— Par Jacky Dahomay—
Ce texte, sans doute noir, est l’expression d’une expérience personnelle, mais il se veut un hommage à tous ceux qui sont morts sous les dictatures en Haïti
Je suis en train de déjeuner tranquillement, sous le regard envieux de mon chat, quand je reçois d’Haïti, un coup de fil de Sylvie Bajeux m’annonçant la triste nouvelle : le premier janvier, date d’anniversaire de l’indépendance d’Haïti, le président Martely est venu à la célébration officielle aux Gonaïves accompagné de Jean-Claude Duvalier. Il y avait aussi un ancien dictateur comme Prosper Avril ! Le président Martely a fait un appel solennel aux autres anciens dictateurs pour l’aider à consolider son pouvoir. Symboliquement, c’est lourd, trop lourd !
De rage, j’envoie promener mon assiette de court-bouillon. Mon chat bondit hors de la cuisine puis revient, sans doute attiré par les éclaboussures de poisson, mais suspend son geste félin en une interrogation muette en me fixant du regard, comme si son étonnement d’animal interrogeait ma propre humanité. Veut-il me signifier que la rage, en politique, est toujours impuissante ? Je reste donc debout mais ma tête vacille.

« JE n’accepte pas de voir notre jeunesse dans la rue » « JE pense au sort de nos personnes âgées », « JE réponds à de nombreuses sollicitations » « JE suis porteur d’un programme qui fera la commune aller de l’avant » !!! Peu de gens croient encore en la sincérité de la kyrielle de ces candidats (es) qui, juste avant les élections, viennent chanter leurs déclarations d’amour envers le peuple. Mais, prétexter que « tous les politiques sont des pourris » pour se détourner du « carnaval des élections » ne saurait être une attitude satisfaisante. Le seul résultat de cette position est de laisser le champ libre aux « agoulous » et aux magouilleurs. Or, les élus, au bout du compte, détiennent un pouvoir, même limité, d’agir sur notre vie quotidienne et ils ne pourraient absolument pas mettre en œuvre les politiques dénoncées s’ils n’avaient l’aval d’électeurs.
J’ai reçu récemment dans un e-mail, transféré cinq fois, la photocopie d’un article de Mme Badinter paru le 9 juillet 2009 (!) dans le Nouvel Observateur, intitulé : « Adresse à celles qui portent volontairement la burqa » avec comme seul commentaire : « bel article ». J’ai lu et relu cette adresse et, j’en suis désolé, je ne trouve pas que ce soit un « bel article », mais plutôt un article consternant.
Une étude met en évidence cette pratique frauduleuse et difficilement détectable qui alourdit la facture pour le consommateur.
Jean Metellus nous a quittés. Il était né le 30 avril 1937 à Jacmel (Haïti), il émigre en France en 1959 à l’époque de la dictature des Duvalier. Il exerçait la profession de neuro-linguiste, en même temps que ses multiples activités littéraires de romancier, poète, dramaturge et essayiste.
Angelin Preljocaj débarque de New York, évoque sa tournée au Kazakhstan. Il se pointe par surprise au Palais Garnier, où se joue Le Parc (la pièce y était à l’affiche jusqu’au 31 décembre), prépare une exposition au Théâtre de Chaillot, avant de repartir pour Aix-en-Provence, où il dirige le Centre chorégraphique national. Il ne semble pas avoir le tournis, dissimule le jet-lag des artistes qui vivent avec leur valise, arrive toujours à l’heure aux rendez-vous.
Snoop Dogg a beau changer de nom à chacun de ses albums parus en 2013 – il s’appelle Snoop Lion en avril pour Reincarnated et Snoopzilla pour 7 Days of Funk publié le 10 décembre 2013 –, il a ses habitudes et s’y tient. Le rappeur de 42 ans se vante de fumer un nombre invraisemblable de joints par jour (75), il aime toujours passionnément le funk auquel il rend hommage dans son dernier disque, et… il a toujours une bonne heure et demie de retard à ses rendez-vous.
Julie Ostan-Casimir est Psychologue clinicienne (Paris ,1978), Docteur en psychologie de l’enfant et de l’adolescent (Paris, 1983), Docteur en psychopathologie et psychologie clinique (Toulouse, 2006). Elle publie
LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 01/01/2014
Mona Ozouf veut faire entrer deux résistantes au Panthéon, Geneviève Anthonioz-De Gaulle et Germaine Tillion ; Régis Debray, une danseuse, Joséphine Baker. Taguées au pochoir sur les trottoirs du Quartier latin, des listes de «panthéonisables» mentionnent encore Olympe de Gouges, Louise Michel ou Simone de Beauvoir. Toutes des femmes exceptionnelles. C’est une manière subtile de négocier avec la dédicace inscrite au fronton du monument national : «Aux grands hommes, la patrie reconnaissante». «Homme» s’entendrait donc dans le sens d’humain (sens vieilli), mais «l’entre ici», comme résonnent encore les mots sonores de Malraux, ne s’entrouvrirait aux femmes qu’à condition de leur grandeur. Laquelle est supposée universelle, si les modalités en peuvent varier : grande artiste, grande philosophe, grande militante, etc. Une seule grande homme à ce jour, Marie Curie. Pour entrer au Panthéon, être un homme n’est donc pas, ou plus, un réquisit, mais il faut avoir été grand. Pour plusieurs raisons, cette règle, égalitaire en apparence, est en fait inéquitable.
Dans le sillage de la sortie de leurs albums respectifs, Rocé a invité Archie Shepp au Bataclan, le 10 décembre. Discussion à bâtons rompus avec le légendaire saxophoniste et le franc-tireur du rap.
À quelques jours de la commémoration du tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’année 2014 s’annonce déjà, en Haïti, sous le signe d’une mortifère et criminelle déflagration : le retour à visage découvert du duvaliérisme au pouvoir d’État avec la participation éhontée, provocatrice, du nazillon Jean Claude Duvalier –invité de Michel Martelly–, aux cérémonies officielles du Jour de l’Indépendance aux Gonaïves le 1er janvier 2014.
L’écrivain antillais Frantz Fanon aimait à rapporter les paroles de son professeur de philosophie : « Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l’oreille, on parle de vous. » Un antisémite était forcément un négrophobe, englobant l’un et l’autre dans une même animosité.
« Avec la religion universelle qu’est devenu le capitalisme, on a encouragé l’émergence d’oligarchies bâties sur le détournement des ressources publiques. »
Dans son Enquête sur les modes d’existence (1), Bruno Latour établit le cahier des charges de la psychanalyse, c’est-à-dire l’ensemble des points à respecter pour qu’il y ait psychanalyse. À partir de là, le sociologue et philosophe procède à sa critique en montrant qu’elle contribue au « malaise dans la civilisation ». La psychanalyse ne sait pas traiter avec les êtres invisibles, les dieux par exemple, explique-t-il. Elle est tributaire des Lumières qui, en distinguant le sujet de l’objet, ont rejeté les questions religieuses du côté de la superstition. Le couperet tombe. La partie est jouée, le jugement émanant d’une « autorité » intellectuelle sensément qualifiée : exit la psychanalyse au rayon des antiquités de la pensée et les Lumières avec, le tout, en deux « clics ».
La ministre de la Justice Christiane Taubira publie un texte dans lequel elle s’attaque sans concession à Dieudonné et ses idées. Elle y privilégie la sanction à l’interdiction et appelle les citoyens à lutter.
Non, la culture n’est pas le domaine de saltimbanques gourmands en subventions que l’on décrit parfois. C’est un secteur productif, crucial pour la « marque France ». C’est en substance un des messages que veut faire passer le rapport publié vendredi 3 janvier par le ministère de la culture et réalisé conjointement avec celui de l’économie.
L’inventaire à la Prévert des projets abandonnés ou différés aura laissé le « milieu » sans voix. On l’avait pourtant connu plus revendicatif. Peut-être le deuxième temps de l’exception culturelle devait-il commencer ainsi, rompant avec le registre émotif et quasi religieux du discours culturel pour tenter d’inventer un autre projet.
Trente ans jour pour jour après la Marche pour l’égalité et contre le racisme, nous nous retrouvons toujours confrontés au même principe de discrimination dans le champ politique. Cette question, qui revient à chaque échéance électorale, nous ramène au difficile principe de réalité appliqué par les partis politiques, à leur incapacité à diversifier et rajeunir leur personnel et leurs candidats… Renforcer la République, c’est aussi faire en sorte que les élus représentent tous les citoyens dans toutes les composantes sociologiques de la société française. En ne considérant la diversité que comme une variable d’ajustement, permettant de foncer un peu les listes particulièrement en bas de celles-ci, les partis politiques reproduisent et perpétuent des inégalités inacceptables. À l’heure où il existe une défiance des quartiers populaires à l’égard des élites, où les extrémismes et communautarismes de tout poil ne cessent de grandir, la diversification du champ politique permettrait d’envoyer des signaux positifs à la population et non celui envoyé depuis de nombreuses années d’une caste repliée sur elle-même et qui ne se renouvelle qu’entre elle.
Le redressement se confirme au tournant de l’année 2013-2014, mais il ne se produit pas partout au même rythme. Dans les économies avancées, les Etats-Unis et le Royaume-Uni sortent du lot. » L’investissement y est soutenu, les carnets de commandes sont pleins, l’emploi augmente et l’industrie repart. C’est une vraie reprise « , analyse Patrick Artus, économiste en chef de Natixis. Ailleurs, en particulier dans la zone euro, la reprise est » poussive » même si les grands pays devraient tous renouer avec la croissance. Dans les pays émergents, qui, observait mi-décembre 2013 Denis Ferrand (Coe-Rexecode), » ont encore contribué à près des trois quarts de la croissance mondiale au troisième trimestre 2013 « , l’activité a plutôt résisté en Asie à partir du sursaut chinois de l’été et ralenti ailleurs. Ces divergences devraient durer.
Au choix :
Victorin Lurel, ministre des Outre-mer est revenu mercredi sur la crise du prix des carburants lors de ses vœux diffusés sur l’ensemble des chaînes de télévision et des radios du réseau public Outremer 1ère.
L’engagement du critique pour Dominique Berthet est dans une grande proximité avec celui de l’artiste pour qui il s’agit de rendre visible un point de vue de la manière la plus indépendante possible. Il est crucial de comprendre que la création artistique actuelle est une démarche éminemment individuelle, unique, singulière. Avant d’être une production qui s’adresse à des spectateurs, des lecteurs ou des auditeurs, c’est une recherche personnelle, intime, secrète et silencieuse. Connaître ce qu’est le silence de l’intériorité est essentiel pour comprendre ce qu’est réellement une démarche artistique. La caractéristique principale de la création artistique est la communication de cette expérience d’isolement, de solitude, d’exploration de son propre imaginaire. L’artiste est le seul maître de sa pratique, un domaine dans lequel nul ne saurait intervenir à part lui. Il peut pratiquer dans tous les lieux où il peut puiser des ressources, où il trouve du matériel, où il trouve matière à spéculations et à improvisations. Il est seul à pouvoir circuler dans le labyrinthe de ses intuitions.
Même si des objectifs de stratégie politique personnelle, on peut l’estimer, ne sont pas absents de la campagne menée par Manuel Valls à l’encontre de Dieudonné, l’écho rencontré par celui qui n’est plus tant un comique qu’un homme politique, nécessite une analyse ne se contentant pas de reprendre les réflexions classiques sur l’antisémitisme français des années 1930.
La disparition de Nelson Mandela, l’ex-président sud-africain, a beaucoup marqué la génération qui s’était fortement mobilisée dans les années quatre-vingt en faveur de sa libération et de la fin de l’apartheid. Pour beaucoup, l’entrée en politique se fit autour de ses combats.