Mois : avril 2016

David Bowie, Prince, Papa Wemba, Billy Paul… : 2016 n’aime pas la musique

billy_paulLe chanteur américain Billy Paul, star de la scène soul de Philadelphie, qui a connu la gloire en 1972 avec le hit «Me and Mrs. Jones», est mort dimanche à l’âge de 81 ans des suites d’un cancer du pancréas.
Né Paul Williams en 1935 à Philadelphie, il s’est trouvé dès son plus jeune âge plongé dans l’univers de la soul music de cette ville de l’est des États-Unis, participant notamment à des sessions avec des légendes comme Charlie Parker et Nina Simone. Après avoir servi dans l’armée, il sort à la fin des années 1960 son premier album « Feelin’good at the Cadillac club ». En 1972, il se trouve propulsé en haut des classements avec « Me and Mrs. Jones », une chanson sur une aventure extra-conjugale. Le titre sera numéro 1 des ventes aux États-Unis pendant trois semaines et sera récompensé d’un Grammy Awards l’année suivante. Mais Billy Paul va connaitre les conséquences négatives d’une des erreurs de marketing les plus connues de l’industrie musicale américaine. En effet Billy Paul n’enchaîna pas avec une autre chanson du même genre mais avec « Am I Black Enough For You ? 

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Amateur en Mai au T.A.C.

amateurenmaiUne vie culturelle qui ne reconnaît pas la pratique amateur, c’est-à-dire la manière la plus forte et la plus partagée de vivre les arts, n’est pas une vie culturelle ouverte à tous.

Fleur Pellerin

26, 27 28 mai 2016 à 19h 30
La Réunification des deux Corées

De Joël Pommerat
L’Autre Bord Compagnie (Martinique)
Mise en scène de Caroline Savard et Guillaume Malasné

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« Amphitryon », m.e.s. de Guy-Pierre Couleau

Tropiques-Atrium : le 29 avril 2016 à 20h. Scolaires les 28 et 29 à 9h30

amphitryonSitôt sa nuit de noces avec Alcmène consommée, Amphitryon, général thébain, quitte sa jeune épouse pour aller guerroyer. Le dieu Jupiter, amoureux de la belle mortelle, profite de l’occasion pour se glisser dans son lit sous les traits du mari. Son allié Mercure monte la garde, après avoir pris l’apparence de Sosie, valet d’Amphitryon. Mais celui-ci est de retour au palais, précédant son maître pour annoncer sa victoire… et tombe nez à nez avec cet « autre moi ».
Dès lors, la pièce repose toute entière sur le motif du double et du miroir. Entre quiproquos, malentendus et rebondissements, Molière invente une fantaisie mythologique à grand spectacle, où les dieux descendus sur terre, rusés et manipulateurs, sèment la confusion et s’amusent aux dépens des humains, dupés de bout en bout et incapables de distinguer le vrai du faux.

Lire un résumé de la pièce

Amùphitryon a été créé comme un divertissement, à une époque où les scénographies se sont vues profondément et durablement enrichies des inventions de Torelli.

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Au musée d’Orsay : Le Douanier Rousseau. L’innocence archaïque.

rousseau_le_douanierIl serait vain de vouloir placer une étiquette sur le travail d’Henri Rousseau : de même que son parcours artistique, sa peinture est profondément singulière.
Issu d’une famille modeste originaire de Laval, Rousseau est un peintre autodidacte, décrit par ses premiers biographes comme un « peintre du dimanche ».

Longtemps employé à l’octroi de Paris (d’où le surnom de « Douanier » dont il est, par approximation, gratifié par son ami Alfred Jarry), il commence à peindre vers l’âge de quarante ans. Il n’a jamais bénéficié de formation académique, mais cherche à apprendre les codes de la peinture officielle auprès de peintres comme Gérôme, Clément, dont il est un temps le voisin, ou Bouguereau, dont il admire la « couleur chair ».
En 1884, l’apprenti peintre obtient l’autorisation d’exécuter des copies au Louvre ; il se rend aussi au musée du Luxembourg ou à Versailles.

Rousseau ne suit pourtant de règles que les siennes propres, transformant la peinture lisse des académiques en un langage singulier aux accents oniriques. Très conscient de l’originalité de son art, il s’attache à en conserver l’apparente naïveté, acquise, selon ses propres mots, « par un travail opiniâtre ».

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Mort de Papa Wemba, le roi de la rumba congolaise

wemba_papaPapa Wemba, légende de la musique congolaise, « est mort dans la nuit », a déclaré à l’AFP Salif Traoré, dit A’Salfo, le leader du groupe ivoirien Magic System, promoteur du Femua. Son décès est survenu 20 minutes après qu’il eut chanté trois morceaux de son riche répertoire.

Le commissariat général du Femua a exprimé sa « profonde tristesse » et présenté « ses condoléances à la famille de l’artiste et au monde de la culture », dans un communiqué, transmis à l’AFP.

Avec le guitariste virtuose malien Vieux Farka Touré, fils du légendaire Ali Farka Touré, Papa Wemba, 47 ans de carrière musicale, était l’un des artistes africains de renom invités de la Femua 2016, première grande manifestation culturelle après l’attentat qui a fait 19 morts mi-mars dans la station balnéaire de Grand-Bassam.

Le « père » de la rumba congolaise a connu ces dernières années quelques ennuis de santé, selon des sources proches des organisateurs du festival.

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Deux personnages d’immoralistes : « Dom Juan », « Le Bel indifférent »

— Par Selim Lander —

Dom Juan 2.0 Dom Juan 2.0 ou comment combiner l’écriture de plateau avec un texte classique

Molière et Dom Juan. Peut-on imaginer que cette pièce fut écrite dans l’urgence, pour pallier l’interdiction du Tartuffe, une pièce en prose, contredisant la règle des trois unités, qui n’eut que quinze représentations du vivant de Molière, bref rien qui puisse présager qu’elle soit considérée désormais comme l’un des chefs d’œuvre de l’auteur ? Le succès de la pièce est d’autant plus étonnant que si son sujet principal – l’impiété – pouvait faire scandale au XVIIe siècle, au même titre que celui de Tartuffe – la fausse dévotion – il ne peut guère toucher les Français d’aujourd’hui qui n’ont pas la religion comme principale préoccupation (on ne parle pas ici des islamistes qu’on n’imagine pas, au demeurant, en spectateurs de théâtre – ou des chrétiens intégristes qui ont besoin de quelque chose de plus provoquant que Molière pour se mobiliser).

Don Juan ou l’immoraliste. Contrairement à Tartuffe qui ne cesse de tenir des discours moralisateurs, Don Juan professe le rejet de toute morale autre que celle de ses plaisirs immédiats.

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Petites réflexions sans prétention

— par Janine Bailly—

Phedre(s) de Wajdi Mouawad, Sarah Kane et J.M. Coetzee mise en scene de Krzysztof Warlikowski au theatre de l'odeon du 17 mars au 13 mai 2016. Avec: Isabelle Huppert, Agata Buzek, Andrzej Chyra, Alex Descas, Gael Kamilindi, Norah Krief, Rosalba Torres Guerrero. (photo by Pascal Victor/ArtComArt)

Il semblerait qu’une mode sévisse actuellement au théâtre, comme si l’on était en manque d’œuvres originales à mettre en scène. Avec plus ou moins de bonheur, on « revisite » les œuvres du répertoire — sous certaines plumes il m’a même été donné de lire ce vilain verbe  de « dépoussiérer » —, on les adapte, on les change d’époques et de costumes, de lieux et de langages, on les résume et les allège ou les surcharge, on leur fait dire ce qu’au grand jamais elles n’auraient cru dire, irai-je jusqu’à écrire qu’on les triture et les tord et les malaxe en tous sens ? C’est là donc que se serait réfugiée une part essentielle de la créativité ? Ne boudons pas notre plaisir, ces manipulations font partie du jeu, et il est bel et bon que le metteur en scène prenne un point de vue qui lui soit propre, qu’il nous donne à voir le texte sous un angle singulier, et sous un éclairage qu’il aura privilégié, ceci à la condition que ce texte ne devienne pas qu’un simple prétexte.

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« Le bel indifférent » : pathétique !

— Par Roland Sabra —

le_bel_indifferent-2Un grand fauteuil, incommode sans doute. Une petite table basse avec un téléphone. Elle est déjà là, robe rouge seule sur le plateau noir. Seule c’est ce qui la définit le mieux. Elle attend. Le public entre s’installe, se salue, parle, papote comme si elle n’était pas là. Elle compte pour si peu. On le sait déjà. Imperceptiblement la lumière décline. La frontière entre l’avant et le début du spectacle est brouillée. Cette histoire n’a pas de commencement, ni de fin. Elle est de toujours, de toute éternité, sans époque et sans lieu. Une tragédie. Une tragédie de l’attente, de l’attente de l’autre, de l’amour pour l’autre, de l’amour bafoué, de la jalousie, de la solitude. Elle l’attend. Elle guette les bruits de l’ascenseur, de la cage d’escalier. Il arrive, s’installe dans le fauteuil, lit son journal. Sans un mot. Elle, elle parle, elle parle. Elle soliloque. Elle réclame. Elle menace. Elle dit aussi le mépris, la déchéance, l’obsession, l’argent, la violence et la haine, la mendicité amoureuse. Elle dit : « je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime ».

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« Mariage pour tous: Hollande nous a Barjoté.e.s »

— Par Alice Coffin membre du collectif féministe et lesbien Ouiouioui, co-présidente de l’AJL (Association des journalistes LGBT) —

lgbt_flagPour Alice Coffin, la machine à faire oublier comment et au prix de quels renoncements cette loi a été adoptée il y a trois ans est en route. Ne doit rester pour mai 2017 que l’image d’un chemin victorieux tracé par le gouvernement.

On fête ce samedi 23 avril les trois ans de l’adoption de la loi sur le mariage pour tous. Plus on s’éloigne de ce 23 avril 2013, plus François Hollande, les ministres et élu.e.s socialistes, les commentateurs et commentatrices de la vie politique semblent faire de cette mesure, faute d’en voir poindre d’autres, le texte emblématique du quinquennat. Celle que l’on va pouvoir brandir à l’heure des bilans pour dire «ça quand même, c’est la gauche!». La machine à faire oublier comment et au prix de quels renoncements cette loi a été adoptée est en route. Ne doit rester pour mai 2017 que l’image d’un chemin victorieux tracé par le gouvernement et les députés socialistes venus, dans leur grande générosité, accorder des droits aux gays, bi, lesbiennes et trans.

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« Partition noire et bleue » (Lémistè 2) de Monchoachi

lemiste_2Le premier volume du cycle Lémistè, sous-titré « Liber America », était une approche par la parole de l’univers culturel et langagier du monde amérindien, à travers le choc entre les cultures européenne, africaine et caraïbe, qui se traduisit notamment, du point de vue de la langue et donc de la littérature, par l’invention à travers le créole d’une langue particulièrement sensuelle.
Dans le présent volume, Partition noire et bleue continent africain, sa puissance symbolique, son énergique vitalité. La grande originalité de la prosodie de ce livre, –où l’incantation la plus mystérieuse et la réalité langagière la plus immédiate et triviale répondent par la parole poétique au génie tragique de l’Afrique —,est de métaphoriser par une langue particulièrement riche et parleuse ses rites, ses masques, toute cette force merveilleuse qui « être relié par toutes les fibres du corps aux puissances de l’univers ». Monchoachi magnifie le Continent noir et ses riches cosmogonies face à l’emprise étouffante et froide de « la rationalité rapetissante, standardisante, nivelante, le fatalisme morne généré par un culte obtus rendu à l’évolutionnisme… »

Un livre qui s’inscrit dans le continuum d’une incroyable et fascinante entreprise langagière.

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Wifredo Lam, la construction d’une esthétique

le 27 avril 18h Campus Schoelcher

berthet_lamLe peintre cubain Wifredo Lam (1902-1982), de renommée internationale, est l’initiateur d’une peinture métissée alliant modernisme occidental et symboles africains ou caribéens. Il a côtoyé tous les mouvements d’avant-garde de son époque – cubisme, surréalisme, CoBrA – qui incitent à la liberté, favorisent l’accès à l’inconscient ou explorent le merveilleux, à travers l’automatisme graphique… Mais Lam affronte également les problèmes du monde ; il poursuit dans son œuvre le même combat que son ami, Aimé Césaire : « peindre le drame de son pays, la cause et l’esprit des Noirs ». Il a ainsi inventé un langage propre, unique et original, pour « défendre la dignité de la vie » et « saluer la Liberté ». (http://www.wifredolam.net/)

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L’oeuvre de Wifredo Lam occupe une place singulière et paradoxale dans l’art du 20ème siècle, exemplaire des circulations plurielles des formes et des idées dans le contexte des avant-gardes, échanges et mouvements culturels inter et transnationaux qui ont constitué le « modernisme élargi » décrit par Andreas Huyssen autrement et bien avant que la question de la globalisation ne soit posée dans les années 1990.

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Lutte sociale et enjeux politiques à l’ère de la CTM

— Tribune  de Philippe Pierre-Charles & Max Rustal —
drapeau_972-tt_couleursUne nouvelle mode a vu le jour : celle de brandir le mot de « politique » pour discréditer toute lutte sociale. Mais en vérité, est-ce si nouveau que cela ?
Les pompiers réussissent, après de multiples tentatives plus ou moins fructueuses auparavant, à sensibiliser sérieusement la population et à interpeller vigoureusement les élus sur les graves problèmes que connaît ce service public d’incendies et de secours vital pour tous. Les voici aussitôt accusés de vouloir « déstabiliser la nouvelle gouvernance » à peine installée !

Un syndicat nouveau au Club Med proteste contre le licenciement illégal d’une déléguée syndicale, et voici le très politique patron, patriote récemment déclaré et propagandiste audacieux du « moratoire social », qui dénonce avec fracas la manœuvre de déstabilisation politique ! Pas de veine toutefois puisque deux élus qu’on ne saurait soupçonner de sympathie pour EPMN, à savoir Nilor et Gémieux, ne semblent guère de cet avis.

Des centaines de travailleuses et travailleurs de la jeune CTM ruent dans les brancards contre le refus de renouveler des contrats de travail dont près d’une centaine concernent des emplois durables indispensables au travail de la Collectivité, et voilà les dirigeants qui crient tous en chœur à la manœuvre politicienne de ceux de l’ancienne majorité qui n’acceptent pas le verdict des urnes… « C’est donc une paralysie politique du pays qui est organisée » ajoute le président de l’exécutif.

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« Dom Juan 2.0 », un parcours plaisant de la comédie à la farce

— Par Roland Sabra —

dom_juan-2_0-bLa pièce a été créée il y 9 ans et profilée de nouveau en 2014. Elle a son compteur un nombre respectable et enviable de représentations. Sa longévité est gage de qualité. C’est une adaptation réussie du Dom Juan ou le festin de pierre de Molière. La pièce on le sait a un statut d’hybridité. Elle ne respecte pas la règle des trois unités chère au théâtre classique. On ne sait pas toujours à quelle catégorie l’affecter. On l’évoque  donc quelques fois comme une tragi-comédie. Tous les metteurs en scène qui ont voulu ne s’en tenir qu’au texte rien qu’au texte ont été confrontés à cette hybridité, valorisant selon le cas tel ou tel aspect. Toute liberté prise avec le texte ne fait qu’amplifier, voire démultiplier ce questionnement.  Adaptation et / ou réécriture ? Le Robert définit l’une comme la « traduction très libre d’une pièce de théâtre comportant des modifications nombreuses qui la mettent au goût du jour ou la rajeunissent ». On peut l’entendre comme une tentative de réappropriation culturelle d’une œuvre culturelle ayant déjà une identité qui lui est propre.

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V. Lurel dénonce la tentative de reporter la fin des frais d’itinérance

telephonie_caraibe-2Les frais d’itinérance, ou “roaming”, facturés aux utilisateurs de téléphones mobiles quand ils voyagent dans l’Union européenne seront interdits à partir du 15 juin 2017. C’est le résultat d’une loi qui avait été adoptée le 27 octobre dernier par le Parlement européen.

En attendant leur interdiction totale, il est déjà prévu que ces frais ne pourront pas dépasser certains montants à partir du 30 avril 2016 (5 centimes d’euros par minute pour les appels vocaux, 2 centimes pour les SMS, 5 centimes par mégaoctet pour l’usage de l’internet mobile).

Dans un communiqué , le député guadeloupéen Victorin Lurel a dénoncé le dépôt au Sénat de trois amendements par le sénateur des Hauts-de-Seine, Hervé Marseille visant la suppression de fin des surcoûts d’itinérance sur les communications téléphoniques dans les outre-mer et qui doit entrer en vigueur dans les prochaines semaines.

« Depuis le vote de cette mesure, nous assistons à une véritable levée de bouclier de la part du lobby des opérateurs téléphoniques entendant poursuivre leur politique d’asphyxie, par les prix, des consommateurs de nos territoires. Gouvernement et élus avons notamment été victimes d’un chantage indécent : si la mesure restait en l’état, les opérateurs menaçaient de tout faire pour empêcher le déploiement de la 4G outre-mer !

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Guadeloupe : une société de défiance?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

accuseChute de la commande publique, retards de paiement, dépôt de bilan en cascade : les représentants du BTP tirent la sonnette d’alarme et envisagent bientôt de se mobiliser pour faire entendre leur voix par de nouveaux blocages de l’économie. Ce phénomène est récurrent en Guadeloupe et n’étonne plus personne s’agissant d’un secteur d’activité en déclin depuis des lustres .

Le constat est simple : L’État et les collectivités locales sont au régime sec et la société guadeloupéenne est rongée par le corporatisme et l’étatisme. Le premier engendre des inégalités et des rentes de situation au profit de certains groupes; le deuxième affaiblit la société civile et suscite des formes diverses de violence pour tourner les règles ou en tirer parti. Tous deux nourrissent un climat de défiance qui, tout à la fois, réduit le bien-être et la croissance, accroît le chômage, accentue la demande d’État au détriment de l’adhésion populaire, et suscite grogne et passe-droits. La Guadeloupe est corporatiste et étatisée . Corporatiste, parce que les droits sociaux y dépendent du statut départemental ou de la profession exercée.

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« Manifeste pour les produits de haute nécessité » & « Nuit Debout »

— Par Patrick Chamoideau —

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« MANIFESTE POUR LES PRODUITS DE HAUTE NECESSITE »

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« NUITS DEBOUT »

En 2009, lors des gréves gigantesques qui avaient paralysé la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, nous avions publié le « Manifeste pour les produits de haute nécessité » qui nous avait valu bien des injures. En le relisant bien des années après, à la lueur de cette flamme que fait souffler le mouvement « Nuit Debout », ce manifeste prend des accents salubres et prophétiques…

(…) C’est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s’est installé , et qui tend à se répandre (…) Aucune de nos revendications n’est illégitime. Aucune n’est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que les rouages du système auquel elle se confronte. Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu’elle représente, ni dans ce qu’elle implique en relation avec l’ensemble des autres revendications. Car la force de ce mouvement est d’avoir su organiser sur une même base ce qui jusqu’alors s’était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle – à savoir les luttes jusqu’alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales, tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales…

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La mort de Prince

princePrince (de son vrai nom Prince Rogers Nelson), né le 7 juin 1958 à Minneapolis, au Minnesota (États-Unis) et mort le 21 avril 2016 à Chanhassen, dans le même État, est un auteur-compositeur-interprète, réalisateur artistique et producteur américain de pop, de funk, de rock et de R&B contemporain. Il est également danseur et acteur. Il a vendu, selon les estimations, entre soixante-et-un et plus de quatre-vingt millions de disques dans le monde.

Sa carrière, entamée en 1978, est l’une des plus denses dans l’univers de la pop, avec plus de trente recueils studio parus en moins de quarante ans. Il faut y ajouter de nombreux albums et chansons façonnés pour les Bangles, Sheena Easton, Chaka Khan, Patti LaBelle, Madonna, Sheila E., Mavis Staples ou The Time.

Son plus gros succès commercial est la bande originale du film Purple Rain (dans lequel il joue le rôle-titre), publiée en 1984 et vendu à vingt millions d’exemplaires. Il est également l’auteur de Sign « ☮ » the Times, des chansons du Batman de Tim Burton, des tubes Little Red Corvette, When Doves Cry, Kiss, Cream ou encore Sexy M.F.

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Parano

— Par Michel Herland —

logo UACe texte est-il l’œuvre d’un fou ou d’un homme aux sens rassis victime d’une conspiration bien réelle, au lecteur d’en décider.

Je suis de plus en plus inquiet quant à mon état psychique : cette impression de plus en plus obsédante de vivre dans un monde impossible né de me seuls phantasmes, comme si j’étais cerné par des êtres maléfiques, des ennemis dont j’ignore les motivations, qui s’acharnent à me faire du mal. J’essaye de me ressaisir, de revenir à la réalité d’un monde normal où les gens ne s’intéressent pas particulièrement à moi, où chacun vit à sa guise sans chercher à me nuire. Rien n’y fait : chaque fois que je crois être sorti du cauchemar, un nouvel événement surgit et je replonge dans mon délire. Tout a commencé d’une manière relativement anodine. Je n’étais même pas directement visé. Deux collègues, deux professeurs de mon université (s’il est vrai que je suis moi-même universitaire à la retraite mais je ne suis plus sûr de rien) ont été accusés de malversation dans la gestion de leur centre de recherches, suspendus de toutes leurs fonctions à l’université et interdits de se présenter sur le campus.

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Au Théatre, il n’y a rien à comprendre, tout à sentir…

— Par José Alpha —

romyo_&_julie_alphaEn reprenant la maxime de Louis Jouvet, je m’autorise amicalement cette observation à la lecture de l’article paru le 15 avril dernier dans Madinin’art, l’organe critique des arts et spectacles vivants fort apprécié en Martinique.
Tenter de réduire la liberté du créateur du plateau théâtral, en l’occurrence celui de la tragédie romantique Romyo et Julie d’Hervé Deluge produite aux Tropiques Atrium les 14,15 et 16 avril dernier, ne peut selon moi avoir de sens pédagogique si on s’arc-boute à pointer les contre-nature, les gabegies voire les impérities du dramaturge qui poursuit pourtant son rêve de médiation à travers les histoires qu’il raconte avec ses acteurs, qu’il a su convaincre de l’estimable mission de son entreprise.
Tout en reconnaissant aimablement la jeunesse de l’histoire théâtrale en Martinique et dans les Antilles, même si, au demeurant, cette grande histoire qui trouve ses origines dans l’aire de l’esclavagisation, remonte au 18eme siècle dans l’archipel caribéen hispanophone et anglophone, certains critiques ne participent pas réellement à l’évolution perfectible de l’art à « jouer » les confusions, les dépassements, voire le mystère passionné des exaltations refoulées qui maintiennent les consciences dans l’immobilisme et la peur.

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« Les contes de la mer », ciné Ti Moun

Ciné Ti Moun à 15h le 23 Avril 2016. Tropiques-Atrium.

contes_de_la_merLes Contes de la Mer de  Aleksandra Zareba, Ignacio Ruiz, Gabriela Salguero & de Pärtel Tall, transportent le jeune public dans le monde inconnu et mystérieux des fonds marins, en trois films d’animation. Le Petit Bateau en Papier Rouge part à la découverte du monde, dans des aventures sur toutes les mers du globe. Enco, une Traversée à Vapeur présente le voyage imaginaire d’Enco, qui trouve sur la plage une épave. Le petit garçon construit ses rêves et des périples extraordinaires. Le Bonhomme de Sable nous fait découvrir la vie d’une plage quand la nuit est tombée. Personne ne sait vraiment ce qui s’y passe quand tout le monde est rentré chez soi. La plage devient alors un autre monde, peuplé de créatures mystérieuses.

Voir la bande-annonce ci-dessous.

LE PETIT BATEAU EN PAPIER ROUGE (Aleksandra Zareba Allemagne 13mn)
Un petit bateau en papier rêve d’explorer le monde. Il part donc à l’aventure sur toutes les mers de la Terre.

ENCO, UNE TRAVERSÉE À VAPEUR (Ignacio Ruiz et Gabriela Salguero – Chili 17mn)
Sur une plage déserte, un petit garçon s’embarque à bord d’une mystérieuse épave.

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« Tout n’est pas bon dans le poisson »

tout_pas_bon_poisson« 60 millions de consommateurs » a fait analyser 130 produits à base de poisson. Et les résultats sont plutôt inquiétants…

Tout n’est pas bon dans le poisson. C’est la conclusion d’une enquête de « 60 millions de consommateurs » à paraître jeudi. 130 produits à base de poisson consommés régulièrement ont été passés au crible, tels thons en boîtes, noix de Saint-Jacques, surimi ou rillettes. Et les résultats ne sont pas rassurants.

Blâme pour le thon. 15 boîtes de thon ont notamment été analysées. Toutes sans exception contiennent au moins du mercure et de l’arsenic à des doses plus ou moins élevées, parfois avec des arêtes et, pire, des fragments de cœur et d’ovocytes dans l’une de ses boites. Seules les marques Leader Price et Carrefour s’en sortent honorablement. Chez ces distributeurs, la qualité du poisson est bonne et la contamination est très faible. En revanche la marque l’Odyssée de chez Intermarché et Saupiquet sont à éviter, si l’on en croit le magazine de consommation.

« De gros efforts ». Le plus gros progrès a été fait sur les surimis, ces fameux petits bâtonnets transformés.

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« Paroles de créoles » 5ème édition

— Communiqué de « Tous créoles »—

Pour sa 5ième édition, notre lecture-spectacle paroles_de_creoles_2016« Paroles de créoles » a repris ses quartiers en 2016, dans le cadre du Printemps des Poètes, dans les salons du ministère des Outre-Mer, à Paris. Et ce fut un réel succès : environ 200 personnes se sont pressées rue Oudinot, dans la prestigieuse salle Louis-Delgrès, mardi 19 avril dernier.

À cette occasion, dans son message d’accueil la ministre Madame George PAU-LANGEVIN a tenu à remercier l’association pour cette belle initiative et a vivement salué et encouragé l’action permanente de « Tous Créoles ! » dans sa démarche de contribuer à la rencontre et au dialogue entre les toutes les composantes de nos sociétés créoles. Marie-Line MORMIN, responsable de la section parisienne de « Tous Créoles ! », a poursuivi en présentant l’association et les ambitions qu’elle se donne au service de la Rencontre avec l’Autre par le biais, notamment, de la promotion des cultures créoles et la diffusion de la pleine connaissance de nos Histoires.

Cette soirée fut servie par des artistes et des prestations de qualité et orchestrée par Tony CHASSEUR, excellent maître de cérémonie.

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Harriet Tubman : 1ère femme noire sur un billet étasunien

dollar_tubmanElle sera la première femme noire à figurer sur un billet de monnaie étasunien. Elle s’appelle Harriet Tubman. Le billet de 20$ à son effigie ne sera pas imprimé avant 2020. Mais qui était Harriet Trubman?

Une  fervente abolitionniste!

Harriet Tubman, née Araminta Ross vers 1820 dans le comté de Dorchester (Maryland) et morte le 10 mars 1913 à Auburn (État de New York), est une militante en faveur de l’abolition de l’esclavage afro-américain. Ses actions, qui permirent l’évasion de nombreux esclaves, lui valurent le surnom de Moïse noire, Grand-mère Moïse, ou encore Moïse du peuple Noir.

Après la guerre de Sécession et l’abolition de l’esclavage aux États-Unis en 1865, elle oriente ses actions dans la lutte contre le racisme et le mouvement en faveur du droit de vote des femmes.

Son souvenir est honoré aux États-Unis le 10 mars 1990 et elle sera  donc la première femme noire a être représentée sur un billet de banque (20 dollars).

Origines familiales
Les lieux qui ont compté dans la vie d’Harriet Tubman

Harriet Tubman est née Araminta « Minty » Ross de parents esclaves, Harriet (« Rit ») Green et Ben Ross.

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Un pouvoir qui matraque la jeunesse est faible et méprisable

— Par collectif —

Un collectif composé de plus de trois cents universitaires, artistes, militants associatifs, lance un appel pour dénoncer violences et dérives policières qui se généralisent depuis l’instauration de l’état d’urgence.

Depuis novembre dernier et la proclamation de l’état d’urgence, l’État de la régression sociale et de la matraque a brutalement accéléré sa décomposition. Sa soumission à un capital piaffant d’impatience de pouvoir exploiter et jeter n’importe qui, quand et comme ça lui chante, est radicalement décomplexée. Le nombre de celles et ceux qui, se battant sans courber l’échine pour leur dignité, leur avenir, ou tout simplement leur quotidien, peuvent être traînés devant les tribunaux, traités comme des terroristes et, à l’image des Goodyear, condamnés à de la prison ferme, ne cesse de croître. Au même rythme ont progressé les violences policières les plus méthodiques.

La jeunesse étudiante et lycéenne en fait les frais depuis plusieurs semaines, à un niveau de répression proprement insoutenable. Les 300 et quelques arrestations lors de la manifestation du 29 novembre à Place de la République, à Paris, contre la COP21 étaient bien un avant-goût.

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Lire , des essais non transformés !

— par Janine Bailly —

logo.inddNostalgique de mes quelque quarante années d’enseignement, j’ai cru trouver, en participant à l’opération “Lire et faire lire“, initiée par l’écrivain Alexandre Jardin, l’occasion de revivre cette belle émotion de transmettre qui fut si longtemps la mienne. Il s’agit, à condition d’avoir atteint un âge certain, de se rendre dans une école, maternelle ou primaire,  afin d’y lire aux enfants des histoires censées leur plaire. Las ! Que ne me suis-je méfiée ! Au portail où je me présente on me crie sans aménité aucune : « Tirez le verrou ! », et d’ores et déjà je me sens Petit Chaperon Rouge car résonne en moi la comptine « Tirez la bobinette et la chevillette cherra ». Bref on me confie une petite troupe à asseoir dans une quelconque salle. Forte de mon expérience passée, je me lance imprudemment… et n’irai pas bien loin ce jour-là. Des chérubins à moi confiés, d’aucuns se roulent par terre, d’autres me bombardent de feuilles mortes préalablement glanées dans la cour, les plus audacieux tentent de m’arracher le livre où dorment les si beaux contes qui ne demandaient qu’à se réveiller pour leur plaisir.

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