Requiescat in pace Alexia

— Par Suzanne Dracius —
Requiescat in pace Alexia, incarnation du féminicide !

Elle a le droit de ne pas se faire « davaliser », vandaliser le vagin, carboniser, – post mortem heureusement mais non moins férocement.

Elle a le droit de ne pas se faire massacrer, défigurer, asphyxier par un quasi impuissant.

Un Quasimodo débarrassé de sa bosse devrait bénir le ciel de lui accorder la grâce de séduire malgré sa disgrâce.

Un Quasimodo rechapé doit s’estimer heureux d’avoir gagné les faveurs d’une femme intelligente et belle.

Jamais le vrai Quasimodo n’aurait levé la main sur Esmeralda, quoi qu’elle lui dise, quoiqu’elle le méprise.

Jamais un « vrai homme » ne saccage comme un sauvage un visage, même si cette figure l’humilie, lui crache qu’il n’est pas « un vrai homme ».

Le divorce n’est pas fait pour les chiens.

 

Suzanne Dracius

Dimanche 22 novembre 2020