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Banquet poétique Césaire – Éluard – Hommage à Maryse Condé

Jeudi 18 avril de 15 h 30 à 19 h 30 au Musée d’Art et d’Histoire Paul Éluard à Saint-Denis
22 bis, rue Gabriel Péri, 93200 Saint-Denis (Métro ligne 13 direction Saint Denis Université, station : Saint-Denis / Porte de Paris)
– Dès 15 h 30, prélude oriental avec lectures en français et en arabe, par Fatima Chbibane, des auteurs suivants : Kateb Yacine, Mohammed Dib, Mahmoud Darwich, sur fond musical de chansons et accompagnement par Salah Lahsoumi, musicien joueur de oud, luth oriental.
– Scène ouverte de slam de poésie.
– Danses et musiques antillaises traditionnelles « bèlè » et « danmyé » : « manmay bèlè de l’hexagone ».
– Ouverture de l’événement : discours inaugural de l’écrivaine martiniquaise Suzanne Dracius, marraine de l’évènement.
– Lecture du poème « Liberté » de Paul Éluard par l’éditeur et poète Francis Combes.
– Lectures de textes d’Aimé Césaire :
Jyb Slamlitt : extrait du Discours sur le colonialisme.
Suzanne Dracius & JYB Slam’Litt en chants amœbées : « Calendrier lagunaire » (Moi, laminaire). Amadou Gaye déclame un extrait du Cahier d’un retour au pays natal.

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Martinique : agenda culturel des jours qui viennent… et plus encore!

Samedi 27 avril de 8 heures à 14 heures
Le festival de chefs-d’œuvres
Au lycée professionnel de Chateaubœuf à Fort-de-France
Au programme : expositions, concours, animations et autres activités, en lien avec le programme des différentes sections de l’établissement, seront proposés au public. Parents, futurs élèves, officiels sont invités à découvrir le savoir-faire des élèves du lycée de Chateaubœuf. Dans le cadre de la certification professionnelle, les élèves des classes de terminale bac pro et CAP présentent leur épreuve « chef-d’œuvre », instaurée en 2019. Cette épreuve évalue leur capacité de mobilisation des enseignements reçus dans leur parcours d’apprentissage, en lien avec le métier choisi. Chaque classe de terminale présentera soit le chef-d’œuvre de la classe, soit les chefs-d’œuvre individuels des apprenants. Les classes ou sections qui ne présentent pas de chefs-d’œuvre mettront en valeur les travaux réalisés et les niveaux de formation. Cela permettra de valoriser les compétences des élèves, de faire connaître les offres de formation et de mettre en avant le rôle des enseignants et encadrants dans l’accompagnement des élèves.

Samedi 27 avril de 9h30 à 12h30
Matinée de Conférences autour de l’exposition « Féminin Pluriel »
Tropiques-Atrium à la Case à vent
Les conférencières:
Marie Gauthier: plasticienne, agrégée d’arts plastiques, commissaire de l’exposition FEMININ pluriel
Karine Fleury: Psychologue clinicienne et psychothérapeute
Maria Briand-Monplaisir: Psychologue psychanalyste
Nicolle Roth: Psychothérapeute agrée par l’ARS, Art-thérapeute certifiée RNCP
Entrée gratuite.

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« Lumina Sophie dite Surprise » & « Et les chiens se taisaient »

Du 10 juin au 1er juillet 2023

L‘atelier théâtre du Sermac  invite à ses représentations de fin saison 2022-2023.

« Une si belle et si riche année ne peut que se terminer en beauté. Et c’est pour cela qu’au lieu de notre traditionnel, unique, spectacle de fin d’année, nous avons décidé d’offrir à notre public une programmation de deux pièces de théâtre qui seront menées par nos stagiaires et leur metteur en scène, M. Élie PENNONT.

Les comédiens présenteront cette année,

Jeudi 29 juin à 19h
Vendredi 30 juin et Samedi 1er juillet à 19h

Lumina Sophie dite Surprise de Suzanne Dracius

Par l’Atelier du SERMAC, mise en scène Élie Pennont
Espace Camille Darsières / Fort-de-France
 » Brûler ! Je veux tout brûler !…  » Ainsi parlait Lumina. Martinique, 1870 : révoltées par la misère et un incident racial, des femmes incendient les habitations. À leur tête, une Jeanne d’Arc créole. Mais elle est enceinte, pas pucelle. On ne la voit guère en sainte !… Elle luttait pour la dignité et la liberté de son peuple. À ce titre, Lumina mériterait honneur et gloire.

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Ti punch littéraire autour de « Destination Guadeloupe »

À Paris : Vendredi 25 novembre 2022 de 18 h 30 à 20 h

Ti punch littéraire autour de l’ouvrage collectif DESTINATION GUADELOUPE (recueil de nouvelles)
en présence de Michel Batrel, Evelyne Chicout, Suzanne Dracius, François-Xavier Guillerm (à qui vient d’être décernée la Mention spéciale du Prix Fetkann pour son roman LA VESTE JAUNE), Daniel Illemay
Présentation : Jean-Jacques Seymour
au restaurant LA CRÉOLE, 122, boulevard du Montparnasse, Paris 14e (Métro Vavin)
Vente & dédicaces
Entrée libre – Gratuit et ouvert à tous.

Samedi 26 novembre à partir de 15 h
à l’Auditorium de l’HÔTEL DE VILLE de PARIS
5, rue Lobau – 75004 Paris (Métro : Hôtel de Ville)
« LA PLUME ANTILLAISE ET D’AILLEURS 2022 »
forum littéraire dédié à la découverte des œuvres d’écrivains antillais et d’ailleurs, organisé par l’Association APTOM (Association du personnel de La Poste et d’Orange originaire des départements d’Outre-Mer) présidée par Micheline Lezin.
Invitation gratuite, inscription obligatoire par SMS au 06 71 04 88 30 ou mail à aptom.dom@gmail.com
Programme de la 18e édition :
Présentation : Jean-Jacques Seymour, journaliste éditorialiste
LES BIENFAITS DE LA LECTURE
LES ROUAGES DE L’ÉDITION
« POÉSIES EN MUSIQUES »
Show live de Fred Louisor et son groupe « MAROWNAJ »
ESPACE VENTE & DÉDICACES
COCKTAIL.

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Festival Filao 2021

18 & 19 décembre 2021 à Saint-Pierre

Fabrice di Falco réuni sur scène des artistes qui ont accepté d’offrir leurs passions et de la partager gracieusement.

La ville de Saint-Pierre accueille le festival Filao : Opéra, créole jazz, bélè, théâtre, danse, pour un week-end festif avec des artistes de renoms sous la direction artistique de Fabrice di Falco… Tous les ingrédients pour découvrir la ville de Saint-Pierre avec des formes artistiques différentes proposé au public gracieusement comme cadeau de Noël. Un moment de rencontre et de partage sous l’arbre de Noël Antillais, comme un week end de réveillons artistique avant les fêtes de fin d’année.

Un festival organisé par l’Association, Les Contre Courants, président Julien Leleu. Avec le soutien de la ville de Saint-Pierre, le comité Martiniquais du tourisme, la DAC Martinique, la collectivité de Martinique, la Fondation Clément, la Caisse des Dépôts et la Fondation Orange.

Le mot du Président Fabrice Di Falco
Notre volonté est double : célébrer l’alliance de la littérature, du théâtre et de la musique, et honorer la Martinique à travers ses créateurs ou ceux qui l’ont chantée : Aimé Césaire, Raphaël Confiant, Patrick Chamoiseau, Daniel Picouly … C’est la région et la ville de Saint-Pierre qui seront mises en valeur pour ce festival d’art et d’histoire.

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Hommage rendu à Samuel Paty le 15 octobre dans les établissements scolaires

Assassiné le 16 octobre 2020 par un islamiste, l’enseignant Samuel Paty sera honoré dans les écoles primaires, collèges et lycées le 15 octobre prochain. Cet hommage sera une journée d’«échanges» et de «recueillement» entre élèves et professeurs.

Quasiment un an jour pour jour après le tragique assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty le 16 octobre 2020, un hommage lui sera rendu le 15 octobre 2021, dans tous les établissements scolaires. Selon RMC, des «actions en sa mémoire vont avoir lieu», avec une journée «d’échanges» entre élèves et professeurs. Néanmoins les enseignants risquent d’être livrés à eux-mêmes puisque, d’après la radio, l’Education nationale n’a prévu pour l’instant aucun cadre, les professeurs ayant «la liberté de choisir la formule qu’ils préfèrent pour débattre en classe».

Pour Le Parisien, il s’agira de discuter «sur les thèmes de la liberté d’expression et de l’esprit critique». Cette journée et ces débats devraient concerner toutes les classes à partir du CM1.

La forme de l’hommage sera décidée en fonction des professeurs et de l’âge des élèves

La plateforme Eduscol – pouvant fournir des contenus pédagogiques aux enseignants – écrit sur son site le 7 octobre : «Les écoles et établissements pourront notamment organiser une minute de silence en mémoire de Samuel Paty, et consacrer une heure de cours à un temps d’hommage et d’échanges, dont le contenu sera laissé au choix des équipes en fonction de leur situation respective.»

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À paraître, de Mérine Céco : « Le Pays d’où l’on ne vient pas »

Annonce sur le site Montraykréyol 

La littérature féminine martiniquaise, qui faisait, jusqu’à tout récemment, pâle figure à côté de son alter ego guadeloupéen, s’affirme d’année en année. Avec Térez Léotin, Ina Césaire, Nicole Cage, Suzanne Dracius, Christiane Sacarabany, Jala, Anique Sylvestre, Gaël Octavia, Nady Nelzy-Odry… et tant d’autres, elle trace son chemin, certes dans un relatif silence médiatique, lentement mais sûrement, cela avec une vigueur et une inventivité surprenantes : le 25 mars 2021, le nouveau roman de Mérine CécoCe pays d’où l’on ne vient pas, qui paraît aux éditions Écriture, sera disponible en librairie.

Biographie brève : extrait de Mondesfrancophones

Corinne Mencé-Caster, de son nom de plume Mérine Céco, née en 1970 à La Martinique, est une universitaire et écrivaine française (romancière, essayiste…).

Elle suit en parallèle des études de philosophie et de littérature. À 22 ans, elle est agrégée d’espagnol puis docteur en sciences du langage (1996). Elle commence sa carrière à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG), en 1994, en tant qu’attachée temporaire d’enseignement et de recherche. Elle devient ensuite maître de conférences (1997-2007), puis professeur des universités, en 2009 doyen de la Faculté de lettres et de sciences humaines sur le pôle Martinique.

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« 1870: Femmes au Conseil de Guerre », de H. Bellemare & H. Deluge

Vendredi 26 février à 19h30. Maison de la Culture. Le Lorrain

Lecture théâtralisée

La lecture est celle de « 1870, FEMMES AU CONSEIL DE GUERRE », une pièce d’Huguette Bellemare et Hervé Deluge, d’après les travaux de l’historien Gilbert Pago.

Le site « Cases Rebelles » parle de la place des Femmes dans les procès qui ont suivi les événements ; extraits.

Un conseil de guerre : 

L’instruction judiciaire aura lieu alors que le Sud est en état de siège, sous l’entière responsabilité des forces armées coloniales : c’est donc un conseil de guerre « réuni pour juger les accusés compromis dans l’insurrection du Sud ». Aux lendemains de l’insurrection, la bourgeoisie blanche réactionnaire avait réclamé des mesures expéditives et une répression terrible qui devrait « une fois pour toutes, mater toutes velléités de résistance ». 

La place des Femmes : 

Quant aux femmes , elles se signalèrent par leur ardeur, ce qui fit dire au gouverneur  qu’elles « se sont montrées dans la lutte plus cruelles que les hommes ».

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« La nuit des idées »

Jeudi 28 janvier 2021 à partir de 18h, Villa Chanteclerc, Fort-de-France

Volens nolens… Qu’on le veuille ou non… Cette expression latine, composée des deux participes présents « volens » (voulant) et « nolens » (ne voulant pas), était employée dans la Rome antique pour qualifier la fatalité : quoi que l’on dise ou fasse, si une chose devait arriver, elle arrivait. Sa signification traverse les siècles, et notre temps veut que l’on utilise cette formule pour désigner les choses sur lesquelles on ne peut influer et celles que l’on doit subir.

Voir le programme ci-dessous

Une autre expression latine, mutatis mutandis (signifiant « ce qui devait être changé ayant été changé, une fois effectuées les modifications nécessaires, en écartant les différences pour rendre une comparaison possible »), indique que les situations sont similaires et que l’on ne pourra s’écarter consciemment ou inconsciemment de comportements similaires, dorénavant dans les rapports sociaux.

C’est peut-être à cela que font allusion les organisateurs de cette 6e édition de la Nuit des Idées, évènement national et international du Ministère français des Affaires étrangères, dédié au partage des idées et de la pensée, en choisissant cette année la thématique de « PROCHES », écrit au pluriel, en relation avec la crise de ce satané coronavirus.

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Requiescat in pace Alexia

— Par Suzanne Dracius —
Requiescat in pace Alexia, incarnation du féminicide !

Elle a le droit de ne pas se faire « davaliser », vandaliser le vagin, carboniser, – post mortem heureusement mais non moins férocement.

Elle a le droit de ne pas se faire massacrer, défigurer, asphyxier par un quasi impuissant.

Un Quasimodo débarrassé de sa bosse devrait bénir le ciel de lui accorder la grâce de séduire malgré sa disgrâce.

Un Quasimodo rechapé doit s’estimer heureux d’avoir gagné les faveurs d’une femme intelligente et belle.

Jamais le vrai Quasimodo n’aurait levé la main sur Esmeralda, quoi qu’elle lui dise, quoiqu’elle le méprise.

Jamais un « vrai homme » ne saccage comme un sauvage un visage, même si cette figure l’humilie, lui crache qu’il n’est pas « un vrai homme ».

Le divorce n’est pas fait pour les chiens.

 

Suzanne Dracius

Dimanche 22 novembre 2020

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Regarder les documentaires « C’est dur d’être aimé par des cons » & « L’humour à mort » de Daniel Leconte

A l’occasion du cinquième anniversaire de l’attentat contre Charlie Hebdo, franceinfo rediffuse dans son intégralité deux documentaires consacrés à l’hebdomadaire satirique. Dans C’est dur d’être aimé par des cons, le réalisateur Daniel Leconte revient sur le procès intenté en 2007 contre Charlie Hebdo, deux ans après la publication des caricatures de Mahomet. Le film, dont le titre reprend les propos attribués au prophète dans le dessin de Cabu, débute par la conférence de rédaction du journal durant laquelle il est décidé que celui-ci ferait la une.

D’après Daniel Leconte, interrogé par franceinfo« si l’ensemble des journalistes avaient considéré que cette affaire était la leur, que c’était la liberté d’expression qu’il fallait défendre, je parie que cet attentat ne se serait pas produit ». Peu après l’attaque du 7 janvier, qui fait douze morts, C’est dur d’être aimé par des cons avait été rediffusé dans une centaine de salles de cinéma, rappelle L’Obs. En 2016, le réalisateur a également signé un deuxième documentaire, que vous pouvez revoir par ici, qui revient sur l’attentat qui a frappé la rédaction. Daniel Leconte n’exclut pas d’en faire un troisième film, cette fois sur le procès de l’attentat qui se tiendra à partir du mois de mai.

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« Ne craignez pas d’être accusés de racisme en rejetant l’islamisme » : la lettre de professeurs en hommage à Samuel Paty

— Par Anthony Cortes —

Dans un lycée d’Île-de-France, un collectif de professeurs s’est réuni derrière une lettre lue aux élèves en hommage à Samuel Paty. Ils dénoncent les ravages de l’islamisme et réaffirment des principes républicains. Une lettre que Marianne publie.

Le temps n’a pas détruit certaines craintes. Professeur d’histoire-géographie, celui que nous appellerons Laurent, insiste : pour ne pas « attirer de regards malveillants sur [son] lycée ou [lui]même, dans le contexte difficile dans lequel nous vivons », il préfère finalement rester anonyme et que l’on taise le nom de son établissement. Pourtant, l’initiative est louable, nécessaire. Et même « salutaire », d’après certains de ses collègues interrogés. À savoir, la rédaction d’une lettre, par ses soins, puis amendée par quelques enseignants de l’établissement, pour rendre hommage à Samuel Paty et reprendre son flambeau, en réaffirmant notamment certains principes.

Les mots de ce texte sont simples, formulés à l’attention d’élèves bousculés par les faits, mais le message est riche. Liberté d’expression, définition de la « communauté civique » et des conditions à remplir pour y appartenir, dénonciation de l’islamisme et de son idéologie totalitaire, traduction du rôle du professeur et de celui, à venir, des jeunes générations… Tout y est.

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Des textes en hommage à Samuel Paty

Au cours de l’hommage à Samuel Paty, organisé ce mercredi dans la Cour de la Sorbonne en accord avec la famille de l’enseignant assassiné, des textes à valeur historique ont été lus, que tous les élèves de France et de Navarre se devraient de connaître… Mais aussi, écrit dans l’émotion, le poème d’un jeune chanteur… Pour que selon les mots d’Emmanuel Macron, « les lumières ne s’éteignent jamais ».  

De Jean Jaurès : extraits de « Lettre aux instituteurs et institutrices » (La Dépêche de Toulouse, 15/01/1888) 

Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés n’auront pas seulement à écrire, à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d’une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont Français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu’ils aient une idée de l’homme, il faut qu’ils sachent quelle est la racine de nos misères : l’égoïsme aux formes multiples ; quel est le principe de notre grandeur : la fermeté unie à la tendresse.

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Lettre à un élève croyant

— Par Sarah Roubato —

Cette lettre se veut un outil pour les enseignants pour aborder cette rentrée difficile, qui tente de faire des élèves croyants des interlocuteurs et non plus les objets d’analyse d’articles d’opinions qui ne les atteignent pas. 

Quel titre affreux. Avec un titre pareil je t’isole du reste des élèves, je pointe mon stylo vers toi spécifiquement parce que tu es croyant. C’est justement le contraire de ce qu’est la laïcité et l’idéal d’égalité. Mais il arrive un moment où le réel rattrape les grands principes, un moment où il faut dire les choses. « Porter la plume dans la plaie » comme disait Albert Londres, un grand reporter que tu aimerais sûrement, qui a fait le tour du monde pour parler des opprimés et des exclus.  Rassure-toi, je ne dis pas que tu es une plaie. Tu sais, parfois on dit « J’ai mal à l’humanité » ou « J’ai mal à la France. » Ça veut dire : « J’ai mal à quelque chose que j’aime et qui est menacé ». 

Je sais que je dois faire très attention en écrivant ces lignes.

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La caricature, une longue tradition française

— Par Stéphanie Trouillard —

Samuel Paty, professeur d’histoire dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, a été décapité pour avoir illustré ses propos sur la liberté d’expression, en montrant deux caricatures du prophète Mahomet. Ces dessins sont une nouvelle fois au cœur d’une polémique, alors que la caricature française est issue d’une longue tradition. 

Le 16 octobre, Samuel Paty, professeur d’histoire dans un collège des Yvelines, a été victime d’un attentat islamiste pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression. Depuis la reprise en 2006, par Charlie Hebdo, de caricatures du prophète issues du journal danois Jyllands-Posten, ces dessins n’ont cessé d’engendrer polémiques et drames. Un incendie criminel en 2011, puis un attentat en 2015 ont visé la rédaction du journal satirique. 

Ce moyen d’expression n’est pourtant pas nouveau. La France a une longue tradition du dessin contestataire. France 24 vous propose un retour sur cette histoire millénaire.

Au Moyen-Âge

Au Moyen Âge, la caricature, dont les origines remontent à la Grèce antique, ne cesse de se propager. « Les premières gravures, qui apparaissent à la fin du 14e siècle, sont faites sur bois », décrit le site de la BNF.

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Liberté d’éducation

— Par Suzanne Dracius —
Il incarne, héroïque, non seulement la liberté d’expression mais, sacro-sainte, la liberté d’éducation.

Samuel Paty s’efforçait d’insuffler l’esprit de liberté, il s’ingéniait à expliquer le génie de la tolérance, il s’appliquait à proclamer méthodiquement, sans violence, la liberté d’expression, il s’employait à exalter la force de la pensée, et un insensé le fit taire, mais sa voix résonne ad vitam æternam. Il affirmait courageusement le refus de la résignation à l’obscurantisme et il fut décapité, massacré de la plus barbare, de la plus archaïque façon.

Il faisait son métier de prof, accomplissait sa noble tâche de professeur d’histoire qui en a dans la tête, donnait un indispensable cours d’instruction civique, l’EMC, « enseignement moral et civique ». (L’instruction, du latin « instruere », « élever, bâtir, munir, outiller, assembler », aspire à élever les esprits, visant « plutôt la tête bien faite que bien pleine », à l’instar de Montaigne.) Il a été décapité mais des myriades de têtes repoussent là où sa tête fut coupée. Là où sa gorge fut tranchée repousseront des myriades de têtes clamant à pleine gorge liberté d’expression, liberté d’éducation, refus de la soumission.

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Samièl pati…

— Par Daniel M. Berté —

Samièl pati…
Alé adan dènié péyi
Pas i défann le dwa di di
Sa ou lé di lè’w anvi di

Samièl pati…
Pou an zafè karikati
Ni an nonm ki pèdi tèt-li
O pwen ki i koupé tèt-li

Samièl pati…
Kondoléyans ba lé fanmi
Ba anségnan ek tout zanmi
Ki pou lanmou olié rayi

Samièl pati…
Pròf listwa ek jéwografi
Enstriksion sivik pou aji
Tousa ki ka ouvè lespri

Samièl pati…
I té ka aprann zélèv-li
Dé jénès ki sé lavini
Défann la libèté di di

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Professeur assassiné : un livre de caricatures diffusé dans les lycées pour défendre la liberté d’expression

Les treize régions de France ont annoncé la diffusion d’un livre de caricatures politiques et religieuses dans les lycées, à la suite de l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty.

Les 13 régions de France ont pris l’initiative de publier un livre de caricatures politiques et religieuses à l’attention des lycées, en réaction à l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty, a annoncé le 19 octobre leur président Renaud Muselier. « Nous, présidents des régions de France, prenons aujourd’hui l’initiative de préparer la publication d’un ouvrage rassemblant les caricatures religieuses et politiques les plus marquantes parues dans la presse régionale aux côtés de celles parues dans la presse nationale« , a-t-il dit à l’occasion du congrès des Régions de France à St-Ouen (93).

« Remettre en perspective le droit à la caricature »

« Nous allons demander à un collège d’historiens d’y remettre en perspective le droit à la caricature dans l’histoire politique de notre pays« , a ajouté M. Muselier, après avoir condamné cet « assassinat ignoble et lâche« .

Le président de Régions de France a précisé que le ministère de l’Education nationale serait associé « à cette initiative pour que cet ouvrage puisse être mis à disposition de tous les lycéens et lycéennes de France« .

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Assassinat du professeur Paty

— Communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme Gaudeloupe —

Vendredi 16 octobre 2020 vers 17 heures Samuel PATY, professeur d’histoire-géographie a été assassiné à Conflans-Sainte-Honorine par un jeune homme qui l’a d’abord égorgé puis décapité.

L’assaillant âgé de 18 ans originaire de Tchétchénie est arrivé il y a une dizaine d’années en France avec ses parents, lesquels avaient obtenu l’asile. Arrivé très jeune, il a été scolarisé en France.

Samuel PATY enseignait l’Éducation Civique. Pour illustrer le thème de la liberté d’expression, il avait l’habitude, comme le font ses collègues, d’utiliser des caricatures, notamment celles de Mahomet trouvées sur Charlie Hebdo. Illustration de nouveau utilisée lors d’un de ses derniers cours.

Un parent d’élève s’est exprimé sur les réseaux sociaux, puis a demandé à la Principale que le Professeur soit renvoyé, il aurait également déposé une plainte contre l’enseignant, pour « diffusion d’image pornographique ». Ce dernier, convoqué par la police, s’est rendu au commissariat accompagné de la Principale de son collège pour lui-même déposer une plainte pour diffamation.

Vendredi après midi son assassin s’est rendu aux abords de son collège et a questionné des personnes pour l’identifier et vers 17 heures, après la sortie, est passé à l’acte.

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Assassinat de notre collègue Samuel Paty Deuil, solidarité et colère

Communiqué de presse de la CGTM Educ’Action —

Une nouvelle fois, le corps enseignant est frappé par un drame qui s’est traduit par la mort d’un des siens. Vendredi 16 octobre 2020, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), un jeune homme a en effet assassiné à l’arme blanche un professeur, Samuel Paty, qui avait utilisé des caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours portant sur la liberté d’expression.

La CGTM Education condamne fermement cet acte ignoble ainsi que ceux qui l’ont planifié et exécuté. Il démontre une nouvelle fois que le corps enseignant n’est pas à l’abri des actes de violence sous toutes ses formes dans cette société.

Cet acte arrive en particulier après le discours prononcé le 2 octobre par le président de la république Emmanuel Macron aux Mureaux (Yvelines) stigmatisant de manière à peine voilée les musulmans et l’islam sous prétexte de renforcer la laïcité et combattre l’islamisme radical.

Cet acte fait l’objet d’une condamnation générale. Le pouvoir exécutif (président, gouvernement dont le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer) a dénoncé cet assassinat et appelé à « l’unité nationale » derrière lui.

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Vous n’aurez pas nos têtes

—- Par Caroline Fourest —

Un hussard est tombé. Sa tête a roulé. Dans ce pays, on a décapité des rois et des tyrans, quelques révolutionnaires. Qui aurait cru qu’un enseignant perdrait la sienne, quarante ans après l’abolition de la peine de mort, pour avoir voulu faire réfléchir ses élèves ?

Ce renversement, si symbolique, nous remplit d’effroi. Après tant d’attentats et de morts, nous devrions être habitués. Et pourtant non, chaque fois c’est pire.

La République se sait en danger. Comme elle l’était lorsque des forces obscurantistes ont voulu la renverser. Ce sont les instituteurs et les institutrices, nos enseignants, à qui l’on doit d’être des citoyens éclairés et non des sujets. S’en prendre à eux, c’est s’en prendre à nous tous, à la raison et à l’espoir. Les journalistes peuvent alerter, les policiers peuvent arrêter, mais nous ne sortirons jamais de ce cauchemar si les professeurs ne peuvent vacciner la prochaine génération contre ces propagandes qui nous déchirent. L’antidote, nous le savons, exige d’expliquer, inlassablement, l’histoire de ce pays, comment nous avons arraché nos libertés, l’importance d’endurer la divergence et l’offense, le blasphème et l’atteinte au sacré, sans répondre par la violence.

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Septembre, mois du 150ème Anniversaire de l’Insurrection du Sud à la Martinique.

Une lecture théâtralisée est organisée par l’Association Féministe Martiniquaise « Culture Égalité », ce mercredi 30 septembre 2020, de 18:30 à 20:30, à la Maison pour toutes et tous de Tivoli

La lecture est celle de « 1870, FEMMES AU CONSEIL DE GUERRE », une pièce d’Huguette Bellemare et Hervé Deluge, d’après les travaux de l’historien Gilbert Pago.

Le site « Cases Rebelles » parle de la place des Femmes dans les procès qui ont suivi les événements ; extraits.

Un conseil de guerre : 

L’instruction judiciaire aura lieu alors que le Sud est en état de siège, sous l’entière responsabilité des forces armées coloniales : c’est donc un conseil de guerre « réuni pour juger les accusés compromis dans l’insurrection du Sud ». Aux lendemains de l’insurrection, la bourgeoisie blanche réactionnaire avait réclamé des mesures expéditives et une répression terrible qui devrait « une fois pour toutes, mater toutes velléités de résistance ». 

La place des Femmes : 

Quant aux femmes , elles se signalèrent par leur ardeur, ce qui fit dire au gouverneur  qu’elles « se sont montrées dans la lutte plus cruelle que les hommes ».

Les pressions de l’accusation ont commencé dès les interrogatoires lors des arrestations.

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Une fiction pour nous parler d’histoire : « Insurrection », d’Erick Jean-Marie

Un film, et une  marche théâtralisée pour célébrer l’ « Insurrection du Sud, de 1870 »

Auteur-compositeur-interprète, réalisateur et producteur de cinéma, Erick Jean Marie signe son premier long métrage, « Insurrection », inspiré des événements de 1870 sur l’île de la Martinique. Une île, alors colonie française, et qui fut « au bord de l’indépendance. »

D’Erick Jean Marie, on peut voir sur sa chaîne YouTube plusieurs courts-métrages, qui nous parlent de la Martinique et de ce qui la traverse. Je retiens particulièrement « Ptolémée » qui en quatre minutes  rend un bel et vibrant hommage à Césaire, sous forme de Danmyé, à l’occasion de sa date  anniversaire, une courte vidéo ainsi présentée : « Aimé Césaire est né le 26 juin 1913 au nord de la Martinique, plus précisément à Basse-Pointe . C’était un écrivain et homme politique français, et surtout une autorité morale. Il était aussi essayiste, biographe, dramaturge, et bien sûr poète. Il décède le 17 avril 2008 au CHUM de Fort-de-France ». L’hommage se ferme sur les mots et la voix du poète lui-même : « Nous naissons dans la case du bateau négrier.

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Rencontre littéraire avec Edmond Mondésir autour du « Gai savoir » de Nietzsche

Dimanche 30 août 2020 de 11 h à 16 h à Basse-Pointe.

Au centre Culturel Antoine Tangamen, ancienne habitation Gradis : première présentation au public de l’ouvrage d’Edmond MONDÉSIR,

Ombres et lumières de la pensée moderne / Vérité et illusion du Gai Savoir de NIETZSCHE

avec la participation de l’auteur et des premiers lecteurs :

Joël DONGUÉ, professeur de philosophie,
Suzanne DRACIUS, romancière, poète, dramaturge, directrice de la collection Campus chez Idem éditions.

Débat et échanges à partir de 11 h jusqu’à 16 h.

(Entrée libre et gratuite.)

Notre époque est particulièrement marquée par le progrès des sciences et des techniques, pourtant elle est toujours traversée par une extrême diversité de pensées qui cherchent, au-delà des rapports utilitaires que nous avons avec les choses, des réponses sur le sens de notre existence. Qu’il s’agisse des idéologies sociales, environnementales ou politiques, qu’il s’agisse des formes de spiritualité occidentales, orientales, traditionalistes ou humanistes c’est la même préoccupation que nous retrouvons. C’est en ce sens qu’on pourrait sans grand risque les qualifier de préoccupations métaphysiques. Or précisément, toute la réflexion philosophique de Nietzsche a été élaborée autour du projet de déconstruction de la métaphysique, qu’il a mis en œuvre, sous des formes originales, dans ses écrits.

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Des plumes antillaises pour 4 métalivres

Avec quatre nouveautés pour la Rentrée Littéraire 2020, les éditions Idem proposent aux lecteurs quatre métalivres, c’est-à-dire des livres qui parlent d’autres livres, soit d’idéologie marxiste (avec Antonio Gramsci, ouvrage collectif où se retrouvent des contributions de Philippe Pierre-Charles, Danielle Marceline, pour ne citer que les plus connus chez nous), soit des canons de la littérature créole et du conte (avec l’essai et le roman de Jean-Georges Chali, dans le même livre), soit une introduction à la philosophie de Nietzsche à travers son livre Le Gai Savoir (par Edmond Mondésir : Ombres et lumières de la pensée moderne/ Vérité et illusions du Gai Savoir), et enfin l’ouvrage coordonné par Suzanne Dracius, où elle convie amie (Isabella Donaldo-Eustache) et poètes (Max Ponte, Giovanni Dotoli, universitaire à la Sorbonne et Bari) à raconter le drame vécu du confinement en Italie, premier pays d’Europe à avoir été touché par la pandémie, avec un clin d’œil aux auteurs de la Renaissance italienne : Dante, Pétrarque et Boccace.

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