Mois : novembre 2016

7e salon de la pédagogie Freinet

 Samedi 5 novembre 2016

salon_pedagogie_freinetCinquante ans après la disparition de Freinet, son mouvement est toujours vivant !

https://paris.demosphere.eu/rv/49481

Samedi 5 novembre 2016 à la Maison des Métallos à Paris.
Cette septième édition du salon est dédiée au cinquantenaire.
Programme prévisionnel

13 h : Ouverture

13 h 15 à 14 h 30

Un moment de théâtre pour introduire en beauté la première table ronde : « Les combats de Célestin Freinet », un texte de Jean-Claude Idée :
1965, une classe d’élèves est chargée de mener des recherches sur Célestin FREINET en vue de l’interviewer. Au fil des investigations, on découvre la vie de cet homme complexe et les combats qu’il a menés toute sa vie. Ce pacifiste qui a fait deux guerres, ce communiste individualiste et réactionnaire, rejeté tant par le Parti communiste que par les conservateurs interpelle. Cet instituteur, inventeur d’une pédagogie humaine et moderne qui vise à former des citoyens libres, autonomes, responsables et critiques, aura suscité autour de lui beaucoup de haine et beaucoup d’amour.

14 h 30 à 15 h 45
Première table ronde « Célestin Freinet, l’homme : ses actions, ses valeurs, son militantisme »
François Perdrial et Sylvain Dufour des « Amis de Freinet », Catherine Chabrun de l’ICEM, Leonardo Leonetti de la FIMEM (Fédération internationale des mouvements de l’École moderne) et Jean-Claude Idée.

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Le système pervers de la CTM

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

c_t_m__pervertieBeaucoup parmi les partisans de la fusion du Département et de la Région  au sein d’une collectivité unique baptisée C.T.M. ne voulaient y voir que des avantages : fin des chevauchements de compétences et des financements croisés entre ces deux collectivités de plein exercice ,économie de moyens humains, matériels et financiers, plus grande cohérence dans la définition et la conduite des politiques suivies ,poids plus important vis-à-vis des représentants de l’ETAT.

Un an après l’entrée en vigueur de la CTM les Martiniquais découvrent ,avec un certain effarement, la réalité du système mis en place par cette réforme statutaire : l’hyper-concentration du pouvoir entre les mains d’une même personne ,qui décide de tout comme il l’entend ,et ravale tous les autres rouages de l’institution au rang de simples exécutants et de figurants.

A la vérité tout était déjà inscrit dans les conditions qui ont présidé à cette réforme.

D’abord la méthode suivie : c’est peu de dire en effet que le processus retenu pour la création de cette nouvelle institution a été totalement biaisé au plan démocratique ( Assemblée Unique devenant Collectivité Unique ,double consultations référendaires au mépris des dispositions formelles de la Constitution et surtout absence de toute consultation préalable de la population citoyenne sur le projet de statut élaboré).

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Journées Portes Ouvertes pour les 50 ans de la Bibliothèque de prêt

Du 7 au 25 novembre 2016

bibal_de_pret_9721966 – 2016. 50 ans de lecture publique ça se fête!

Créée par arrêté ministériel en 1966, la Bibliothèque de Prêt travaille au coeur du territoire Martinique pour développer la lecture publique.
Pôle de ressources, elle s’appuie sur un réseau de partenaires : bibliothèques et médiathèques municipales, établissements scolaires, structures petite enfance, EHPAD, centre pénitentiaire, associations.
A l’occasion de ses 50 ans d’existence, la BdP, service culturel de la Collectivité Territoriale de Martinique, vous propose de découvrir ses missions : des activités traditionnelles comme le prêt de livres, de cd, de dvd, d’expositions ; conseils et formations ; bibliobus des actions nouvelles adaptées aux évolutions culturelles et technologiques : sites internet et ressources numériques accessibles en ligne (autoformation, livres numériques), liseuses des animations culturelles variées : conférences-débats, lectures à voix haute, contes, slam, musique, film, théâtre des actions qui assurent un lien social auprès de publics spécifiques (centres pénitentiaires, ehpad, hôpitaux, publics handicapés).

A l’occasion des 50 ans de sa création, la Bibliothèque de Prêt de la Collectivité Territoriale de la Martinique (CTM), organise des journées portes ouvertes du 7 au 25 novembre les lundi, mardi et jeudi de 9h à 12h et de 14h à 17h, ainsi que les vendredis de 9h à 12h.

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Les Sioux du Dakota se rebellent contre un oléoduc géant

— Par Marie-Noëlle Bertrand —

Censé relier le nord des États-Unis à l’Illinois, le Dakota Access Pipeline, oléoduc long de 1 900 kilomètres, menace les ressources en eau des Amérindiens de la réserve de Standing Rock. Leur opposition au projet est violemment réprimée par les troupes du shérif du comté de Morton.

«Que ferait Sitting Bull ? Il nous rappellerait ce qu’il disait il y a cent cinquante ans : “Réunissons nos esprits pour voir quel avenir nous pouvons construire pour nos enfants.” » Ainsi Winona LaDuke, femme politique amérindienne, conclut-elle son récit de l’affaire du Dakota Access Pipeline, traduit et mis en ligne par l’Observatoire des multinationales (1). Une histoire parmi d’autres d’oléoduc contesté en Amérique du Nord. Une histoire, surtout, d’accaparement de ressources par risques de pollution interposés, telles qu’en subissent depuis deux siècles les Lakotas, Sioux du Dakota du Nord.

Leur opposition au projet se voit réprimée avec une singulière violence. Jeudi, 117 manifestants étaient arrêtés par les troupes du shérif du comté de Morton. Cent vingt l’avaient été le week-end précédent. Le quotidien britannique The Guardian rapporte les témoignages de militants et de journalistes embarqués brutalement.

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Prix littéraires 2016

prix_ilitterairesVoici les lauréats des principaux prix littéraires de 2016:
PRIX GONCOURT:
Leïla Slimani pour « Chanson douce » (Gallimard)
PRIX RENAUDOT:
Yasmina Reza pour « Babylone » (Flammarion)
PRIX RENAUDOT ESSAI:
Aude Lancelin pour « Le Monde libre » (Les Liens qui Libèrent)
PRIX FEMINA:
Marcus Malte pour « Le garçon » (Zulma)
PRIX FEMINA ETRANGER:
Rabih Alameddine pour « Les vies de papier » (Les Escales)
PRIX FEMINA ESSAI:
– Ghislaine Dunant pour « Charlotte Delbo, La vie retrouvée » (Grasset)
PRIX MEDICIS:
– Ivan Jablonka pour « Laëtitia ou la fin des hommes » (Seuil)
PRIX MEDICIS ETRANGER:
Steve Sem-Sandberg pour « Les élus » (Robert Laffont)
GRAND PRIX DU ROMAN DE L’ACADEMIE FRANCAISE:
Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour « Le dernier des nôtres » (Grasset)¨
PRIX JEAN-FREUSTIE:
– Stéphane Hoffmann pour « Un enfant plein d’angoisse et très sage » (Albin Michel)
PRIX LITTERAIRE DU MONDE:
Ivan Jablonka pour « Laëtitia ou la fin des hommes » (Seuil)
PRIX DU ROMAN FNAC:
– Gaël Faye pour « Petit pays » (Grasset)
D’autres prix littéraires seront attribués dans les prochaines semaines dont le prix Décembre (7 novembre), Wepler (le 14 novembre), le prix de Flore (8 novembre), prix Interallié (8 novembre), prix Goncourt des lycéens (17 novembre).

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Le dictionnaire numérique du créole haïtien : mirage, amateurisme ou labeur de haute exigence scientifique ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

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« Un dictionnaire numérique du créole haïtien en gestation » est le titre, fringant, d’un article paru à Port-au-Prince dans Le National du 27 octobre 2016. L’article, qui traite d’un futur dictionnaire numérique du créole « qui contiendra dix mille entrées », précise que « L’idée est apparue dans un cours de sémantique et lexicologie au moment où deux camarades discutaient de quelques sujets qui pourraient leur inspirer leur mémoire de sortie ». Une idée comme une autre, « apparue » sous le ciel complaisant des bonnes intentions, comme un salutaire numéro de « borlette » à lotto.com …

Ce projet de dictionnaire soulève de nombreuses questions chez nombre d’enseignants et de linguistes. Comment « une vingtaine d’étudiants finissants en sciences du langage » –qui n’ont même pas bouclé au premier cycle une licence généraliste à l’université, qui n’ont pas encore été formés à la recherche en lexicologie au second cycle (niveau maîtrise ou DESS), qui n’ont publié aucune étude scientifique connue sur le créole, et qui sont inconnus au bataillon des lexicographes professionnels–, comment ces étudiants peuvent-ils conceptualiser, rédiger et mettre en ligne un dictionnaire numérique du créole haïtien ?

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Georgy de Lamare Lamvohee, militant de la créolité internationale

— Propos recueillis par Rodolf Etienne —

Installé en Australie, originaire de l’île Rodrigues, Mauricien, Georgy de Lamare Lamvohee est aussi un militant pan-créole de la première heure. Au sein de Bannzil Kréyol[1] déjà (1981), mais également au sein d’autres groupes créés depuis, au fil des années d’engagement, des relations. Rencontre avec l’un de ceux qui, depuis l’Australie, via l’Océan indien et jusqu’à l’Océan Atlantique, fait vivre la créolité moderne…

Rodolf Etienne : En termes d’avancée, d’évolution, vous qui avez fait partie du premier groupe international créole (Bannzil Kréyol) comment définiriez-vous la pan-créolité aujourd’hui ?

Georgy de Lamare Lamvohee : C’est un peu triste de constater que depuis la disparition sur la scène internationale créole de l’organisation Bannzil Kréyol, le nombre de rencontres académiques ou militants entre créoles a grandement diminué. Ces rencontres annuelles, comme aux Seychelles par exemple, et la couverture médiatique qu’il y avait autour faisaient que les pays, îles et diasporas créoles se sentaient plus proches l’un de l’autre. Les Seychelles poursuivent avec leur festival annuel qui a débuté en 1982. Mais il n’y a plus de ces grandes rencontres entre créolistes venant du monde créole.

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Quand la chlordécone se dégrade seule…

Mardi 8 novembre à 18h45 à la BU du campus de Schoelcher

bu_chlordeconeLa BU du campus de Schoelcher vous invite à une conférence-débat mardi 8 novembre à 18h45 :

Quand la chlordécone se dégrade seule : démonstration et perspectives

Les chercheurs Damien Devault (Université Paris-Sud – Université des Antilles), Hervé Macarie (IRD-IMBE) et Jan Dolfing (Université de Newcastle) présenteront l’état de la question et répondront à vos interrogations.

Deux ans après, ces échanges constitueront un prolongement utile aux travaux du 44ème congrès du Groupe français des pesticides réuni en Martinique en 2014. Dans un article bilan publié dans Sciences au Sud, le journal de l’IRD, Hervé Macarie notait ainsi :  » Lors du congrès, une équipe menée par le BRGM (…) a montré la possibilité de diminuer significativement la teneur en chlordécone du nitisol, l’un des principaux types de sols antillais concernés par ce type de contamination. L’expérience validée auparavant en laboratoire par le BRGM, est actuellement testée sur une parcelle de bananeraie en Martinique. Les premiers résultats, discutés lors du congrès, indiquent une diminution de la concentration de 54 à 68% après 94 jours… »
Entrée libre et gratuite, venez nombreux !

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« Le Mystère Jérôme Bosch » de José Luis Lopez-Linares

mystere_jerome_bosch2016 fête les 500 ans de la disparition du peintre flamand Jérôme Bosch. De son vrai nom Jheronimus van Aken, celui que les hispanophones nomment El Bosco reste un peintre majeur dont on ne sait que peu de choses, et dont l’oeuvre aussi énigmatique que fascinante continue à intriguer et passionner. Pour dissiper un peu le mystère autour du peintre et de son œuvre, José Luis Lopez-Linares a réussi à faire entrer ses caméras dans le Musée du Prado de Madrid, et s’est principalement concentré sur l’oeuvre maîtresse du musée – qui est un peu au Prado ce que La Joconde est au Louvre – et du peintre : Le jardin des délices. Ce triptyque complexe et foisonnant, dont les panneaux intérieurs représentent l’Eden, les enfants d’Adam et Eve et l’Enfer, a depuis sa création nourri de nombreuses interprétations, parfois contradictoires.
Pour commenter ce tableau que nous découvrons tout au long du film dans ses plus infimes détails, le réalisateur espagnol a choisi de donner la parole à une diversité de personnes : historiens et historiens de l’art bien-sûr, mais aussi artistes de toutes disciplines (littérature, musique, etc.),

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Les Ateliers de la pensée : « Œuvrer pour la décolonisation des esprits africains »

— Par Fatimata Wane-Sagna —

Cela faisait 50 ans qu’autant d’intellectuels africains ne s’étaient pas réunis en Afrique pour débattre de l’avenir du continent. C’était l’ambition de ces Ateliers de la pensée qui se sont tenus du 28 au 31 octobre au Sénégal.

Si le monde s’est créé en sept jours, l’historien camerounais Achille Mbembe et son ami l’économiste sénégalais Felwine Sarr ont eu besoin de trois jours pour repenser l’Afrique. L’idée était ambitieuse : emmener un groupe hétéroclite de penseurs africains à réfléchir sur les enjeux du continent à partir du Sénégal. Déconstruire les clichés accolés depuis trop longtemps à l’Afrique. Interroger l’héritage colonial. Redonner de la fierté aux peuples africains. Restaurer son histoire. Œuvrer pour la décolonisation des esprits. Le programme des Ateliers de la pensée est colossal.

Le premier jour comme un prélude à l’intensité des débats, les débats ouvrent à l’institut français de Dakar sous une chaleur écrasante. Les mesures de sécurité à l’entrée sont drastiques, le terrorisme à depuis longtemps repensé la spontanéité des lieux. Mais qu’importe, pourvu que l’ivresse des échanges soit au rendez-vous. Et ce vendredi 28 octobre, le groupe, après une nuit relativement courte (beaucoup sont arrivés la veille), est très enthousiaste pour l’ouverture des Ateliers de la pensée, qui se déroule d’abord à huis-clos.

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L’assaut de l’eau de pluie

— Par Philippe Pilotin —

pluie_tropicaleLe ciel des Antilles était en pleurs
Et cette catastrophe par son ampleur
A déclenché en Martinique, un drame
Qui a ébranlé de nombreuses âmes.

Cette eau tombée abondamment,
En cheminant à travers villes et champs
S’est transformée subitement en torrent
Et créa de nombreux tourments.

La montée des eaux ayant rendu la vie difficile,
Les riverains n’avaient pas l’esprit tranquille
Mais en dépit de leur très grand affolement,
Il fallait qu’ils y fassent face, calmement.

Catastrophe naturelle ou pas,
Il ne fallait pas passer de vie à trépas.
Si hier on ignorait l’ampleur des dégâts,
Aujourd’hui l’heure est aux débats.

Pour panser ces vilaines blessures
Laissées par cette mésaventure,
Les autorités ainsi que les assurances
Devront agir vite de toute évidence.

Contre le déchaînement de dame nature,
Il n’ y a point de conjecture
Mais pour ne plus subir de telles mésaventures,
Il faut dès à présent réorganiser le futur.

Messieurs les représentants du gouvernement,
La balle est dans votre camp évidemment.
Votre devoir est de tout mettre en œuvre dés maintenant,
Pour nous éviter à l’avenir de tels désagréments.

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Les ours qui dansent

— Par Nadia Chonville(1)

ours_qui_danseDepuis une semaine, je ne peux me défaire d’un profond malaise qu’il me faut partager avec vous aujourd’hui. Le jeudi 20 octobre 2016, sur France 2, chaîne télévisée du service public français, l’Émission politique recevait sur son plateau Bruno Lemaire. Le candidat à la primaire de la droite et du centre eut maille à partir avec Ghislaine Joachim Arnaud, syndicaliste martiniquaise, qui insistait pour qu’il cesse de l’appeler par son prénom et l’interpellait sur le caractère ultralibéral de son programme économique. De cette séquence, on ne retient plus aujourd’hui que l’hilarité du public, lorsqu’elle a comparé le discours de M. Lemaire à du « pipi de chat ». La scène, admettons, fut assez cocasse. Admettons. C’est la semaine suivante que j’ai été saisie par une forte inquiétude, lorsque les mêmes rires ont retenti dans l’assistance au cours de l’intervention d’Elie Domota, qui répondait dans les mêmes conditions et avec la même énergie au candidat François Fillon. L’ex Premier ministre français avait soulevé l’indignation de descendant.e.s d’esclavagé.e.s et de colonisé.e.s fin août 2016 en déclarant : 

« Non, la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord. Non,

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Que penser et que faire quand les inégalités s’accentuent fortement aux Antilles ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

pauvres_gwadaAprès le demi-siècle de rattrapage économique et social qu’a connu la zone Antilles des années 1960 aux années 2000, nos régions de Martinique et Guadeloupe connaissent aujourd’hui des difficultés économiques inédites, dans un contexte hexagonal Français dépressif et un environnement mondial toujours plus incertain, caractérisé par un ralentissement de la croissance, y compris dans les pays émergents.

Loin des images paradisiaques que les publicitaires nous renvoient de l’outre-mer, la situation de pauvreté dans les Dom est particulièrement aiguë, à tel point que les inégalités y atteignent des niveaux plus élevés qu’on ne peut l’imaginer.L’INSEE signale un accroissement des inégalités entre 2001 et 2016 dans des proportions plus importantes que dans l’hexagone,alors que ces inégalités avaient eu tendance à se résorber au cours de la période précédente allant de 1995 à 2001. Les villes réunionnaises et martiniquaises occupent 17 des 20 premières places du classement des communes les plus inégalitaires de France. A la Réunion, un ménage sur 10 ne perçoit aucun revenu avant de toucher les minimas sociaux.Les transferts sociaux et les impôts directs contribuent à diminuer les inégalités des revenus aux Antilles-Guyane.

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Le Prix Renaudot à Yasmina Reza pour « Babylone » chez Flammarion

babylone_yasmina_rezaRien ne sera plus jamais comme avant.
Elisabeth, Parisienne de soixante ans, décide d’organiser une fête de printemps à laquelle elle invite sa famille, ses amis, des collègues de travail et aussi un couple de voisins, Jean-Lino et Lydie. Tout se passe pour le mieux, on parle de tout et de rien, les conversations sont badines. Mais le souvenir de cette soirée est marqué par le drame qui advient pendant la nuit. Rien ne sera plus comme avant pour Elisabeth et Pierre son mari, Jean-Lino et Lydie.
En jouant avec les règles d’unité au théâtre, Yasmina Reza donne un rythme fou à son histoire, une profondeur à ses personnages et installe une forme de suspens qui fait qu’on ne lâche pas son roman. Il y a aussi beaucoup d’humour, surtout dans la description des invités, des petits travers de chacun et dans certaines situations plus que cocasses ! Un livre vif, truculent, à l’humour grinçant, à savourer sans réserve.

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Yasmina Reza a toujours porté une attention particulière aux humeurs (souvent noires) et à leurs mouvements : l’acrimonie que l’on contient mais qui nous échappe brutalement, la mélancolie ou le chagrin qu’un mot malencontreux vient débusquer… Avec Yasmina Reza, on ne sait jamais jusqu’où peut mener une conversation après un enterrement, un apéritif soi-disant pacifiste entre parents d’élèves ou un simple bain de soleil… Ce sont souvent des vérités crues qui finissent par jaillir.

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Le prix Goncourt est décerné à Leïla Slimani pour « Chanson douce »

chanson_douce-400Le prix Goncourt a été attribué à Leïla Slimani pour le roman « Chanson douce » (Gallimard). Il s’agit du deuxième roman de l’auteure.
Chanson douce
Collection Blanche, Gallimard
Parution : 18-08-2016
Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

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Un extrait :

Mademoiselle Vezzis était venue de par-delà la Frontière pour prendre soin de quelques enfants chez une dame […].

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Mort du plus vieux clown du monde, le Russe Oleg Popov

clown_popovDISPARITION – L’ancienne gloire du cirque soviétique est décédée mercredi 2 novembre à la suite d’un arrêt cardiaque dans son hôtel à Rostov-sur-le-Don en Russie.

Toute la Russie pleure la disparition de leur étoile du cirque. Le clown Oleg Popov s’est éteint mercredi 2 novembre, à Rostov-sur-le-Don, à l’âge de 86 ans. Il était le plus vieux clown du monde encore en exercice.

«Alors qu’il était en tournée dans le sud de la Russie, Oleg Popov a été victime d’un arrêt cardiaque dans son hôtel», a annoncé le directeur du cirque local, Dimitri Reznitchenko. «Son cœur s’est arrêté», a-t-il précisé à l’agence de presse russe RIA Novosti. «Il ne s’était plaint d’aucune douleur, il regardait simplement la télévision».

«Il avait réussi à créer cette image unique d’un clown excentrique, capable d’illuminer le cirque en n’apparaissant qu’une seule fois.»
Vladimir Medinski, ministre russe de la Culture

Né à Moscou en 1930 dans une famille modeste sans lien avec le cirque, Oleg Popov entre à 14 ans à l’école du cirque de Moscou où il apprend à jongler en marchant sur une corde.

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La Fresque, cet obscur objet du désir

— Par Julie Briand —

Angelin Preljocaj est l’auteur de ce ballet sombre et splendide, qui questionne la relation entre le réel et sa représentation. Créé au Grand Théâtre de Provence, il est en tournée dans toute la France.

«Il était une fois deux voyageurs, l’un nommé Chu et l’autre, Meng. » C’est ainsi que débute la Peinture sur le mur, célèbre conte chinois dont Angelin Preljocaj s’est inspiré pour composer sa dernière création. Les deux voyageurs en question vont passer la nuit dans un temple à l’abandon et découvrir une magnifique fresque représentant un groupe de jeunes filles. Chu, saisi par la beauté de l’une d’entre elles, la fixe si intensément qu’il la rejoint, par-delà les frontières de la représentation. Ils se reconnaissent et s’aiment, avant que Chu ne revienne à la réalité. La fresque est toujours là, immobile. Mais la chevelure de l’aimée est désormais attachée en chignon, comme il est d’usage pour les femmes mariées.
Entre la puissance des danses rituelles et la légèreté aérienne des portés

Beau point de départ pour s’élancer vers des questions sans fin : la frontière entre le réel et sa représentation, le rêve et la réalité, le pouvoir hypnotisant des images… Autant de thèmes qui irriguent l’œuvre d’Angelin Preljocaj depuis plus de trente ans.

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Festival « Madisolidd »: 6ème édition

20 novembre 2016 de 9h à 19h au C.D.S.T de Saint-Pierre

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L’association MADIN’EKITAB organise en partenariat avec la CTM et la CRESS Martinique la 6ème édition du festival MADISOLIDD (MADInina SOLidarité Internationale et Développement Durable).

LA CARAÏBE à l’HONNEUR

Pour clore la Semaine de la Solidarité Internationale, une manifestation au programme riche et varié sera proposée le dimanche 20 novembre 2016 de 9h à 19h au Centre de Découverte des Sciences de la Terre à Saint Pierre (entrée gratuite).

L’invité sera cette année Monsieur Guito GILOT, responsable commercial de la FECCANO, Fédération des coopératives cacaoyères du nord d’Haïti, un groupe de coopératives toutes certifiées bio et équitables.

Monsieur GILOT témoignera des impacts du commerce équitable auprès des producteurs, mais aussi au niveau local et régional. Il répondra à toutes les questions que l’on se pose légitimement au sujet du commerce équitable.

L’autre temps fort de la journée sera la projection du film « 10 billions, what’s on your plate ? »

 

(10 milliards d’humains, comment les nourrir ?) de la sélection du festival de films-documentaires AlimenTERRE. Un passage en revue de toutes les formes d’agriculture existant.

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Les sanglots du zamana maudit

— Par Jocelyn Jonaz —

Il y a un arbre nommé le figuier maudit de par sa nature. Il y a d autres qui sont maudits de par leur utilisation dans notre douloureuse histoire. A Trois Rivières en Guadeloupe, il y en a un de 300 ans ou l’on pendait allégrement les esclaves fugitifs et rebelles. Au Prêcheur il y a un zamana tricentenaire pour lequel il y aurait des éloges de ses propriétaires très fiers, il est vrai qu’il se dit que nos ancêtres sont des Gaulois. Si la terre et les arbres pouvaient parler que de vérités funestes nous claqueraient le visage et les oreilles si chastes.
Le curé de la paroisse a du surement bénir cet arbre. Et je crois sans me tromper que les Martinikaners, ancêtres des actuels propriétaires ont dû y pendre bon nombre de ‘neg mawon’ et de rebelles récalcitrants à leur dur labeur imposé par ces maudit maitres. Nous n’allons pas refaire l’histoire car nous la connaissons tous.
Les couleurs royalistes bleue et blanche du drapeau aux quatre serpents a du flotter dès le 04 juillet 1766 grâce à d Ennery.

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Présentation du film « Taafé Fanga » d’Adama Drabo

Mardi 8 Novembre 2016 à 20h, cinéma LA CLEF, 75005.

taafe_fangaDans le cadre d’un partenariat avec la CCAS et le CE des Caisses d’Epargne d’Ile de France, l’AFASPA présente le film « TAAFE FANGA » d’Adama Drabo au programme du 2ème Festival du film malien en France, mardi 8 Novembre 2016 à 20h, cinéma LA CLEF, 34 rue Daubenton Paris 5e – Métro Censier-Daubenton.
Dans une cour, la musique limpide de la kora du griot Djélimady Kouyaté invite à la veillée. Les hommes, les femmes et les enfants arrivent selon un ordre immuable et s’installent chacun dans leur groupe. Une créature de rêve apparaît et provoque le désordre en prenant place parmi les hommes. Offusqués, ils veulent chasser l’insolente, mais c’est sans compter sur la solidarité des femmes.

Profitant de la découverte d’un masque qui donne le pouvoir, les villageoises en pays Dogon renversent l’ordre des choses et prennent la place réservée habituellement aux hommes. Elles ne sont plus corvéables : ni cuisine, ni ramassage du bois, ni lessive. Elles portent le pantalon et fument allègrement. En contrepartie, leurs maris se retrouvent dans leurs rôle, habillés de pagne et surtout, obligé de tout assurer de la garde des enfants à la cuisine.

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60 millions de Français fichés dans une base de données unique

— Par Paul Louis —
t_e_s_fichageUn décret publié pendant la Toussaint (!) autorise désormais la création d’un immense fichier regroupant les données personnelles de 60 millions de Français. Nombreux sont ceux qui s’opposent aujourd’hui à son instauration. Explications.

C’est un fichier qui aurait pu passer inaperçu. Publié au Journal Officiel dimanche 30 octobre, un nouveau décret autorise «la création d’un traitement de données à caractère personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d’identité», autrement appelé fichier «TES» (Titres Électroniques Sécurisés). En 2012, le gouvernement Fillon avait déjà proposé la mise en place d’une base données regroupant les données personnelles de la plupart des Français. Le Conseil constitutionnel avait finalement censuré le projet de loi. Aujourd’hui, de nombreuses voix s’élèvent contre la création d’un tel fichier national en invoquant notamment le risque d’atteinte aux libertés individuelles.

• Qu’est-ce que le ficher «TES»?
Le fichier TES consiste à créer une immense base de données regroupant les informations personnelles et biométriques de près de 60 millions de Français. Autrement dit, pour chaque citoyen titulaire ou ex-titulaire d’une carte d’identité ou d’un passeport, des données à caractère personnel (nom de famille, prénom, date et lieu de naissance, sexe, couleur des yeux, taille, adresse, image numérisée du visage et des empreintes digitales, adresse de messagerie électronique…), seront enregistrées dans un fichier unique…

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Les Médicis 2016

prix_medicisLe prix littéraire Médicis 2016 a été attribué mercredi à l’écrivain français Ivan Jablonka, 43 ans, pour son livre « Laëtitia ou la fin des hommes » (Seuil). Le livre avait déjà obtenu le « Prix littéraire du Monde » 2016
Le Prix Médicis du roman étranger revient au Suédois Steve Sem-Sandberg, pour « Les élus » (Robert Laffont).
Jacques Henric reçoit le Prix Médicis pour l’essai « Boxe » (Seuil).

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Laëtitia ou la fin des hommes
Ivan Jablonka
Prix Médicis 2016

Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, Laëtitia Perrais a été enlevée à 50 mètres de chez elle, avant d’être poignardée et étranglée. Il a fallu des semaines pour retrouver son corps. Elle avait 18 ans.

Ce fait divers s’est transformé en affaire d’État : Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a reproché aux juges de ne pas avoir assuré le suivi du « présumé coupable », précipitant 8 000 magistrats dans la rue.

Ivan Jablonka a rencontré les proches de la jeune fille et les acteurs de l’enquête, avant d’assister au procès du meurtrier en 2015.

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Yékri n°1 – Novembre 2016 –

yekri_logoYékri … Yékra ! Comme ce cri poussé par les conteurs au début des contes créoles d’antan lontan pour solliciter l’attention de leurs auditoires, la newsletter Yékri veut attirer l’attention sur la culture créole, sur les talents ultramarins au sens large. Elle reprend l’objectif de la newsletter Elokans dont elle se veut l’héritière : « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. » (Véronique LAROSE)

Elle en reprend également les principes :

BOUCLAGE DE Yékri n° 02 de décembre 2016 : le dimanche 27 novembre 2016

CONDITIONS de diffusion de vos actualités socio-culturelles :

Yékri paraît mensuellement. Ainsi, pour le relais de vos actualités, adressez-moi ces infos un mois avant :

  • descriptif complet de l’événement : textes en version WORD de préférence, images en JPG ;

  • indications nécessaires : date et horaire, adresse précise de la manifestation, accès-transports,

personne(s) à contacter.

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Michaële Bernos

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ARTS VIVANTS

yekri_n1_3DEPWOFONDIS (2014). La machine à uniformiser et à déshumaniser n’a de cesse de trouver de nouveaux modes opératoires dans ce « chaos-monde ».

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« Oliwon Mès Lanmô Jènn Manmay « 

Le jeudi 3 novembre 2016 à 19h

la_vie-la_mortConférence -débat au Centre Culturel du Bourg, rue principale Ernest André.

Le Maire de la Ville du Lamentin et l’Office de la Culture invitent votre organe de presse à la conférence-débat sur le thème « Oliwon Mès Lanmô Jènn Manmay » 

Depuis quelques années, l’Office de la Culture du Lamentin fait une action culturelle autour des traditions funéraires de la Martinique au début du mois de novembre avec l’opération « le cimetière : lieu des morts, lieu de passage et espace de vie ». Cette action se déroule désormais en biennale. Elle se décline une fois sur deux, soit par une animation au cimetière du Lamentin, soit par une conférence-débat avec des experts spécialistes du thème choisi. L’an dernier, le rendez-vous était au cimetière et au centre culturel du bourg pour rendre hommage à Henry Bédin et à Paco Charlery, deux musiciens Lamentinois de renom.

Cette fois, le grand public est invité à l’écoute et à la discussion sur un thème particulièrement d’actualité. La Martinique est vieillissante et le nombre important de jeunes disparus tragiquement est inquiétant (accidents, suicides, meurtres …).

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Riches échanges autour de « Transfert et Lien Social » organisé par le Garefp

— Par Roland Sabra —

C’est à l’invitation de Marie-José Corentin-Vigon que je me suis rendu au Séminaire organisé par le GAREFP (Groupe Antillais de Recherche d’Etude et de Formation Psychanalytique) et dont le thème portait sur Transfert et Lien social. L’histoire de la psychanalyse aux Antilles commence avec la fondation du Garefp en 1975. L’originalité première de cette association comparée à d’autres est, ce qui en fait sa grande richesse à savoir, une ouverture, un appel permanent au dialogue et à l’échange avec l’hétérogène à partir d’une pratique analytique. J’avais été séduit par cette association où tout un chacun pour peu qu’il se soit frotter d’une façon où d’une autre à la psychanalyse avait la possibilité de dire et même de se faire entendre. C’était une époque ou tout un courant issu, parmi d’autres, des décombres, de l’ EFP (École Freudienne de Paris) professait un déclin généralisé de la symbolisation. Crise du principe d’Autorité, d’Altérité, au sein de la famille, de l’école, de l’État, affaiblissement de la fonction du Nom-du-Père  ect. Tout cela conduisant à l’apparition d’un homme « sans gravité » dans un « monde sans limite », de « nouvelles maladies de l’âme » et rien moins qu »une « nouvelle économie psychique ».

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