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Conte Dogon : La mère qui voulait un garçon

CONTE 10
Il était une fois une femme qui n’avait pas eu de garçon. Dieu ne lui a pas donné de garçon et elle est en quête d’un garçon.
Un jour, quand elle partit chercher du bois en brousse, elle vit un petit garçon, elle a alors décidé de prendre l’enfant et de l’adopter .

Chaque fois qu’elle partait en brousse pour chercher du bois, elle laissait sa petite fille et le petit garçon à la maison.
Le petit garçon qu’elle avait amené à sa maison n’était pas un humain comme nous, mais l’enfant des djinns .
Quand la femme partait au champ, le petit garçon se levait et disait à la fille de vite préparer à manger et la fille obéissait.

Un jour une vieille femme observe la scène, puis elle fait une proposition à la mère : quand cette dernière ira aux champs, la vieille femme se cachera pour observer ce que font les enfants..
Alors un jour la mère a dit aux enfants qu’elle allait en brousse mais la vieille dame se cache à proximité et elle voit et entend ce que fait le petit garçon .

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Destruction de statues : ceci est scandaleux !

— Par Dominique Celma —

Et le scandale est encore plus grand car la majorité, jusque là silencieuse, ne réagit pas massivement contre un groupuscule dont le travail de sape de notre société se poursuit depuis près de quarante ans afin d’instaurer ses terribles valeurs.

Il faut une manifestation durable contre ces attaques d’une faible minorité qui met en péril notre société déjà fragile. Que l’opinion publique envoie un message clair à l’Etat pour qu’il réagisse fermement vis-à-vis de ces actions. Notre silence facilite de désengagement de l’état français garant de la sécurité des personnes et des biens mais aussi de la stabilité et la prospérité dont nous bénéficions. Effet de notre silence, les gouvernants qui se succèdent, au nom de nos spécificités, laissent depuis plusieurs années se dénouer les liens qui nous unissent à la France et ceci, sans que nous nous en préoccupons.

A moins d’adhérer à ces exactions, il est nécessaire maintenant que toutes les personnalités de notre communauté fédèrent autour d’eux la riposte vis-àvis de cette propagande du faux et des actions qu’elle entraîne. Les politiciens, les responsables d’associations professionnelles et de clubs, les personnalités de le la culture doivent tous élever leur voix et être soutenus par la majorité restée muette jusque là.

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Nous refusons d’être considérés comme un « croupion » de l’Université des Antilles !

— Par Yan Monplaisir, 1er vice-président de l’Assemblée de Martinique —

Depuis décembre 2018, notre groupe Ba Peyi-a An chans n’a cessé d’alerter la classe politique et la population sur les dérives de la gouvernance actuellement à la tête de l’Université des Antilles ! Lors d’une conférence de presse, nous pointions déjà du doigt :

– La volonté de modifier la clé de répartition du budget de 60/40 à 67/33, déséquilibrant un peu plus le rapport entre Guadeloupe et Martinique

– Le refus d’habilitation de 7 nouvelles formations, inscrite dans le plan de développement du Pôle Martinique, en concertation avec les socio-professionnels et donc, pourvoyeurs d’emplois – L’absence de concertation quant aux orientations stratégiques de développement pour une meilleure complémentarité des formations – Le manque d’autonomie effective du Pôle Martinique, sans moyens humains administratifs déconcentrés

Face à l’absence de réactions concertées et notamment au plus haut niveau de l’Exécutif, nous avions également écrit en mars 2020 à la Ministre de l’Enseignement supérieur pour l’alerter sur la situation délétère au sein de l’UA et les nombreuses irrégularités de la gouvernance de M.

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« Juillet 1961 ». Texte & Mise en lecture : Françoise Dô

Présentation

Chloé est une magnifique jeune femme qui se contraint à la prostitution de luxe pour boucler ses fins de mois et élever sa petite fille. Ce soir de juillet 1961, Paul, son client, est un afro-américain. Chloé a été élevée par son père, un travailleur pauvre membre du Ku Klux Klan. Alors qu’elle était enfant, il avait dû fuir leur ville après la découverte du cadavre d’un nègre dans leur jardin. Paul connaît son père. Chloé veut le retrouver.
Début des années 1960.
En plein capitalisme triomphant, l’argent peut sauver de tout : le blanc américain de la pauvreté et le noir américain de la ségrégation. Tous ne souhaitent qu’une chose : sortir de la vie à laquelle ils ont été assignés.

Juillet 1961 est initialement un travail d’écriture à partir de photographies.

En juillet 2017, je tombe sur un cliché du photographe américain Garry Winogrand lors d’un exercice. Il s’agissait d’écrire une histoire en s’inspirant d’une photographie instantanée, ceci en trente minutes chrono. Ce fut fait.
Mais ni l’histoire, ni le photographe ne m’ont quittée.
Je me suis intéressée de plus près à sa série de photos shootées entre 1960 et 1980.

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« La destruction des statues de Victor Schœlcher en Martinique », un ouvrage de Rodolphe Solbiac

Avant-propos
Cet ouvrage nait de la volonté de porter une contribution à l’analyse des caractères de la société martiniquaise qui ont conduit à la destruction des statues de Victor Schœlcher le 22 mai 2020. Il existe également dans le but d’apporter un éclairage sur les significations profondes des réactions de désapprobation de ces actes, publiées le jour même ainsi que les jours suivants.

Cet ouvrage s’est écrit dans le contexte des sentiments contradictoires qu’ont provoqué la rencontre de ces événements du 22 mai en Martinique avec l’indigne assassinat de George Floyd le 25 mai. La vague sans précédent de destruction de symboles et monuments racistes et coloniaux que ces deux événements ont déclenchée mêlait l’incrédulité et l’espoir à l’indignation.

La destruction de ces statues et l’assassinat de George Floyd ont déclenché des actions qui indiquent que les peuples commencent à repenser le Monde Atlantique au moyen d’autres savoirs que ceux fabriqués par la culture coloniale.

Cette démarche que nous analysions dans l’ouvrage intitulé Penser et repenser le postcolonial dans le Monde Atlantique, publié en 2018, connait donc une accélération qui résulte premièrement de la mobilisation des personnes racisées, Africain•e•s en diaspora, mais également de celles de femmes et d’hommes et non-racisés.

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Dans une société de l’inceste « généralisé », une magistrate contre les « silences de la loi »

Paris – Juge des enfants puis, entre autres, juge d’instruction pendant trente-six ans, Marie-Pierre Porchy a combattu l’effroyable banalité de l’inceste durant toute sa carrière et relevé son traitement insuffisant au sein de l’institution judiciaire.

Dans son livre « Les Silences de la loi » (Fayard), paru en 2003 mais réédité en mars après les révélations de l’affaire Olivier Duhamel, elle pointe les insuffisances du droit et des institutions pour protéger l’enfant d’une société où l’inceste, est selon elle « généralisé« .  

A peine sortie de l’Ecole de la magistrature, Marie-Pierre Porchy est nommée en 1984 juge des enfants dans « une petite ville du Nord« . Une assistante sociale l’accueille: « dans les fermes du coin, il y a de l’inceste dans toutes les familles, et ça n’ira chez vous que quand il y a aura un conflit de voisinage et qu’ils se dénonceront« .  

Il y a, dans ses premiers cas qui la marquent, celui de ce père qui entend réserver au futur bébé qu’il a eu avec sa fille le « même sort que celui réservé à la portée de petits chats récemment noyés dans le bassin« .

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« Moi dispositif Vénus », texte, m.e.s. & jeu Adelin Flaun

Suite à une forte crise politique, une petite île vit une rupture systémique avec les PK, grands producteurs et distributeurs alimentaires jusqu’alors détenteurs du monopole économique local. Mais au beau milieu de cette restructuration sociétale et en pleine aire de changement climatique, les populations les plus vulnérables se voient fortement affectées.

Beaucoup de femmes sans ressources trouvent une porte de sortie à leur désarroi financier : leurs voix deviennent celles de Vénus, les avatars d’un nouveau programme crypté de services sexuels en ligne – e-International Venus.

Qui est derrière cette nouvelle activité qui occasionne déjà une recrudescence de la prostitution au niveau mondial ?

Plusieurs voix s’entremêlent, interprétées par une seule comédienne – une création où l’autofiction trouve sa place et donne un sens personnel à cette lutte de classes, et au sein de laquelle l’hypersexualisation est l’instrument politique de la classe opprimante, le modèle d’aliénation le plus urgent à combattre.

Texte – Mise en scène & Interprétation : Adeline Flaun

Assistante Mise en scène : Alexandra Déglise

Assistante Mouvements : Nina Uyà

Lumières : Félix Gane

Musique et Espace sonore : Clara Aguilar

Avatars 3D – Interfaces & Poster : Saïdou Bernabé / Parallel 14

Vidéos : Yannis Sainte-Rose

Décors : Kanet et Jean-Marc Bullet

Costumes : Jesús Cobos

Photo affiche : Joseph Tobella

 

Adeline Flaun

De retour en Martinique après un parcours artistique en Catalogne, Adeline Flaun est comédienne et metteure en scène.

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« Le dernier jour d’un condamné », d’après Victor Hugo, adaptation Alfred Alexandre, m.e.s. José Exélis

Victor Hugo rencontre plusieurs fois le spectacle de la guillotine et s’indigne de ce que la société se permet de faire de sang-froid ce qu’elle reproche à l’accusé d’avoir fait. C’est au lendemain d’une traversée de la place de l’Hôtel-de-Ville où le bourreau graissait la guillotine en prévision de l’exécution prévue le soir même que Victor Hugo se lance dans l’écriture du Dernier Jour d’un condamné qu’il achève très rapidement2. Le livre est édité en février 1829 par l’éditeur Charles Gosselin mais sans nom d’auteur. Ce n’est que trois ans plus tard, le 15 mars 1832, que Victor Hugo complète son roman par une longue préface qu’il signe de son nom.

Synopsis :
Ce roman se présente comme le journal d’un condamné à mort écrit durant les vingt-quatre dernières heures de son existence dans lequel il raconte ce qu’il a vécu depuis le début de son procès jusqu’au moment de son exécution, soit environ cinq semaines de sa vie. Ce récit, long monologue intérieur, est entrecoupé de réflexions angoissées et de souvenirs de son autre vie, la « vie d’avant ».

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« Ibrahim » un film de Samir Guesmi

Avec Samir Guesmi, Abdelrani Bendaher, Luàna Bajrami

Synopsis:
La vie du jeune Ibrahim se partage entre son père, Ahmed, écailler à la brasserie du Royal Opéra, sérieux et réservé, et son ami du lycée technique, Achille, plus âgé que lui et spécialiste des mauvais coups. C’est précisément à cause de l’un d’eux que le rêve d’Ahmed de retrouver une dignité se brise lorsqu’il doit régler la note d’un vol commis par son fils et qui a mal tourné. Les rapports se tendent mais Ibrahim décide alors de prendre tous les risques pour réparer sa faute…

Festival du film francophone d’Angoulême 2020 : Valois de diamant (meilleur film), Valois du scénario et de la mise en scène pour Samir Guesmi et Valois de la musique pour Raphaël Eligoulachvili

On en parle :
Paris-Matdh par Yannick Vely
Il aurait sans doute fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes – il porte le label Cannes 2020 – «Ibrahim» du réalisateur français Samir Guesmi est en tout cas le grand vainqueur de la 13e édition du festival du film francophone d’Angoulême (FFA).

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« Moi, Cyrilia, gouvernante de Lafcadio Hearn » d’Ina Césaire

 Cyrilia, j’ai dit bonjour !
— J’ai répondu, commère ! Et comment va ta vie ?
— Pas trop mal, grâce à Dieu ! Entre donc, ma fille ! Tu tiens bon ?
— Sans faiblesse, Cyrilia, et je ne te dis qu’une chose : honneur !
— La même chose pour toi, ma sœur, et je te réponds : respect ! »

Ainsi débute, dans cette Martinique de la fin du XIXe siècle, une conversation entre Renélise Belhumeur, lavandière de son état et sa voisine Cyrilia Magloire. Le sujet de ces bavardages ? Le séjour à Saint-Pierre d’un singulier personnage, Lafcadio Hearn, journaliste passionné de culture créole, qui a engagé Cyrilia comme gouvernante. Par la suite, devenue l’informatrice privilégiée de celui qui disait vouloir tout connaître de la culture populaire martiniquaise, elle se fera ethnographe avisée de sa propre culture. Cet « échange de paroles » entre les deux commères, prend son origine dans les souvenirs que l’écrivain Lafcadio Hearn – plus tard connu pour ses écrits sur le Japon – a laissé de son séjour à Saint-Pierre de la Martinique, en 1888.

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« Moi Kadhafi! », texte de Véronique Kanor

MOI KADHAFI !
« Un homme : il est perpétuellement en colère,
il s’interroge douloureusement.
Pendant ses crises, il voit comme dans un miroir brisé, déformé, des fragments de lui même entremêlés comme dans les tableaux cubistes des effilochures de kéfié, un demi profil buriné qui n’est pas le sien, des mirages tremblotants sous un soleil dur…
Les bouts de réalités, d’univers parallèles où d’impressions de déjà vu, ils les saisit avec le même émerveillement et la même précaution que l’on éprouve à ramasser au creux de la paume les plaques de mica dans les rares savanes de Guyane. Elles s’effritent aussitôt en minuscules paillettes lumineuses : témoins de mémoires inventées, ou de correspondances terribles. »

Ewlyne Guillaume
directrice artistique du centre dramatique Kokolampoe

*****

C’était pas facile d’écrire Kadhafi, l’impérialisme, le Diable, les revanches, les impuissances, la folie, nos folies… Mais j’y suis arrivée. Fin de l’écriture. Place maintenant au théâtre, aux corps, au jeu, à ce que je ne connais pas. Place à Alain Timár, le metteur en scène et à Serge Abatucci, le comédien.
C’était un honneur de finaliser l’écriture avec ces deux grands messieurs qui sont des théâtres à eux tout seuls.

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« Le père de Nafi », un film de Mamadou Dia

Avec Saikou Lo, Alassane Sy
Titre original Baamum Nafi
1h 47min / Drame

Synopsis :
Dans une petite ville du Sénégal, deux frères s’opposent à propos du mariage de leurs enfants. Deux visions du monde s’affrontent, l’une modérée, l’autre radicale. Les jeunes Nafi et Tokara rêvent, eux, de partir étudier à Dakar, la capitale, et de vivre avec leur époque. A la manière d’une tragédie, et alors que s’impose la menace extrémiste, les amoureux doivent trouver un chemin pour s’émanciper des conflits des adultes.

Deux prix à l’édition 2020 en ligne de Vues d’Afrique à Montréal : meilleur long métrage et meilleur acteur pour Alassane Sy. Baamum Nafi avait déjà reçu le prix du meilleur premier long métrage et le Léopard d’or de la section Cinéastes du présent à Locarno (Suisse) et le prix Découverte à Namur. Des prix mérités.

On en parle :
Le Polyester par Gregory Coutaut:
Le Père de Nafi est le premier travail de fiction de Mamadou Dia, qui a auparavant travaillé pendant presque dix ans comme journaliste, ce qui explique peut-être la place élégante que le film laisse au silence, à l’observation et aux pauses dans l’intrigue.

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«Ces filles-là» d’Evan Placey

Texte original en anglais traduit en français par Adélaïde Pralon

Synopsis :

Depuis l’enfance, Scarlett ne s’est jamais intégrée au groupe des filles de l’école Sainte-Hélène. Est-ce parce qu’elle n’est pas bien coiffée  ? Parce qu’elle parle fort  ? Parce qu’elle attire les garçons ? À partir d’une simple photo postée sur les réseaux sociaux, commence pour elle une longue descente aux enfers, racontée par une voix unique, celle du groupe des autres filles, qui la juge coupable – mais de quoi  ?
Dans cette pièce chorale, Evan Placey révèle nos silences complices face aux harcèlements en tous genres, à un âge où l’on est tiraillé par le désir de plaire et le besoin de trouver sa place. Et, rappelant l’histoire de la libération des femmes, il signe une ode au féminisme qui doit encore et toujours se réinventer.

À partir de 14 ans

« C’est pas moi qui ai envoyé la photo au départ.
Si on prend une photo et que personne ne la voit, est-ce qu’elle a vraiment été prise ? Je veux dire, c’est pas Platon ou je ne sais pas qui qui a dit ça ?

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« La troisième femme », un film de Ash Mayfair

Avec Nguyen Phuong Tra My, Tran Nu Yên Khê, Mai Thu Huong
Titre original Nguoi Vo Ba
19 août 2020 / 1h 36min / Drame

Synopsis :
Dans le Vietnam rural du XIXème siècle, May, 14 ans, devient la troisième épouse du riche propriétaire Hung. Elle comprend rapidement qu’elle ne peut obtenir un statut qu’en s’imposant comme une femme capable de donner naissance à un fils. L’espoir de May de changer de statut devient réel lorsqu’elle tombe enceinte…

La presse en parle :
Ouest France par Christophe Narbonne
Un joli film, parfois un peu trop maniéré, sur la condition féminine qui résonne avec aujourd’hui.

Positif par Eithne O’Neill
Nul doute, la mise en scène exquise est une cache feutrée de tensions muettes, la condition féminine est le sujet. Mais nous ressentons un malaise. Comme si l’attention minutieuse à l’effet artistique de chaque plan, illustration de la beauté de la nature contrastant avec la cruauté de la société, l’emportait sur la caractérisation des personnages et le portrait de leur souffrance.

La Croix par Laura Alavoine
Mais l’abondance de symboles, comme la métaphore de l’évolution de l’héroïne à travers les étapes de développement du ver à soie, fait hélas perdre le fil de l’histoire au spectateur.

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Ève Derrien, Molosses, et le bruit de ses talons, 2020.

L’éclat du gris

— Par Manuel Norvat —

Revers du conte. L’histoire ne dira jamais les aventures du petit chaperon gris, ainsi vêtue pour couillonner le loup. Le récit de gueules, on dirait, l’a emporté. Heureusement, avec Molosses Ève Derrien détricote les règles de l’autofiction, en animale grammaticale. Et pas que… Est-ce que l’on peut dire cela ? Est-ce qu’on peut l`écrire ? Ce livre est un opéra en trois parties. Avec du sang bien sûr, pour redire combien la chair est fragile, et aussi une boulimie de bouquins et de co-animaux, avec qui nous partageons le loyer de la Terre.

Molosses ce n’est ni un récit à la première ni à la troisième personne, mais celui d’une personne avec ses moi multiples non reconnus par l’état civil : « J’attire même les lézards et les grenouilles, qui m’escaladent et ne veulent plus me quitter. Sans déc. ». Les molosses, Pilote et Copilote et les chats n’ont pas des crocs de papier. Ils vivent tous autour d’une maison, un rêve d’habiter avec la végétation tropicale en confinement surveillée : « pas un bruit, du vert partout. Et ça sent bon ».

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Jean-Jacques Annaud tourne l’histoire « tellement invraisemblable » de Notre-Dame

Bourges – Jean-Jacques Annaud a débuté mardi à Bourges le tournage de son film sur l’incendie de Notre-Dame-de-Paris, survenu le 15 avril 2019. Il a expliqué à l’AFP son ambition de donner aux spectateurs l’envie « de retourner dans une grande salle » pour une histoire « tellement invraisemblable ».

La sortie du film est prévue en « avril 2022« , selon le réalisateur, auteur notamment de La Guerre du feu et du Nom de la rose. 

Q: Comment avez-vous préparé ce film ? 

R: « J’ai rencontré tout le monde, tous les pompiers, petits ou grands, du général au caporal. C’est un film qui comprend des éléments cinématographiques tellement invraisemblables… Je n’aurais pas osé faire ces rebondissements dramatiques, si ce n’était pas verrouillé sur la vérité. Je n’ai jamais écrit un scénario avec autant de bonheur, aussi rapidement. (…) Ce scénario reflète à 98 % la vérité de la réalité. » 

Q: Votre film aura donc une dimension documentaire ? 

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Conte Dogon : Le Lapin, l’Hippopotame et l’Éléphant

CONTE 9

Un jour le lapin se lève pour aller voir l’hippopotame et il lui dit que l’éléphant lui a dit: » Si l’éléphant t’attrape en brousse, il va te tuer».
Ensuite le lapin va chez l’éléphant et lui dit:» L’ hippopotame m’a dit que si tu vas au marigot pour boire, il va te tuer»
.
Alors quand un jour l’éléphant est allé boire au marigot, il a rencontré l’ hippopotame et celui-ci lui demande :« Qu’est-ce que tu as dit au lapin?» et l’éléphant aussi lui demande «Et toi, qu’est-ce que tu as dit au lapin », et ainsi ils se sont battus jusqu’à ce que les autres animaux viennent les séparer et leur demande ce qui s’est passé, et chacun donne sa vision des choses et il se rendent compte alors que c’est le lapin qui a menti à chacun pour que les deux se battent.
Chacun dit à l’autre : » Si tu vois le lapin, il faut le tuer ».
Maintenant le lapin voit que sa vie est en danger et qu’il ne peut ni aller en brousse,ni aller au marigot.

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Le Collectif du 8 mars : les rendez-vous de la semaine

A l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le collectif du 8 mars se mobilise une fois de plus autour du thème de la liberté !
Après une manifestation réussie ce samedi 6 mars à Fort-de-France, « Femmes, les voix de la liberté »,
retrouvez-nous au mois de mars, pour des actions et interventions sur tout le territoire.

LES RENDEZ-VOUS DE CETTE SEMAINE :

Lundi 8 mars

8H – Intervention auprès des écoles primaires de DUCOS
+ Spectacle de théâtre Forum X=Y,en collaboration avec le Lycée Paulette Nardal de DUCOS, en direction des élèves de 1°. Konbit.
12h – Intervention dans le hall de la mairie de Fort-de-France sur la question des droits des femmes.
14h – Intervention au collège de Morne Rouge sur les femmes migrantes
17h – Vernissage de l’exposition « Expérience de femmes », Créole Art Café à St Pierre.
18 h 30 – Intervention auprès de l’association « Le Diamant rassemblé » à Poirier – Diamant

Mardi 9 mars
9h – Intervention au Lycée du François, Projection de Rebelles & Marronnes
14h – Intervention / Semaine de l’entreprenariat

Mercredi 10 mars
8h30 – Intervention au Lycée Acajou 2, Projection de Rebelles & Marronnes

Jeudi 10 mars
13h – Intervention au Lycée Acajou 2, Projection de Rebelles & Marronnes.

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« She ou les joies d’une femme », une pièce dansée de Jean-Hugues Miredin

Vendredi 12 mars 19h30 – Salle Frantz Fanon

« SHE » ou les joies d’une Femme est le 3ème volet de la trilogie entamée par la Cie Art&Fact avec la pièce « Tu ne dis rien moi non plus » dédiée à l’intimité masculine, « Love me tender », qui explorait la dynamique du couple.
L’intention de ce 3ème volet est d’explorer l’univers Féminin à travers le prisme de la société actuelle.
Je citerai un fragment du poème de l’écrivaine américaine Donna Ashworth –
Jean-Hugues Miredin

« Un jour…
Une armée de femmes plus âgées et furieuses envahira le monde.
Et je veux être là à l’avant.
Parce qu’un jour, chaque femme se réveille et se rend compte que, très franchement, elles se sont mises en enfer.
Essayer de s’intégrer, d’essayer d’être suffisante, d’être attrayante, d’être acceptable, d’être responsable, d’être fiable, d’être une mère, d’être une femme, d’être une amie, d’être un être aimant, de faire carrière, pour que tout continue à tourner sans effort…
Et en un éclair, des années et des années de conformité époustouflante, passent devant vos yeux et vous avez un moment de lucidité…
Ça n’allait jamais arriver.

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« Jours tranquilles à Jérusalem » de Mohamed Kacimi, m.e.s. Jean-Claude Fall

Le problème, c’est que quand on n’est pas d’ici, on ne peut pas comprendre ce qui se passe ici.
Mais c’est pas grave, il n’y a rien à comprendre, ici.
Le comédien

Journal d’une création
Le spectacle nous raconte le conflit avec les membres du conseil d’administration du théâtre, l’engagement des acteurs palestiniens et leur détermination à défendre le spectacle. Il nous raconte également les difficultés, parfois insurmontables, rencontrées, tant dans le quotidien des acteurs à essayer de dépasser les tracasseries et les embûches de l’administration israélienne que dans les problèmes idéologiques et politiques rencontrés, par les uns et les autres, au détour de chaque phrase.

Jours tranquilles à Jérusalem nous parle du conflit israélo-palestinien de façon ouverte, hors du discours idéologique, partisan ou médiatique, avec simplement des paroles d’artistes palestiniens en travail. Ce détour permet de mieux entendre les difficultés, les contradictions, les surdités, les dénis, dénis d’histoire, déni de l’autre, les conflits internes, les impasses, les impossibilités de toutes les parties prenantes. Il permet d’entendre aussi les espoirs, les rires, les colères, l’humour de ces artistes qui, au milieu de tout cela et malgré tout cela, continuent à être des artistes et des artistes désireux d’être considérés simplement comme des artistes.

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Catherine Ikam

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

En préparation d’un ouvrage sur le jardin des sculptures de la Fondation Clément j’avais proposé à la plupart des créateurs des œuvres du parc une interview, en présentiel, par téléphone, WhatsApp ou par écrit. Catherine Ikam a répondu positivement très vite, mais nous avons eu beaucoup de mal à communiquer : la pionnière de l’art digital en France était souvent en déplacement et utilise peu l’informatique dans sa vie de tous les jours. Je lui ai envoyé par courriel mon questionnaire-type, mais nous avons fini par faire l’interview au téléphone début juillet 2019.

Matilde dos Santos : Catherine Ikam en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont impacté le plus votre destinée ou votre œuvre ?

Catherine Ikam : 1976, une rencontre vraiment importante pour moi, celle, dans ses livres, de Philippe K Dick, l’écrivain américain qui a travaillé sur le concept de simulacre et simulation. C’est lui qui a introduit le mot réplicant, dans le roman qui allait devenir le film « Blade Runner ». Il m’a sans aucun doute beaucoup influencé.

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Le vélo, autre miroir des inégalités femmes-hommes

Saint-Denis – La pandémie de Covid a lâché des flopées de néo-cyclistes dans les rues des villes françaises mais le vélo reste très majoritairement pratiqué par les hommes. Obstacles culturels et sociétaux, aménagements urbains inadaptés, insécurité : les freins pour atteindre la parité sont encore puissants.

En 2018, le géographe Yves Raibaud réalisait une vaste étude sur Bordeaux et sa métropole. Verdict : seuls 38% des cyclistes étaient des femmes. La nuit et par temps de pluie, leur proportion dégringolait à 22%.

Parmi les désagréments cités par ces cyclistes : le fait d’être chargée (courses, enfants), la peur de l’accident ou d’un problème technique, le sentiment d’insécurité face au harcèlement et aux agressions sexuelles (équivalent à celui ressenti à pied), la tenue parfois exigée au travail (jupes, talons, tailleurs). 

« Le +sexe+ du vélo, c’est aussi la virilité de la chute, du risque, de la performance« , les hommes représentent « 86% des morts en France, notamment chez les livreurs à vélo, nouveau dangereux métier d’+homme+« , souligne le géographe dans un article publié dans le journal du CNRS.

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Conte Dogon : L’orpheline

CONTE 8

Il y avait une fille qui avait perdu sa mère en bas-âge. Elle a été confiée à une marâtre après la mort de sa mère.
Quand elle a eu un certain âge,elle a accompagné sa marâtre aux champs.
Chaque fois qu’ elle  accompagne sa marâtre au champ, quand elles arrivent à un endroit de la brousse où il n’y a personne, la marâtre demande à l’enfant de l’attendre , parce qu’elle va faire un besoin. C’est alors qu’elle se transforme en arbre pour venir effrayer la fillette. Celle-ci appelle au secours en chantant: « Sina! Où est parti Sina? L’arbre veut me manger!» Elle chante et chante, l’arbre se rapproche et se rapproche, elle ferme les yeux et l’arbre recule jusqu’à disparaître de sa vision .
Peu après, la marâtre revient et lui demande:» Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu cries mon nom?». La fillette lui raconte sa vision et la marâtre répond :
«  Tu t’es seulement un peu perdue, sinon comment l’arbre a-t-il pu se déplacer ? »
Chaque jour,la même scène se répète jusqu’à ce qu’un chasseur observe la scène par hasard.

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Luca Abdel-Nour, le fabuleux destin d’un Billy Elliot égyptien

Paris – Sa première barre a été dans un studio du Caire, entouré de filles. Malgré une formation tardive et les préjugés, Luca Abdel-Nour est devenu le premier Egyptien primé à un prestigieux concours de ballet à Lausanne et aimerait inspirer d’autres garçons du Moyen-Orient.

A 17 ans, le danseur, également français par sa mère et formé ces trois dernières années à la Zurich Dance Academy, est sur un petit nuage depuis février: au Prix de Lausanne, exigeante compétition annuelle internationale, il a raflé le deuxième prix, le prix du public et le prix du meilleur candidat suisse. 

« Quand ils ont révélé le nom des finalistes, je ne pouvais pas y croire, j’ai éclaté en sanglots« , raconte-t-il à l’AFP. A l’annonce des résultats, qui s’est faite en ligne tout comme le concours pour cause de pandémie, « ça a été un choc, un très beau choc; je ne m’attendais à en arriver là« . 

Déjà embauché par une compagnie dont il ne peut encore révéler le nom, il n’en revient toujours pas d’avoir reçu des textos de félicitations de danseurs qu’il admirait sur des vidéos quand il était enfant. 

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J’impose le respect

— Par Marie Joé Lirus —
Inspiration divine

Lire sans les articles

– Art 1 : J’impose le respect, à tous ces fils et filles de nulle part.
– Art 2 : J’impose le respect, à tous ceux qui oublient qu’ils sont nés d’une femme.
– Art 3 : J’impose le respect, à toutes celles qui oublient qu’elles ont été conçues par un homme.
– Art 4 : J’impose le respect, à tous ceux qui se disent hommes et femmes de Dieu.
– Art 5 : J’impose le respect, à tous les porteurs de titres ronflants sans consistances ni profondeurs.
– Art 6 : J’impose le respect, à tous ceux qui croient qu’ils savent plus que les autres.
– Art 7 : J’impose le respect, à tous ceux qui croient vous connaître, mieux que vous-mêmes, sans se connaître eux-mêmes.
– Art 8 : J’impose le respect, à tous ceux qui tout en servant Dieu, font du commerce avec le diable.
– Art 9 : J’impose le respect, à toutes les amitiés subtiles en hypocrisie.
– Art 10 : J’impose le respect, à tous ceux qui prônent ou enseignent, la liberté, tout en étant encore esclave d’eux-mêmes.

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