Question orale d’Alfred Marie-Jeanne à Marisol TOURAINE, Ministre de la Santé
Pour moi, le débat en cours sur la santé poursuit un double objectif :
D’un côté, celui de contenir les dépenses, et de l’autre, celui d’assurer au mieux le prise en charge des patients.
En outre-mer, et plus particulièrement en Martinique, le problème se pose avec d’autant plus d’acuité qu’il faut tenir compte à la fois de l’éloignement et du déficit que continue d’engranger l’hôpital public.
A 7000 Km de Paris, la Martinique possède deux cliniques privées de taille humaine ayant réalisé des investissements utiles au développement de compétences et de spécialités qui, pour certaines, n’entrent pas en concurrence avec l’hôpital public.
Elles pourraient, le cas échéant, compléter l’organisation sanitaire afin d’éviter des évacuations dispendieuses tout en préservant une bonne et égale qualité des soins.
Un conventionnement entre l’hôpital public, ces cliniques et l’assurance maladie réglerait bien des difficultés non seulement financières mais aussi familiales. Ceci n’affecterait en rien la possibilité de recourir à la voie aérienne à défaut d’autres alternatives.
Par ailleurs, l’instauration d’une obligation de service public outre-mer sur les conditions d’évacuation sanitaire et l’acheminement aérien des médicaments a été vivement préconisée par la cour des comptes.

Si on savait déjà que les premiers Européens, il y a 40’000 ans, étaient noirs, la découverte du « blanchiment » récent est nouvelle.
Adaptation et écriture : Laurence Couzinet-Letchimy
La hausse du nombre d’automobilistes flashés en 2014 n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde. Si l’État voit sa manne financière augmentée, les usagers, eux, n’apprécient pas spécialement la nouvelle. Cela s’explique avant tout par l’augmentation du nombre de radar, mais également par le changement, durant l’année 2013, du prestataire chargé de la maintenance des appareils.
LE LIVRE DE LA SEMAINE – Dans sa livraison de printemps, le trimestriel
Hôte du Sommet des Amériques les 10 et 11 avril 2015, le Panama affiche le taux de croissance le plus élevé du continent. Un boom incarné par les gratte-ciel de sa capitale et le pharaonique chantier d’extension de son canal. Mais la vitalité de ce paradis fiscal repose sur d’inquiétantes fondations : spéculation, corruption et blanchiment d’argent.
Valcour, riche aristocrate, aime en secret Léontine dont il est le meilleur ami. Il se confie à Ophémon, son ami. De peur d’être rejeté, il n’ose se déclarer et lui envoie d’une manière anonyme des cadeaux et des lettres enflammées, ce qui intrigue fortement Léontine qui se confie à son amie Jeannette et à Valcour pour chercher à savoir qui est cet homme.
Télécharger l’Etude de l’INED
Ann Rainville est une Américaine de Virginie. Férue de culture française, elle quittera son sud natal pour Paris, à la fi n des années mille neuf cent cinquante. Après son mariage avec un jeune Créole, elle partira s’établir en Martinique. Dans le milieu où elle tentera de s’immerger, le mode de vie clanique semble relever d’un principe fondateur ; aussi son union avec le fils d’une riche famille du cru sera-t-elle récusée comme « contre nature ». La notion pourrait être prise ici au sens que lui donne Montaigne : « On appelle contre nature ce qui est contre la coutume » ; au-delà de sa confrontation avec la virulence des normes sociales, la jeune étrangère s’inscrit dans le récit comme une sorte de révélateur d’un monde encore profondément marqué par l’économie de plantation, et les rapports aussi indéfectibles que dénaturés entre héritiers des colons et descendants des peuples razziés d’Afrique. La narration dévoile peu à peu cette tyrannie de l’histoire et des postures sociales qui en découlent ; elle croise plusieurs destins dans une trame dramatique sur laquelle passe comme un souffle de tragédie grecque où déferlent les haines et les passions.
— Par Christian Antourel —
À l’occasion du 120e anniversaire de la naissance du Cinématographe, l’Institut Lumière organise au Grand Palais à Paris une exposition inédite dédiée à leurs inventeurs Louis et Auguste Lumière.
Bobo n’est roi de personne. Il règne, cependant, sur un peuple imaginaire, dans un royaume sans trône, et se balade entre deux âges, entre deux mondes… Entre le « Short Message System » utilisé pour écrire à sa belle et son monde hâbleur de beloteurs de buvette, campagnards désargentés qui regardent le temps suivre son cours circulaire. Entre le monde du numérique et celui d’un autre temps, fleurant le souvenir d’odeurs encore terriennes et bien vivaces.
Un homme noir a été abattu par un policier mardi. Derrière certaines affaires médiatisées, de nombreuses autres se cachent sans qu’aucun fichier national ne les recense officiellement.
Nous assistons depuis un certain temps à une remise au gout du jour des traditions dites culturelles dont certaines peuvent représenter un risque potentiel pour la santé. C’est le cas de la pratique du tambour. Ce sujet tabou sur cette ile et qui peut créer polémique, mérite d’être abordé pour les risques auditifs qui peuvent être irréversibles. Le bruit est dans notre département un phénomène qui est délibérément négligé par les autorités locales. Pourtant, les conséquences sont néfastes pour la santé. Ce n’est plus une hypothèse, mais une certitude. Pendant longtemps, le bruit n’a été considéré qu’en tant que phénomène physique agissant sur le seul système auditif. Aujourd’hui, on sait que cette conception est fausse. Le bruit entraine aussi des réactions qui mettent en jeu l’ensemble de l’organisme. Le cout financier n’est pas négligeable, et n’est pas forcément à la portée de toutes les bourses. Apparemment, ce n’est pas une préoccupation qui mobilise nos élus, notamment l’association des Maires de Martinique. Les campagnes nationales de sensibilisation sur l’audition n’arrivent pas jusqu’aux oreilles de nos télévisions locales, ni de nos radios locales, dites de proximité.
En tant que Représentant de la Martinique, la terre natale d’Aimé CESAIRE et de Frantz FANON qui ont consacré leur vie à la lutte contre le racisme, la discrimination, le colonialisme, et pour l’émancipation des noirs, des afro-descendants, la délégation que j’ai l’honneur conduire à cette cérémonie de « levée du voile » du Mémorial Permanent honorant les Victimes de l’Esclavage et de la Traite Transatlantique des esclaves, vous apporte le salut fraternel du Président Serge LETCHIMY.
L’expression ne serait pas si galvaudée et le titre de l’album si explicite, on dirait volontiers que Older est l’opus de la maturité. Question de puissance, de sincérité, de don de soi. Mais pour les raisons sus-citées, on préférera dire que le nouvel album de Yael Naim et David Donatien est celui d’une femme et d’un homme arrivés à un point de leur vie où ils savent qui ils sont et ce qu’ils veulent, celui d’artistes maîtrisant suffisamment leurs outils pour faire oeuvre de leurs émotions.
La scène a été filmée par un témoin. « Je ne peux plus respirer », répète Eric Garner, au sol, alors qu’un policier lui serre la gorge. Ce seront les derniers mots de cet homme noir accusé de vendre des cigarettes de contrebande. Le policier, lui, n’a pas été inculpé ; ainsi en a décidé un grand jury, mercredi 3 décembre. Une décision qui a fait descendre des centaines de New Yorkais dans la rue pour protester contre ce qu’ils estiment être une énième bavure policière impunie.
— Par Janine Bailly —
L’amélioration de l’état de santé de Mumia n’est que très légère si l’on en juge par les très grandes difficultés à sortir de son fauteuil roulant et à se déplacer en marchant.

La polémique autour de la publication du dernier ouvrage de Jean-François Niort, «
L’école est le creuset de la nation, et non un simple dispositif de pacification sociale visant à légitimer par les diplômes la persistance des inégalités de naissance.
Il importe que les mots de transmission, de culture, d’humanités, soient plus et autre chose que des mantras pour technocrates, ou de cyniques «éléments de langage»…