ᵉ édition, les 8 & 9 novembre, au cœur du Domaine de Tivoli. Porté par la Fondasyon Nyahbinghi, ce rendez-vous désormais incontournable du calendrier culturel martiniquais s’annonce comme une expérience intellectuelle et sensible, où la parole se libère et la mémoire se réveille.

Une conférence au carrefour de la décolonialité et de la spiritualité

Le point d’orgue de cette édition : une grande conférence publique, animée par N’Zingha Yaa Valentin, docteure en civilisation caribéenne et membre du groupe MUN. La chercheuse proposera une réflexion audacieuse autour d’une question brûlante :

« Quel avenir pour le peuple martiniquais ? »

Entre décolonisation, identité, souveraineté et ancestralité, son intervention promet d’offrir un regard lucide sur les défis contemporains des sociétés afro-descendantes. À travers le prisme de la décolonialité et de la réappropriation culturelle, elle invite à repenser notre rapport au passé pour mieux envisager l’avenir.

À ses côtés, Alpha, mentor en bio-spiritualité et spécialiste en timeline shifting, apportera une dimension introspective et spirituelle avec deux interventions intitulées « Le réveil de la mémoire » et « Souveraineté afro-caribéenne ».

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Repenser la place des outre-mer dans la Caraïbe

Les Outre-mer français dans l’Atlantique : vers une diplomatie territoriale et une intégration régionale plus ambitieuse

Longtemps considérées comme des périphéries de la République, les collectivités françaises d’Amérique – la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre-et-Miquelon – se trouvent aujourd’hui à la croisée des chemins. Entre appartenance européenne, ancrage caribéen et ambitions internationales, elles incarnent un enjeu stratégique majeur pour la France et l’Union européenne dans un bassin atlantique en pleine recomposition.

Un espace fragmenté au cœur d’enjeux géopolitiques globaux

Le bassin atlantique, et plus particulièrement la zone caraïbe, demeure une mosaïque complexe. Fragmentée par les héritages historiques, les langues et les statuts politiques, elle est aujourd’hui redevenue un théâtre de rivalités internationales. Face à l’influence grandissante de la Chine et à la réaffirmation de la présence américaine, la région se positionne comme un espace de compétition économique, diplomatique et sécuritaire.
Dans ce contexte, la présence française grâce à ses outre-mer constitue un atout stratégique majeur. Elle confère à la France une stabilité institutionnelle et une crédibilité diplomatique dans une région où la souveraineté, la sécurité et la coopération deviennent des leviers essentiels.

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« Femmes noires ». Exposition de Karine Joseph-Rose

— — Par Philippe Charvein — —

L’exposition de Karine JOSEPH-ROSE est construite autour d’un impératif : célébrer les femmes noires dans leur diversité par le biais de leurs visages. Visages multiples, saisis dans leurs déclinaisons les plus diverses ; vecteurs des expressions les plus diverses, elles aussi ; que ce soit la sérénité, la détermination, le défi ou le bonheur.

Autant d’expressions traduisant une volonté, chez l’artiste, de promouvoir une identité féminine se déployant, s’exposant au regard de tous ; une identité féminine affirmant et affichant sa présence envers et contre tout.

Derrière ces nombreux visages, sublimés pour la plupart, se trouve cette volonté, chez Karine JOSEPH-ROSE, d’inscrire cette identité féminine dans un absolu aux allures d’éternité ; dans une sorte de renaissance perpétuelle, préservée des affres de l’oubli et du néant ; de là l’emploi du procédé de la « technique mixte » (impliquant également celui de la « tempéra ») par le biais duquel des couches de peinture se superposent à d’autres, sans risque d’effacement pour telles ou telles.

La préoccupation majeure de Karine JOSEPH-ROSE est de mettre en lumière un visage féminin inscrit dans un processus de renaissance permanent.

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Parutions – Automne 2025

Éducation et Innovation

Innovations pédagogiques et numériques à l’université

Perspectives globales et pratiques locales
Khadija Youssoufi, Soufiane Rouissi
Parution :
16/10/2025
Collection : Enfance éducation et société
Format : 155 x 240 mm – 188 pages
Prix : 22,00 €
EAN : 9782336550312
L’enseignement supérieur traverse une ère de transformations profondes, marquée par l’émergence du numérique et la reconfiguration des pratiques pédagogiques. Cet ouvrage explore les réponses innovantes des universités face à ces nouveaux défis.

Histoire de l’éducation

La société des sciences et des arts de Grenoble (1796-1844)

Un intermède de l’Académie delphinale
René Favier
Parution :
09/10/2025
Collection : Historiques
Format : 135 x 215 mm – 252 pages
Prix : 26,00 €
EAN : 9782336562148
Après la Révolution, Grenoble retrouve son souffle intellectuel autour du Lycée des sciences et des arts fondé par Dominique Villars. Un éclairage inédit sur la renaissance des sociétés savantes en province.

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Le pragmatisme du marché ou la mort de l’homme.

 Par Camille Loty Malebranche  —

Du plus lucide des constats, le pragmatisme économique est en soi, la dictature dévorante du rentable, la rage tyrannique de la rentabilité primant l’homme, dans l’imposition des exigences de performance sans limite du marché.

Disons le d’emblée, nous abordons ici le pragmatisme comme mode de vie utilitaire de la société contemporaine. Il ne s’agit pas du pragmatisme gnoséologique qui cherche les meilleures méthodes d’accès aux connaissances ou du pragmatisme psychologique qui veut réduire les difficultés à l’approche d’un problème à résoudre mais de l’idéologie capitaliste avec son obsession du but et du profit économique qui doivent ponctuer toute action humaine sinon cette action ne vaudrait pas la peine d’être entreprise. Le pragmatisme est la vision d’une société où prédomine l’idéologie de l’individualisme sauvage et déshumanisant qui sert la performance et la prospérité du vendeur et fait la réussite matérielle par la production du rentable. Il s’agit, en effet, de la violence obsessive du rentable à tout prix, qui empreint l’idéologie sociale contemporaine jusqu’à la pathologie, jusqu’à la négation totale de l’homme aux dépens de qui se fait le succès aveugle du marché.

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Cuba : appel à la solidarité

L’ouragan Melissa a violemment frappé l’est de Cuba le 29 octobre 2025. Les dégâts sont considérables sur une île, où la population fait déjà face à d’énormes difficultés dues au blocus.
Ensemble, nous pouvons les aider !

Plus de 700 000 personnes ont été déplacées, aucune perte humaine n’est à déplorer grâce à des mesures exceptionnelles de sécurité. Les infrastructures et plus de 45.000 maisons ont été détruites, 120.000 personnes sont aujourd’hui sans logement, les cultures sont ravagées. La reconstruction est déjà en cours, malgré les besoins immenses en nourriture et en matériaux.

Le 5 novembre, les associations de solidarité et de coopération amies de Cuba se sont réunies à l’ambassade de Cuba en France.
L’ambassadeur Otto Vaillant Frías a confirmé l’ampleur des dégâts. Vous trouverez ci-dessous une vidéo qui témoigne des ravages causés par l’ouragan.
Le gouvernement et l’État cubains mettent tout en œuvre pour récupérer des logements, rétablir les services de base et prendre soin des familles sinistrées.

Les besoins sont considérables et l’ambassade nous a fait part des urgences prioritaires :
Médicaments (analgésiques, antibiotiques…) Matériel médical consommable (gants, seringues, trocarts, gazes…) Produits alimentaires secs (lait en poudre, légumineuses, conserves, farine de blé…) Matériaux de construction, Linge de maison (matelas, draps, serviettes…) Ustensiles de cuisine, Vêtements et chaussures…

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« Comme, Like, Menm jan », « Indulgence envers vos dirigeants », « Enfants »

Par Jean-Bernard Bayard

« Comme, Like, Menm jan »

Comme un arc-en-ciel qui montre l’harmonie des couleurs
Comme la rose qui définit la délicatesse de la vraie beauté
Comme le nouveau né qui ne peut cacher sa vulnérabilité
Comme ce triste monde que nous partageons serait meilleur

Like the rainbow showing the harmony of all the colors
Like the rose defining the delicate nature of true beauty
Like the new born who is unable to hide its vulnerability
Like this sad world that we share would have been better

Menm jan ak lakansyèl ka pe montre amoni tout koulè-l yo
Menm jan ak roz lan ki defini elegans ki nan vré bote-a
Menm jan ak ti bebe-a ki pa ka kache vilnerabilite li-an
Menm jan ak tè chagren ke na pe pataje a ta ka miyò
JB

 

« Indulgence envers vos dirigeants »

Ne blâmez pas et ne dérangez pas
Soyez tolérant envers ces malfrats
Pour tromper deviennent candidats
Pour nous opprimer durant le mandat

N’accusez pas surtout ne rejetez pas
Soyez généreux envers tout ces fatras
Qui ne sont que de grands hors-la-loi
Dévalorisant tous crédules électorats

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Le vide symbolique d’une nation

— Par Jean Claude Halley —

C’est un texte dense et puissamment structuré, dans la grande tradition des essais politico-philosophiques français. Jean-Marie Nol y tisse un diagnostic implacable : la France macronienne aurait sciemment renoncé à son récit national — non pas par oubli, mais par calcul. Et ce renoncement volontaire, devenu symptôme d’une recomposition silencieuse, s’étend jusqu’aux marges ultramarines, où il ravive les blessures coloniales et les fractures mémorielles.

On peut en tirer plusieurs axes d’analyse :

  1. La disparition du récit national comme stratégie politique
    Nol avance que Macron ne serait pas seulement victime d’une crise de sens, mais son architecte. À la place du vieux roman national (hérité de Michelet et Ferry), il impose une narration de la performance : celle de la start-up nation, fluide, mondialisée, « déterritorialisée ». En somme, une France sans mythe, mais avec des tableaux Excel.
  2. Le vide symbolique et ses effets sociaux
    Ce refus du récit partagé créerait un gouffre identitaire, où s’engouffrent défiance, populisme et nostalgie. Les « fractures françaises » deviennent fractures de sens : le pays n’a plus de boussole morale, seulement des indicateurs économiques.

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L’éphéméride du 8 novembre

Sortie de l’album Led Zeppelin IV, du groupe éponyme le 8 novembre 1971.

Led Zeppelin IV est le titre généralement utilisé mais non officiel pour nommer le quatrième album du groupe de rock britannique Led Zeppelin sorti le 8 novembre 1971 et dont la pochette originale ne comprenait pas la moindre inscription, y compris sur la tranche. L’album, qui comporte de nombreux classiques (Black Dog, Rock and Roll, Stairway to Heaven, When the Levee Breaks, etc.) que le groupe jouera sur scène jusqu’à la fin de sa carrière, est un des albums les plus vendus de l’histoire, avec plus de 23 millions de copies écoulées seulement aux États-Unis1 et 37 millions d’exemplaires vendus dans le monde. En France, il s’est écoulé à 1,1 million d’exemplaires selon les estimations. L’album fut composé et mixé aux Basing Street Studios d’Island Records, à Londres, à Headley Grange, une demeure victorienne isolée dans l’East Hampshire, et à Sunset Sound (Los Angeles).

Réception
Après l’accueil médiocre qu’avait réservé la critique à Led Zeppelin III à l’automne 1970, Jimmy Page décida que l’album suivant du groupe n’aurait pas de titre, hormis quatre symboles à l’intérieur de la pochette et sur le disque, chacun choisi par un membre du groupe.

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« Intervention divine », un film d’Elia Suleiman

Samedi 8 novembre dès 18h au T.O.M. Croix-Mission Fdf

(en arabe : يد إلهية, Yadon ilaheyya) est un film palestinien réalisé par Elia Suleiman, sorti en 2002. Le film est une critique ironique de l’absurdité de la situation géopolitique en Palestine.

Avec Elia Suleiman, Manal Khader, Nayef Fahoum Daher
Titre original Yadon Ilaheyya  | Drame, Guerre, Romance 2 octobre 2002 en salle | 1h 32min |

Synopsis: 
Es, un Palestinien vivant à Jérusalem, est amoureux d’une Palestinienne de Ramallah. L’homme est partagé entre son amour et la nécessité de s’occuper de son père, très fragile. En raison de la situation politique, la femme ne peut aller plus loin que le checkpoint situé entre les deux villes. Les rendez-vous du couple ont donc lieu dans un parking désert près du checkpoint.

La presse en parle :
Aden par Philippe Piazzo
Dans ce film cinglant qui met en avant avec humour l’exaspération totale des Palestiniens face aux Israéliens, le moindre épisode burlesque prend des allures de manifeste.

Chronic’art.com par Frédéric Bas
Comme tous les grands films comiques, le poème d’Elia Suleiman provient d’une douleur qui affleure à chaque plan.

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