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Le Métro fantôme … où chacun peut voter pour l’idiot de son choix

Centre André Aliker de Ste Thérèse à Fort de France : jeudi 9, vendredi 10 et samedi 11 février 2017 à 19h 30

— Par Clara Chérubin —

C’est samedi dernier, le 4 février, lendemain du tremblement de terre qui a secoué autant les corps que les âmes de la Martinique, que je me suis assise dans le Théâtre Aimé Césaire de Fort de France en attendant l’ouverture de rideau du Métro Fantôme écrit par Amiri Baraka ex black panther, en 1963, adapté et mis en scène par José Alpha.
Je scrute le lustre du Théâtre, les poteaux supports métalliques des balcons, les fauteuils et puis le rideau de scène, … tout est en place. Comme si le Théâtre Aimé Césaire inauguré en 1912 avec ses 800 places, aujourd’hui 160, n’avait pas bougé et est encore capable de tenir tête, dix ans plutard, à des séismes aussi violents que celui du 21 novembre 2007 (7.1 sur Richter). Partout où se posent mes yeux, tout est calme et rassurant. Pourtant l’équipe du Théâtre des cultures créoles (Cie Téatlari) avait vécu la veille, m’ont-ils dit, ces mystérieuses secousses qui avaient interrompu la répétition technique sur le plateau, tellement le théâtre était secoué par « des mains invisibles ».

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« Mary Prince » & « Le métro fantôme »

Les 2,3 & 4 février 2017 à 19h 30 au T.A.C.

La Cie Téatlari – Théâtre des cultures créoles et Beau Comme une Image (BCI), présentent

Mary Prince

Jeudi 2 février 2017 à 19h30 au Théâtre Aimé Césaire de la Ville de Fort de France.

Le témoignage édifiant de l’esclave Mary Prince adapté au théâtre par Souria Adèle, la comédienne martiniquaise, dans une mise en scène de Alex Descas.

Lire sur Madinin’Art : Mary Prince : le témoignage d’une esclave —Par Selim Lander —

« On ne recense aucun témoignage d’esclave dans la Caraïbe francophone. En revanche, on les compte par centaines dans le monde anglo-saxon. L’un des plus emblématiques est le récit autobiographique de Mary Prince. » Léia Santacroce – France Info Outre-mer

L’actrice Souria Adèle qui a adapté au Théâtre le témoignage de l’esclave anglophone Mary Prince, l’interprète au Théâtre Aimé Césaire de la Ville de Fort de France, le 2 février 2017 à 19h30.

Deux représentations pour les scolaires sont prévues le même jour, matin et après-midi. Elles précéderont la représentation du soir. L’ensemble des représentations font ainsi l’objet d’une captation télévisée produite par BCI.

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« Le métro fantôme » de Amiri Baraka

Adaptation et mise en scène de José Alpha avec Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et Frédéric Philippy

— Par William ROLLE Sociologue, Professeur de Lettres au Lycée Lumina Sophie —
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Adaptation et mise en scène de José Alpha avec Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et Frédéric Philippy

On ne dira jamais assez que le théâtre doit être consommé vif, comme les huîtres .Ce vif s’entend cependant de plusieurs sortes : la lecture à voix haute, l’exercice d’une mise en scène pour mettre en situation et surtout la représentation théâtrale, dans un lieu, qui a toute son importance.

Être dans le métro dans un petit théâtre à l’italienne foyalais, et en perspective de la mise en scène de José Alpha les stations, les quais du métro parisien qui défilent sur un écran ; arrêt, marche, monter descendre, apparaissent les anonymes voyageurs aussitôt qu’ils disparaissent des regards, d’une fenêtre à l’autre, la rame reprenant son immuable déplacement. Juste parfois le fugace sentiment qu’une brève rencontre aurait pu avoir lieu.

C’est ce qui se joue sur la scène entre deux personnages, Lula, une femme métis, et Clay, un homme noir ; mais là, dans cette violence des gestes et des paroles lors d’une étrange parade funèbre on croit saisir que chaque station, où il serait possible de descendre , n’est qu’illusoire.

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« Le métro fantôme » dans le sombre tunnel de la dépendance / contre-dépendance

Le Métro fantôme les 30 et 31 mai 2014 à 19h 30 au Théâtre A.Césaire de Foyal

— Par Roland Sabra —

A la lecture de Leroi Jones on peut penser, sans se tromper que la binarité est sœur de la gémellité. L’auteur ne s’embarrasse pas de nuances. Il y a les bons et les mauvais, les noirs et les blancs. Comme le genre est aussi binaire il compose quatre catégories, quatre stéréotypes. Le « mâle » noir est bon s’il est militant, nationaliste culturel, musulman, fier d’être noir, black conscious,. C’est un modèle à suivre. La « femelle » du bon noir est une noire, bien sûr, qui représente la terre nourricière africaine dont elle porte les symboles vestimentaires, la coiffure. Mère avant toute chose elle accepte la domination de son homme devant lequel elle va jusqu’à se prosterner ( Madheart, Leroi Jones). Le « mâle » blanc est mauvais, fondamentalement pervers, c’est souvent un impuissant. La « femelle blanche » est souvent une garce, une putain castratrice ( Lula dans le Métro fantôme) qui n’hésite pas à tuer l’homme noir quand celui-ci ( Clay dans Le Métro fantôme) tente de s’évader de son rôle d’objet sexuel.

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« Le métro fantôme » de Amiri Baraka

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Amiri Baraka, Miami Book Fair International, 2007 – ©Wikimedia common

Mise en scène par Jose ALPHA avec Elisabeth LAMEYNARDIE et Eric BONNEGRACE
Le poète et essayiste Amiri Baraka (alias Le Roi Jones, New Jersay, 7 octobre 1934) est mort le 9 janvier 2014 à Newark. On lui doit entre autres The Blues People. Negro music in white America (trad. fr. Le Peuple du blues, disponible en Folio-Gallimard ) et la pièce “Dutchman (fr. Le Métro fantôme).
Le Métro fantôme (Dutchman) est une pièce de théâtre écrite sous le nom de plume de LeRoi Jones. Elle a obtenu en 1964, à New York, l’Obie Award, récompense décernée à la meilleure pièce de l’année et a rallié à Paris la quasi-unanimité de la critique. Voici l’argument : c’est, dans l’obscurité « ferraillante » d’un tunnel de métro new-yorkais, une nouvelle traversée du Vaisseau fantôme de Richard Wagner. Clay, le noir, en est le nocher (celui qui conduit une embarcation), condamné lui aussi à errer jusqu’au jour où il sera délivré par l’amour : la Senta de ce Daland noir est blanche et de leur rencontre dépendra, un instant, la rédemption du jeune homme.

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Le métro fantôme

 

« Le métro fantôme » de AMIRI BARAKA

Mise en scène par Jose ALPHA avec Elisabeth LAMEYNARDIE et Eric BONNEGRACE
Le Métro fantôme (Dutchman) est une pièce de théâtre écrite par Amiri Baraka sous le nom de plume de LeRoi Jones. Elle a obtenu en 1964, à New York, l’Obie Award, récompense décernée à la meilleure pièce de l’année et a rallié à Paris la quasi-unanimité de la critique.Argument : C’est, dans l’obscurité ferraillante d’un tunnel de métro new-yorkais, une nouvelle traversée du Vaisseau fantôme de Richard Wagner.Clay, le noir, en est le nocher, condamné lui aussi à errer jusqu’au jour où il sera délivré par l’amour : la Senta de ce Daland noir est blanche et de leur rencontre dépendra, un instant, la rédemption du jeune homme. Cela n’aura, bien sûr, pas de suite. Le petit-bourgeois noir va singer les blancs, très mal, devant une fausse intellectuelle blanche, qui singera les noirs plus mal encore. En s’inversant, l’incompatibilité s’aggravera et, mettant fin au simulacre, Clay redeviendra un noir à part entière pour choisir la révolte.( Wikipedia)

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« Chasser les fantômes », texte Hakim Bah, idée originale Sophie Cattani, m.e.s. Antoine Oppenheim

Samedi 18 mars 2023 à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Chasser les fantômes, interprété par Sophie Cattani et Nelson-Rafaell Madel, raconte l’histoire d’un couple mixte : lui est noir, elle, blanche. La pièce retrace leur parcours, depuis leur rencontre à Conakry, à l’occasion de la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine, jusqu’à leur arrivée en France. Malgré leur amour réciproque, le doute s’installe : Marco est sans-papiers et désire se marier rapidement, Roxane doute et temporise. A travers des monologues, la pièce confronte deux voix lucides, mais qui restent traversées par des clichés et des préjugés sur l’autre. Chasser les fantômes explore ainsi, sur un mode intimiste, la question de savoir si l’amour peut dépasser les différences culturelles.

Lire la critique de Janine Bailly sur Madinin’Art

Pour créer Chasser les fantômes, le collectif ildi ! eldi a passé commande à l’auteur guinéen Hakim Bah. La première étape de son travail a consisté à interroger, en France et en Afrique de l’Ouest, des couples franco-africains. Ces témoignages portaient sur les différentes étapes d’une relation mixte : rencontre, difficultés et joies du quotidien, intégration dans les belles-familles, démarches administratives.

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Fantômes Caraïbes par Hugues Henri

Du 19 au 28 octobre 2018 à la Villa Chanteclerc à Fort-de-France

La Collectivité Territoriale de Martinique a le plaisir de vous inviter à cette exposition d’Hugues HENRI, qui aura lieu à Fort-de-France du 19 au 28 octobre 2018, à la villa Chanteclerc, (route de Didier). Cette exposition perpétue la recherche par cet artiste d’un retour des Caraïbes, ces « Indiens » ethnnocidés, pour la plupart disparus à l’exception des survivants dans la réserve de la Dominique et des îles Karifugas le long du Belize. Il s’agit d’une fiction artistique, non d’une reconstitution basée sur des recherches scientifiques, historiques, archéologiques, ethnologiques et anthropologiques.

Les moyens utilisés par Hugues Henri sont traditionnellement plastiques et picturaux pour les 30 toiles sur chassis peintes à l’acrylique et à l’huile, mais aussi composites à travers les séries de 30 photomontages numériques imprimés sur toile.

La finalité n’est pas de fabriquer des images postmodernes vides de sens, mais de permettre ce « retour fictif mais sensible » des Fantômes caraïbes. Dès lors ils émergent autour de nous, dans nos décors quotidiens et lieux de mémoire, avec leur aura, leurs regards et leur présence qui retrouvent leurs places dans notre présent désincarné et consumériste.

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Le métro hanté de LeRoi Jones au théâtre du lycée Schoelcher

— Par Selim Lander —

. Sait-on suffisamment que le lycée Schoelcher dispose d’une authentique salle de théâtre avec coulisses, loges, gradins, régie son et lumière ? Cette salle, aménagée à l’orée des années 2000 à l’initiative du professeur Michel Dural, a déjà permis l’apprentissage de générations successives d’élèves des options ou des ateliers « théâtre ». À la tête de la compagnie Téat’Lari  José Alpha a eu l’idée d’utiliser ce lieu pour présenter ses créations aux élèves du lycée et, au-delà, à tous les Martiniquais intéressés par l’art de la scène. Ces derniers doivent encore prendre l’habitude de se rendre dans ce lieu sinon nouveau du moins nouvellement ouvert à tous : ils n’étaient pas assez nombreux pour applaudir les interprètes du Métro fantôme de LeRoi Jones, lors de la première, le 22 novembre.

Nous avons rendu compte dans le dernier numéro de Madinin-art du film de Michel Gondry, The We and the I, qui raconte le périple de quelques lycéens de couleur dans un bus de la ville de New York. Le Métro fantôme installe pour sa part ses protagonistes dans un wagon du métro new-yorkais.

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« Laisse tomber la neige », texte de Pierrette Dupoyet, m.e.s. Jean-José Alpha

27, 28, 29 avril 2017 à 19h 30 au T.A.C.

Avec Elisabeth Lameynardie  & Yva Gaubron.

Lire les critiques publiées sur Madinin’Art

Antonia D, cette jeune femme qui a tué par amour, dit-elle, sera devant les jurés des Assises publiques de Fort de France, le jeudi 27, vend 28 et samedi 29 avril 2017 au Théâtre Aimé Césaire de la Ville de Fort de France. Après 8 années de détention en milieu spécialisé, elle décide de faire la lumière sur ce crime ; elle explique les raisons de son acte .

Qui est Elisabeth Lameynardie ?
Elle a approché la pratique théâtrale par l’atelier Théâtre du SERMAC (2012) . Elle est dirigée depuis cinq ans par José Alpha, depuis la comédie dramatique « Le métro fantôme » de Amiri Baraka ( Leroy Jones). Cadre de l’Education nationale, la comédienne bénéficie d’une observation objective des comportements, des réactions et des projets de la jeunesse. Elle s’investit actuellement dans la tragédie comme un exutoire de la dépression sociale…
Que nous révèle cette tragédie ?
Plaidoyer pour une folie raisonnable ? Réquisitoire contre la détention arbitraire ? Ou vrai crime d’amour ?

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« Laisse tomber la neige » de Pierrette Dupoyet avec Elizabeth Lameynardie

— Par Selim Lander —

laisse tomber la neigeUn certain L. Andreïv a écrit une nouvelle inspirée d’un fait divers sous le titre La Pensée, titre énigmatique, pour le moins, qui fait penser à un « soliloque », l’acte intime de qui se prend à parler tout haut dans une tentative, risquée, pour atteindre le fond de sa… pensée. Le théâtre, lieu de tous les artifices, a adopté le soliloque, le personnage se comportant comme s’il était seul, comme si les spectateurs (éventuellement les autres personnages présents avec lui sur la scène) n’étaient pas là. Si l’on ignore comment est construit le texte d’Andreïv, l’adaptation de Pierrette Dupoyet en fait plutôt un monologue, « adressé » au public. L’héroïne, Antonia, ne se parle pas à elle-même mais à des interlocuteurs censés se trouver à la place des spectateurs – peut-être les imagine-t-elle, peut-être pas ? – médecins ou juges face auxquels elle entend se justifier, ou au moins s’expliquer. Car il ne s’agit de rien de moins que d’un meurtre, un assassinat dont elle fut l’auteur et qu’elle revendique.

Pierrette Dupoyet ! Tous les habitués du festival (Off) d’Avignon la connaissent.

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« Laisse tomber la neige » mise en scène José Alpha

Les 26, 27 & 28 février à 19h 30 au T.A.C.

laisse_tomber_la_neige-2Dossier de presse :

Plaidoyer pour une folie raisonnable ? Réquisitoire contre la détention arbitraire ? Ou … vrai crime d’amour ? … A l’origine, un fait divers : « … le 11 décembre 19…, Antonia D., éminente personnalité du monde médical, commet un assassinat. Plusieurs faits antérieurs au crime sont suffisamment troublants pour qu’une enquête psychologique soit ouverte…
Que s’est il passé dans la vie de cette femme pour qu’elle assassine avec une telle cruauté sa meilleure amie ? Qu’est ce qui amène une femme à torturer la jeune maitresse de son mari avant de lui donner la mort ? … quelques années plus tard, pourquoi se retrouve –t elle aux assises pour assassinat de 21 coups de couteaux à son nouvel amant ?
Les Martiniquais ont découvert avec effroi ces nouveaux assassins, généralement des femmes de toute condition, dont la cruauté des actes témoigne d’une grande détermination et d’une redoutable maitrise de soi.
L’hebdomadaire allemand Der Spiegel a eu un entretien avec la psychiatre médico-légale autrichienne Sigrun Roßmanith.

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8ème Rencontre du Théâtre Amateur

theat_festiv_amat-325«L’amateur» est au sens propre celui qui aime et sa passion mérite d’être encouragée et soutenue.
L’ histoire du théâtre nous a plusieurs fois révélé que certains parmi ceux que l’on nomme ainsi, se sont avérés par la suite aussi talentueux que d’éminents professionnels tel le Théâtre du soleil, Le Bread and Puppet et bien d’autres » ‘
Des auteurs, des metteurs en scènes et des comédiens se mettront au service de leurs troupes pour s’exprimer et apporter à ce terme ses lettres de noblesses.

Planning des représentations

Représentation : «  Miscellanées« 
Comédie de Michel Dural ( au service de Molère, Thékhov, Ionesco, et Dubillard)
Mise en scène : Michel Dural et les comédiens de l’ADAPACS
Dates : 9 et 10 mai 2014 à 19 h 30

Lire la critique de R.Sabra

Représentation : «  Potins d’Enfer« 
Comédie de Jean-Noël Fenwick
Mise en scène : Claude-Georges Grimonprez
Compagnie Courtes Lignes
Dates : 14, 15 et 16 mai 2014 à 19h 30. Le 17 mai à 15h30 et 20h.

Représentation : « La soupière« 
Comédie de Robert Lamoureux
Mise en scène : Association Symphonie « Les Amateurs
Dates : 23 et 24 mai 2014 à 19h 30

Représentation : « Le métro fantôme«   (Lire aussi la critique de Serge Mourouvin)
Tragi-comédie de Leroi Jones (Amiri Baraka)
Mise en scène : José Alpha
Téat Lari
Dates : 28, 30 et 31 mai 2014 à 19h 30

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La parole en spectacle au lycée de Batelière

—Par Serge Mourouvin —

Les comédiens de la Cie Téat’Lari, Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et le metteur en scène José Alpha, ont animé jeudi dernier, et durant trois heures, un atelier théâtre au Lycée professionnel Lumina Sophie de Batelière à Schoelcher, sur les personnages de la  pièce «  Le métro fantome »  écrite par le dramaturge afro américain, Leroy Jones mieux connu comme Amiri Baraka. La pièce a été créée en Martinique au mois de novembre dernier par José Alpha,  metteur en scène du Théâtre des cultures créoles, au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher où elle fut bien accueillie autant par les lycéens  lors des séances scolaires que par l’important public en soirées. Le huis clos conflictuel  entre le nègre et la belle métisse (femme blanche dans la version d’origine) a constitué le support pédagogique de l’action « la parole en spectacle » développée par William Roll, sociologue et professeur de Lettres pour la Terminale TPC .

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« Basses Terres » d’Estelle Sarah-Bulle publié aux Éditions Liana Levi

En ce mois de juillet 1976, la Guadeloupe s’embrase, et les toussotements habituels de la Soufrière prennent une ampleur déconcertante. Les explosions volcaniques deviennent le protagoniste d’une trame narrative qui se tisse au cœur de la Basse-Terre, où la vie quotidienne des habitants est chamboulée. Les cendres, impitoyables, recouvrent la végétation, forçant de nombreux résidents à abandonner leur terre pour trouver refuge en Grande-Terre.

Au sein de cette saison brûlante, les bourgs se vident, les rues résonnent des pas de ceux qui partent, et les destins se jouent. De l’autre côté de l’isthme, chez les Bévaro, la vie prend une tournure particulière. La case d’Elias, le patriarche, devient le point de convergence pour la famille de son fils, revenu de métropole, ainsi que pour une cohorte de cousins déplacés.

Pendant ce temps, Eucate, en Basse-Terre, résiste à l’appel de l’évacuation. Sa case, érigée autrefois sur les pentes du volcan pour fuir les injustices de son patron monsieur Vincent, devient son dernier bastion.

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L’aménagement du créole et du français dans l’École haïtienne à l’épreuve de l’« état de dealers » guerroyant contre l’« état de droit »

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le présent article entreprend d’examiner une problématique de fond qui interpelle les linguistes, les enseignants, les directeurs d’écoles, les universitaires, la presse et l’ensemble de la société civile. Quarante-cinq ans après le lancement de la réforme Bernard de 1979, une réforme lacunaire et inaboutie, le système éducatif national haïtien est-il guidé par UNE VISION comprise dans un énoncé de politique linguistique éducative d’État ? Trente-sept ans après le vote majoritaire de la Constitution de 1987 qui a accordé au créole et au français le statut de langues co-officielles, l’État haïtien a-t-il élaboré, voté et mis en œuvre sa première loi d’aménagement des deux langues de notre patrimoine linguistique historique ? De manière unanime, les analystes du système éducatif national haïtien répondent « non » à ces deux questions de premier plan tout en précisant que ce système a connu, de 1979 à 2023, de multiples « réformes » financées à coup de centaines de millions de dollars et d’euros par les agences de coopération internationale.

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Financement du système éducatif haïtien : les puissantes institutions internationales alimentent-elles la corruption en Haïti ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue

Ces dernières années, les bonnes nouvelles n’ont pas cessé de pleuvoir d’abondance sur la toiture du ministère de l’Éducation nationale d’Haïti. À ce chapitre en effet, l’on a constaté que le Partenariat mondial pour l’éducation, la Banque mondiale, l’Union européenne, la Banque interaméricaine de développement et l’Agence française de développement continuent de se presser au chevet d’un système éducatif haïtien dont les tares et les maux sont diagnostiqués sous toutes les coutures depuis plusieurs décennies. En chœur ces puissantes institutions internationales trompettent, à coup de millions de dollars et d’euros, qu’elles œuvrent dans le but d’assurer, comme il est mentionné sur le site de la Banque mondiale, la « Promotion d’une éducation plus équitable, durable et plus sûre en Haïti ».

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« Lumina Sophie dite Surprise » & « Et les chiens se taisaient »

Du 10 juin au 1er juillet 2023

L‘atelier théâtre du Sermac  invite à ses représentations de fin saison 2022-2023.

« Une si belle et si riche année ne peut que se terminer en beauté. Et c’est pour cela qu’au lieu de notre traditionnel, unique, spectacle de fin d’année, nous avons décidé d’offrir à notre public une programmation de deux pièces de théâtre qui seront menées par nos stagiaires et leur metteur en scène, M. Élie PENNONT.

Les comédiens présenteront cette année,

Jeudi 29 juin à 19h
Vendredi 30 juin et Samedi 1er juillet à 19h

Lumina Sophie dite Surprise de Suzanne Dracius

Par l’Atelier du SERMAC, mise en scène Élie Pennont
Espace Camille Darsières / Fort-de-France
 » Brûler ! Je veux tout brûler !…  » Ainsi parlait Lumina. Martinique, 1870 : révoltées par la misère et un incident racial, des femmes incendient les habitations. À leur tête, une Jeanne d’Arc créole. Mais elle est enceinte, pas pucelle. On ne la voit guère en sainte !… Elle luttait pour la dignité et la liberté de son peuple. À ce titre, Lumina mériterait honneur et gloire.

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Analyse de «  La Désapparition » de  Gerry L’Etang

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

« A un moment où la société est ébranlée par des événements décisifs, il paraît inévitable que la création littéraire s’en empare pour interroger les diverses facettes de la transformation en train de se produire »

(Maria Graciete Besse).

La désapparition, ce roman (tantara) de Gerry L’Etang n’est pas anodin. Il est complexe, surprenant, déroutant, apparemment inintelligible, parfois terrible. Je me suis posé deux questions après l‘avoir lu :

Faut-il le mettre entre les deux oreilles de certains ?

Faut-il le mettre entre les mains de tous ?

Cet ouvrage de 123 pages, comprend 14 chapitres et, à la page 107, un remarquable poème qui tant sur le rythme que sur le fond -à ne pas en douter- résume la pensée de l’auteur.

Comment mieux décrire avec autant de violence, survolée par un humour grinçant, ce chaos et cette désagrégation qui nous menacent? Comment mieux décrire, dans une actualité perturbante, nos divisions, nos déchirures, nos illusions «malpapaye», nos combats perdus et peut-être nos regrets?

Comment mieux étaler, dans des scènes incroyablement cruelles, nos turpitudes, nos incohérences, notre simulacre d’unité et de vivre ensemble.

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Aperçus du festival « Ceiba » (mars 2023)

– Par Selim Lander –

Ceiba ? Un « genre » (famille) d’arbres de ce pays (fromager, kapokier, mapou rouj, bois coton) comme le rappelle opportunément le directeur de Tropiques Atrium, puissance organisatrice, dans son édito en forme de poème. Onze spectacles (théâtre, danse, musique et même opéra) qui se sont déroulés tantôt à l’Atrium tantôt sous le chapiteau installé dans la commune de Saint-Esprit. Nous avons déjà dit ici-même tout le bien que nous pensions de l’adaptation des Noces de Mozart sous forme réduite mi opéra-mi théâtre (1), il n’est donc pas nécessaire d’y revenir, pas davantage que sur la pièce de théâtre Chasser les fantômes vue lors du dernier festival d’Avignon (2). Nous voudrions simplement exprimer brièvement notre ressenti à propos des autres spectacles du festival auxquels nous avons pu assister.

Danse : Näss (les gens)

Peut-être le sommet de ce festival. Le chorégraphe, Fouad Massoud, est franco-marocain et c’est au Maroc qu’il a passé son enfance. Il a intitulé sa pièce en hommage au groupe Nass el Ghiwane (les gens bohèmes), qui ont popularisé la culture gnawa dans les années (19)80, les Gnawa étant une confrérie religieuse qui mêle l’islam et des pratiques animistes importées de l’Afrique subsaharienne.

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Mort du sociologue Bruno Latour, figure de la pensée écologiste

L’un des plus éminents penseurs français est mort. Le philosophe Bruno Latour est décédé dans la nuit de samedi à dimanche 9 octobre, à Paris, à l’âge de 75 ans. Il est l’un des premiers à réfléchir sur la question politique en lien avec les enjeux écologiques. Pourtant, c’est dans le monde anglo-saxon que Bruno Latour est d’abord encensé.

Pour le New York Times, « il était le plus célèbre et le plus incompris des philosophes français ».

Bruno Latour, né en 1947 à Beaune, dans une famille de négociants en vin de Bourgogne, a passé son agrégation en philosophe après s’être formé à l’anthropologie en Côte d’Ivoire.

Il est l’un des premiers intellectuels français à percevoir l’enjeu de la pensée écologiste.

Nous avons changé de monde, expliquait-il dès les années 1990, depuis que nous sommes entrés dans l’anthropocène. Tournant ainsi la page des Modernes qui depuis le XVIIᵉ siècle soutiennent que les non-humains nous sont étrangers.

Il traduit sa pensée dans plusieurs ouvrages et ne se limite pas à la pure pensée climatique. Parmi eux : La fabrique du droit.

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Théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France

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GSM : 06 96 22 07 27 – Email : theatre.foyal@fortdefrance.fr
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4 MOLIÈRES

Meilleur spectacle Théâtre Privé
Auteur francophone vivant : Benoit Solès
Metteur en scène Théâtre Privé : Tristan Petitgirard
Comédien  : Benoit Solès

L’incroyable destin d’Alan Turing, le mathématicien anglais qui a brisé le code secret de l’Enigma allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’histoire vraie d’un génie au destin brisé.
Manchester. Hiver 1952. Suite au cambriolage de son domicile, le professeur Turing porte plainte au commissariat. D’allure peu conventionnelle, il n’est d’abord pas pris au sérieux par le sergent Ross. Mais sa présence n’échappe pas aux Services Secrets. Et pour cause, Alan Turing est un homme détenant de nombreux secrets… De son incroyable acharnement pour briser l’« Enigma », à sa course irrépressible pour comprendre le « code » de la nature, nous découvrons un homme atypique et attachant, inventeur d’une « machine pensante », véritable genèse de l’intelligence artificielle et des ordinateurs… Marqué à jamais par la mort de son ami d’enfance, Christopher, Alan Turing sera finalement condamné pour homosexualité et mettra fin à ses jours, tel Blanche-Neige, en croquant dans une pomme empoisonnée… Voici le destin hors du commun d’un génie injustement resté dans l’ombre et broyé par la « machine » bien-pensante de l’Angleterre des années 50.

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La dimension universelle de la catastrophe de 1902

Par Léo Ursulet

La catastrophe de 1902 à la Martinique figure de manière très discrète dans le répertoire des catastrophes naturelles les plus meurtrières dans le monde. Pourtant la perte de 29 000 victimes pour sa population en 1902 de 204 000 âmes, correspondrait par exemple pour la France d’aujourd’hui à une perte de 9,4 millions de personnes.

De même, cette catastrophe, verrons-nous, a interpellé le monde, de par sa nature, de par ses échos, de par la diversité d’origine de ses victimes ; elle est également retenue par l’histoire pour sa richesse en divers enseignements.

Mais la ville de Saint-Pierre, avant même sa totale destruction, en dépit de sa modeste taille, transportait l’observateur étranger subtil au-delà de son environnement géographique, voire de son temps, par les caractères transcendants qu’elle lui inspirait. Ainsi l’écrivain Lafcadio Hearn, lors d’un voyage en Martinique en 1887, dans une vision de la ville quelque peu hallucinatoire et finalement prémonitoire, fut ramené à ses souvenirs lumineux propres de la ville martyr de Pompéi, devenue l’une des empreintes marquantes de l’antiquité romaine. Le savant Alfred Lacroix, lui aussi, assez paradoxalement, peu après 1902, aura le même réflexe.

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La vie quotidienne vire au cauchemar pour les Haïtiens, impuissants face aux gangs

Port-au-Prince – Désabusés face au chaos politique qui prévaut depuis des mois, les Haïtiens sont, depuis le début de la semaine, confrontés à une dégradation effrénée de leurs conditions de vie à cause des gangs qui contrôlent les accès aux terminaux pétroliers.

« On est en mode rationnement de l’eau chez moi« , témoigne paniquée Daphné Bourgoin, 42 ans. « Et pour mes enfants qui ont leurs cours en ligne, jusqu’à quand l’internet va tenir?« , s’interroge la cheffe d’une entreprise textile contrainte à la fermeture depuis lundi.  

Le pays de la Caraïbe n’a jamais produit suffisamment de courant électrique pour répondre aux besoins de l’ensemble de sa population et, dans les quartiers les mieux lotis de la capitale Port-au-Prince, la compagnie publique Électricité d’Haïti n’assure une fourniture au maximum que quelques heures par jour.  

Ceux qui le peuvent se sont dotés en générateurs: des équipements coûteux aujourd’hui inutiles face à la grave pénurie de carburant provoquée par les bandes armées. 

– Manque d’électricité et d’eau – 

Le manque de diesel empêche également les entreprises privées d’assurer la livraison d’eau par camion.  

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Littératures: nouveautés du 26 septembre2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du XIIe siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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