— Recueilli par Rémy Demichelis —
Interview Cécile Kyenge est la première femme noire d’un gouvernement italien. En poste au ministère de l’Intégration depuis le 28 avril, elle a subi de nombreuses attaques racistes.
Elle a l’air «d’une femme au foyer» (1) a déclaré à son propos l’eurodéputé de la Ligue du Nord Mario Borghezi. Cécile Kyenge, ministre de l’Intégration et première femme noire d’un gouvernement italien, a souffert de multiples attaques racistes depuis qu’elle est en poste. Membre du Parti démocrate (centre gauche), elle rejoint le 28 avril le gouvernement de coalition d’Enrico Letta.








Est-il possible d’envisager des réparations financières pour les crimes commis lors de l’esclavage ? En décrétant que «l’histoire ne peut pas faire l’objet d’une transaction», François Hollande vient de répondre négativement à cette question, le 10 mai, lors de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage. La formule est habile. Pourtant, si l’on regarde les choses de plus près, la question est plus complexe, et ne peut être évacuée aussi facilement. Christiane Taubira, qui est à l’origine de la loi de 2001 reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité, et instituant la journée du 10 mai, a eu raison de corriger immédiatement le tir présidentiel, en évoquant dès le lendemain la nécessité de réfléchir à des formes de politique foncière et de redistribution des terres en faveur des descendants d’esclaves dans les territoires français d’outre-mer. 














