— Par Dominique Celma —
Au sujet du « Scandale du chlordécone » , nous avions besoin que soient apportés au débat, afin d’être éclairés, d’autres éléments de réflexion que ceux avancés par les associations et parties civiles. Il était temps que la justice s’exprime en donnant des réponses précises aux interrogations légitimes, à l’émoi, à la colère, exprimés ces dernières semaines et, afin d’éviter les actions inconsidérées qui ne peuvent plus être qualifiées d’actions militantes. L’interview du Procureur de la République donne des éléments précis sur la chronologie des faits mais aussi nous rappelle que nous sommes dans un état de droit. Le droit prime sur nos révoltes et frustrations.
Il serait nécessaire que l’information véhiculée par cette interview soit très largement lue et même l’objet d’étude par les jeunes au cours de leur formation. La primauté du droit, la vrai connaissance des faits historiques et leur chronologie, sont de plus en plus absentes dans nos prises de position. Il faudrait qu’on y revienne. Nous ordonnons notre société, l’histoire, le monde à partir de notre ressenti : la colère ou ce qui nous flatte devient le moteur de notre action.