Mois : avril 2016

« Un jour avec, un jour sans », un film de Hong Sang-soo

V.O. Madiana Vendredi 22 avril & Mercredi 27 avril 2016 19h 30

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Ham Cheon-soo, réalisateur de films indépendants, doit présenter ses oeuvres dans la ville de Suwon. Mais il arrive un jour trop tôt. Après avoir discuté avec une étudiante, il décide de profiter de son temps libre pour visiter un temple de la ville. Là, il rencontre Yoon Hee-jeong, une artiste peintre. Après avoir discuté dans un café, ils se retrouvent chez la jeune femme, qui propose au cinéaste de peindre une toile devant lui. Cheon-soo, sensible à cette démarche, lui explique ce qu’il aime dans son style et comment il perçoit sa personnalité. Un peu plus tard, dans la soirée, les deux boivent du soju dans un bar…

Hong Sang-soo
Un jour avec, un jour sans
Comédie dramatique réalisé en 2015 par Hong Sang-soo
Avec Jeong Jae-yeong , Kim Min-hee , Yoon Yeo-jeong.

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« Dégradé », une fiction qui témoigne de son temps

— par Janine Bailly —

Degrade-WTournée sans grands moyens dans la banlieue d’Amman en Jordanie, par les jumeaux Arab et Tarzan Abu-Nasser qui vivent là en exil depuis cinq ans, présentée à Cannes en compétition à la Semaine de la Critique, cette noire comédie nous aide à découvrir, de la vie à Gaza, autre chose que ce qui nous en est ordinairement montré au cinéma, à savoir le conflit israélo-palestinien.

Pour mieux entrer dans l’histoire, écoutons ce que les frères cinéastes ont à nous dire : « Nous sommes partis d’un fait divers qui a fait parler de lui en 2017, l’opération “Libérez le lion“, une intervention militaire du gouvernement islamiste en place, le Hamas, contre une des familles armées les plus influentes de Gaza. Cette famille avait volé le lion du zoo et l’exhibait afin de montrer son pouvoir et son insoumission. Le Hamas décida alors de la neutraliser en utilisant le lion comme prétexte. L’opération se termina dans un bain de sang. De notre côté, nous avons imaginé, en face de la maison de cette famille, un petit salon de coiffure dans lequel se déroulerait l’intégralité du film, autour d’une douzaine de femmes qui s’y retrouveraient coincées, attendant la fin de l’affrontement ».

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« Saint Amour »: une ode au vin

V.O. Madiana Jeudi 21 et Lundi 25 Avril 2016 à 19h30

saint-amourSynopsis
Tous les ans, Bruno fait la route des vins… sans quitter le salon de l’Agriculture ! Mais cette année, son père, Jean, venu y présenter son taureau champion Nabuchodonosor, décide sur un coup de tête de l’emmener faire une vraie route des vins afin de se rapprocher de lui. Et s’ils trinquent au Saint-Amour, ils trinqueront bien vite aussi à l’amour tout court en compagnie de Mike, le jeune chauffeur de taxi embarqué à l’improviste dans cette tournée à hauts risques entre belles cuvées et toutes les femmes rencontrées au cours de leur périple…

Entretien avec les réalisateurs Benoît DelépineGustave Kerven

COMMENT EST NÉ SAINT AMOUR ?

Benoît Delépine : Il a une genèse un peu particulière. Il y a quatre ou cinq ans, on avait eu l’envie de faire un film un peu comme un tour de force, entièrement situé au Salon de l’Agriculture, qu’on aurait tourné en quelques jours. La route des vins, on la faisait à l’intérieur du salon… L’histoire était déjà structurée par une relation père-fils : on avait contacté le comédien Jean-Roger Milo pour jouer le père, et on pensait à Grégory Gadebois pour le fils.

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« Le courageux petit Pépito » de Lucette Salibur

Vendredi 22 avril à 18h 30. Espace A’zwel

courageux_pepito-2Mise en lecture par Rita Ravier
avec Alex Donote, Rita Ravier, Ruddy Sylaire
CENTRE DE RECHERCHE
création et de diffusion théâtrale
Enfance et petite enfance
Une mise en lecture qui nous conte l’histoire d’un pays où aucune fleur ne pousse, où aucun oiseau ne vient chanter. Dame la pluie est retenue prisonnière dans un pays lointain. Que peut faire le courageux petit Pépito…
Centre commercial Lafontaine, Terreville, Schoelcher – Direction artistique : Lucette Salibur
Réservation : 0596 66 25 81 ou 0696 28 57 58 ou lazwel@gmail.com
L’espace A’zwel est conventionné avec la ville de Schoelcher, la Dac Martinique et est soutenu par la CTM
à l’espace A’ZWEL* des 2ans
18h30
Vendredi 22 avril

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Dom Juan 2.0, m.e.s. de Luca Franceschi

les 21, 22, 23 avril 2016 à 19h 30 au T.A.C

dom_juan-2_0— Dossier de presse —

Sept comédiens, cinq hommes et deux femmes, interprètent cette comédie qui compte une vingtaine de rôles. L’acteur ici ne se cache pas derrière son rôle, il existe en tant que tel, il est là pour nous raconter une histoire.
A l’heure du numérique, d’internet 2.0 et des communications virtuelles, où les relations se tissent par écrans interposés, réseaux sociaux et plateformes de rencontres, que reste-t-il des rapports humains, sincères et spontanés ?
En s’appuyant sur leur personnalité propre et la maitrise de rôles qu’ils interprètent avec autant de profondeur que de légèreté, les comédiens prennent possession du plateau pour créer un véritable dialogue avec le public. Un rapport ludique s’établit et introduit une idée de théâtre au présent.
Sous couvert de présenter un filage de sortie de résidence, les acteurs se présentent ici eux-mêmes au public à travers la pièce de Molière. En parallèle de leur jeu de comédien, ils se dévoilent au spectateur, dans leur rapport de groupe, leur fragilité, leur espièglerie, leurs doutes et coups de gueules.

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Césaire en Haïti. Retour sur un séjour (mai-décembre 1944)

Mardi 26 avril à 18h45 à la BU du campus de Schoelcher

cesaire_haitiDe mai à décembre 1944, Aimé et Suzanne Césaire ont été les hôtes de la première république noire indépendante, à la demande du président d’Haïti, afin de participer aux travaux du Congrès international de philosophie et de connaissances.

Chercheur en anthropologie au CRPLC-CNRS, spécialisé dans la question de la migration haïtienne dans les Antilles, Dimitri Béchacq consacrera son intervention à cette rencontre entre Haïti et les Césaire, épisode peu ou mal connu de leur parcours d’engagement.

La rencontre à laquelle la BU vous convie, ce mardi 26 avril à 18h45, doit beaucoup à la sérendipité, cette variante scientifique du hasard qui fait qu’ à la suite d’un concours de circonstances fortuit et dans le cadre d’une recherche concernant son centre d’intérêt principal, un chercheur est entraîné sur un nouveau champ d’investigation.

C’est ainsi qu’au détour de recherches croisant l’histoire de l’ethnologie en Haïti et la migration haïtienne dans les Antilles, Dimitri Béchacq, chercheur en anthropologie au CRPLC-CNRS, a décidé de s’attarder sur un épisode peu ou mal connu du parcours engagé d’Aimé Césaire.

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RCI est les Antilles : une histoire mêlée

— Dossier de presse —

rci_carnets_secretsVous allez lire un livre passionnant.
La radio est un média magique : la musique fait partie de nos vies; les voix des journalistes et des animateurs parlent à l’intimité des auditeurs. La radio est partie prenante de la société.
Les radios sont aussi des entreprises, elles connaissent les difficultés économiques des entreprises.
Et puis la radio est un moyen d’influence, elle suscite les stratégies des politiques. Peut-être plus encore dans les outre mer, parce que des décideurs parisiens, gauche et droite confondues, recherchent surtout des créneaux d’emprise, ou de manipulation.
C’est tout cela que l’on retrouve dans ces Carnets secrets, sous la plume précise et alerte d’André Berthon, qui fut lui-même un pionnier de la captivante histoire de RCI Radio Caraïbes.
C’est l’Histoire, avec un grand H, des Antilles.
Ce sont aussi les petites histoires qui font la vie d’une radio, où les auditeurs retrouveront mille anecdotes, drôles ou tendres, sur les personnes qu’ils ont connues à l’antenne, sur leurs techniciens, leurs patrons.
L’auteur de cette préface s’est souvenu, dans ses années-lycée, avoir entendu souvent, sur Radio-Tanger, Michel Ferry, le fondateur de ce qui deviendrait RCI.

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La richesse sait se défendre et protéger ses intérêts

— Par Nadège Dubessay —

solidarite_richesIls sont grands patrons, financiers, hommes politiques, propriétaires de journaux, professeurs en médecine, gens de lettres… Tous ont ce point commun : ils sont riches. Puissants, ils savent se mobiliser dès qu’il s’agit de défendre leurs intérêts. En témoigne l’attitude de certains riverains du 16e arrondissement de Paris férocement opposés à l’implantation d’un centre d’hébergement pour sans-abri. L’entre-soi se cultive, dans tous les domaines. La guerre des classes existe. Ils sont prêts à tout pour la remporter.

Une foule déchaînée qui montre les crocs, éructe un déluge de propos orduriers. La scène se passe à l’université Paris-Dauphine. Le 14 mars dernier, la réunion publique de présentation du futur centre d’hébergement, en l isière du b oi s de Boulogne, dans le très chic 16e arrondissement de Paris, tourne à la foire d’empoigne. « Salope ! » lance un homme cravaté à Sophie Brocas, la sous-préfète de Paris. « Escroc », « fils de pute », « stalinien », et même… « caca » ! La liste des insultes est longue. Il faut dire qu’une grande menace pèse sur ce quartier où 20 % des contribuables payent l’impôt sur la fortune et possèdent un patrimoine moyen de presque 3 millions d’euros.

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« Rose et le soldat » : à partir d’une histoire vraie

rose_&_le_soldatLe film « Rose et le soldat » tourné en Martinique par le guadeloupéen Jean-Claude Barny sur est diffusé sur France 2 le 20 avril à 20h50.

Synopsis :
La Martinique en 1942. Rose, jeune institutrice, est révoquée par le régime vichyste de l’amiral Robert. Révoltée, affamée par le blocus britannique, elle cherche à partir avec les dissidents, ces jeunes rebelles qui tentent au péril de leur vie, de fuir en bateau vers les îles anglaises. Mais un sous-marin allemand débarque un officier gravement blessé, le lieutenant von dem Borne, protégé par les autorités françaises… Rose rencontre à ce moment-là un capitaine de la marine, proche de l’amiral, qui tombe amoureux d’elle et sauve son frère… Leur passion pourra t elle surmonter les obstacles que la guerre et les ségrégations raciales mettent sur leur chemin ? Une étrange confrontation entre l’officier Allemand, le capitaine de la marine française et la jeune femme révoltée débute alors…

« Rose et le soldat », un téléfilm inspiré d’une histoire vraie.

Avec : Zita Hanrot , meilleur espoir féminin au César 2016, Fred Testot, Pascal Legitimus, Jocelyne Beroard, Jean-Michel Martial, Yan Gaël, Sandrine Salyères, Stanley Nourel.

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« Truth » le prix de la vérité

— Par Guy Gabriel —

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Truth de James Vanderbilt; drame américain, avec Cate Blanchett, Robert Redford,Dennis Quaid…Etats-Unis
Nous sommes en septembre 2004, Dan Rather, présentateur vedette CBS et sa productrice Mary Mapes sont au cœur d’une polémique, après la diffusion d’un reportage dans leur émission 60 Minutes Wednesday, mettant en cause G.W.Bush, qui, semble-t’il, aurait essayé d’échapper à ses obligations militaires, entre 1968 et 1974 ; ce dernier aurait bénéficié d’appuis familiaux et politiques pour échapper à la guerre du Vietnam. Cette affaire pourrait porter préjudice à la suite des événement, car nous sommes également à la veille de l’élection présidentielle de 2004. Curieusement, peu après, l’opinion publique et les médias mettent en doute les documents-clés de l’affaire, qui pourraient être des faux crées par Microsoft.

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Changement, révolution ou trompe-l’œil ?

— Par Jean Marie Nol, Économiste financier

changementsLes règles du jeu de la société Martiniquaise ont changé et ont conduit à la situation suivante : des politiques désarmés et divisés, des syndicats de plus en plus virulents et déterminés, des citoyens adultes déboussolés et des jeunes en manque «d’estime de soi» .

En fait, nous sommes en train de vivre une période de crise voire de césure au sein de la société Antillaise ou de nombreux codes ont changé. : «Une évolution notable est venue déstabiliser les institutions et les familles Antillaises: nous sommes passés d’une société de règles, où les adultes passaient des ordres aux jeunes ,et où les hommes tenaient en coupe réglée les femmes , ( “Tu ne sortiras pas maquillée comme ça”), à une société de normes plus ou moins explicites. De plus la femme Antillaise a changé de comportement et assume désormais sa liberté par rapport à l’homme . Chacun a donc perdu ses repères. Les femmes et les ados ont gagné en liberté, mais ressentent en même temps des angoisses nouvelles car ils ignorent contre qui ou quoi se heurter… La génération des adolescents de Martinique et Guadeloupe d’aujourd’hui est souvent présentée comme inconsciente, désenchantée, paresseuse et dépendante des objets plus que des liens.

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Évitons le chaos

— Par Erick Valère —
cddLe mouvement familial n’est pas insensible au cri du personnel en souffrance des ex-assemblées régionale et départementale, regroupées au sein d’une seule collectivité dite CTM, et d’une assemblée unique délibérante.
Qu’il s’agisse des agents dont les contrats CDD sont susceptibles de ne pas être renouvelés, qu’il s’agisse de ceux qui sont en poste et assurent, sans moyens suffisants, les services nécessaires aux besoins de la population, nous considérons que ce sont des familles qui sont directement confrontées à la situation de crise que connaît depuis longtemps la société martiniquaise, avec les conséquences dramatiques qui peuvent en découler.
Spécialement, pour des pères et mères de famille, se retrouver au chômage, en raison d’une situation financière déplorable dont ils ne peuvent en aucun cas être tenus pour responsables, est vécu comme une catastrophe.
Rappelons que le taux de chômage en Martinique avoisine les 25%, touche à l’évidence les jeunes, mais handicape durablement à coup sûr les 45 ans et plus.
De plus, l’Insee vient de publier les statistiques afférentes au coût de la vie chez nous, qui soulignent le constat de vie chère singulièrement dans le secteur alimentaire, sans oublier le coût prohibitif du logement.

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« Asou latolérans »

traite_sur_la_toleranceVoltaire Traité sur l’intolérance
ASOU LATOLERANS
Texte bilingue en français et en créole
Traduction de Rodolf Etienne
Publié en 1763, le “Traité sur la Tolérance” de Voltaire, inscrit invariablement au coeur de son époque mouvementée, ressurgit infailliblement dans l’universalité du temps et de l’espace de la modernité, nous rappelant sans cesse les atavismes, les errances et les faiblesses de la condition humaine.

Lire aussi l’entretien accordé à Madinin’Art par  Rodolf Etienne

A l’heure où les humanités, multiples, se rencontrent, se croisent et s’entrecroisent, se chevauchent parfois, s’entrechoquent et se conjuguent dans un mouvement inaliénable, incessant, irréversible – créolisation du monde1 ? -, le “Traité sur la Tolérance” de Voltaire répond indubitablement, comme un écho clair et distinct, à nos pires peurs d’un monde dominé toujours par le fanatisme, le dogmatisme.
Premier adepte du “despotisme éclairé”2 aux côtés de son grand ami Frédéric II de Prusse, Franc-maçon tardif – il fut initié le 7 avril 1778, à l’âge de 84 ans -, Voltaire fut incontestablement l’un des plus brillants esprits de son époque, dévoué qu’il fut aux causes humaines les plus progressistes de son temps.

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Langue française : le chagrin et la passion

critique_avril-2016L’avilissement de la langue française est un leitmotiv du discours décliniste. Voyez comme elle est déchue, nous répètent essayistes et gazetiers ! Malmenée, maltraitée, outragée par les Français eux-mêmes ; et de par le monde, délaissée, de plus en plus ignorée, de moins en moins désirée.
Nous avons voulu rompre avec cette antienne. Car il suffit de s’éloigner du mur des lamentations médiatiques pour constater qu’il y a aujourd’hui des écrivains, des linguistes, des philosophes, des sociologues, des historiens, en France et hors de France, qui posent de manière neuve la question du français, de son état et de son statut. Ils, elles le font sans complaisance ni masochisme. Sans renier, ni dénier la part d’émotion qui colore leur rapport à cette langue, mais sans céder non plus aux mirages nostalgiques ni aux déplorations pathétiques.
Entre Alain Borer et Xavier North, Jean-Marie Klinkenberg et Laurent Jenny, Michèle Causse, Katy Barasc et Thierry Hoquet, Pascale Casanova et Tiphaine Samoyault, ce numéro ouvre non pas un, mais des dialogues – complices, complexes, critiques, polémiques.
Avec pour point commun le beau souci de ne pas parler du français sur un ton chagrin.

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« Le trésor » un film de Corneliu Porumboiu

V.O. Madiana le mercredi 20 et le Vendredi 29 Avril à 19h30

le_tresorSynopsis
À Bucarest, Costi est un jeune père de famille accompli. Le soir, il aime lire les aventures de Robin des Bois à son fils de 6 ans pour l’aider à s’endormir. Un jour, son voisin lui confie qu’il est certain qu’un trésor est enterré dans le jardin de ses grands-parents ! Et si Costi accepte de louer un détecteur de métaux et de l’accompagner pendant une journée, il serait prêt à partager le butin avec lui. D’abord sceptique, et en dépit de tous les obstacles, Costi se laisse finalement entraîner dans l’aventure…

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Entretien avec Corneliu Poromboiu

Quel fut le point de départ du film ?
Initialement, j’avais le projet de faire un documentaire sur un ami acteur et réalisateur, Adrian Purcarescu, qui n’a jamais pu terminer son film entamé il y a 10 ans, faute de financement. J’ai donc filmé une interview de lui où il me racontait les séquences manquantes de son film. Je pensais qu’ensemble, nous allions réussir à compléter ce film inachevé, mais je n’étais pas satisfait du résultat.

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« Fatima » César 2016 du meilleur film

V.O. Madiana le Jeudi 28 Avril à 19h30

fatima— Par Guy Gabriel —

Réalisateur : Faucon Philippe ; avec Zita Hanrot, Soria Zeroual, Kenza Noah Aïche Genre : Drame Nationalité : Français Durée : 1h29mn Festival : Festival de Cannes 2015
Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, 15 ans, adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans, qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont son moteur, sa fierté, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu’il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles.
Inspiré des textes autobiographiques « Prière à la lune » et « Enfin, je peux marcher seule », écrits par la vraie Fatima (Elayouri), le film de Philippe Faucon est un superbe portrait de femme, une femme marocaine, face à la dure réalité de l’intégration, à la violence de la situation, une situation qu’elle tente de gérer au mieux.

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« Dégradé » de Arab et Tarzan Nasser

V.O. Madiana Mardi 26 Avril à 19h30

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Le film est présenté en Compétition à la Semaine de la Critique.
Une famille mafieuse a volé le lion du zoo de Gaza et le Hamas décide de lui régler son compte ! Prises au piège par l’affrontement armé, treize femmes se retrouvent coincées dans le petit salon de coiffure de Christine. Ce lieu de détente devenu survolté le temps d’un après-midi va voir se confronter des personnalités étonnantes et hautes en couleur, de tous âges et de toutes catégories sociales…

2015 • Long-métrage de fiction • 110 min. scénario Arab et Tarzan Nasser • réalisateurs Arab et Tarzan Nasser • chef opérateur Eric Devin • ingénieur du son Baha’a Otman • chef décorateur Tarzan Abunasser, Arab Abunasser • montage Sophie Reine, Eyas Salman • musique originale Benjamin Grospiron

Lire ci-dessous l’entretien avec les réalisateurs

Avec (par ordre d’apparition) : Tarzan Nasser, Maisa Abdelhadi, Nelly Abou Sharaf, Hiam Abbass, Manal Awad, Mirna Sakhla, Wedad Al Naser, Dina Shebar, Victoria Balitska, Reem Talhami, Huda Imam, Raneem Al Daoud, Samira Al Aseer, Raya Al Khateeb.

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Comment peut-on aimer le sport ?

— Par Thierry Blin, maître de conférences en sociologie —
sport_&_philo-1Sport & philosophie Yves Vargas. Éditions le Temps des cerises, 300 pages, 17 euros.

Le sport, vous en mangez à tous les repas : télévision, sortie au stade, transpiration personnelle, etc. S’il est un enthousiasme universel, c’est bien celui-là ! Disséquée par les mains érudites d’Yves Vargas, la passion collective change et livre une ossature pleine d’idées philosophiques et sociales. Quel est l’ADN du sport ? L’œil ! Le sport, c’est l’œil : l’exhibition athlétique chronométrée, mesurée, comptabilisée sous toutes les coutures. Pas étonnant qu’il soit le roi des spectacles. D’autant plus qu’il est simple, reposant. Il ne nous assomme pas de manifestes, déclarations, dissertations, etc. Il s’expose en évidence. Le drame de l’incertitude réduit à l’équation de la simplicité, de l’immédiateté, ici et maintenant. Dans le geste sportif : pas de signifié derrière les signifiants, de cause derrière les effets : la transparence causale. D’où une hostilité constitutive aux subtilités de l’herméneutique, qui explique d’ailleurs qu’il ne puisse être, en lui-même, livré en fiction. Pour faire un film, il faut rajouter tout ça.

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Lettre des travailleurs sociaux à la population de la Martinique

— Collectif —
tribune-2Nous travailleurs médico-psycho-sociaux de la Collectivité territoriale de la Martinique, nous sommes mobilisés depuis trois jours et tenons à vous expliquer les motifs de nos revendications.
Ce que nous ne sommes pas :
Nous ne sommes ni les partisans politiques, ni les instruments de quiconque.
Dans nos rangs, certes, en tant que citoyens, nous avons nos propres opinions politiques qui sont diverses ; mais, en tant que fonctionnaires de la CTM, nous sommes dans le cadre de nos missions tenus à une neutralité et à un droit de réserve à ce sujet.
Qui sommes-nous ?
Nous sommes des travailleurs médico-psycho-sociaux qualifiés de la CTM, à savoir : assistants sociaux, éducateurs spécialisés, conseillers en économie sociale et familiale, éducateurs de jeunes enfants, psychologues, puéricultrices, sages-femmes, infirmières, médecins, secrétaires médico-sociales, ainsi que tous les agents qui concourent à l’accueil du public et au bon fonctionnement des services.
Nos missions :
Nos missions nous conduisent à être en première ligne auprès de la population. Nous intervenons dans le cadre :
– de l’accompagnement des familles, de la protection des mineurs, des jeunes majeurs, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap
– de la prévention sociale, médicale, éducative, et psychologique en direction des familles
– de la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale.

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Honoré, l’humanité par le dessin

— Par Caroline Constant —

la_mort_apres_la_retraitePetite anthologie du dessin politique, d’Honoré. Éditions de la Martinière, 25 euros. Hélène Honoré Hélène Honoré, avec les éditions de la Martinière, sort une anthologie politique de l’œuvre de son père, assassiné le 7 janvier 2015 à Charlie Hebdo. Une œuvre puissante et originale.

Il avait un trait reconnaissable entre tous, en noir et blanc, nimbé d’élégance et de férocité. Il avait aussi une signature très originale, les six lettres de son prénom, Honoré, réunies dans un petit carré. Philippe Honoré est mort assassiné, le 7 janvier 2015, à Charlie Hebdo avec les journalistes et dessinateurs qu’il côtoyait depuis la recréation du journal, en 1992. Les éditions de la Martinière ont sorti hier un très bel ouvrage, une Petite anthologie du dessin politique, préfacé par François Morel. Et surtout par sa fille, Hélène Honoré, qui affirmait dans nos colonnes, une semaine après le drame, sa volonté de « faire connaître son travail, pour que les gens s’en emparent avec leurs yeux ».

Quel bonheur de parcourir, de 1995 à 2015, tous les dessins de cet artiste.

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Un griot au Saint-Esprit

— Par Roland Sabra —

un_griot-3L’ouverture de la soirée s’est faite par une lecture « triphonique » de présentation de l’invité. D’emblée il a revendiqué sa filiation, son appartenance au monde des griots et pas n’importe lesquels comme son père le déclarait en 2001 « La première famille de griots, ce sont les K……, je suis un de leurs descendants. En Europe, on ignore ce que veut dire griot : pas seulement un conteur, mais tout à la fois le dépositaire de la mémoire de son peuple, mémoire uniquement orale, un maître de la parole, un généalogiste qui connaît toutes les ascendances de chacun, le maître des cérémonies, gardien des traditions et des coutumes, et, surtout, un médiateur⋅ Le griot est celui qu’on épargne durant les batailles parce qu’on aura besoin de lui ensuite pour faire la paix, celui aussi qui tente de résoudre les conflits au sein des familles, là où le chef n’a pas à intervenir⋅ ».

Il s’est incliné un genou à terre devant son cousin, plus âgé que lui, présent en Martinique depuis des décennies et qui signe ses articles dans un grand quotidien antillais sous un nom de plume légèrement occidentalisé.

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« Les Rencontres pour le lendemain » – Premier bilan

— Par Selim Lander —

mairie Saint-EspritOrganisées à la médiathèque du Saint-Esprit, à l’initiative d’un écrivain philosophe, Faubert Bolivar, épaulé par un petit groupe de volontaires passionné(e)s, les Rencontres du lendemain dont la première a eu lieu au mois de janvier 2016 se sont déroulées jusqu’ici au rythme annoncé d’une par mois. Il s’agit à chaque fois de donner à la personnalité autour de laquelle s’organise la soirée l’occasion de se faire connaître du public autrement que par ses œuvres, d’une manière plus personnelle, plus intime. Le déroulement de chaque soirée suit toujours à peu près le même canevas : les deux ou trois personnes que la tête d’affiche a souhaité avoir auprès d’elle pour témoigner s’expriment avant qu’elle ne prenne elle-même la parole, puis un débat s’ouvre avec le public. Dans les intervalles, un film peut être projeté à la demande de la personnalité invitée et les organisateurs s’arrangent pour lui ménager quelques « surprises » : la lecture à plusieurs voix d’un de ses textes, une chanson accompagnée au clavier ou au tambour, un témoignage qu’elle n’avait pas sollicité, par exemple de la part de quelqu’un d’éloigné qui se sera fait filmer pour la circonstance…

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Roméo et Julie : du théâtre populaire

— Par Selim Lander —

Voir la grande salle « Aimé Césaire » (on se Roméo et Juliedemande comment elle pourrait s’appeler autrement !) de l’Atrium pleine jusqu’au dernier balcon, lors de la dernière et dixième représentation (si nous avons bien compté et « scolaires » comprises) d’une même pièce a quelque chose de rassurant. Dans une petite île comme la nôtre, dont la population totale atteint à peine celle d’une ville moyenne de Métropole, il n’est pas si facile de rassembler autant de spectateurs pour le théâtre. Certes, le Théâtre municipal (inutile de préciser son nom officiel : on ne peut pas se tromper !) fait régulièrement le plein de trois représentations de la même pièce mais la « jauge » n’est pas comparable. Le Théâtre municipal a son public (un mélange étonnant de boulevardiers et de spectateurs prêts à avaler les expériences les plus contemporaines) ; l’Atrium, dans la grande salle, a également son public féru de musiques d’aujourd’hui et de théâtre « populaire ».

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Le portraitiste Malick Sidibé tire sa révérence

malick_sidibeLe photographe malien s’est éteint à Bamako le 14 avril à l’âge de 80 ans des suites d’un cancer.

Né à Soloba dans une famille peule, Malick Sidibé a d’abord été bijoutieravant d’apprendre la photographie en 1955 auprès de Gérard Guillat. Trois ans plus tard, il ouvrira son propre studio à Bamako dans le quartier de Bagadadji. Portraitiste comme Seydou Keïta, le maitre en la matière, il choisi de ne pas se focaliser sur les femmes élégantes, mais de rechercher des modèles plus populaires. Il capture ainsi la jeunesse noctambule de Bamako des annnées 1960 et 1970. Il est alors de toutes les fêtes.
Lauréat de plusieurs prix internationaux, il est alors considéré comme un des pionniers africains de son art, premier artiste africain exposé seul au Grand Palais, à Paris, pour une rétrospective jusqu’en juillet.

L’oeuvre de Malick Sidibé avait été récompensée par le Lion d’Or à la Biennale de Venise, les prix Hasselblad (Suède) et de l’ICP (Centre International de la Photographie, New York), entre autres. «Je suis un portraitiste naturaliste, pas philosophique», aimait à répéter cet artiste révélé au monde en 1994 lors des premières Rencontres africaines de la photographie de Bamako.

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FIFP : 13ème édition

festival_panafrikain-2016_bLe Festival International du film Panafricain (nommé également FIFP) a vu le jour en 2004, sous la direction de Basile Ngangue Ebelle. Ce festival annuel se déroulant sur cinq jours, a traditionnellement lieu avant le Festival de Cannes.

Avec le salon consacré à la culture panafricaine qui l’accompagne il se présente comme une plate-forme d’exposition du cinéma et de ses métiers, des arts et des savoirs-faire, mais également de l’innovation, de la culture (la musique, la photo, la beauté, l’esthétique, la mode, le livre…) et de l’événementiel.

Cette 13e édition rend hommage à l’actrice congolaise Laurentine Milebo(1), à l’acteur franco-ivoirien Sidiki Bakaba(2) et au comédien et scénariste burkinabé André Bougouma(3).

Au programme, plus de 50 films : des courts et longs métrages, des animations et des documentaires, des romances, des comédies et des drames, de nombreuses avant-premières. Les meilleures œuvres concourent pour le Dikalo Award*.


Télécharger le programme

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